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La première offre le tableau de la famille capétienne, qui a donné dix-sept rois et formé neuf branches qui y sont détaillées. On y a ajouté des éclaircissemens historiques sur quelques familles, comme celles de Luxembourg, de Rohan, de Montmorency. En tête de cette carte est un tableau méthodique des guerres de l'histoire de France, étrangères ou civiles, de leurs causes de leurs évènemens, de leurs conséquences, etc.

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Dans la deuxième sont placées la maison du duc de Brunswick; la maison électorale de Bade; la maison électorale et landgraviale de Hesse avec leurs branches, leurs rameaux, leurs alliances, etc. On y a joint des notices historiques sur les maisons de Wirtemberg, de Meklenbourg et de Anhalt; et la troisième ornée d'une carte coloriée de l'Asie, présente les divisions géographiques et politiques de cette partie du monde; elle est enrichie de sa description physique et naturelle, et de son historique depuis son commencement jusqu'à nos jours. On y a fondu l'histoire et les conquêtes de Gengis-Kan et de Tamerlan, dont les empires sont indiqués sur les cartes; un aperçu sur la Perse, les Sophis, Thamas - Koulikan, autrement appelé Shah - Nadir, et une notice sur l'établissement des Européens dans l'Inde.

La quatrième, consacrée à l'Amérique, et qui est ornée de la carte de cette partie du monde, en offre d'abord la description physique et matérielle. On y a joint ses descriptions géographiques et politiques, les productions qu'elle donne, les découvertes qu'on

a faites, les établissemens qu'on y a formés. Elle offre en particulier l'histoire de sa découverte par Christophe Colomb; la conquête du Mexique par Ferdinand Cortez ; celle du Pérou par

Pizarc; enfin le tableau de la confédération américaine.

Tableau historique et chronologique de la révolution de France, contenant le récit exact et impartial des évènemens qui se

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BIOGRAPHIE.

Cornelius Nepos français, notices historiques sur les généraux, les marins, les officiers et les soldats qui se sont illustrés dans les guerres de la révolution, par le cit. Châteauneuf; 2. partie in-12. L'Editeur, rue neuve des Bons-Enfans, n°. 16, et chez tous les directeurs des postes. Prix de l'abonnement pour 12 cahiers, 15 fr. —19 fr. Prix de la Ire. et IIe. livr. 3 fr. - 3 fr. 60 c.

Cette deuxième partie renferme des notices sur Wimphem, Dugommier général en chef, avec des notes; sur Richer, capitaine de vaisseau; Guibon et Alary soldats; un recueil de traits militaires avec des réflexions préliminaires.

VOYAGES.

Abrégé de l'histoire générale des voyages faits en Europe, contenant ce qu'il y a de plus remarquable et de mieux avéré dans les pays où les voyageurs ont pénétré; les mœurs des habitans, la religion, les usages, arts et sciences, commerce, manufactures, enrichi de cartes géographiques et de figures. par le continuateur de l'abrégé de l'histoire générale des voya

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rope.

Les quatre volumes qui paraissent et que nous annonçons comprennent, 1o. l'abrégé du voyage de WilliamCoxe en Pologne, en Suède, en Danemarek, en Norwège. 2°. Un extrait de quelques voyages en Laponie et en Islande. 3°. L'abrégé du voyage de Chantreau dans la Gran e-Bretague. 42. L'abrégé du voyage de WilliamCoxe en Suisse, et dans l'Helvétie.

Quoique le choix de l'auteur de l'abrégé soit judicieux relativement aux voyages de Core, tant dans les pays du nord qu'en Suisse, on aurait desiré qu'il se fût encore aidé de quelques relations très-estimables sur ces contrées, telles que les voyages de Wraxal et d'un officier hollandais pour les pays du nord, et les descriptions de Bouret "et de Saussure, le voyage de miss Williams pour la Suisse. On aurait desiré surtout que pour la GrandeBretagne il eût fait usage de l'ouvrage de Grosley, intitulé: Londres, de celui qui a pour titre Souvenir de mon voyage en Angleterre, du voyage philosophique dans cette contrée, et surtout de l'excellent tableau de la GrandeBretagne par Baert. En puisant dans ces sources l'auteur de l'abrégé des Voyages aurait rendu son ouvrage plus satisfaisant et plus riche.

