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sent tout savoir dit, en applaudissant à sa prédication, qu'il ne pensoit pas qu'un bénédictin sut si bien prêcher.

Le 19o, DOM CLAUDE TOURNEMIRE, l'an 1654.

Le 20°, DOM JEAN VILLARET, sous-prieur, l'an 1655.

Le 21°, le R. P. DOM LOUIS JANET, l'année 1656.

Le 22°, DOM PHILIPPE MICHEL, l'année 1657.

Les 23 et 24°, DOM ANTOINE SALES et DOM FRANÇOIS CHAPPE, en 1658, ont prêché alternativement les dimanches et fêtes de l'Avent et du Carême.

Le 25, le R. P. DOM BENOIT RABBY, tandis qu'il étoit prieur, a commencé à prêcher le jour de l'Assomption de la Sainte Vierge l'an 1658 et continué l'Avent, Carême et autres fêtes 1659.

Le 26, DOM ROBERT NEMPDE, l'année 1660.

Le 27°, DOM HUGUES BÉRALD, les années 1662-63.

Les 28 et 29, DOM JACQUES MORANDON et D. JEAN-FRANÇOIS BARTHELEMY, l'Avent de l'année passée et le Carême de cette année 1665. Outre ceux-là qui ont prêché longtemps ici, ou Avent, ou Carême, en voici d'autres qui ont donné quelques prédications en passant: Le R. P. DOM MAUR DUPONT, étant abbé de Saint-Augustin, venoit ici parfois prêcher. Il fut président de la Congrégation et depuis peu est mort à Saint-Denis en France. Celui-ci me reçut à la Sainte Religion.

DOM AUGUSTIN DUPIN, natif de Limoges.

DOM JEAN DE VAULX.

DOM ELOY ENIQUE.

DOM JOSEPH BOURGUINOUX; il enseigna la théologie en Normandie et mourut à Bordeaux.

DOM CONSTANTIN NAVARRE, étant prieur, fit le catéchisme et quelques prédications du temps que Mgr d'Arles demeuroit ici.

DOM RUPERT LAVIALLE, comme nous avons dit, parlant des prieurs de ce monastère.

DOM MONTMOLLE GEOFFROY, étant aussi prieur, donna quelques prédications.

DOM MARTIN DELIESME (1), étant sous-prieur sous le R. P. Bruno

(1) C'est à lui que Laurent Dumas envoya le manuscrit que possède aujourd'hui la Bibliothèque nationale (fonds latin n° 12697). Voici une partie de sa lettre d'envoi :

« Pax Christi. Mon Révérend Père,

> Je vous envoie un abrégé des antiquités de ce monastère de Solemnac, ne sachant à qui m'adresser qu'à vostre Révérence, que je salue de tout mon cœur, quoiqu'il semble qu'elle ne se souvient plus de moy Il y a longtemps que j'avois ce désir, mais certes mes incommodités journalières m'en ont empesché, et encore ay je eu bien de la Valle, fit le catéchisme et quelques prédications, D. RAPHAEL BOYGE, prédicateur ordinaire, s'étant trouvé incommodé.

DOM ANDRÉ FAYE, natif de Solemnac, prêcha un jour de l'Ascen

peine de venir à bout de ce petit échantillon, n'ayant peu ny en mieux escrire, ny en mettre plus longt, ainsi que je l'ai redigé dans un livre, il y a plus de seize ans, depuis que le Très Révérend Père supérieur général Dom Grégoire Tarrisse, d'heureuse mémoire, en fit l'ordonnance à tous les supérieurs de la Congrégation. Si vous trouvez qu'il y ait quelque chose en ce monastère qui puisse servir à nos pères qui travaillent, quelqu'un prendra la peine de le faire savoir à nostre Révérend Père Prieur, et il le fera descrire plus au long. Il me semble que des le commencement j'ai envoyé copie de tout ce que j'avois trouvé, hormi des privilèges de Charles le Chauve que je ne pouvois lire, mais du depuis l'ayant leu et descrit, je vous l'envoie. Je n'ai point aussi fait de mention de ce qui se passa à nostre introduction, ni du pauvre état ou étoit ce monastère, ni du service qu'on a rendu aux habitants. soit par les prédications, confessions, et m'asseurant que vous en avez assez de connaissance; comme aussi des réparations qui ont été faites. Si neantmoins vous jugez que cela soit nécessaire, faites le savoir (s'il vous plaist) et le tout vous sera renvoyé bien au longt.

