les yeux clairs et vifs, en un mot, l'aspect de Education la santé et de la force. On ne pourra lui re physique. pe trancher le lait, qu'après l'avoir habitué gra- Un enfant naissant est privé de sa mère; même temps que la mère, et qui réunît à ; Education physique. Education physique. sorte qu'elle ne le croit nourri que quand if est presque suffoqué. » Cette même observation, qu'il serait facile de renouveler à présent, n'avait pas échappé à un auteur plus ancien, qui la rapporte ainsi : Quadrimestres et trimestres, quater in die iis replentur alimentis, ità ut teneram ætatem dubitent nutritam, nisi quasi suffocatam sentiant. (Philip. HOECHSTER, obs. med. decur. 4, p. 51 ). Retracerai-je encore mille autres inconvéniens attachés à l'emploi des nourrices mercenaires? Il n'est personne qui,, avec un peu de réflexion, ne les sente vivement, et si l'on pèse avec attention et sans partialité les faits qui se présentent pour et contre, on verra que les avantages de l'allaitement par une nourrice, sur l'allaitement artificiel, sont au moins douteux: quant à moi je ne balance point à prononcer, et des faits nombreux pourraient venir à l'appui de cette assertion, que l'allaitement artificiel pratiqué par la mère, tient le premier rang après l'allaitement maternel. C'est ainsi qu'une femme privée du bonheur de nourrir son enfant, peut être encore toutà-fait mère en le conservant près d'elle, en lui prodiguant tous les soins que réclame le premier âge, et en substituant au lait qui lui manque, le lait de vache récemment tiré, Education et présenté comme je l'ai indiqué précédemment. Enfin, pour que l'enfant jouisse physique. des avantages de la succion immédiate, on pourrait, comme cela s'est pratiqué quelquefois, le faire allaiter par une chèvre, ou par une ânesse. J'ai omis, à dessein, de parler de ce qu'on nomme nourrices sur lieu, ce moyen ce moyen n'étant pas admissible pour la majorité, et n'ayant d'ailleurs que fort peu d'avantages. La surveillance qu'on exerce sur elles est tout-àfait illusoire. J'en ai vu une qui, n'ayant point de lait, présentait le sein à l'enfant devant la mère, et le bourrait en cachette de toutes sortes d'alimens: on ne s'aperçut que fort tard de cette coupable manœuvre. L'enfant est sevré, ses dents se sont développées, son estomac est sain, ses digestions sont régulières; quel régime adoptera-t-on pour entretenir cette heureuse harmonie des fonctions? Doit-on lui accorder indistinctement tous les mets qui paraissent sur nos tables? Non sans doute, ou bien l'on verrait les fâcheuses conséquences de cette pratique. Le pain, le laitage, les viandes bouillies ou rôties, les légumes et les fruits de bonne qualité, tels sont les alimens dont on doit lui permettre l'usage. Quelques auteurs vont même jusqu'à défendre totalement la viande, Education physique. avant l'âge de quatre ans : sans observer rigoureusement ce précepte, il est bon cependant que les substances animales ne forment qu'une faible proportion de la nourriture. L'eau est pour les enfans la boisson la plus salutaire, lorsqu'elle est légère et limpide; elle leur suffit même généralement, à moins que des indications spéciales ne viennent autoriser l'usage du vin; dans ce cas même on ne doit l'employerqu'avec réserve. Les liqueurs alcoholiques, le thé, le café, doivent être sévèrement interdits. Dans le premier âge, ils n'ont pas besoin de boissons, le lait les remplace toutes; elles leur seraient également inutiles, lorsqu'un peu plus tard ils se nourrissent d'alimens demi-liquides. Il est d'ailleurs d'observation qu'ils boivent difficilement, et qu'il arrive souvent chez eux que les liquides pénètrent dans les voies aériennes. Il est certaines règles de régime qui, appartenant à toutes les époques de l'enfance, n'ont pu être placées encore. Telle est celle qui consiste à donner peu d'alimens en somme, et surtout peu à la fois; l'estomac alors s'accommode mal d'être surchargé; mais, comme il jouit d'une prodigieuse activité, la digestion est bientôt accomplie, et réclame de nouveaux matériaux. On ne doit |