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pouvez substituer au mot droit la définition que nous en avons donnée; par exemple, il est « d'accord avec la volonté de Dieu » de punir de mort le meurtrier

; sa conduite dans cette occasion fut « d'accord avec la

volonté de Dieu;

il n'est pas «< d'accord « avec la volonté de Dieu » d'envoyer un malheureux débiteur en prison; -il se conduisit d'une manière « conforme à la volonté de Dieu,» lorsqu'il céda sa place, plutôt que de voter contre son opinion.

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Dans le premier genre, il faut un peu modifier la phrase, pour introduire la définition au lieu du mot même. Un tel a « droit » sur ce bien, c'est-à-dire, il est « conforme à la volonté de Dieu » qu'un tel le possède; — les parens ont droit » au respect de leurs enfans; c'est-à-dire, il est « conforme à la volonté « de Dieu, » que les enfans respectent leurs parens; et ainsi de suite.

CHAPITRE X.

Division des droits.

Les droits, lorsqu'ils sont appliqués aux personnes, sont :

Naturels ou adventifs;

Aliénables ou inaliénables;

et cette règle peut être arbitraire, capricieuse ou absurde. Malgré tout cela, il y aurait la même faute à dépouiller cet homme de son bien par la ruse ou par la violence, que s'il lui avait été asssigné, comme dans le partage de la terre sainte aux douze tribus, par la désignation immédiate et par l'ordre de Dieu même. II. Les droits sont aliénables ou inaliénables. Ces termes s'expliquent d'eux-mêmes.

Le droit que nous avons sur la plupart de ces choses que nous appelons propriété, comme maisons, terres, argent, etc., est aliénable.

Le droit d'un prince sur son peuple, d'un mari sur sa femme, d'un maître sur son domestique, est généralement et naturellement inaliénable.

La distinction se fonde sur la manière dont le droit est acquis. Si le droit tire son origine d'un contrat, il est limité à la personne par les termes exprès du contrat, ou par l'interprétation ordinaire des contrats de ce genre (ce qui revient à une condition expresse), ou par une condition personnelle annexée au droit: il est alors inaliénable. Dans tous les autres cas, il est aliénable.

Le droit à la liberté civile est aliénable; bien que les hommes, dans la véhémence de leur amour pour elle, et dans le langage de quelque s remontrances politiques, aient souvent

prononcé qu'il est inaliénable. La vraie raison qui fait détester les hommes qui ont vendu leur liberté à un tyran, est qu'avec la leur propre ils ont vendu, le plus souvent, ou exposé la liberté des autres; droit qu'ils n'avaient sûrement pas.

III. Les droits sont parfaits ou imparfaits.

Les droits parfaits peuvent être maintenus par la force, ou, ce qui dans la société civile revient à la force privée, par l'autorité de la loi.

Les droits imparfaits ne le peuvent pas. Exemples de droits parfaits. Le droit d'un homme sur sa vie, sa personne, sa maison: car, si on l'attaque dans ces objets, il peut à l'instant repousser l'attaque par la violence ou faire punir l'aggresseur par la loi : le droit d'un homme sur sa fortune, son ameublement, ses habits, son argent, et tout ce que appelle ordinairement du nom de propriété; car, si on les lui enlève injustement, il peut forcer l'auteur de l'injustice à lui faire restitution ou compensation.

l'on

Exemples de droits imparfaits. Dans les élections ou les désignations pour des places, qui demandent certaines qualités, le candidat le mieux qualifié a droit au succès; cependant, s'il est rejeté, il n'a point de ressource. Il ne peut, ni s'emparer de la place par la force, ni faire redresser son injure par la loi : son

et cette règle peut être arbitraire, capricieuse ou absurde. Malgré tout cela, il y aurait la même faute à dépouiller cet homme de son bien par la ruse ou par la violence, que s'il lui avait été asssigné, comme dans le partage de la terre sainte aux douze tribus, par la désignation immédiate et par l'ordre de Dieu même. II. Les droits sont aliénables ou inaliénables. Ces termes s'expliquent d'eux-mêmes.

Le droit que nous avons sur la plupart de ces choses que nous appelons propriété, comme maisons, terres, argent, etc., aliénable.

est

Le droit d'un prince sur son peuple, d'un mari sur sa femme, d'un maître sur son domestique, est généralement et naturellement inaliénable.

La distinction se fonde sur la manière dont le droit est acquis. Si le droit tire son origine d'un contrat, il est limité à la personne par les termes exprès du contrat, ou par l'interprétation ordinaire des contrats de ce genre (ce qui revient à une condition expresse), ou par une condition personnelle annexée au droit: il est alors inaliénable. Dans tous les autres cas, il est aliénable.

Le droit à la liberté civile est aliénable; bien que les hommes, dans la véhémence de leur amour pour elle, et dans le langage de quelque s remontrances politiques, aient souvent

prononcé qu'il est inaliénable. La vraie raison qui fait détester les hommes qui ont vendu leur liberté à un tyran, est qu'avec la leur propre ils ont vendu, le plus souvent, ou exposé la liberté des autres; droit qu'ils n'avaient sûre

ment pas.

III. Les droits sont parfaits ou imparfaits.

Les droits parfaits peuvent être maintenus par la force, ou, ce qui dans la société civile revient à la force privée, par l'autorité de la loi.

Les droits imparfaits ne le peuvent pas.

Exemples de droits parfaits. Le droit d'un homme sur sa vie, sa personne, sa maison : car, si on l'attaque dans ces objets, il peut à l'instant repousser l'attaque par la violence, ou faire punir l'aggresseur par la loi : le droit d'un homme sur sa fortune, son ameublement, ses habits, son argent, et tout ce que l'on appelle ordinairement du nom de propriété; car, si on les lui enlève injustement, il peut forcer l'auteur de l'injustice à lui faire restitution ou compensation.

Exemples de droits imparfaits. Dans les élections ou les désignations pour des places, qui demandent certaines qualités, le candidat le mieux qualifié a droit au succès; cependant, s'il est rejeté, il n'a point de ressource. Il ne peut, ni s'emparer de la place par la force, ni faire redresser son injure par la loi : son

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