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rons que Jean Prudhomme, de Neuchâtel, élève de J.-B. Le Prince et de Greuze, qui s'est acquis une grande réputation, à la fin du siècle dernier, comme peintre de portraits. On a aussi de lui des tableaux de genre et des paysages. Ses dessins à la plume et au bistre sont estimés. Il mourut, en 1795, à Neuenstadt, sur le lac de Bienne.Un Louis Preudhomme, né à Genève, en 1731, est auteur d'un Mémoire sur les engrenages, avec la description d'un instrument dont l'utilité sera très-grande pour déterminer les engrenages, qui parut d'abord dans les Mémoires de la Soc, des arts de Genève (T. I), et qui fut reproduit dans le T. LXVIII des Transact. philos., sous le nom supposé de Le Cerf.

PRUNELÉ (FRANÇOIS DE), sieur de Guillerval et de Tignonville en partie, chevalier de l'ordre du roi et lieutenant dans la compagnie de Jean d'Estrées, embrassa la religion réformée comme son capitaine, et soutint les armes à la main la cause protestante jusqu'en 1587, qu'il fut tué par les Ligueurs. Il ne faut pas le confondre, ce qui serait facile, avec Mignonville, aide-de-camp du prince de Condé, en 1585, puis lieutenant du comte de Laval, dont il commanda, en 1586, la compagnie de gendarmes, sous les ordres de d'Aubigné. Cette même année, Mignonville servit au siége de Talmont. En 1587, il combattit à Coutras sous Turenne. En 1588, étant maréchal de camp, il fut chargé par le roi de Navarre de conduire à l'attaque de Marans une division de son armée composée des régiments de Charbonnières et de Soubran. Ce « gentil maréchal de camp», comme l'appelle d'Aubigné, fut tué traîtreusement, en 1590, au siége de Nonancourt, « mort indigne d'un si brave guerrier », dit de Thou.

Du mariage de François de Prunelé avec Marguerite Du Monceau, dame de Tignonville en partie et baronne de Caniel, fille de Lancelot Du Monceau, premier maître d'hôtel de la reine de Navarre, et de Marguerite d'Alençon,

mariage contracté en 1567, naquirent: 1o JOSIAS, qui suit; - 2o THÉODORE, dont le fils FRANÇOIS a laissé des Mémoires généalogiques sur sa famille; 30 ETIENNE, souche de la branche d'Ocqueville; 4° ANNE, née le 24 janv. 1568, et mariée, en 1596, avec Abel de Pouilloue, sieur de Saclas;5o JEANNE, née en 1570, femme d'Antoine Des Fourneaux, sieur de Lumeгу; 6o MADELAINE, née en 1595, qui épousa Esprit de Pouilloue, sieur d'Alainville; 7° SUSANNE, alliée à René de Villezan, sieur de Guillerval en partie.

-

I. BRANCHE De Tignonville. Josias de Prunelé, sieur de Tignonville et de Guillerval, baron de Caniel, fut élevé à la cour du roi de Navarre, et commanda, pendant les guerres de la Ligue, une compagnie d'arquebusiers à cheval. Il ne vivait plus en 1628; mais on ne connaît pas la date précise de sa mort. Il avait épousé, en 1595, Jeanne de Saint-Pol, et en avait eu : 1° JACQUES, mort jeune, ne laissant de son union avec Anne-Julie de La Taille, qui se remaria avec Pierre de Lanfernat, qu'une fille, nommée JUDITH, femme, en 1645, de Jacques de La Taille, qui la laissa veuve en 1682. Elle mourut au château des Essarts, le 25 sept. 1695, et comme elle n'avait point abjuré, elle fut enterrée dans le parc de ce château.

