Notes pour servir à l'histoire de la ville de Solignac, publiées par M. L. Guibert, dans l'Almanach limousin, 1883.] [Dom Laurent Dumas place ici: Bernard, chapitre xxiv, p. 663.] 40.- ADÉMAR 1. 1228 - qui fit quelques donations à l'abbaye de Grandmont. [Dom Laurent Dumas place ici: Hugues, chapitre xxiv, p. 663, pendant que le présent catalogue n'en fait qu'un avec celui du no 39.1 41. MAURICE. - 1234. - contracta confraternité avec le monastère de Stevelo, fondé par saint Remacle, dont les lettres d'union sont imprimées par les soins du R. P. Dom Jean Mabillon dans son second tome des actes des Saints de l'ordre de N. B. P. saint Benoit. 42. - PIERRE 1250 - qui fit quelques acquisitions au monastère [et dont l'épitaphe est rapportée au chapitre xxv, page 181.] 43. ARCHAMBAUD II. 1263 - qui confirma la confraternité contractée avec les religieux de saint Remacle, en envoyant quelques uns des siens pour les en assurer, et pour avoir d'eux quelques reliques de ce glorieux saint, dont ils obtinrent seulement quelques morceaux de la crosse, de ses sandales et de la chasuble avec laquelle il fut enterré. Mais cinq ans après, en 1268, les religieux de saint Remacle ayant translaté ce saint corps dans une chasse magnifique, ils envoyèrent à l'abbé et aux religieux de Solignac un bras de leur saint patron, quelques reliques des onze mille vierges et des saints Thébains, martyrs, avec des lettres remplies d'affection que le R. P. Dom Jean Mabillon a mises dans son second tome des actes des Saints de l'ordre de Saint-Benoit. Il mourut l'an 1270 [Voir chapitre xxiv, p. 665], et fut élu : 44. - BERTRAND ADDEMAR I. 1270 dans son régime. - qui vécut peu de temps 45. - GERALD VI, qui fut sacré par Aimeric, évêque de Limoges dans l'octave de Pâques l'an 1272; mourut à Bourges l'an 1276, en s'en retournant de la cour du roi de France, où il plaidait avec le roi d'Angleterre et la vicomtesse de Limoges. [Voir chapitre xxiv, page 665.] 46. - ADÉMAR II. 1280 [Voir chapitre xxiv, p. 666.] 47. ARCHAMBAUD III 1290 qui fonda une vicairie dans notre église en l'honneur de saint Martial l'an 1314. [Voir chapitre xxiv, p. 666. Le sceau ogival de cet abbé se trouve sur plusieurs duquel on ne trouve autre chose. pièces des archives de la Haute-Vienne de 1304 à 1312. Il représente un abbé, accosté de deux fleurs-de-lys et de deux quintefeuilles, avec la légende: Sigillum Archembaldi, abbatis Solemniacensis. Le contre-sceau porte dans un quadrilobe, une crosse accostée de deux étoiles, entourée du mot: Contrasigilum. (Bull. de la Société Archéologique, tome xxxix, p. 418). Il est surprenant que cette chronique ne mentionne pas le passage du pape Clément Và Solignac. Voici comment il est rapporté dans celle des Frères prêcheurs de Limoges: In sequenti vero tempore paschali, anno Domini M°cccvio. in festo beati Georgii martiris (23 avril), quod fuit in sabbato, dominus Clemens Papa V cum octo cardinalibus venit Lemovicam et ad domum fratrum Predicatorum declinavit.............. In crastino vero in quo fuit dies dominica, littera dominicali B., idem Papa, visitato prius corpore sancti Martialis, et benedictione data populo congregato in platea sancti Geraldi, recessit apud Solempniacum, versus Burdegalam dirigens gressus suos. (Bull. Société Archéologique du Limousin, tome xl, p. 278.) D'après le Registum Clementis papæ V, publié par les Bénédictins du Montcassin, il y a deux bulles datées de Solignac, où Clément V se trouvait le 24 avril.] 48. BERTRAND II 1318 de son régime. dont on ne trouve que le temps 49.