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24-1744.

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1680.

25-1753.

26-1792.

27

1770.

28 430.

poète a,
le premier, introduit le sonnet en Espagne, et son
Doctrinal de privados est le premier ouvrage didactique espa-
gnol. Il est mort vers 1458.

Mort de Martin OPITZ, à Danzig. Le premier il mesura les vers allemands par pieds au lieu de compter par syllabes, et il est regardé comme le véritable père de la poésie allemande. Opitz naquit à Bunzlau, en Silésie, le 23 décembre 1597.

Mort de Lope-Félix de VEGA Carpio, à Madrid. Ce littérateur, un des plus grands de tous les temps et de tous les pays, et le plus fécond qu'il y ait eu, était né à Madrid le 25 novembre 1562. Il a laissé 1800 pièces de théâtre et les 21 millions de vers qu'on a imprimés de lui ne comprennent que le quart de ce qu'il a écrit. Marini place Lope de Vega au-dessus des plus grands poètes italiens, et les Allemands le reconnaissent pour le père de leur genre romantique; mais il a été complètement méconnu en France où, pendant longtemps, on n'a guère mieux traité Shakespeare.

Naissance de Jean-Regnault de SEGRAIS, à Caen. Outre des églogues célèbres, il a laissé une traduction en vers des Géorgiques et de l'Enéide de Virgile. Segrais mourut en 1701.

Mort de Guillaume BUDÉE (ou Budé), à Paris, où il était né en 1467. Ce savant helléniste et latiniste fit, avec son ami Erasme de Rotterdam, une sorte de révolution dans les études scolastiques. C'est à lui que revient l'honneur de la création du Collége de France, d'abord appelé Collège des trois langues ( hébreu, grec et latin).

Naissance du célèbre philosophe et littérateur allemand Jean Gottfried de HERDER, à Mohrungen, en Prusse. Il mourut à Weimar le 18 décembre 1803.

Fondation de la société de la Comédie française, par une ordonnance royale qui réunit en une seule la troupe de comédiens de l'hôtel de Bourgogne et celle de la rue Mazarine.

BUFFON prononce à l'Académie française le fameux discours connu sous le nom de Discours sur le style (voy. Ephém. 16 avril).

L'Assemblée nationale décerne le titre de citoyen français au célèbre poète allemand Frédéric de SCHILLER.

Naissance du célèbre philosophe allemand Georges-GuillaumeFrédéric HEGEL, à Stuttgard. Il mourut du choléra, à Berlin, le 14 novembre 1831.

Mort d'Aurélien SAINT-AUGUSTIN, un des plus grands doc

29-1525.

30- 1812.

31-1798.

teurs de l'Eglise, à Hippone. Il était né à Tagoste, en Afrique, le 13 novembre 354.

Mort du littérateur et poète allemand Ulrich de HUTTEN, dans l'ile d'Ufnau du lac de Zurich. Il était né au château de Stackelberg, d'une des plus anciennes familles de Franconie, le 22 avril 1488.

Mort de Gabriel-Marie-Jean-Baptiste LEGOUVÉ, à Montmartre (voy. Ephém. 23 juin).

Naissance de Mme TASTU (née Sabine-Casimire-Amable Voïart), à Metz. Cette femme distinguée, auteur de poésies qui lui assurent une place honorable dans la littérature française, vit actuellement près de son fils, consul de France à Bagdad.

Théodore PARMENTIER.

CHRONIQUE DU MOIS.

Concours du Conservatoire.

Nous avons aujourd'hui à rendre compte du résultat des concours du Conservatoire. Notre tâche sera singulièrement simplifiée, car nous avons déjà fait connaissance avec les élèves les plus distingués de notre Ecole de musique, dans le concert qu'ils ont donné, le mois de mai dernier, et qui a fait l'objet d'un de nos comptes-rendus (voy. Revue du 1er juin 1860).

Nous parlerons d'abord du concours de chant, car c'est celui qui excite le plus d'intérêt.

La classe des hommes a donné tout ce qu'elle nous avait fait espérer; et les succès que naguère nous prédisions à son éminent professeur, M. Boulo, se sont pleinement réalisés. Il a conduit dans la lice un nombre recommandable de joûteurs, et tous se sont fait remarquer par des qualités sérieuses. Le jury du concours a cru devoir adresser un éloge public à notre nouveau professeur. C'était de toute justice.

Le premier prix a été décerné à M. Lédérac, le second a été partagé entrè M. Rougé et M. Berthé; le premier accessit a été donné à M. Saint-Germier, le second, à M. Fauré.

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M. Lédérac a chanté l'air d'Othello (Rossini). Nous répéterons à M. Lédérac ce que nous lui avons déjà dit. Il a de l'énergie, de la vigueur, du timbre, mais il a les défauts de ses qualités; il se laisse emporter, il s'abandonne trop aisément. M. Rougé, qui a dit l'air des Porcherons (Grisar), brille par des qualités contraires sa voix de baryton a une douceur infinie qui vous charme, une flexibilité qui vous étonne chez un élève, après quelques mois à peine de Conservatoire. Aussi, sans trop présumer de l'avenir, nous pouvons assurer à M. Rougé une place brillante au théâtre, s'il sait se défendre contre l'ardeur qui pousse les artistes à aborder les grands rôles. Le répertoire bouffe italien lui appartient, et c'est dans ces vues qu'il doit, croyons-nous, diriger son éducation. Nous lui désignons un patrimoine qui n'est pas à dédaigner.

