lome VI du Spicilegium Romanum, mais avec de telles suppressions et de tels changements qu'on ne peut se servir de l'édition pour avoir une idée exacte de l'ouvrage de Bernard Gui. >> La seconde partie, depuis le pontificat de Victor III jusqu'à celui de Jean XXII, a été comprise par Muratori dans le tome III des Rerum italicarum scriptores, p. 351-634. Muratori a suivi le ms. de l'Ambrosienne. >> Les dernières pages des Fleurs des Chroniques, à partir de l'année 1305, ont été publiées en 1693 par Baluze, sous le titre de Quarta vita Clementis V (1) et de Tertia vita Joannis XXII (2). Baluze a eu sous les yeux un exemplaire de la dernière édition. >> Les articles les plus importants des Fleurs des Chroniques relatifs au xume et au xive siècle ont été fort correctement imprimés par M. de Wailly, dans le Recueil des Historiens (t. XXI, p. 691734), d'après les manuscrits 4975, 4976, 4977. >> Un extrait des Fleurs des Chroniques (Præclara Francorum facinora) fut imprimé vers le commencement du xvi siècle en un petit livret de 56 feuillets in-8 (L. DELISLE, p. 223). >> L'extrait des Fleurs des Chroniques intitulé Præclara Francorum facinora a été réimprimé en 1623 par Guillaume Catel (3) et en 1649 par François Du Chesne (4) et traduit dans le tome XV de la collection de M. Guizot où il est intitulé : Des gestes glorieux des Français de l'an 1202 à l'an 1311 (5). » M. Léopold Delisle, à qui nous empruntons les détails qui précèdent (6), a oublié de mentionner la Vie du pape Innocent IV publiée en 1715 par notre savant Baluze (7). «La Chronique abrégée des papes, dans sa plus ancienne rédaction se présente sous la forme d'appendice aux Fleurs des Chroniques. La date en est nécessairement comprise entre la mort de Clément V (22 avril 1324) et l'élection de Jean XXII (7 août 1316). Elle se compose d'un texte principal et de gloses marginales. La (1) Vitæ papar. Avenion., t. 1, p. 61-84. (2) Ibid., t. 1, p. 151-170. (3) Histoire des comtes de Toulouse, append., p. 114-155. (4) Historicæ Francorum scriptor. t. V, p. 764-792. (5) Collection des Mémoires relatifs à l'Histoire de France, t. V, p. 764-792. (6) Notice sur les mss. de Bernard Gui, p. 226-227. (7) Miscellanca, t. VII. p. 405-406. dernière phrase du texte a pour objet la sépulture de Clément V dans l'église d'Uxeste. >> Une seconde édition de cet ouvrage fut conduite par l'auteur jusqu'à l'arrivée de la cour de Jean XXII dans la ville d'Avignon, le 2 octobre 1326. << Vers l'année 1329, Bernard Gui refondit sa Chronique abrégée des papes, qu'il intitula : « Catalogus brevis per modum cronicorum de Romanis pontificibus a beato Petro apostolo usque ad dominum Johannem papam XXII », et dans laquelle il fit disparaître les gloses marginales. Ainsi refondue, la Chronique abrégée des papes devait servir d'appendice au Sanctoral. L'auteur en donna deux éditions. >> Des dernières pages de la Chronique des papes, Baluze a formé lés biographies qu'il a intitulées: Tertia Vita Clementis V (1) et secunda Vita Johannis XXII (2). Elles avaient déjà été publiées par Bosquet (3) dans son Histoire des papes d'Avignon (4). » La Chronique abrégée des empereurs s'arrêtait d'abord au couronnement de Henri de Luxembourg (1312). L'auteur ne tarda pas à ajouter au texte primitif une note relative à la mort de cet empereur et au transport de son corps dans la ville de Pise (1313). Bernard Gui arrangea la dernière édition de sa Chronique abrégée des empereurs pour servir d'appendice au Sanctoral (5). Parmi les nombreux manuscrits de la Bibliothèque nationale qui renferment cette chronique, bornons-nous à citer les mss. 4980, 4986, 4989. Au mois d'octobre 1312, Bernard Gui rédigea, sous le titre de Reges Francorum, une Chronique des rois de France, qui devait servir d'appendice aux Fleurs des Chroniques, il se proposait de donner un abrégé de l'histoire de chaque règne. La première édition fut achevée le 21 octobre 1312; une seconde édition parut en décembre 1314; l'année 1315 vit paraître une troisième édition; la quatrième édition est du mois de mai 1320; il avait à peine achevé cette quatrième édition qu'il y ajouta un paragraphe additionnel pour l'histoire du traité qui fut conclu à Paris entre Philippe-le-Long et le comte de Flandre. Enfin, en 1331, Bernard publia une édition de la chronique amplifiée, au commencement de laquelle il annonce qu'il écrit sous le règne de Philippele-Valois, en 1331. (1) Vitæ papar. Avenion., 1. 