- ARCHAMBAUD DE SAINT-AMAND IV, dit le jeune, — 1326-; sa piété l'a rendu très recommandable; il augmenta le revenu du sacristain pour l'entretien du luminaire de l'église. Sa dévotion envers la Saint-Vierge lui fit faire célébrer quelques unes de ses fêtes plus solennellement qu'on avait de coutume, et ordonna qu'à son honneur on donnerait du vin tous les soirs aux religieux, depuis Noël jusqu'à la Purification. Il fit en outre de belles ordondances pour le vivre des religieux, qui témoignent assez de la frugalité que l'on y gardait en ces temps-là. Elles sont couchées à la fin du livre des obituaires de ce monastère. [Voir chapitre xxiv, p. 666. 50. - GAUDEBERT dont on ne trouve que le nom et le lieu de sa sépulture dans le livre des obituaires, sans y marquer le temps de son régime. [Voir chapitre xxiv, p. 668.] 51. BERTRAND d'ADÉMAR III. 1360 qui mourut l'an 1370. [Voir chapitre xxiv, page 666. Ceux qui parlent du passage du pape Urbain V à Solignac du temps de cet abbé, l'ont sans doute confondu avec celui du pape Clément V, en 1306.] Dans la même année fut élu par les religieux capitulairement assemblés: 52.- BERTRAND DE SAINT-AMAND IV - 1370 - prévôt de Brivezac. L'on ne sait s'il donna son consentement à cette élection, parce qui est dit plus bas, et que deux ans après on trouve le suivant. [Voir chapitre xxiv, p. 666.] 53. - Gui II était abbé en 1372, duquel on ne dit autre chose. 54. - BERTRAND V - 1388- à qui Charles VI, roi de France donna un privilège par lequel il prend le monastère sous sa protection. [Voir chapitre xxiv, p. 667.1 - qui pourvut en l'an 1417, de l'office 55. HUGUES II 1393 d'aumônier, un religieux de ce monastère. 56. JEAN RAIMUNDY, 1444 qui pourvut d'une vicairie fondée à Brivezac par Bertrand de Saint-Amant qu'il appelle notre prévôt de Brivezac, ce qui donne à connaître qu'il mourut prévôt de Brivezac, n'ayant point voulu consentir à son élection de 1370. 57. - MARTIAL Bony, de la maison de La Vergne en Limousin, 1470. - De prieur de Nedde, il fut élu abbé. Pendant son administration, il fit faire les chaires du chœur, comme les armes qui y sont donnent à le connaître. Elles sont aussi dans quelques vitres de l'église : De gueules à trois annelets d'argent. 58. - HERCULE DE GAING, - 1480. - Nous colligeons le temps de son administration avec celle de ses trois successeurs de diverses chartes qui ont été faites sous leur autorité. qui fit quelques acquisitions. 61. BOSON Joussinelli II. A la mort de cet abbé, une partie des moines de Solignac élut 1498. Voir chapitre xxiv, p. 668 François de Beausoleil, qui prit possession; les autres nommèrent Aimeric de La Vergne, moine et sacristain du monastère. Jean Barton, évêque de Limoges, cassa ces élections. Guillaume Barton, qui suit, acheta les droits de François de Beausoleil, et lui fit une pension de 200 livres jusqu'à ce qu'il lui fit céder, par son neveu, la cure de Nieul.] Abbés commendataires. 62. GUILLAUME BARTON, de la maison des vicomtes de Montbas en Poitou, - 1517. Fut évêque de Lectoure, doyen de la cathédrale de Limoges et premier abbé commendataire de ce monastère, où ses armes sont en divers endroits : d'azur au cerf d'or à la reposée, au chef échiqueté de gueules et d'or. [Voir chapitre xxiv, p. 668.] 63. JEAN BARTON de Montbas II, abbé commendataire. 64. ROLLAND BARTON de Montbas, - 1542. Celui-ci fut abbé régulier, quoiqu'il fut de la même maison que ses deux prédéces seurs. [Voir chapitre xxiv, p. 669.] 65. ANTOINE BOUDOU, 1578, avec son successeur, fut l'abomination de la désolation dans le sanctuaire, étant confidentiaires de Messieurs de Châteauneuf et de Bourdeilles, calvinistes. 