nommé à l'abbaye de Solignac au mois d'août 1750, et à celle d'Orbais au diocèse de Soissons en mai 1751, époque où il se démit de celle de Solignac, puisque le suivant prit possession la même année. 76.- BENOIT-VICTOR GÉRARD, diacre, né d'une bonne famille du diocèse de Lyon, fut nommé abbé de Solignac en mai 1751, étant âgé de 23 ans, et obtint ses bulles le 19 juillet suivant. Il prit possession, par procureur, le 20 août de la même année 1751. Il était aussi prieur de Randon au diocèse de Lyon. Il mourut en 1785. Pendant qu'il était abbé, le grand clocher de l'église s'écroula. Le journal de l'époque rapporte cet événement en ces termes : « Samedi dernier, 29 mars (1783], environ sept heures et demie du matin, le côté sud-ouest du clocher de l'abbaye des Bénédictins de Solignac s'est écroulé dans l'étendue d'environ 20 pieds de large, sur 35 ou 40 d'élévation. Cette masse a entraîné dans sa chûte les vastes greniers de l'abbaye qui se trouvaient au-dessous; et après avoir pénétré dans le célier, qu'elle a écrasé avec les tonneaux propres à recevoir la vendange, elle a enfoncé une voûte et a comblé une cave vide qui était au dessous. Le reste du clocher menace tellement de ruine qu'on n'a pas voulu permettre à aucun ouvrier d'y monter pour en constater l'état. Cet accident a attiré tous les habitans de Solignac et des environs, et tous s'empressent de donner du secours au religieux. Mais les Bénédictins ont arrêté le courage officieux de leurs vasseaux, en leur disant qu'ils préféraient de perdre totalement les deux cents setiers de bled, que cette chûte a mêlé aux décombres, plutôt que s'il arrivait le moindre mal à personne. L'activité des habitans de Solignac, et l'attention des Bénédictins pour veiller aux besoins de ces vigilens ouvriers font l'éloge des vassaux comme de ces bons seigneurs. On évalue à deux cent mille livres la perte et les frais que causeront la démolition et la reconstruction des bâtimens et du clocher. » (Feuille hebdomadaire de Limoges, 2 avril 1783.) 77. ANTOINE-CLERIADUS-RENÉ DE PONS DE RENNEPONT, vicaire général de Nancy, est nommé par le roi le 9 octobre 1785. Ses bulles sont du 7 des ides de novembre 1785. Jean-Baptiste Imbert, vicaire de Saint-Michel-des-Lions de Limoges, prit possession en son nom, le 23 décembre 1785. A cette cérémonie étaient présents : Martial Mandavi, curé de Saint-Michel de Solignac; Joseph-Marie Barrot, prieur; dom Sylvestre Barthez, sous-prieur; fr. G.-J. Garentet, cellérier; fr. Citaud la Peyrouse, fr. P. Voisin, etc. (Archives de la Haute-Vienne. Insinuations ecclésiastiques. Registre n° 298, folio 1). Il mourut en 1787, âgé de 31 ans. 78. ARMAND DE FOUCAULD, chanoine de l'église métropolitaine d'Arles et vicaire général, ayant été nommé par le roi, eut ses búlles datées des calendes d'août 1787. Par procuration passée à Arles le 14 août 1787, il chargea M. Romanet de Mérignac, doyen de l'église de Limoges et vicaire général, de prendre possession en son nom. (Archives de la Haute-Vienne. Insinuations ecclésiastiques. Registre n° 299, folio 75, verso.) Il fut abbé de Solignac jusqu'au moment où la Révolution vint le déposséder. Le 30 avril 1790, la municipalité de Solignac fit l'inventaire du mobilier et du trésor de l'abbaye. Cette pièce est publiée dans le Bulletin de la Société archéologique du Limousin, tome XXXIX, p. 610. La suivante fait connaître les derniers religieux de ce monastère : 1. Liste des religieux bénédictins composant la communauté Dom Antoine Vergne, prieur, né à Ussel, le 18 novembre 1747, profès le 27 avril 1768. 2. - Dom Antoine Maurin, sous-prieur, né au Pont-en-Peyrat, le 18 mai 1750, profès le 18 janvier 1775. 3. - Dom Pierre Voisin, doyen, né à Limoges, le 22 novembre 1736, profès le 15 mai 1760. 4. - Dom François Boutineau, né à Limoges, le 19 juillet 1727, profès le 17 juillet 1743. 5. Dom Pierre Bonnefont, cellérier, né à Ussel, le 15 juillet 1747, profès le 21 février 1766. 