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me Reflections on Lyric Poetry and Mufic: &c.

C'est-à-dire:

ROSALINDE, Piéce Dramatique de Mr. [Jean] LOCKMAN, mife en Mufique par Mr. Jean-Chriftophle SMITH; telle qu'elle fe représente dans la Salle de Hickford: & précedée d'un DISCOURS fur l'Origine & fur les Progrès de l'Opéra & de l'Oratorio, fur la Poéfie Lyrique [ou chantante & fur la Mufique. A Londres, Imprimée pour l'Auteur: & fe vend chez C. Corbett, vis-à-vis l'Eglife de St. Dunftan dans Fleet-Street &c. [ Dédiée dans cette deuxième Edition à Madame la Duchefe de Newcastle.] MDCCXL. In quarto. Pages XXIV, pour le Dif cours préliminaire: Et pages 15 [marquées 19.] pour la Piéce même.

NOUS
tes les nouvelles Piéces Dramati-

OUS ne pouvons, ni parler de tou

ques qui fe publient en Angleterre, ni nous croire obligez de garder inviolablement le filence fur cette partie de la Littérature Angloife. D'ailleurs il y a

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ici quelque chofe de plus qu'une fimple Piéce de Théâtre : & s'il ne nous convenoit pas de donner un Article à la RoSALINDE de Mr. LOCKMAN, au moins nous conviendroit-il de faire mention du DISCOURS dont elle eft précedée.

On peut diftinguer dans ce Difcours, outre ce qui concerne en propre le Poème de l'Auteur, trois fortes de Remarques moins particulieres, qui font d'une Préface une Differtation Hiftorique & Critique, dont les matières ne fçauroient être abfolument indifférentes qu'à un trèspetit nombre de Lecteurs, s'il y en a pourtant à qui elles le foient. Il eft vrai que Mr. Lockman ne prétend pas avoir écrit pour les Sçavans; mais il ne laiffe pas de dire des chofes dont les Sçavans même ne feront pas fâchez qu'on leur rendé compte.

J'ai déja infinué, que les diverfes Remarques qui compofent fa Differtation, pouvoient toutes fe ranger fous trois chefs principaux.

Celles qui intéreffent le plus directement fon deffein, & pour lefquelles furtout il paroît avoir pris la plume, apartiennent à l'Hiftoire & à la Critique de l'Opéra des Anglois, & de leur Oratorio, qui eft une espece d'Opéra.

Mais celles-là en ont infenfiblement amené d'autres qui régardent l'Opéra en général.

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Et celles-ci enfin en ont introduit quelques-unes fur la Mufique même, fur. fon Origine, fur fes Progrès, fur fon Pouvoir, fur fes différentes efpeces.

Ces dernieres Remarques étant les plus générales, commençons par elles.

S. I.

[1.] Quelque opinion que l'on embraffe touchant l'ORIGINE de la MUSIQUE parmi les Hommes, on ne sçauroit nier que cette Origine ne foit très-ancienne. On eft prefque tenté de conjecturer, fur le récit de la Genèfe, qu'Adam même vit naître ce Jubal, qui eft appellé le Pere de ceux qui touchent le Violon & les Orgues, ou tels autres Inftrumens. Encore ne s'enfuit-il pas de-là que cet Homme fi ancien ait été à la lettre le pre-mier Inventeur de la Mufique inftrumentale. La vocale au moins doit être cenfée beaucoup plus ancienne que lui: Et je ne doute pas que tout ce qu'on pour-roit dire là-deffus ne fe trouve dans cer-tains Livres. Je me fouviens même d'en avoir vu un autrefois, imprimé à Halle, fi je ne me trompe, qui avoit pour titre, ou dont une partie étoit intitulée, De Mufica Ante-Diluviana. Mais ce n'eft pas de quoi il s'agit. Mr. Lockman n'étoit point. obligé de s'engager dans ces détails. Peut-être même ne les a-t-il évitez que

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par un effet de fon bon goût, qui aura craint jufqu'à l'apparence de la pédanterie. Et quoique la remarque par laquelle je viens d'indiquer ces détails, foit un peu mieux à fa place dans un Journal Littéraire que dans la Préface d'un Opéra, je la fupprimerois vraisemblablement, fi elle ne me paroiffoit propre à faire naître une refléxion plus importante: c'eft que lorfqu'on veut remonter à l'origine des chofes, & en parler férieufement, la vraye Philofophie & la bonne Critique, indépendamment du Chriftianifme, exigeroient que l'on ne negligeât point, comme on le fait tous les jours, le plus ancien & à tous égards le plus refpectable monument qui nous refte touchant l'Hiftoire des premiers fiécles du monde.

On feroit fort fâché de paffer pour mauvais Critique, pour mauvais Philcfophe, pour mauvais Chrétien: on fera profeffion de croire, non feulement que le Livre de la Genèfe eft un morceau d'Hiftoire fort curieux & affez autentique, mais que c'eft l'Ouvrage de Dieu même, ou d'un Homme au moins dirigé par l'Esprit de Dieu; & cependant, quel ufage en fera-t-on dans l'occafion? Pour une perfonne qui s'attachera à régler fes idées & fes expreffions fur les éclairciffemens qu'on peut tirer de Moyfe par rapport à l'origine de la Societé, des A 3

Loix,

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