»... Je pensois finir icy, mais j'ay creu que vostre Rev. seroit bien aise de scavoir les petites réparations qui ont esté faictes depuis que vous estes sorty de Solemnac. L'entrée du monastère a esté renouvelée, et la porte qui estoit toute. et que vous aviez veue a esté mise; les costés du cloitre, du réfectoire et de l'abbaye sont faits, mais non pas lambrissés, et le costé de l'église commencé. Le dortoir qui ressembloit à un galettas, a esté couvert, est a présent fort beau et commode. Nous avons eu une belle croix d'argent pour porter en procession; et la particule du bois de la Sainte Croix, que le R. P. dom Placide Roussel y avoit fait mettre, en a esté tirée, pour mettre dans une petite d'argent doré, pour donner à baiser à ceux qui la demandent, pour actions de grâce de guérison reçue. On a fait faire aussi un bras d'argent dans lequel a esté mise une relique de Saint-Cloud. Au grand autel il y a un retable tout doré, avec le tabernacle et l'autel de la Sainte-Vierge, et mesme le tabernacle et retable d'où au milieu duquel est l'image de la Sainte Vierge. A l'autel de Saint-Cloud et de SainteAnne, chascun leur petit retable doré. Vostre Révérence scait bien qu'elle nous procura l'encensoir d'argent, quoique avec beaucoup de peine. Ce sera assez pour ceste fois. Souvenez vous toujours du pauvre Solemnac, et particulièrement en vos saints sacrifices, n'oubliez pas celui qui est de cœur et d'affection,

>> Mon Révérend Père,

>> Votre tres humble et obéissant confrère, >> Fr. LAURENT DUMAS, B. J.

> De Solemnac, le 30 septembre 1663.

» Au Revérend Pere Martin Deliesme, religieux benedictin, demeurant sion, il fut prieur de Brantôme, de la Chaise-Dieu et de SaintMaixent.

au monastère de Saint-Germain-des-Près-les-Paris. »

DOM LOUIS SERRE, natif aussi de Solemnac, étant venu voir ses parents, prêcha le premier dimanche d'octobre à la fête du SaintRosaire. Il a prêché en divers lieux, mais particulièrement à SaintPorcin, où il a demeuré fort longtemps.

DOM MAUR AVOL a prêché ailleurs plusieurs fois Avent et Carême.

DOM PIERRE RÉTIF, étant celérier en ce monastère, fit quelques prédications.

DOM CHRYSOSTOME VEYSSIER; il a prêché en divers lieux.

DOM ETIENNE LEGRIS, étant secrétaire du R. P. Visiteur, s'étant ici trouvé le jour de la Conception de la T. S. Vierge, y prêcha, l'an 4651.

DOM FRANÇOIS DE VILLEMONTEYs, étant prieur claustral de SaintAugustin, prêcha ici un dimanche de Carême de l'an 1655.

DOM FRANÇOIS DE MONCLAR, à deux diverses fois.

DOM GERMAIN BACQUELIN a prêché ici le premier dimanche de Carême de l'année 1656 et à la paroisse le jour de la dédicace de Saint-Michel.

DOM JEAN LANOTHEUR, lecteur en philosophie, a fait quelques prédications.

DOM JEAN-DAMASCÈNE COUDERT, DOM JEAN NICAUD, D. JACQUES MARCHANDON, D. JEAN PIGNE et Dom Anselme ColombET, étant religieux de Saint-Augustin, vinrent prêcher un dimanche de Carême de l'année 1661. Et le dit Dom Jean-Damascène Coudert, étant ici depuis sousprieur, a fait d'autres prédications l'année 1664.

DOM HUGUES BÉRARD a prêché trois Carêmes et trois Avents avec les principales fêtes de l'année.

CHAPITRE XXVIII

Diverses coutumes pratiquées autrefois en ce monastère de

Solemnac.

ET PREMIÈREMENT DES FÊTES.

En lisant quelques vieux manuscrits qui nous sont restés des antiquités de ce monastère, j'y ai rencontré plusieurs saintes pratiques dont nos prédécesseurs avaient accoutumé de se servir,

lesquelles comme étant saintes et louables, j'ai jugé à propos de les ramasser ici pour les laisser à la postérité, pouvant servir d'édification à ceux qui prendront la peine de les lire. Je commencerai donc par ce qui concerne la célébration des fêtes et la solemnité avec laquelle ils avaient accoutumé de les célébrer.

Or comme les fêtes sont diverses, aussi la solennité en étoit diverse, et pour ce, ils la réduisaient, ce me semble, à trois ou quatre classes.

