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plus beau bâtimens. Polifilo les décrit, et là, quelque singulier que soit son plan, il a des idées que P'on n'attendroit pas d'un auteur du quinzième siè cle. Les deux éditions de 1499 et 1545, et les traductions françoises, de 1554 et 1600, sont décrites. 6.o Sur l'âge de la peinture à l'huile. Rien n'est moins prouvé que ce que tel ou tel auteur ont regardé comme démontré. Lessing a rendu suspect sans raisons valables, dit M. Fiorillo, ce que Vasari a dit de Jean Van Eyck. Théophilus Presbitèr ne donne point de règles pour peindre à l'huile; il parle seulement des couleurs qui sont dissoutes par l'huile. Tous les renseignemens que l'on a sur la peinture à l'huile, et que l'on prétend plus anciens que ceux de Jean Van Eyck, sont suspects et ne prouvent rien, et Jean Van Eyck ne fut pas autant l'inventeur de la peinture à l'huile, que celui qui la mit en usage dans une plus grande perfection. 7.° Sur un passage de Pline, Hist. nat., XXXV, 10. Ce passage regarde l'anecdote de Protogènes et d'Apelles au sujet des trois lignes qu'ils peignirent tous deux et desquelles l'on n'a pu donner encore aucune explication satisfaisante. La moius mauvaise paroît être celle attribuée à Hagedorn; la représentation d'un profil. Vraisemblablement Pline avoit devant lui un auteur grec, dont il traduisit les mots : dans l'auteur étoit le mot гpan, et il le traduisit par mot linea, mot qui a différentes significations même dans l'art, puisqu'il peut se traduire par trait, contour, profil, dessin. Mengs a entendu par ces lignes des deux peintres, une division plus parfaite des proportiona

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proportions. M. Fiorillo, comme artiste, croit que ces lignes étoient des traits qui exposent les règles d'une proportion déterminée, comme le canon de Polyclète étoit une figure sur laquelle l'artiste pouvoit apprendre de semblables règles pour les parties et les sous-divisions du corps humain. M. Fior.llo est persuadé que les anciens artistes avoient une toute autre division du corps humain que la nôtre par têtes, qu'elle étoit fondée sur l'ostéologie et la myologie, et qu'elle étoit différente selon le caractèrè et l'âge. Ces divisions avoient des degrés, et le plus grand artiste savoit plus de règles. Apelles avoit ainsi dessiné en peu de traits les premières règles de l'art; Protogènes y joignit avec d'autres couleurs de nouvelles sous-divisions; enfin Apelles dessina avec une troisième couleur les traits de la beauté et de la perfection; et à leur vue Protogènes se reconnut vaincu. 8,° Remarques sur l'Antique connue sous le nom d'Agrippine, à Dresde. Il arrivoit autrefois que Pon se tourmentoit pour déterminer et nommer une antique avant de chercher ce qu'il y avoit en elle de véritablement antique. C'est ce que l'on a fait aussi pour cette statue. Nous savions par Cavallieri qu'elle étoit réparée; Lessing soutint hardiment que la tête étoit moderne, au lieu de dire qu'elle sembloit ne pas appartenir au tronc; le tronc est mal réparé aux deux bras; la têté est ancienne, mais trop petite pour la figure; ses cheveux sont travaillés au ciseau; dans le dessin qu'il en donne, M. Fiorillo, aux réparations déjà essayées, en ajoute une nouvelle qui se trouve confirmée par Bb

Tome 11.

