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POLITIQUE.

L'HOMME d'État; par ESCHASSÉRIAUX ainé, tribun, avec l'épithète, tiré de Virgile:

Major rerum mihi nascitur ordo.

A Paris, chez Antoine, libraire, au bas du grand escalier du Palais du Tribunat. An XI, in-8.° de 77 pages.

INSTITUTIONS du droit de la nature et des gens; par le C. GÉRARD DE RAYNEVAL. Paris, chez Le Blanc, imprimeur libraire, place et maison abbatiale S.-Germain, n.o 1121. An XI.-1803.

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Cet ouvrage de près de 400 pages, sans compter la préface et les notes qui en occupent 150 paroîtra pas volumineux, quand on aura vu la quantité et la diversité des objets qui y sont traités.

Il est divisé en trois livres, suivis d'une appendice.. Dans le premier livre, l'auteur, qui a employé la plus grande partie de sa vie dans la carrière des affaires étrangeres, qui, pendant près de vingt ans, a dirigé le principal bureau de ce département, qui a été chargé de diverses missions au dehors et notamment en Angleterre où il a négocié la paix de 1783; l'auteur, dis-je, traite de l'origine, de la forme des divers gouvernemens, des lois, des contributions, de la morale, de la religion, en un mot de tout ce qui donne l'ordre et la vie à un état. Dans le second, il développe tous les rapports de nation à nation dans les temps calmes , par conséquent du commerce, des alliances, des limites, des titres, du rang et de la dignité des souverains. Dans le troisième, il expose toutes les relations que les nations peuvent avoir entre elles dans l'état

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de guerre, et à l'occasion des traités de paix, de tout ce qui les précède, les accompagne et doit les suivre..

Dans l'appendice, l'auteur présente des idées isolées, mais non pas sans liaison, sur la politique en général. Il consacre trois sections à développer plus particulièrement les fonctions, les droits, les obligations des agens diplomatiques.

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Il n'avoit pas encore paru un traité politique plus complet et plus intéressant; et M. de Rayneval ne pouvoit employer plus utilement ses loisirs, qu'en présentant au public le résultat de sa longue expérience, sous une forme qui est didactique sans sécheresse, methodique sans pédantisme, et dégagée de ce on péremptoire que peut-être on auroit pu Jui pardonner plus qu'à personne.

ECONOMIE.

VIII. IX. cahiers de la BIBLIOTHEQUE PHYSICOÉCONOMIQUE, instructive ct amusante, à l'usage des villes et des campagnes; publice par cahiers avec des planches, le premier de chaque mois, à commencer du 1. brumaire an XI, par une Société de savans, d'artistes et d'agronomes, et rédigée par C. S. SONNINI, de la Société d'Agriculture de Paris, et de plusieurs sociétés savantes et littéraires.

Ces deux cahiers contiennent, entr'autres articles intéressans Moyen d'extirper la Teigne dans les Prairies naturelles et artificielles, par M.me DuFOUR; Moyen de mettre promptement à fruit les Arbres gourmands, etc., par M. DE LA RUE; De préserver les Arbres de la gelée; - Description

d'un

d'un Lit économique, à l'usage des personnes peu fortunées; Nouvelle Gomme qui peut remplacer celle du Sénégal; — Nouveaux Vernis pour la Poterie ; Composition d'une Eau pour détruire les Chenilles, Fourmis, etc.;. Remède contre la Piqûre des Abeilles et des Guêpes; Moyen de remplacer le The Art de mouler des par M. LENORMANT;

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Sculptures en bois, L'Art d'élever les Arbres

pour le Charronnage, la Charpente, la Menuiserie, etc.

Le prix de l'abonnement est de 10 fr. pour les 12 cahiers de 72 pages chacun, avec des planches que l'on recevra mois par mois, franc de port par la poste. La lettre d'avis et l'argent doivent être affranchis et adressés à F. Buisson, imprimeur-libraire rue Hautefeuille, n.o 20, à Paris. On peut aussi, pour éviter les frais, envoyer l'argent par un mandat sur Paris.

COMMERCE.

