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quelles font au jufte les confequences qu'on doit tirer de ce même paffage, c'est ce que d'autres détermineront peut-être mieux que je ne puis le faire actuellement. J'aurai cependant occafion de dire quelque chofe de rélatif au fujet fous les années mil fix-cens LXXIII, & LXXXV.

MDCLXV.

TRAGÉDIE, du Chevalier Robert Howard, intitulée La Reine des Indes: THE INDIAN QUEEN: Mife au Théâtre dans quelqu'une des années précedentes, & imprimée in-folio cette année. Je tire cela de Langbaine. A quoi il faut ajouter 1. ce que dit Gildon, qui écrivoit vers la fin du Siécle, que cette Tragé die avoit été nouvellement convertie en Opéra: 2°. Ce que j'aurai occafion de diré tout-à-l'heure dans l'Article fuivant.

MDCLXVII.

I. COMÉDIE HÉROÏQUE, du fameux Jean Dryden, intitulée L'Empereur des Indes....ou Suite de la Reine des Indes: THE INDIAN EMPEROR &C.

NB. Je nomme cette Piéce Comédie Héroïque, parce que Dryden lui-même paroît la qualifier ainfi dans l'Epître dédicatoire: Et je la place dans ce Catalogue,

parce

parce qu'elle me paroît tenir à-peu-près autant de la Nature d'un Opéra que La Reine des Indes, dont elle eft une continuation. Ce font de ces Piéces que l'on pourroit ranger dans la même Claffe que Ï'Andromede & La Toifon d'or de Pierre Corneille.

Langbaine date l'Empereur des Indes de MDCLXX, pour l'impreffion: Gildon le fuit: & Jacob donne la même date à la représentation. Mais je trouve l'Epître dédicatoire datée du douze d'Octobre MDCLXVII: & ma mémoire me trompe fort, fi je n'ai vû une Edition qui portoit MDCLXVIII, dans le titre. La Reine des Indes n'eft attribuée par ces Ecrivains qu'au Chevalier Robert Howard. Mais Dryden avoit eu part à la compofition de cette première Piéce. Il lê dit lui-même dans le petit Difcours où il explique le fujet de la feconde: & il eft nommé avec le Chevalier dans le titre de l'Edition que j'ai de mil fept-cens vingt-cinq parmi fes autres Ouvrages Dramatiques en fix volumes in 8°.

II. COMÉDIE, du même Jean Dryden, intitulée La Tempête, ou l'Ifle Enchantée: THE TEMPEST, or The enchanted Ifland.

NB. Cette Piéce porte fimplement le nom de Comédie: Mais Dryden lui-même, quoiqu'indirectement, la compte ailleurs au nombre des Piéces qu'il définit,

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un Ouvrage Dramatique en vers non-rimez; orné de Décorations, de Machines, de Chanfons & de Danfes; ou en autres termes: un mélange de la Tragédie [ajoutons ou Comédie] avec l'Opéra. Voyez la Préface de fa Piéce intitulée Albion & Albanicus. Or parmi les Ouvrages de cette efpece, il y en a tel qui porte en titre le nom d'Opéra Dramatique, & tel autre qui eft nommé Opéra purement & fimplement. Celui dont il s'agit à préfent, n'en diffère qu'en ce que c'eft pour le fonds une Comédie, & qu'il n'eft pas verfifié par-tout. Les vers à chanter s'y trouvent jufqu'au nombre d'environ deux-cens, & la derniere Scène eft prefque toute entiere en Mufique. Cette Piéce au refte n'est point de Dryden feul: Mais elle n'eft pas non plus de la feule façon de d'Avenant, comme Wood le fuppofe. D'Avenant y a eu part, & Dryden le reconnoît dans fa Préface. Quant à la date de la Piéce, fi j'avois voulu fuivre Wood, Langbaine, Gildon & Jacob, je l'aurois refervée pour l'an mil fix-cens foixante-&-feize. Mais la Préface de la Piéce eft datée du premier de Décembre mil fix - cens foixante-neuf. Et l'Epilogue commence par trois vers qui infinuent clairement, ce me femble, qu'elle eft de mil fix-cens foixante-fept. Il faut, fi cela eft, qu'il y ait de l'erreur dans l'opinion commune, qui veut que le coup d'effai de Dry

den

den pour le Théâtre foit une Piéce de foixante-neuf, intitulée The Wild Gallant. Il est vrai que Dryden lui-même, dans la Préface du Wild Gallant, parle de cette Piéce comme de fon coup d'effai. Mais fi cela doit fe prendre à la rigueur de la lettre, il faudra au moins qu'elle ait été composée & mife au Théâ tre deux ou trois ans plus tôt qu'on ne s'imagine. Quoi qu'il en foit, voici les trois vers dont j'ai parlé au fujet de celle de la Tempête.

Gallants, by all good figns it does appear,
That SIXTY SEVEN'S a very damning
Tear,

For Knaves abroad, and for ill Poets here.

MDCLXVIII-LXXI.

COMÉDIE, de Dryden, intitulée Le Feint Aftrologue &c. AN EVENING'S Love, or THE MOCK ASTROLOGER: Piéce où il y a quelques Danfes, quelques Chanfons, & un Dialogue qui fe chante: Imprimée in-quarto en mil fix-cens foixante-&-onze, felon Langbaine. Je foupçonne cependant qu'elle avoit été, fi-non imprimée, au moins écrite & repréfentée plutôt. Mais elle n'a certainement été dédiée par l'Auteur au Duc de Newcastle que depuis le fept d'Avril mil-fix-cens foixante-huit, qui

fut

fut le jour de la mort du Chevalier d'Avenant, des Manes duquel il eft fait mention dans l'Epître dédicatoire.

MDCLXXIII.

MO

I. COMÉDIE, ou felon Langbaine, TRAGI-COMÉDIE de Dryden, fous le titre François de MARIAGE À LA DE: Imprimée in-quarto cette année. Il y a dans cette Piéce quelques Chanfons, des Danfes & des Mafques.

II. TRAGÉDIE du même, imprimée in-quarto la même année, fous le titre d'Amboine, ou les Cruautez des Hollandois envers les Marchands Anglois: AMBOYNA: or, The Cruelties &c. Piéce mêlée de Danfes, & dans laquelle il fe chante un Epithalame de vingt-quatre vers, & une autre Piéce de la même longueur.

III-V. TROIS PIECES du Chevalier Guillaume d'Avenant, imprimées in-folio parmi fes autres Ouvrages, dans l'Edition qu'on en fit cette année, ou vers la fin de l'année précedente; c'est-àdire quatre ou cinq ans après fa mort. Je donnerai tout-à-l'heure les titres de ces trois Piéces; mais il faut préalablement un mot d'avis. Il y a parmi les Oeuvres de d'Avenant une espece de Rhapfodie dramatique, intitulée, Le Théâtre à louer: THE PLAY-HOUSE TO BE LETT. C'est moins une Piéce en

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