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un dessin dans la galeria Giusiniani, tom. 1, tab. 142. 9.o sur la statue de l'Arotino à Florence. Les explications en général assez singulières de ce morceau sont connues ainsi que les différentes manières de représenter la punition de Marsyas, d'après lesquelles on a expliqué cette figure comme celle du Scythe. Peu de per. sonnes ont fait attention ici aux monnoies de Pellerin, l'opinion étoit déjà reçue auparavant; M. Fiorillo a examiné exactement le fer que tient la statue, et a trouvé qu'il ne ressemble pas au couteau scythe, mais bien plutôt à une étrille de bain, ce qui est prouvé sur une seconde planche par une quantité des deux sortes de figures; il apprit aussi à Florence que l'étrille (strigilis ) étoit véritablement antique, mais que les bras étoient de plusieurs morceaux, et il croit avec assez de vraisemblance que c'est un esclave romain destiné au service des bains. 10. Sur la connoissance que les anciens artistes avoient de la perspective et sur sa renaissance dans les nouveaux temps. 11. Sur un passage de Pline, hist. nat. XXXV, 10, au sujet du Jalysus de Protogènes. Huic picture quater colorem induxit. M. Fiorillo réfute les explications déja données, et en offre une autre. 12. Sur les anciennes peintures qui se trouvent dans les églises de Gottingue. La manière dont elles sont traitées et les objets qu'elles représentent rendent ce mémoire fort intéressant. Elles sont du quinzième siècle. Tous les amis des arts desireront la continuation de ces mémoires.

La société royale des sciences a reçu d'un de ses

correspondans, M. le professeur et bibliothécaire Fischer, à Mayence, des remarques intéressantes et accompagnées de dessins sur des os fossiles d'éléphans et de rhinocéros, que l'on a trouvés dans le département du Mont-Tonnerre et dans son voisinage; ceux du rhinocéros du monde antérieur ont été déterrés dans un chemin creux et profond, près de Dirmstein, et servent nommément à completter la superbe ostéographie de rhinocéros fossiles que Hollmann a donné il y a 50 ans à la société des sciences. Parmi ces dcrniers, par exemple, il manquoit un omoplate, et parmi les ostéolites du Mont-Tonnerre (si l'on peut leur donner ce nom), M. Fischer en a trouvé un. Quelques remarques portent particulièrement sur la forme plus grossière et plus massive qui distingue en général les os de rhinocéros de ceux d'éléphans. Une mâchoire inférieure d'éléphant qui se trouve dans le muséum de Darmstadt et dont M. Fischer donne la description, est particulièrement remarquable. M. Fischer est persuadé qu'il est d'une espèce de ce genre, spécifiquement différente aussi bien des fossiles existaus maintenant, que de ceux connus jusqu'à présent. Il appuie ses raisonnemens d'abord sur la grandeur extraordinaire de cette mâchoire qui en cédant doit avoir appartenu à un'animal qui n'avoit pas encore pris toute sa croissance, mais ensuite principalement sur l'arc extrêmement cambré que ses parties latérales font l'une relativement à l'autre, et sur la forme particulière des reliefs que l'on distingue sur les couronnes des molaires. Dans les

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"autres sortes d'éléphans, dit-il, les bandes en re« lief qui sont formées par l'émail des dents, sont près les unes des autres, qu'elles soient en lignes droites "ou ondulées. Ici, au contraire, ces reliefs sont plus éloignés les uns des autres, et iis forment des figures tout-à-fait irrégulières que l'on ne peut comparer ni u avec les formes ondulées, ni avec celles rhomboï23 dales.

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CHRISTLICHE Religions-Vortrage über die wichstigten Gegenstande der Glaubens und Sitten-Lehre, von D. C. F. AMMON.—SERMONS sur les objets les plus importans de la foi ou de la morale, par par le docteur AMMON, professeur à Goettingue; 1. partie, 2. me édition. Erlang, Chez Palm, 1803. ALLGEMEINE Geschichte der Pflanzen Gifte von Hofrath GMELIN.— Histoire générale des plantes vénéneuses, par M. GMELIN, nouvelle édition. Nuremberg.

REPERTORIUM commentationum à Societatibus litterariis editarum, par M. REUSS. Troisième partie de l'Histoire Naturelle générale. La Chymie avec ses branches et les mines.

La Société des sciences a reçu une description du Georgikon, ou école d'économie appartenant an comte ·George Festetil, et établie à Keszlhely, dans le comitat de Szalader, en Hongrie. Ce mémoire a été envoyé à la société par un de ses correspondans, M. ASBOLH, directeur du georgikon, et professeur d'économie et de technologie. La société desiroit

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