VI. et VII. CAHIERS de la BIBLIOTHEQUE COMMERCIALE. Seconde Souscription. Ouvrage destiné à répandre les connoissances relatives au Commerce, à la Navigation, etc.; par J. PEUCHET, membre du Conseil du Commerce au Ministère de l'Intérieur, etc.

Ces deux cahiers de 96 pages in-8.o, contiennent, entr'autres articles: Industrie du département de l'Aveyron, par M. MONTEIL, professeur à Rodès; des Stipulations commerciales entre la France et la Russie; des Matières premièr s et Marchandises qui entrent dans la Consommation et le Commerce de la Russie; Mémoire de M. LANCEL, sur la Situation du Commerce dans les ci-devant Provinces de

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Tome II.

I

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Normandie et Bretagne, en 1784; Droits sur le fret des navires en Danemarck; Tableau valuation du droit par lust de commerce, etc., etc. Le prix de la souscription est de 21 fr., pour recevoir, franches de port, 24 livraisons, et 12 fr. pour 12 livraisons. La lettre et l'argent doivent être affranchis. On peut envoyer le prix de la souscription en un mandat sur Paris. On souscrit à Paris, chez F. Buisson, libraire, rue Hautefeuille, n.o 20.

EDUCATION.

LE PORTEFEUILLE des Enfans, mélange intéressant d'Animaux, fruits, fleurs, habillement, plans, cartes, et autres objets dessinés suivant des réductions comparatives, et commencés à graver en 1783, sous la direction de Cochin, accompagnés de courtes explications, et de divers tableaux élémentaires; rédigé par Ant. Nic. DUCHESNE et Aug. Sav. LE BLOND. A Paris chez Mérigat jeune, quai de l'École, n.o 15, Merlin, rue du Hurepoix, près le pont Saint-Michel. N.o XXIV, prix 1 fr. 25 cent. Les demandes peuvent se faire chez M. Duchesne, rue Traversière-Saint-Honoré, n.° 774.

Ce numéro contient les figures de seize costumes indiens et mongols, treize serpens, douze lépidoptères, et sept fruits juteux. L'utilité de cet ouvrage pour l'éducation a été reconnue.

NOUVEAUX Essais d'Education de Goldsmith, traduits de l'anglois, et accompagnés de remarques ; par A. H. DAMPMARTIN. A Paris, chez DucauDéterville et Bertrand, libraires. 1. vol.

roy,

in-12.

Depuis quinze ans, on a des ouvrages sans nombre sur l'éducation, et cette science, qui commence l'homme, n'a pas fait plus de progrès. On devoit croire que les destructeurs de tout ce qui existoit alloient nous donner un plan d'instruction qui feroit disparoître ce qu'il y avoit d'imparfait ou de négligé dans ce qui avoit été pratiqué jusqu'à ce moment, et il n'a paru que des systèmes aussi incohérens qu'inadmissibles. Ces écrits et les réflexions d'un ministre aussi distingué par les places qu'il occupe que par les vastes connoissances qu'il possède, l'ont conduit à avouer que l'enseignement ne pouvoit être confié qu'à uu corps uniquement destiné à cette grande œuvre. Cet aveu n'a pas empêché que le moindre écrivain ne se crut propre à instruire le gouvernement sur un objet aussi important; et l'homme le moins instruit s'est jugé capable de se charger d'une mission aussi influente sur le caractère et les mœurs publiques. De là cette foule d'instituteurs particuliers qui enseignent toutes les sciences et toutes les langues; de là cette multiplicité d'écrits qui ne contiennent que ce qu'on sait, qui ne proposent que ce qui ne peut être praticable. On ne peut faire ce reproche à ces Essais; ils ne renferment qu'un article très-insignifiant sur cette matière : J. J. Rousseau l'avoit inséré dans Émile. Les autres articles, qui forment ce volume, sont traduits des divers ouvrages de Goldsmith, dont le génie, la manière et l'originalité sont connus. Nous avons plusieurs traductions de son vicaire de Iakefield. Cet humour dont les Anglois tirent vanité parce qu'ils croyent que c'est un genre particulier qui leur est propre, et que les François ne peuvent atteindre, puisqu'il n'en ont pas même l'équivalent ḍaus leur langue; ce genre particulier de plaisan

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