Lablache ne s'est-il pas illustré dans les rôles de Don Pasquale, de Bartholo, M. Berthé a, comme ses rivaux, une voix de baryton : il a chanté avec énergie et avec une certaine couleur dramatique l'air du Trou

de Leporello?

vère (Verdi).

La classe des demoiselles n'a pas brillé de son éclat accoutumé. Trois récompenses seulement ont été décernées : un premier prix à Mule Azimon, un second à Mile Rey, un accessit à Mile Geslot.

Nous avons retrouvé chez ces demoiselles les qualités et les défauts que naguère nous signalions. Mile Azimon, dans l'air de Norma (Bellini), nous a fait admirer une grande habileté et beaucoup de sentiment. Mais pourquoi faut-il que la manière dont elle émet la voix lui enlève une grande partie de sa puissance naturelle? Mile Rey a chanté l'air des Noces de Jeannette; sa voix facile et suave coule toujours pure comme le cristal de roche; nous lui voudrions seulement plus de style, plus de chaleur, plus de sentiment. Dans la classe de piano, les prix ont été décernés de la manière suivante ; Classe des hommes. Division inférieure: premier prix, réservé; second prix, M. Villemsens. Division supérieure premier prix, réservé; second prix, partagé entre MM. Mourlan et Becquié. Cette classe nous a paru bien faible.

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Classe des demoiselles. Division inférieure: premier prix, Mile Savit; second prix, Mile Guthmann; accessit, Mile Bousquet. Division supérieure : premier prix, Mile Junck; second prix, réservé; accessit, Mile Pradelet, Mile Junck, qui compte à peine dix ans, a un mérite d'exécution vraiment fort remarquable.

Nous avions hâte d'arriver à la classe de violon, qui mérite une mention toute particulière. Depuis longtemps elle n'avait pas été aussi brillante. Pour notre compte, nous aurions éprouvé un grand embarras, s'il nous avait fallu porter une décision sur les trois concurrents que leur talent désignait à l'honneur des récompenses. Le jury a donné le premier prix à M. Domerc, le second avec éloges à M. Boyer, le rappel de second prix à M. Lafage, et un accessit avec éloges à M. Freschou. - M. Domerc a fait des progrès bien sensibles; il a beaucoup de délicatesse et un certain sentiment de la phrase. M. Boyer brille par le style et la pureté. Quant à M. Lafage, il a un archet vigoureux et énergique.

M. Laffon, qui a obtenu l'année dernière le premier prix, a joué à la fin du concours un fragment de concerto de Bériot. Il s'est fait vivement applaudir dans l'exécution de ce morceau difficile.

M. Guiraud peut être fier à bon droit du succès obtenu par sa classe; il est à regretter que le jury n'ait pas reconnu publiquement le zèle de ce professeur habile et consciencieux; que M. Guiraud n'en accuse que l'oubli, les félicitations étaient dans toutes les bouches.

Il est une autre classe d'instruments que nous accompagnons de tous nos vœux, et qui a pris place au concours; nous voulons parler de la classe de violoncelle. Ses progrès sont sensibles et méritent que nous en fassions honneur à M. Garreau. Dans la division inférieure, le premier prix a été décerné à M. Gaillan; le second prix, à M. Lacoustère; l'accessit, à M. Périlhé. Dans la division supérieure, le premier prix a été réservé; le second prix avec éloges et à l'unanimité a été dònné à M. Barbot.

Au moment de clore notre compte-rendu, nous apprenons un succès de plus à enregistrer à côté de tant d'autres remportés par les élèves de notre Ecole de musique aux concours du Conservatoire de Paris. Mile Balby, couronnée l'année dernière à Toulouse, vient de remporter le premier prix de chant. Mile Balby appartenait à la classe de M. Grosseth. — MM. Morrère et Capoul ont obtenu un second prix partagé; M. Miral, un second accessit. MM. Morrère et Capoul étaient de la classe de M. Révial; M. Miral, de la classe de M. Laget.

Nous recommandons, parmi les publications musicales nouvelles, quelques mélodies charmantes de M. Mendes, compositeur bordelais.

J. B.

11.

L'em

Le concours de l'école de peinture. prunt de la ville. Nouvelles et faits divers.

Nous sommes heureux de constater ici l'empressement du public à visiter dans les galeries de notre musée les tableaux de l'Ecole de peinture. C'est une heureuse exception à l'indifférence artistique dont on a trop souvent le droit de se plaindre à Toulouse. Depuis l'exposition des œuvres du concours, il y a toujours foule devant les quatre toiles qui se disputent le prix. L'antiquité a fait les frais du programme, suivant l'usage académique, et c'est dans un des plus merveilleux épisodes de Virgile, Nisus et Euryale, que nos jeunes artistes ont dû chercher leur inspiration. Trop heureux s'ils avaient pu échauffer leur âme au souffle du grand poète, et traduire avec le pinceau tout ce qui rayonne et palpite dans l'admirable scène de l'épopée latine! Nous n'avons pas la prétention de juger ici les divers concurrents, et nous ne deyancerons pas la sentence du jury. L'appréciation du public nous a paru à peu près unanime à distinguer surtout deux toiles qui laisseront peut-être quelque indécision lors du classement définitif. Des qualités sérieuses de dessin et de couleur annoncent chez les deux rivaux de fortes études; et un sentiment des lignes antiques assez rare et bien différent de ce genre théâtral et vulgaire, dont on retrouve encore, hélas! beaucoup trop de traces, semble révéler en

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