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moxa.

tebral et des pièces osseuses des autres parties du Usage du tronc,il l'a nommée, selon son siège, rachialgie, sacro-coxalgie, sternalgie, costalgie, scapulalgie et femoro-coxalgie. Toutes ces dénominations sont fort précises, quant au siège; mais elles ne sembleront pas à tout le monde d'une grande exactitude grammaticale; elles ne signifient que douleur du rachis, des côtes, etc., etc.; et non, comme le prétend l'auteur, une affection rhumatismale, ou scrophuleuse, établie sur un des points indiqués, et qui a pour effet de produire une inflammation latente ou chronique des tissus fibro-cartilagineux et osseux des parties qui viennent d'être énumérées. Au surplus, quelle que soit l'impropriété des noms, M. L. a fait un mémoire du plus haut intérêt, sur ces diverses espèces d'une même affection. On y retrouve, à chaque page, les preuves non équivoques de l'efficacité, en quelque sorte incroyable, du moxa. J'engage bien vivement les praticiens à lire attentivement cet important travail, avec d'autant plus de confiance que des exemples authentiques de succès ont été mis sous les yeux d'une foule de médecins et même des sociétés savantes de la capitale.

Nostalgie.

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Mémoire sur le siège et les effets de la nostalgie. — Il résulte des recherches auxquelles M. L. s'est livré, sur cette affection funeste, qui fait périr plus de jeunes soldats que les combats les plus meurtriers, qu'à l'ouverture du cadavre d'un nostalgique, l'on trouve. 1° la superficie des hémisphères du cerveau dans un état d'inflammation profonde, avec des points de suppuration, dont le siège et l'étendue varient; l'arachnoïde et la pie-mère participent à cette inflammation. Les substances du cer

veau sont ramoilies, et leurs vaisseaux artérielszomjete, gorgés de sang noir et liquide; 2° les poumons sont Nostalgies également engorgés, les cavités du cœur sont dilatées

outre mesure, et remplies de coagulum, ou de sang

noirâtre ; 3° l'estomac et les intestins sont distendus
';
par des gaz ; leur membrane muqueuse est injectée,
mais elle ne présente point de symptômes d'une vé-
ritable inflammation, selon M. L.; de sorte que les
individus ne meurent point, comme on a pu le
croire, d'une gastro-entérite, mais bien des effets de
l'altération du cerveau. »

Pendant la vie, les symptômes qu'on observe s'accordent parfaitement avec les lésions que l'ouverture des cadavres fait reconnaître. C'est ainsi que, dans les premiers momens, il y a une irritation manifeste de l'encéphale, caractérisée par une augmentation spontanée de chaleur sur la tête, l'élévation du pouls, les mouvemens désordonnés de l'individu, la rougeur des conjonctives, le regard incertain, la locution précipitée et inexacte, etc.A cette pyrexie, succèdent la compression et la gêne dans tous les organes : l'estomac et le diaphragme n'étant pas stimulés, comme dans l'état naturel, par les nerfs pneumo-gastriques, tombent dans un état de stupeur, et il se manifeste aussitôt des symptômes de gastrite, ou de gastro-entérite, qui ne sont toute fois qu'un symptôme consécutif de la lésion du cerveau. (Cette théorie appartient toute entière à l'auteur.) Ce n'est que dans la troisième période que se manifeste l'affaiblissement général, avec prostration des forces la tristesse s'empare du sujet, etc.

Le traitement doit être dirigé d'après la nature de la lésion du cerveau. C'est ainsi que, dans la preT. 77 de la Col. 16a de la 2a Sér. Octobre 7

mière période, qui est celle de in pyréxie, il fami Rustaigie deseraplir les vaisseaux de la téle, par des saignées

