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jouissances prématurées, des plaisirs solitaires, et des habitudes lesbiennes; les effets de l'amour physique exalté ou non satisfait, l'inconvénient du veuvage, la fureur utérine et la nymphomanie, les vapeurs, les migraines qui dépendent de la même cause, enfin là consommation du mariage, les précautions, les égards qu'elle exige dans quelques circonstances, et le régime des nouvelles épouses.

Le chapitre sur l'hygiène spéciale de la femme enceinte se compose de plusieurs articles, dans lesquels, après avoir présenté quelques vues générales et philantropiques sur la grossesse, on rapporte le régime particulier qu'exige cet état; 1.° à la direction des mouvemens musculaires et de la sensibilité; 2. au choix des alimens; 3.° aux relations atmosphériques; 4.° aux saignées de précaution aux pertes de sang et aux accouchemens prématurés. Le même chapitre a aussi pour objet d'éclairer la sensibilité et les soins des personnes qui, environnent les femmes pendant l'accouchement, et d'appliquer aux suites de cette pénible fonction des vues d'hygiène capables d'en diminuer le danger.

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L'auteur termine ce chapitre de la manière suivante : « Un résultat bien important de l'arithmétique politique nous apprend que la plus grande mortalité des femmes est entre 20 et 35 ans, c'est-à-dire, dans la période où l'accouchement « et ses suites multiplient davantage pour elles les chances d'une mort accidentelle et prématurée. • D'autres résultats du même genre font connoître qu'à

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qu'à Genève, à Londres, à Dublin, à Manches«ter et dans plusieurs autres villes de l'Angleterre,

des soins bien administrés, et une distribution moins inégale des bienfaits de la civilisation, ont « beaucoup diminué le nombre des femmes qui « meurent en couches, depuis le commencement du dernier siècle,

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Quels motifs pour donner un nouveau degré « d'activité à l'attention des gouvernemens qui, depuis quelques années, se sont beaucoup plus occupés de cet objet important, et auxquels, néanmoins, il reste beaucoup à exécuter, si l'on compare ce qui a été fait avec ce qui reste à faire, et avec ce que réclame des administrateurs de la chose publique, l'état d'un sexe qui a tant de droits à tous les genres de secours et de protection! »

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L'intéressante question de l'alaitement maternel quelques réflexions sur un passage de l'Émile relativement à cette question, la préparation du sein, le mode d'alaitement, le régime qui convient pendant l'exercice de cette fonction, et les soins, le traitement qu'exige le sevrage; tels sont les objets compris dans le cinquième chapitre et rapportés à l'hygiène spéciale des nourrices, avec un détail et une sollicitude qui ne laissent rien à desirer.

La cessation des règles demandent d'autres soins, et M. Moreau présente aux femmes qui touchent au moment de cette crise, toutes les données et les conseils dont l'application lui paroît propre à ven

Tome II.

V

dre ce passage moins dangereux et moins difficile. Les autres fonctions vitales sont communes aux deux sexes, et en tout semblables à l'homme, excepté dans les traits et les nuances générales qui dépendent de la nature des sexes, la femme est assujettie aux mêmes besoins et doit, comme lui, régler le développement de sa sensibilité, user d'un aliment réparateur, des bienfaits du sommeil, d'un air pur et d'un vêtement qui la protége contre les intempéries atmosphériques. M. Moreau a cru cependant que quelques parties générales de l'hygiène devoient être considérées dans leurs rapports particuliers avec la santé et le bonheur des femmes, ce qui l'a conduit à traiter successivement et sous ce point de vue; 1.° de la direction du mouvement musculaire et de la sensibilité; 2.° des rapports atmosphériques; 3.o de la cosmétique considérée comme l'ensemble des soins et des moyens qui ont la beauté pour objet. Ce dernier article est le plus étendu. Il ne se borne pas aux soins et à la culture de la peau, mais s'étend à la disposition des vêtemens, et appliquant l'arthopédie à l'art du tailleur, fait connoître plusieurs moyens à l'aide desquels on peut aisément faire valoir et conseryer la beauté des formes, ou même prévenir et corriger plusieurs difformités.

L'auteur de l'ouvrage dont nous venons de rendre compte ne s'est pas borné au point de vue scientifique de son sujet. 1 a recueilli, dans les écrits des littérateurs es des philosophes, tous les

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traits qui pouvoient s'y rapporter et les a liés par des rapprochemens très heureux et qui lui sont propres; ce qui répand beaucoup de variété et d'agrément dans son ouvrage. Quant au fonds du travail, nous pouvons assurer qu'il est constamment au niveau de l'état actuel des connoissances chimiques, physiologiques et médicales; et que M. Moreau a cherché en outre à contribuer, sur différens points, aux progrès de la science, soit par des apercus nouveaux, soit par des résultats particuliers d'expérience et d'observations.

C. DUMÉRIL.

PHYSIOLOG I E.

LA GLANDE PAROTIDĘ Considérée sous ses rapports anatomiques, physiologiques et pathologiques; Essai présenté à l'Ecole de médecine de Paris, par A. L. MURAT, médecin-chirurgien en second de l'hospice de la Salpêtrière, membre de la Société médicale d'émulation de Paris, etc.

LES monographies contribuent puissamment aus progrès des sciences, a dit le savant et judicieux auteur de la nosographie philosophique. L'utilité et les avantages de ce genre de travail ont été for

tement sentis depuis quelques années, et nous pos sédons aujourd'hui, sur presque toutes les maladies, des dissertations ou traités particuliers qui nous permettent d'espérer que nous sommes arrivés au point où nos richesses en ce genre sont presqu'en. rapport avec nos besoins. La dissertation que nous annonçons nous manquoit cependant encore, et nous devons savoir le plus grand gré à M. Murut, d'avoir si heureusement rempli cette importante lacune.

Personne ne s'étoit encore occupé de tracer le tableau général et assez nombreux des affections de la glande parotide. Nous ne possédions sur la plupart des maladies de cette glande, que quelques préceptes généraux et assez vagues, ou quelques observations isolées. M. Murat a soigneusement rapproché les faits les plus exacts, dont il s'est servi comme d'autant de matériaux, pour tracer l'histoire de la glande parqtide. Je vais offrir le plan de son travail. Persuadé qu'on ne doit s'élever à la connoissance des maladies qui peuvent affecter un organe, sans se faire une idée, exacte sur ses rapports de situation, sa forme, sa structure, ses usages, il a cru devoir présenter d'abord l'histoire anatomique et physiologique de cette glande. C'est surtout dans les fistules de son conduit excrétant, que l'étude de l'anatomie fait sentir ses grands avantages. Les notions les plus exactes sur les rapports de la parotide avec les parties qui l'avoisinent, ne sont pas moins nécessaires lorsqu'il s'agit de prononcer sur l'exirpation de cette glande squirreuse.

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