6. - Dom Guy-Joseph Gerentet, procureur, né à Saint-Rambert, le 29 septembre 1745, profès le 29 juin 1768. 7. - Dom Jean-Baptiste Beraud, dépositaire et sous-céllérier, nè à Saint-Paulien, le 18 novembre 1748, profès le 17 juillet 1774. 8. Dom Guillaume Tardif, né à Billom, le 23 mars 1761, profès le 26 avril 1782. 9.- Dom François-Félix Michel, né au Puy-en-Velay, le 4 octobre 1764, profès le 9 octobre 1785. 10.- Dom Léonard Blois, né à Saint-Julien près Brantolme (sic), le 21 janvier 1765, profès le 5 février 1786. 11. Dom Guy La Pourraille, né à Nontron, le 11 mars 1765, profès le 13 mars 1786. 12.- Dom Pierre-Paul Cornet, né à Melle en Poitou, le 19 août 1763, profès le 3 avril 1786. 13. - Dom Jean-Baptiste Barny, né à Grandmont, le 8 août 1765, profés le 15 août 1786. 14. Dom François Benoit, né à Montluçon, le 16 mars 1766, profès le 18 mars 1787. Je soussigné, certifie que la liste cy-dessus est conforme à la vérité, et que les quatorze religieux y énoncés sont tous prêtres. A Solignac, ce 30 décembre 1790. Le sceau de l'abbaye de Solignac que l'on trouve sur un acte de 1260 (1) est de forme ronde. On y voit, dans un double cercle perlé, un personnage couronné, le col découvert, revêtu d'une sorte de robe à larges manches qui descend presque jusqu'aux pieds, tenant de la main gauche un sceptre terminé par un fleuron, peut-être par une fleur-de-lys, et assis sur un siège dont la forme rappelle le fameux fauteuil de Dagobert. Les pieds de ce siège finissent en griffes, et les bras représentent des têtes d'animaux. A dextre, et agenouillé devant le roi, se tient un personnage de très petite taille, couvert d'une robe et les mains jointes. On ne distingue pas bien la tête qui paraît nimbée. C'est Dagobert concédant à saint Eloi les domaines où il fonda le monastère de Solignac. Le type de ce sceau n'est pas antérieur au xm siècle, mais il peut être inspiré par un plus ancien. La légende est : + Sigillum conventus Sancti Petri de Sollempniaco. Le contre-sceau porte deux clefs, avec le mot : secretum (2). A la fin du xvio siècle et pendant le xvuo, l'abbaye de Solignac avait un autre sceau, qui est à peu près la reproduction du contresceau précédent. Il représente deux clefs en sautoir, le panneton en haut tourné vers l'extérieur, posées sur une épée en pal, la pointe en haut. Les clefs et l'épée rappellent saint Pierre et saint Paul, les patrons de l'abbaye. (1) Archives de la Haute-Vienne, fonds de Solignac, liasse 6037. (9) DE BOSREDON, Sigillographie de la Haute-Vienne. TABLE Avant-propos...... ... ....... Au grand Saint Eloi, fondateur du monastère de Solignac. Aux religieux de Solignac présents et à venir...... Chapitre I. La fondation du monastère de Solignac. D D Tome XLIII 585 ......... II. Quelle règle on observait dans ce monastère.......... IV. Catalogue des bénéfices et prieurés........ V. Des saintes reliques conservées au monastère de Soli gnac. VI. Translation du corps de sainte Fauste VII. Vie de sainte Fauste. ..... ......... ... 587 588 591 .... 608 611 XII. De la confraternité de ce monastère avec d'autres. 626 XVI. Quelques autres pièces en faveur du monastère de XXIV. Quelques autres abbés et personnes illustres....... 656 XXV. Quelques autres personnages considérables du monas XXVI. Catalogue des prieurs de ce monastère............. 183 189 α D XXX. Des anniversaires qu'on célébrait anciennement... 200 205 .. 208 XXXIV. Etat misérable du monastère et inventaire......... 214 218 219 20 XXXV. Instructions tirées des ruines du monastère... XXXVI. Sujet de consolation........ « XXXVII. De l'union à la congrégation de Saint-Maur....... 220 )) XXXVIII. Etablissement de la confrérie du Saint-Rosaire... 223 XXXIX. De notre introduction dans la grande église....... 226 XL. Relique de saint Eloi et processions pour obtenir pluie « et beau temps.. 228 230 XLI. Chose extraordinaire arrivée l'an 1656.............. 236 .. Prière au grand saint Eloi, fondateur du monastère.... |