1, p. 55-62. (2) Ibid., p. 133-152. (3) Pontificum Romanorum qui ex Gallia oriundi in ea sederunt Historia, p. 9 et 18. (4) Léopold DELISLE, Notice, etc, p. 236, 237, 238, 240. (5) Id., ibid., p. 240, 241, 213. Des fragments de la Chronique des rois de France ont été publiés dans plusieurs volumés des Historiens de France, t. XI, 385, t. XII, 230, t. XXI, 691 (1). Le Catalogue des rois de France intitulé Nomina Regum Francorum, parut une première fois en décembre 1314. Cette édition s'arrête à l'avénement de Louis X. Bernard Gui en donna une seconde édition en 1320. Le dernier événement mentionné dans cette édition est la mort de Philippe, fils de Philippe-le-Long (2). On trouve ce Catalogue dans les manuscrits 4986, 4989, 5989 de la Bibliothèque nationale. § 6. - ARBRE GÉNÉALOGIQUE DES ROIS DE FRANCE L'Arbre généalogique des rois de France est une suite de tableaux enluminés sur lesquels on peut étudier la succession, la filiation et la chronologie des rois de France. Chaque roi est représenté en pied, dans un grand médaillon qui contient le nom du prince et la durée du règne. A côté sont groupés des médaillons plus petits, renfermant les bustes des reines et des enfants des rois, ceux des princes et des saints les plus illustres, avec des légendes et des signes distinctifs, tels que des couronnes pour les reines et les rois, des nimbes pour les saints. Les tiges d'arbres qui supportent les médaillons sont entourées d'un texte explicatif tiré de la Chronique des rois. La première édition s'arrête à Philippe V (1313). La deuxième se poursuit jusqu'à l'avènement de Louis X (1314). La troisième va jusqu'à l'avènement de Philippe-le-Long (1317); une quatrième édition fut publiée au mois de mai 1320; la cinquième et dernière édition se termine à la réformation de la monnaie en 1330 (3). (1) Léopold DELISLE, Notice, p. 245, 246, 247, 252, (2) Id., ibid., p. 252, 253. (3) Id., ibid., p. 254-257. T. XLV. 2 Une description abrégée de la Gaule a été jointe à quelques exemplaires de la grande Chronique de Bernard Gui. Ce morceau se rapporte à peu près exclusivement à l'état de la Gaule romaine. On y relève à peine quelques détails propres au moyen âge, tels que par exemple, l'usage de désigner la deuxième et la troisième Lyonnaise par les noms de Neustrie et d'Armorique. Cette description des Gaules est moins développée que la description mise par Bernard en tête de la Chronique des rois de France, dont le texte a été publié par André Du Chesne, (1). ART. II HISTOIRE PROVINCIALE OU LOCALE Nous classerons dans ce second article les ouvrages de Bernard Guyon relatifs à l'histoire de la province du Limousin et de la province du Languedoc. § 1. PROVINCE DU LIMOUSIN 1o Catalogue des évêques de Limoges; 2o Traité sur l'histoire de saint Augustin de Limoges; 3o Chronique des prieurs de Grandmont; 4o Chronique des prieurs de l'Artige. 1o Catalogue des évêques de Toulouse; 2o Chronique des comtes de Toulouse; 3o Cartulaire et chronique de l'église de Lodève. 1° - Catalogue des évêques de Limoges M. Léopold Delisle signale deux éditions de ce livre de Bernard Gui, l'une qui date de l'an 1316, sous l'épiscopat de Raynaud; une autre édition qui va jusqu'au sacre de Gérald Roger (13 février 1317, n. st.), a été rédigée en 1320. (1) Scriptores, t. 1, p. 22. - Léopold DELISLE, P. 258, 259. M. de Wailly a inséré dans le Recueil des historiens (XXI, 754) la dernière partie du Catalogue des évéques de Limoges (1). Le texte qu'a publié le P. Labbe (II, 265-271) est très défectueux, il s'arrête à Aimeric de La Serre (xm° siècle). Une nouvelle édition de ce catatalogue serait très désirable, et pourrait être faite facilement d'après les manuscrits signalés par M. Léopold Delisle (2). 20 Traité sur l'histoire du monastère de Saint-Augustin de Limoges Un petit traité qui a pour titre: De fundatione et progressu monasterii sancti Augustini Lemovicensis et qui commence par ces mots: Sicut posteritati sue fidelis tradidit enaratio et assertio antiquorum, nous a été conservé par plusieurs manuscrits (3). Le P. Labbe (t. II, p. 277) nous a donné un fragment de ce traité d'après un manuscrit de Petau. Dans ce petit traité, il est surtout question de la restauration de l'abbaye de Saint-Augustin par l'évêque Turpin (que M. Delisle appelle Turpion). L'auteur y cite le testament de ce prélat qui était conservé aux archives de la cathédrale de Limoges; il cite aussi le cartulaire de l'abbaye de Saint-Augustin, et il s'appuie sur ce cartulaire pour réfuter l'assertion d'un écrivain de ce monastère qui prétendait que l'évêque Turpin avait assisté à la translation des reliques de saint Augustin à Pavie, l'an 721 ou 722. Nous faisons des vœux pour que ce traité soit publié par la Société archéologique du Limousin. 3° - Chronique des prieurs de Grandmont La Chronique des prieurs de Grandmont intitulée « Priores Grandimontis» commence par une histoire abrégée de la fondation de cet ordre : « De fundatione ordinis Grandimontensis in dyocesi Lemovicensi. Primus prior, institutor et fundator ordinis... Elle contient des détails circonstanciés sur la vie et sur la canonisation du fondateur Etienne de Muret. Bernard Gui a soigneusement recherché le nom et l'origine de chacun des prieurs qui ont été appelés à diriger la maison de Grandmont pendantle xu et le xme siècle. Pour la (1) Léopold DELISLE, Notice, p. 259, 260. (2) Bibliothèque nationale, fonds latin, 5929, fol. 47-53. 4977, fol. -5043, fol. 319-325. Nouvelles acquisitions 1171, fol. 204 170-173. 208. (3) Bibliothèque nationale, fonds latin, 4977, fol. 180.- 5043, fol. 338. - Nouv. acq. 1171, fol. 222, exemplaire original. |