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Voyage aux Isles Hebrides, ou Isles occidentales d'Ecosse, par le Dr. Johnson, traduit de l'anglais. 1 vol. in-8. Cornet. 3 fr. 50 c. 4 fr. 50 c.

De tout tems les îles Hébrides ont excité la curiosité des géographes, des naturalistes et des voyageurs. Ptolomée, Pomponius-Méla, Pline le naturaliste nous en ont laissé des descriptions,

Dans la navigation que Jacques I, roi d'Ecosse, qui avait plus les goûts d'un savant que les qualités d'un roi', entreprit et exécuta autour de son royaume, il ne négligea pas les îles

Hébrides. Nous en avons une relation par Nicolay - d'Arfeuille, qui parut à Paris en 1581.

Ces iles paraissent avoir été cultivées depuis cette époque; mais dans le cours du dernier siècle des hommes distingués par leurs connaissances, et surtout des naturalistes, ont visité les Hébrides Le desir d'enrichir l'histoire naturelle y a fait voyager Pennant, Garnett, Faujas de Saint-Fond, des vues philantropiques et d'économie civile y ont retenu longtems Knox.

Mais dans sa relation, Johnson, en décrivant les Hébrides sous tous les rapports, a su réunir tous les genres d'intérêt. Dans ses observations politiques, morales et économiques son style est plein de vigueur; il a de la grâce et du charme dans les descriptions. Son traducteur lui reproche avec quelque fondement d'y faire un peu trop sentir l'art, et il a eu le talent de faire disparaître en grande partie ce défaut sans affaiblir l'original.

Le systême de gouvernement des habitans des îles Hébrides, leurs mœurs leurs superstitions et leurs préjugés sont dépeints par Johnson d'une manière également profoude et ingénieuse; il y jete des aperçus très - piquans sur les secrets de la législation et la science du commerce.

Ces matières si satisfaisantes pour un esprit philosophique ne lui ont pas fait négliger la partie descriptive. Il ne

. Voyages. laisse presque rien à desirer sur la nature du sol, sur la diversité de cultures. Enfin la variété des sites, la plupart très-pittoresques, et jusqu'à la forme des habitations ont exercé avec succès son pinceau.

Le traducteur a cru devoir retrancher des détails d'un médiocre intérêt, des digressions très - étendues sur la langue erse et sur Ossian, qui ne nous offriraient presque rien de neuf, paree qu'on les trouve ailleurs ( Mélanges de Jittérature par Arnaud et Sward); et enan de pénibles recherches sur l'émigration des Hébridiens, qui peuvent intéresser des savans, mais qui auraient fatigué la classe ordinaire des lec

teurs.

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Le Pariséum ou tableau de Paris en l'an XII (1804), par J. F. C. Blanvillain, Orléanais, 1 vol. in-12. Henrichs. 2 fr. 3 fr.

Avec cet ouvrage auquel on a joint une petite carte qui figure un Panorama des curiosités, on peut connaitre et visiter en peu de tems ce qu'il y a de curieux à Paris en antiquités, édifices, musées, cabinets, manufactures, spectacles; on y trouve aussi les noms et les adresses des artistes et des littérateurs, la notice des ouvrages publiés sur Paris, les postes, les monnaies, l'indication des rues etc.

Paris et ses curiosités, avec une notice historique et descriptive des environs de Paris; nouvelle édition entièrement refondue et considérablement augmentée. 2 vol. in-12. Marchand. 3 fr. 4 fr. 50 c.

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La partie la plus intéressante et la plus neuve de cet ouvrage est celle qui roule sur les environs de Paris, qui ont singulièrement changé depuis la description qui en parut en 1751.

Voyage à la Martinique. Vues

et observations politiques sur cette île, avec un aperçu de ses productions végétales et animales. par J. R***, général de brigade. I vol. in-8. L. Pelletier. 3 fr. -4 fr.

