Faict et passé aud. Lyon, dans lesd. Hostel de ville après midy, le vingt cinquiesme jour de juin mil six cent cinquante huit. Présens Me Charles Renaud, praticien, et Clément Jasserant, clerc. aud. Lyon, qui ont signez avec lesd. sieurs prévost des marchans et eschevins et lesd. sieurs Panthot et Blanchet, soyt scellé (5). » Signé LA SALLE, BOLLIOUD-MERMET, DUGAS, RAMBAUD DE CHAMPRENARD, Hugues ANDRÉ. G. PANTHOT, T. BLANCHET, JASSERANT, RENAUD, JASSERANT, nre royal. L. CHARVET, Membre non résident du Comité des Sociétés des Beaux-Arts, à Lyon. (5) Archives de la ville de Lyon, minutes de Me Jasserant, ze volume, fo CMXX M. Cette Préface destinée au volume Rythmes et Nombres n'a pu être publiée en tête de l'ouvrage. PRÉFACE DE L'HUMBLE POÈTE Que l'on m'accuse de méprise, Qu'on clame : « Mais il perd son temps ! » Qu'on me refuse la maîtrise Faisant durer l'œuvre longtemps. Que de froides indifférences M'accablent, l'air sententieux, Que me font les critiques vaines Que ceux-là traitent de folies Qu'ils dédaignent l'œuvre modeste Certes, qu'à l'aise ils divinisent Qu'ils marchent, levant haut la têle, Qu'avec emphase leurs paroles, Bouffis de leur grandeur morale, Calme et sans changer de visage, 372 Je m'adresse aux amitiés chères, Vers ceux-là va ma sympathie, Et quand j'aurai passé, peut-être Car, dans plusieurs des douces âmes, Vers qui mon âme prend l'essor, Rêve de gloire minuscule! Je préfère aux apothéoses Un seul bienveillant souvenir Me suivant dans l'oubli des choses, Où tout, ici-bas, doit finir. Et ce sera ma récompense, Pierre DE BOUCHAUD. ACADÉMIE DU GOURGUILLON.- LE LITTRÉ DE LA GRAND'COTE, à l'usage de ceux qui veulent parler et écrire correctement par NIZIER DU PUITSPELU. - Lyon, chez l'imprimeur juré de l'Académie. A l'image de la Cigogne. A préparation du Dictionnaire du patois lyonnais devait conduire naturellement Nizier du Puitspelu à nous donner son Littré de la Grand'Côte, qui en est le complément nécessaire, et dont les fragments parus, depuis assez longtemps déjà, dans quelques journaux quotidiens, nous faisaient désirer si vivement la publication. Aussi a-t-il été accueilli, avec bonheur, par tout le monde : par les érudits qui regrettent l'abandon de ces vocables imagés et si expressifs, qui rendaient si bien le sens des choses; par les moralistes, qui aiment à retrouver, dans notre vieux langage, le souvenir des coutumes et des usages de nos pères, et enfin, par les amis de la vieille gaieté gauloise, qui se plaisent à rechercher, dans les côtés plaisants de la vie, l'oubli de ce qu'elle peut avoir souvent de triste ou de monotone. Et, en effet, il y a de quoi les satisfaire tous, dans ce glossaire, qui n'a point eu de modèle et que personne ne s'avisera jamais d'imiter, et pour cause. Car, d'abord, il faudrait, pour cela, qu'il se trouvât quelqu'un d'aussi versé que Nizier du Puitspelu dans la connaissance du vieux langage lyonnais. Et puis, qui donc saurait apporter, dans un travail semblable, autant d'érudition et de cet esprit si plein d'humour qui vous fait saisir d'un mot, par un court dialogue, ou par quelque joyeuse anecdote, un trait de moeurs typique ou certains usages surannés de toute une classe sociale de notre bonne ville de Lyon? No 5. Mai 1895. 27 |