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DANS LES PARTIES CENTRALES

DE L'AMÉRIQUE DU SUD,

DE RIO DE JANEIRO A LIMA, ET DE LIMA AU PARA ;

EXÉCUTÉE

PAR ORDRE DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS
PENDANT LES ANNÉES 1843 A 1847,

SOUS LA DIRECTION DE

FRANCIS DE CASTELNAU.

HISTOIRE DU VOYAGE.

TOME SIXIÈME.

A PARIS,

CHEZ P. BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUK,

RUE SAINT-ANDRÉ-DES-ARCS, 53 (ANCIEN 65).

Chamkim

Batte

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Ancien Voyageur-Naturaliste du Muséum d'Histoire Naturelle
de Paris, Chevalier de la Légion d'Honneur, etc.

AVIS DE L'AUTEUR.

Le voyage qui fait le sujet de ce volume constitue environ la dixième partie de mes pérégrinations dans l'Amérique du Sud. Il n'était pas destiné à la publicité; mais M. de Castelnau, ayant désiré que le récit en fût placé à la suite de sa relation, me pria de revoir cette partie de mon journal, et d'y faire quelques additions, s'il y avait lieu. Ce travail, je l'ai fait, mais bien imparfaitement, à cause du peu de temps laissé à ma disposition par les préparatifs d'un nouveau voyage. Mes lecteurs voudront bien prendre cette circonstance en considération, et user d'indulgence à mon égard.

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Parti de France, en avril 1843, avec le titre de Voyageur - Naturaliste du Muséum, et attaché en même temps comme médecin à l'expédition scientifique de M. de Castelnau, j'accompagnai cet explorateur pendant plus de deux ans dans ses longues courses à travers les forêts et les déserts, et sur les fleuves de l'empire brésilien. Je m'en séparai le 24 mai 1845. Nous nous trouvions, en ce moment, dans un petit village de Matto-Grosso, situé sur le rio Paraguay, et à une distance à peu près égale des deux Océans.

Après avoir visité les forêts à Ipécacuanha, qui constituent une des richesses principales de cette partie du Brésil, je me dirigeai vers la frontière de la république de Bolivia, que je passai le 29 août de la même année. La province de Chiquitos, si bien étudiée par M. Alc. d'Orbigny (1), s'offrit alors à mes regards. Mais je n'en eus pas plutôt atteint les premières habitations et les Missions curieuses créées par le génie des disciples de Loyola, que je me vis contraint de m'éloigner, frappé au vif par le soleil,

de ce climat embrasant.

(1) Voyage dans l'Amérique méridionale. Paris, chez P. Bertrand, libraire-éditeur, rue Saint-André-des-Arcs, 53.

Le 13 octobre, je traversai le rio Grande, et j'entrai, le jour suivant, dans la ville espagnole de SantaCruz de la Sierra; c'est là qu'on doit se transporter par la pensée, en commençant cette histoire.

Un des points les plus intéressants que j'aie visités dans mon excursion, est celui qui touche au GranChaco. On ne me saura pas mauvais gré, je crois, d'être sorti à ce sujet de mon propre itinéraire, et d'avoir accumulé, en quelque sorte, les détails qui pouvaient mieux faire connaître une des régions les plus curieuses et le plus rarement explorées de tout le continent de l'Amérique du Sud.

Paris, 10 février 1851.

H.-A. WEDDELL.

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