Indépendamment des notions que nous donnaient sur la Martinique plusieurs relations communes aux Antilles, nous avions sur celle-ci un voyage spécialement fait à la Martinique par Chauvalon, et qui ne laisse preque rien à desirer sur l'état ancien de cette ile. On ne devait donc guère espérer d'attacher quelqu'intérêt à une nouvelle relation de la Martinique, qu'aulaut. qu'elle nous offrirait le tableau de la situation actuelle de cette île. L'ouvrage que nous annonçons n'est rien moins que cela. C'est le fruit des observations que l'auteur a failes en 1769, pendant sa résidence à la Martinique, où il avait été appelé pour y remplir un service militaire. C'est moins un ouvrage au reste, qu'un traité qui contient des vues fort judicieuses sur les vé ritables moyens de défense des Colonies, sur leur utilité pour la prospérité du commerce, sur le régime relatif aux nègres, sur les intérêts respectifs des commissionnaires négocians et des colous, sur l'inconvénient du droit coutumier dans les Colonies. L'auteur a jeté dans son ouvrage quelques obser

vations sur les fléaux et les maladies qui ravagent la Martinique ; elles n'ont rien de neuf.

Voyage d'un observateur de la

nature et de l'homme dans les montagnes du canton de Fribourg et dans diverses parties du pays de Vaud en 1793, par L. M. P. Delaverne. I vol. in-8. Paris. Levrault, Schoell et C., et Henrichs. Strasbourg. Levrault. 3 fr. 50 c. — 4 fr. 50.

Ce voyage est un cadre agréable où l'auteur a renfermé des idées philoso

phiques, des observation critiques, des anecdotes sentimentales, écrites d'un stile qui a successivement de la grâce et de la force, suivant le genre des objets que traite l'auteur. Quoique les objets que nous venons d'indiquer dominent principalement dans l'ouvrage, on doit néanmoins le classer parmi les voyages, parce qu'il renferme des descriptions de plusieurs parties de la Suisse, négligées par les autres voyageurs. Ces descriptions ont communément le charme qui rend fort atta chantes celles de Bourit. Dans le parallèle qu'il fait de Rousseau et de Voltaire, en rendant justice au premier, il déprécie ce semble trop le second, lorsqu'il ne le place qu'au second rang dans l'échelle des grands écrivains, comme s'il n'était pas universellement reconnu qu'il est le premier de nos poëtes dans le genre des poésies légères.

Londres et les Anglais, par J. L. Ferri de Saint-Constant, 4 vol. in-8. Colnet, Pain jeune. Debray. 16 fr.20 fr.

L'auteur de cet ouvrage observe dans son Introduction, qu'un petit nombre d'observateurs éclairés ont peint les Anglais d'une manière exacte, impartiale, et de ces observateurs il ne nomme, du moins en cet endroit, que l'auteur du Tableau de la GrandeBretagne M. Beart), qu'on ne peut citer, dit-il, avee trop d'éloges; mais dans la suite de son ouvrage, il a soin de distinguer les autres écrivains auxquels on doit d'excellentes observations sur l'Angleterre et sur les Anglais; ce sont l'auteur de Londres , Grosley; l'auteur du Voyage philosophique en Angleterre, et l'auteur de l'ouvrage qui à pour titre : Souvenir de mon voyage en Angleterre. Ce sont en effet les seuls qui aient présenté des tableaux bien dessinés de la nation anglaise, et il est remarquable que ce sont tous des étfangers. Aucun Anglais n'en a fait la tentative. Les nom

breuses relations qu'ils ont publiées sur la Grande-Bretagne en général et sur presque toutes ses parties en particulier, se bornent ou à l'histoire naturelle du pays, ou à une description purement topographique, ou à des descriptions pittoresques et sentimentales.

Des quatre écrivains étrangers que nous venons de citer, aucun, comme l'a très-bien observé l'auteur de l'ouvrage que nous annonçons, n'a embrassé dans toutes ses parties, le sujet qu'il avait à traiter. En s'attachant de préférence à quelques-unes, ils n'ont procuré sur les autres que des notions imparfaites. L'auteur du Tableau de la Grande-Bretagne lui-même, l'ouvrage le plus considérable et le mieux fait qui eût paru sur l'Angleterre, a donné, dans un grand détail, la Description de l'Empire Britannique, le Tableau de la constitution et des lois,

Etat du commerce et des finances, à l'époque où il écrivait (1788), tandis qu'il glisse d'une manière très-repide sur ce qui a rapport aux savans

aux lettres, aux sciences, aux beauxarts, aux opinions religieuses et politiques.

L'auteur de Londres et des Anglais s'est flatté, en se resserrant plus que ne l'a fait M. Baert, sur les sujets que ce dernier a traités avec de grands développemens, de donner aux autres parties une étendue suffisante; et l'on peut dire qu'il a atteint son but. Nous diviserons en deux extraits le compte que nous allons en reudre.

Premier extrait.

