On releva grillades et festin : Celle-ci fait d'abord plus la sévère, Veut suivre l'autre, ou feint le vouloir faire; Pour se laisser son habit déchirer. L'époux, voyant quel train prenoit l'affaire, C'est bien raison que messer Cocuage L'autre doit suivre. Il faut, bon gré, mal gré, Vouliez ou non, elle aura son affaire. » Pour ce jour-là suffisamment d'ouvrage. Se met au lit nos gens sortent de cage. Les regardants, honteux, mal contents d'elle, Les maux les plus cruels ne sont que des chansons Il n'a pas un moment de repos en sa vie : Et les jaloux ne dorment guère. 1. Nous avons donné page 205 le fragment de 1669. Voici le conte complet, te! que l'offre le recueil de 1671. On se reportera au premier texte pour y voir queiques notes et pour constater les variantes. Le moindre bruit éveille un mari soupçonneux; Qu'à l'entour de sa femme une mouche bourdonne, C'est cocuage qu'en personne, Il a vu de ses propres yeux, Si bien vu que l'erreur n'en peut être effacée. Pauvres gens! dites-moi, qu'est-ce que cocuage? Quand on l'ignore, ce n'est rien ; Quand on le sait, c'est peu de chose. A celui-là qui but dans la coupe enchantée. Si cette histoire peut soulager votre ennui, Mais je vous veux premièrement pas Que ce mal dont la peur vous mine et vous consume Moins aisément que de coutume? Voyez-vous qu'il en reste une seule apparence, Je tire donc ma conséquence, Et dis, malgré le peuple ignorant et brutal, Oui, mais l'honneur est une étrange affaire! Qui vous soutient que non? ai-je dit le contraire? Et le cocu qui rit, pour un fort honnête homme. : Prouvons que c'est un bien la chose est fort facile. Et vous pourriez avoir vingt mignonnes en ville, On vous met le premier à table; Pour vous le morceau du seigneur; Heureux qui vous le sert! la blondine chiorme Quand vous perdez au jeu, l'on vous donne revanche; Ajoutez que l'on tient votre femme en haleine : Ainsi de votre épouse: on veut qu'elle vous plaise. |