La première étoit des plus solennelles auxquelles ils avaient accoutumé de mettre omnes in cappis.

La seconde de celles qui n'étaient pas si solennelles qu'ils appellaient simplement in cappis.

La troisième de celles auxquelles tous les religieux étaient revêtus en aube seulement, et celles-ci y étaient en grand nombre, et ils les distinguaient par ces mots: omnes in albis.

Et la quatrième étoit de celles qu'ils spécifiaient par ces mots : duo in albis.

Après celles-là, ils avaient les autres fêtes qui se célébraient simplement et sans une solennité.

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Les fêtes que nos prédécesseurs célébraient fort solennellement étaient suivant l'ordre des mois où elles arrivent:

Au mois de janvier - L'Epiphanie ou jour de Rois, omnes in cappis. Duplex majus, dit le manuscrit duquel ceci a été tiré. Et après le jour de saint Théau, religieux de ce monastère, avec octave, la fête duquel ils célébraient le lendemain de Rois qui fut le jour de son décès.

Au mois de mars, le saint jour de Pâques, ou selon le mois auquel il arrivoit, et de même en étoit de l'Ascension et de la Pentecôte. Au mois de mai, le 9 d'icelui, ils célébraient de la même façon le jour de la Dédicace de notre église.

Au mois de juin, le quinzième d'icelui, la translation de sainte Fauste, vierge et martyre, avec octave.

Au même mois, le lendemain de saint Jean-Baptiste, ils célébraient la translation du bras de saint Remacle, avec octave, et la fête des glorieux apôtres saint Pierre et saint Paul.

Au mois de juillet, ils célébraient avec pareille solennité, la translation du bras de saint Eloy notre fondateur, de Noyon à ce monastère, qui nous fut donné par l'évêque Baldoyn, ainsi que nous avons dit ailleurs ci-dessus; c'étoit le cinquième du dit mois.

1

Au mois d'août, la fête de saint Pierre aux liens, le premier jour d'icelui, et le quinzième la fête de l'Assomption de la T.-S.-Vierge étoit du même ordre, avec octave.

Au mois de septembre, la fête de saint Remacle, premier abbé de ce monastère et puis évêque de Liège, avec octave.

La nativité de la T.-S.-Vierge fut mise en ce rang par l'abbé Archambaud.

Au mois de novembre, la fête de Tous les Saints étoit de cet ordre.

Au mois de décembre, le 1er jour d'icelui, la fête du glorieux saint Eloy, notre fondateur, et la fête de la Nativité de N.-S.-J.-C. avec pourtant quelque différence comme nous verrons à présent.

Parmi ces fêtes, il n'est pas fait mention de celle du Très-SaintSacrement, parce que comme je crois, elle n'étoit pas encore instituée quand le livre dont ceci a été tiré fut écrit (1), car il est certain qu'après elle fut célébrée avec pareille solennité.

§ II. - QUELQUES DIVERSITÉS TOUCHANT LES SUSDITES FÊTES.

Or, quoique toutes les fêtes fussent en quelque sorte semblables quant à la solennité, néanmoins, il y en avoit quelques unes qui avaient quelque chose pardessus les autres; et telles étaient la Nativité et la Résurrection de Notre Sauveur, le jour de l'Epiphanie, l'Ascension, le jour de la Pentecôte, l'Assomption de la Très-SainteVierge, la fête de saint Pierre et de saint Paul, et la fête de saint Eloy. Auxquelles premièrement on sonnoit les cloches extraordinairement, spécialement la nuit pour matines. De plus le grand autel et tous les religieux étaient encensés, et on mettoit quatre parements au grand autel, et à la fin de chaque nocturne, le sacristain avoit soin d'en oter un, ils étaient tous de diverses couleurs. De plus on allumoit plusieurs cierges à l'entour du grand autel, comme nous voyons être pratiqué ès églises cathédrales et en quelques uns de nos monastères les plus célèbres. On faisoit aussi la procession solennelle par le cloître, tous les religieux étaient revêtus de chappes. De plus l'octave des dites fêtes avoit quelque chose de particulier, car l'invitatoire à matines étoit chanté par deux religieux revêtus en chappes, et semblablement à la grande messe, les chantres se revêtaient. La commémoration de la Très

(1) La fête du Très-Saint Sacrement a été célébrée pour la première fois le jeudi d'après l'octave de la Pentecôte en 1264, ainsi que le prescrit la Bulle d'Urbain IV instituant cette fête. L'observation de Dom Dumas est parfaitement exacte.

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