Dans le Tableau de Londres, tracé par l'auteur, il donne un aperçu rapide sur l'origine et le progrès de cette ville, détermine autant qu'il est possible son étendue, et rend compte de l'impression générale qu'a faite sur lui son aspect. Il fait observer que si l'on en excepte la cathédrale de Saint-Paul, le Monument et quelques pouts de Londres, les édifices publics de Londres n'ont rien de bien remarquable;

qu'à quelques hôtels près, tous les autres sont d'un mauvais genre; les maisons des particuliers d'une uniformité fatigante; les rues, dans la nou velle ville, larges et bien alignées, avec des trottoirs, étroites et sales dans les autres; les boutiques en général très-brillantes; la ville bien abreuvée d'eau; le pont obstrué de manière qu'on peut difficilement s'en procurer le coup-d'oeil; la Tamise dénuée de quais et n'offrant un bel aspect qu'hors de Londres; les hôtels des Invalides magnifiques, surtout celui de Grewick; l'entretien des promenades públiques extrêmement négligé, la nature y faisant tous les frais; le parc de Kiosingto remarquable surtout par ses beaux gazons, offrant dans la belle saiun rassemblement plus brillant qu'on n'en voit dans aucune ville du monde; le silence et la mélancolie règnant dans ces lieux de réunion, ainsi qu'au Wauxhall et au Ranelagh, dont on n'a jamais pu égaler la magnificence sur le continent et sur la décoration desquels les changemeas de goût, ceJui de la mode n'ont jamais exercé leur empire.

son

A cette description du matériel de Londres, l'auteur fait succéder le tableau de ses habitans. Il y distingue les natifs de Londres et des étrangers. Sur les premiers, il observe qu'elle peut se diviser en deux classes, celle des négocians et des capitalistes, dont le caractère en général es une soif dévo. rante de l'or; celle du petit peuple, dont l'insolence et la grossièreté étaient autrefois beaucoup plus marquées, et dont le caractère s'adoucit un peu aujourd'hui; ce qui, suivant quelques Anglais, annonce une dégradation sensible dans l'orgueil national, et dans l'amour de l'indépendance. A quelques exceptions près, l'esprit, le goût, les lumières, et l'on pourrait dire même l'urbanité, se rencontrent exclusivement chez les étrangers qui affluent à Londres des provinces de l'Angleterre proprement dite, de l'Ecosse et de l'Irlande. Les étrangers en général habitent Westminster, dont les

habitans n'ont pas les mêmes mœurs que ceux de la cité. Cependant les émigrations qui se font de l'une des parties de la ville dans l'autre, tendant à rapprocher les mœurs de ces deux quartiers.

L'auteur jette beaucoup d'intérêt dans les détails où il entre sur les corporations de marchands, où des souverains n'ont pas dédaigné plus d'une fois de se faire inscrire, où l'on compte plusieurs pairs du royaume, et dont il faut être membre pour parvenir aux places d'adermann et de maire.

En portant sa vue sur la classe des ouvriers et des artistes, l'auteur observe qu'ils font consister leur liberté, leur indépendance à ne travailler que peu, mais que lorsqu'ils se livrent au travail, c'est de toutes leurs forces; cette ardeur, dit-il, est une des causes de la perfection de la main-d'œuvre. Le bas-prix des objets de première nécessité et de consommation grossière, qui résulte de ce qu'une sage législation fait porter de préférence les impôts sur les objets de luxe, rend en général cette classe du peuple plus heureuse qu'elle ne l'est ailleurs.

L'auteur confirme ce qui avait été. observé avant lui sur la supériorité du code criminel de l'Angleterre, sur l'imperfection du code civil, où la chicane trouve tant de ressources dans des lois et des formules de rigueur. Cela est remarquable surtout dans la classe des praticiens subalternes. Les avocats même ne s'en défendent pas assez; et quoique cette dernière profession, lorsqu'elle est exercée par des hommes d'un mérite distingué, mène à tous les honneurs, on remarque que l'esprit de finesse qu'ils ont contracté dans les exercices du barreau n'en font pas communément les meilleurs ministres d'état les parlementaires les plus éclairés, les patriotes les plus zélés.

Dans l'examen très-curieux que l'au teur fait de la noblesse de l'Angleterre, il observe que la dénomination de gentleman n'y a pas la même acception qu'avait en France celle de gentilhomme.

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