66. PIERRE BELUT, - 1590. De même étoffe que son prédécesseur; natif de Pierrebuffierre, mit un sien neveu dans ce monastère, nommé Pierre Belut comme lui, pour lui succéder dans la belle qualité de confidentiaire, mais 67. JEAN JAUBERT DE BARRAULT, évêque de Basas, et depuis archevêque d'Arles, ayant jeté un dévolu et prouvé la confidence, emporta l'abbaye l'an 1600. Ce digne prélat passa un concordat avec les religieux de Saint-Augustin de Limoges, l'an 1615, pour unir ce monastère à la congrégation de Saint-Maur, qu'il fit approuver par le roi Louis XIII, et homologuer en cour de Rome, et y introduisit la réforme l'an 1619, malgré toutes les oppositions des anciens qui vivaient dans le dernier dérèglement. Mourut à Paris l'an 1643 [Voir chapitre xxiv, p. 670 et chapitre xxxvu, p. 222], et lui succéda : 68.- GEORGES D'AUBUSSON DE LA FEUILLADE, - 1643, - depuis archevêque d'Embrun [Voir chapitre xxiv, p. 6711, qui la laissa entre les mains de: 69.- ARTUS DE LIONNE, évêque de Gap 1648- [Voir chapitre xxiv, p. 671 et XLII, p. 234], auquel succéda son petit-fils : 70. secrétaire d'Etat JULIUS-PAULUS DE LIONNE, fils de feu Monsieur de Lionne, 1657 [Voir chapitre xxiv, p. 672], et enfin : 1665 - qui la 71. PIERRE DE GODEFROY DE BEAUVILLIERS possède aujourd'hui. [Voir chapitre xxiv, p. 672. Voici le nom des religieux composant la communauté peu après la mort de dom Laurent Dumas: 29 octobre 1683. « R. P. dom Claude Bernard, prieur, dom Gilbert de La Porte, sous-prieur, dom Malachie Tremeau, dom Simon Poché, dom Marcellin Pinel, dom Michel Chastaing, dom Claude Blanchet, frère Pierre Charrière, frère Firmin Louys, frère Robert Liotard, frère Nicolas Leblois, frère Pierre Lougier et frère Antoine Michel, tous religieux et profès et composant la communauté dudit monastère. » (Archives de la HauteVienne, fonds de Solignac, no provisoire 26.)] Ici se termine le catalogue des abbés de Solignac dressé par les religieux bénédictins. On pourrait encore y ajouter quelques indications contenues dans celui des abbés Nadaud et Legros, qui est publié par l'abbé Roy de Pierrefitte dans son étude sur l'Abbaye de Solignac. Voici la suite de ceux qui ont possédé cette abbaye jusqu'au moment où la Révolution est venue les en déposséder: 72. LOUIS DU BAN, nommé par brevet du roi en avril 1689, n'obtint ses bulles que le 8 août 1693, en même temps qu'il en obtint pour l'abbaye de Notre-Dame-du-Mont, de l'ordre de Citeaux, au diocèse de Besançon. Il prit possession par procureur, à Solignac, le 25 janvier 1695, et, en 1697, il permuta pour l'abbaye de Pontières avec le suivant: 73. - GUILLAUME BITAULT, prêtre du diocèse de Paris, docteur en théologie, fut nommé le 15 août 1697, obtint ses bulles le 20 novembre suivant, étant âgé de 44 ans, et prit possession par procureur le 27 janvier 1698. Dans le Gallia Christiana nova, qui termine ici sa liste, il est dit excellent abbé: optimus abbas, a cujus laudibus abstinemus inviti. Il mourut le 28 octobre 1724. 74. - PIERRE-ADRIEN DE MOUCHY, du diocèse de Paris, clerc de la chapelle du roi, fut nommé en décembre 1724, étant âgé de 53 ans et prêtre depuis l'âge de 28 ans. Il fut préconisé dans le consistoire que tint le Pape le 26 juin 1727, obtint ses bulles le 30 juillet, prit possession par procureur le 21 septembre de la même année. Il mourut à Paris le 18 juillet 1750. Pendant qu'il était abbé, le clocher placé sur la coupole centrale de l'église fut incendié par la foudre, le 18 mai 1734, ainsi qu'on le voit dans la note ajoutée à la fin du manuscrit de Dom Dumas, (p.252). Quelques auteurs ont confondu la ruine de ce clocher, avec la chute de celui qui était placé sur la porte occidentale, dont la cause fut toute différente. Il est parlé de ce dernier ci-après en 1783. 75. - N.... du Bourg, vicaire général de l'évêque de Cahors, fut |