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directes et dérivatives, condenser graduellement les fluides de cette partie par des ablutions, sur le vertex, d'eau froide ou à la glace, selon l'indication; opérer une dérivation vers les parties déclives et favoriser le développement des organes de la vie intérieure, au moyen de demi-bains émolliens, à la température de 25 à 26 degrés (ne sera-ce pas plutôt comme calmans de l'irritation primitive ou secondaire que ces moyens agiront?); de ventouses appliquées sur les hypochondres, sur l'épigastre et la région dorsale, et suivies d'embrocation oleagineuses camphrées. On y joindra des boissons délayantes et anti-spasmodiques. Le gymnase, la musique, et un exercice presque habituel, ne doivent pas être négligés. Lorsque l'affection arrivera à la seconde période, qui est celle du collapsus, il faut soutenir les forces du malade par de légers stomachiques. (Comme le collapsus n'est que le résultat d'une phlegmasie cérébrale et gastro-intestinale, ne serait-il pas plus rationnel de persévérer dans le traitement anti-phlogistique, de préférence aux stomachiques, aux infusions amères et astringentes, appliquées sur des surfaces enflammées ?) On fera des frictions sèches alcalines, sur toute l'habitude du corps. On appliquera des moxas ou de légers caulères autour de la base du crâne, et successivement des vésicatoires volans sur la tête et à l'épigastre. Le malade sera mis à l'usage des infusions théiformes de quinquina, de cascarille et de cannelle. Il faudra le faire changer de climat, et toujours, autant que possible, faire quitter les lieux humides et froids, pour les pays chauds et aérés,

habités par des peuples libres. » Si le désir du

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pays est bien prononcé, le mieux encore sera de l'envoyer dans ses propres foyers. La vue du clocher de sou village et de la cabane habitée par ses père et mère, même sous les gouvernemens despotiques, dont, pour le dire en passant, l'action oppressive se fait si peu sentir aux individus de la classe du peuple, et ceux-là surtout sont exposés à la nostalgie, operera plús promptement sur lui pour son rétablissement, que le spectacle du bonheur des autres, qu'il ne saurait goûter, que peut-être même il n'apprécierait pas. « Dans la troisième période, l'art a peut de ressources, à moins que la nature seule ne puisse opérer des crises salutaires. On doit, pendant tout le cours de cette dangereuse maladie, conduire les nostalgiques avec beaucoup de douceur et d'aménifé. »

Nostalgie.

Quelques réflexions sur les lésions partielles du Lésions du cerveau, résultant de causes spontanéès ou de cerveau. causes mécaniques. L'auteur croit avoir remar

qué que les lésions ou les altérations des parties du cerveau qui correspondent à la base de cet organe ou aux ventricules, étaient suivies de l'affaiblissement ou de la perte dés facultés sensitives, de la locomotion, et d'une très-grande gêne dans les fonctions de la respiration, tandis que les facultés intellectuelles restaient intactes. Et de là il prend occasion de s'ertasier sur l'excellence du système cranioscopíquè le l'Allemand GALL, dont il est," comme on saît, tin des partisans les plus enthousiastes. Quoi qu'il en soft de cés considérations spéculatives,je trouve đang ce

mémoire plusieurs cas fort curieux de plaies de

Lésion du tête.

cerveau.

Dans l'un des cas, il est question d'un jeune soldat qui eut la tête traversée du front à l'occiput, à une distance de deux pas, par une baguette de fusil. Le blessé ne perdit point connaissance, et conserva jusqu'au moment où il fut trépané, l'intégrité de ses facultés intellectuelles. La baguette avait parcouru toute la ligne mitoyenne de la base du crâne sous l'hémisphère droit du cerveau, sans qu'il eût été entamé; en sorte que la superficie de cet organe était restée intacte. Le malade mourut au vingt-cinquième jour.

Le second cas est celui d'un autre jeune soldat qui reçut un coup de lance à la partie postérieure de la tête, vers la suture lambdoïde. « Le fer de l'arme pénétra dans le lobe postérieur de l'hémisphère gauche du cerveau, à deux pouces et demi de profondeur, et, sans doute, jusqu'au centre ovale de VIEUSSENS. » Le blessé, qui a guéri, est resté, « avec perte totale de la voix, affection paralytique des membres supérieurs, du larynx, du pharynx, de l'œsophage, de l'estomac, et faiblesse notable de l'organe de la vue; les facultés intellectuelles, au contraire, qui avaient d'abord été suspendues, s'exécutaient avec une précision remarquable, car ce sujet répondait, par écrit, et avec justesse, à toutes les questions qu'on lui faisait. »

Le troisième exemple est celui d'un officier qui reçut un coup de fleuret déboutonné « à la partie moyenne de la région canine gauche, près de l'aile du nez, dans une direction oblique de bas en haut, et un peu de dehors en dedans, L'instrument péné

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