avec les portraits de nos rois et celui du premier Consul Bonaparte, aujourd'hui premier Empereur des François et roi d'Italie. Gros vol. in-12, rel. 3 fr. 60. 538. Histoire de Charles XII, Roi de Suède, par Voltaire. In-12 avec portrait, rel. 2 fr. 75. 539. Histoire du Vicomte de Turenne, par M. l'abbé Raguenet, nouvelle édit. augmentée d'une addition à la vie de M. Turenne; les médailles ont été retouchées et les légendes défectueuses ont été corrigées. In-12, rel. 2 fr. 75. 540. P. Virgilii Maronis opera, cum interpretatione ac nolis C. Ruæi et Appendice de Diis et Heroïbus poeticis à P. Juvencio. 3 vol. in-12, rel. 9 fr. 75. 541. Idem cum notis tantum et appendice. In-12, rel. 3 fr. 25. 1807 542. Les Offices de Cicéron, traduction avec des notes par M. de Barrett, le latin conforme à l'édition de M. Lallemand. Cinquième édition. Avec des changements considérables, d'après les manuscrits de l'auteur. In-12. 543. Conciones sive Orationes ex Sallustii, Livii, Taciti et Curtii historicis collectæ. In-12 parch., 2 fr. 1808 544. Plinii Cæcilii Secundi epistolæ et panegyricus Trajano dictus. Nova editio. Recensuit Joannes-Nic. Lallemand. Marque : initiales J. B. In-12, 3 fr. 60. 545. Lettres de Pline le Jeune, traduction de Sary. 2 vol. in-12, rel. 5 fr. 50. DE SOLIGNAC (Suite et fin.) CHAPITRE XXV Quelques autres personnages considérables du monastère Outre les abbés ci-dessus rapportés, il se trouve quelques autres personnages qui ont illustré ce monastère : SANCTUS TILLO. Quoique sa vie ait été rapportée ci-dessus, je ne laisserai pas d'ajouter qu'il faudroit un livre pour mettre ce que nous en avons, et sa vie, et les miracles dont Dieu l'honore encore à présent, tant en ce monastère qu'ailleurs, où il est demeuré, comme en un prieuré proche Pompadour, et en une chapelle proche de Nedde, où on croit qu'il demeura quelque temps. Entre lesquels il y en est un arrivé depuis quelques années en la personne d'un enfant du sieur de Beaune, lequel ne pouvoit se soutenir, et d'ailleurs travaillé d'une grosse fièvre. Et en un temps fort rude fut mis en la fontaine du saint, de laquelle il sortit entièrement guéri, au grand étonnement de sa mère, qui a publié ce miracle partout et s'est offerte de contribuer à la réparation de la chapelle (1). On dit encore qu'à demi-lieue ou environ du même Nedde, proche de la ville d'Eymoutiers, il y a une chapelle qu'on appelle NotreDame de Chadieras (2), et on croit qu'il y a eu autrefois des religieux dépendant de ce monastère de Solemnac. Et dans icelle chapelle il y a un tombeau sur lequel on fait coucher ceux qui ont la fièvre quarte. La plupart desquels sont guéris. Et on tient que c'est un religieux de ce monastère qui est enterré. Dieu favorise aussi en d'autres endroits ceux qui, avec confiance, ont recours à ce grand saint. AMBLARDUS, prior solemniacensis, Abbas Sancti Martialis. Il vivoit l'an 1135. De prieur de Solemnac, il fut élu abbé de Saint (1) Ce fait est rapporté, avec plus de détails, vers la fin de ce chapitre. (2) Chadièras, qui était prieuré en 1318, auquel nommait l'abbé de Solignac, n'est plus désigné à la fin du siècle dernier que comme chapelle rurale dans la paroisse de Nedde. Sa fête était l'Assomption de la SainteVierge. Martial de Limoges, du consentement de tous les religieux, car l'abbé étant décédé, les religieux procédèrent à une nouvelle élection et fut élu un certain Bernard, qui s'en retourna bientôt après à Cluny, et Ponce, abbé de Cluny, vouloit faire élire un autre abbé à sa volonté au lieu de Bernard; iceux n'en voulurent rien faire. Il eut recours à Rome pour faire interdire l'église de Saint-Martial, mais n'ayant pu obtenir ce qu'il prétendoit du Souverain Pontife, et s'étant retiré dans une tour avec son train, pour voir comment il pourroit se venger des religieux de Saint-Martial, le plancher vint à tomber, dont un religieux eut un bras rompu, un autre une jambe, et son chapelain fut tué; les autres se sauvèrent avec peine. et voyant que c'étoit une punition de Dieu, ils retournèrent à Limoges, et ecclesiam apostoli benignius tractaverunt; electus nempe est a monachis Sancti Martialis Amblardus prior Solemniacensis. Il est fort loué dans un catalogue des abbés de Saint-Martial. II est appelé Magnæ religionis et virtutis vir; il renouvela presque toute l'abbaye, laquelle avoit été brûlée. Il commanda aux consuls de faire faire les murailles et les fossés de la ville de Limoges, et encore il y a une tour qu'on appelle la tour d'Amblard, peut-être de son nom. BERNARDUS, Cellerarius Solemniacensis, Abbas Sancti Martini. Il vivoit l'an 1202. De Célerier de ce monastère, il fut élu abbé de Saint-Martin de Limoges, autrefois de notre ordre, mais à présent possédé par les Révérends pères Feuillants. Il le gouverna fort bien en sa charge, paya les dettes du monastère, et tempore suo multa bona venerunt, est-il dit dans ce catalogue des abbés d'icelui, lequel il gouverna durant douze ans et mourut l'an 1214. Il défendit d'allumer plus d'un cierge à son enterrement. Il semble qu'il avoit l'esprit de prophétie; car il prédit souvent, durant sa vie, à un certain Hugues, abbé de Beaulieu, duquel il étoit grand ami, qu'il viendroit mourir à Limoges et seroit enterré proche de lui; ce qui arriva, car Hugues étant venu à Limoges pour résigner son abbaye, il fut surpris de maladie et s'étant fait porter à Saint-Martin, il y mourut et fut enterré dans le chapitre proche de l'abbé Bernard. Il fit faire un bras d'argent pour enchâsser une relique de saint Martin. HELIAS DE CEYRAC. Il fut moine de Solemnac, et post electus abbas Sancti Sori de Terrasso. Je crois que cette abbaye est dans le Bas-Limousin et qu'elle subsiste encore (1). (1) Terrasson, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de la Dordogne, est sur la Vezère qui sépare le Bas-Limousin du Périgord. On n'y trouve plus que les ruines de l'abbaye bénédictine de Saint-Sour. |