II. BRANCHE D'OCQUEVILLE. Etienne Prunelé, sieur d'Ocqueville, apprit le métier des armes sous le prince Maurice. Il rentra plus tard en France, fit les campagnes de Lorraine, et mourut le 21 fév. 1663. Il avait épousé, en 1625, Marie de Cormont, fille d'Antoine de Cormont et de Madelaine Hotman, dont il eut ANTOINE, capitaine de chevau-légers, mort sans alliance, en 1659, et CHARLES, capitaine de chevau-légers, tué en Catalogne, en 1676, étant major du régiment de La Rablière. Ce dernier eut de son mariage avec Judith de Jaucourt-d'Espeuilles, célébré en 1658, six enfants, savoir: 1o FRANÇOIS-ANTOINE, né le

9 mars 1659, qui fut élevé à la cour du prince de Sultzbach, mais qui rentra en France et abjura avec sa femme Susanne de Cormont, fille d'Abraham Le Fèvre-de-Cormont; · 2o CHARLESLouis, né le 30 juill. 1661, et mort en 1681, capitaine de cavalerie; 3° PIERRE, né le 14 déc. 1662, mort jeune; - 4o JACQUES-PHILIPPE, né le 20 déc. 1665, lieutenant dans le régiment de La Fère, qui abjura à Stras

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bourg, en 1684; 5° CHARLOTTEJUDITH, née le 21 juin 1660, qui se convertit après la révocation; -6° MARIE-MAURICETTE, née le 27 mars 1667, qui se réfugia en Hollande, puis en Angleterre, où elle épousa le général Pierre Carle.

PRUNET (PIERRE), étudiant en théologie, est auteur des Dernières paroles de M. Gigord, pasteur de l'église réformée de Montpellier, impr. dans le Recueil des dernières heures de MM. Du Plessis, Gigord, Rivet, Du Moulin, Drelincourt et Fabri [Le Fèvre d'Etaples], nouv. édit., Lausanne, 1740, in-8°. Si nos renseignements ne nous trompent pas, Prunet, alors qu'il prenait la qualité d'étudiant en théologie, était marié depuis 28 ans avec une demoiselle Clausel, dont il avait plusieurs enfants. Il mourut en 1645.

PUECH (JEAN-JACQUES), né à Genève en 1726, et descendant vraisemblablement de Laurent Puech, de Montpellier, qui avait été reçu bourgeois de cette ville en 1697, a publié Introduction à l'art équestre concernant l'anatomie, la physiologie du cheval, la pathologie et les causes des principales maladies. Le traité des haras et celui du manége, Genève, 1775, in-8°.

PUJOL (ANTOINE), notaire à Castres, sa ville natale, et ancien de l'église depuis 1665, fut invité par le consistoire à recueillir les règlements des synodes du Haut-Languedoc. Il présenta, dès l'année suivante, au synode de La Caune, son travail que Bonafous, ministre de Castres, fut chargé

d'examiner, et qui fut imprimé plus tard sous ce titre : Recueil des règlemens faits par les synodes provinciaux du Haut-Languedoc et de la Haute-Guyenne, Castres, 1679, in-8°, avec l'approbation des ministres Jaussaud, La Devèze, Lacaux et de Juge. Ce recueil est divisé en treize chapitres, traitant des ministres, des proposants, des consistoires et anciens, des colloques et synodes, des exercices sacrés des fidèles, du baptême, de la cène, du mariage, des assemblées de l'Eglise, du diaconat, du catéchisme, des écoles, et règlements particuliers. Dans le chap. des écoles, Pujol donne le tarif de l'académie, c'est-à-dire le tableau de la répartition des 1600 livres que les églises de la province devaient verser entre les mains des ministres Isarn et de Juge, et des anciens Coulom et Cavaillé pour l'entretien de l'académie durant l'année 1674 (1). On y trouve aussi le règlement pour l'académie, dressé par les ministres Jaussaud, Causse et Satur et approuvé, en 1678, par le synode de Saverdun, règlement fort sage, mais descendant à des détails un peu minutieux. Pujol assista encore au synode provincial de 1682. Comme son nom ne se trouve ni dans une liste de Réfugiés de Castres, ni dans une autre des conversions opérées dans cette ville par les dragons, sur laquelle figurent ceux de l'avocat Jacques Pujol et du notaire Abraham Pujol (Arch. gén. TT. 290), on peut supposer qu'il était mort avant la révocation. Peut-être était-il frère de Samuel Pujol, trésorier du roi au comté de Castres, en 1651. famille du même nom et également protestante habitait le Bas-Languedoc. En 1680, le proposant Pierre Pujol, du diocèse de Béziers, recevait du clergé une pension de 200 livres. Le roi, plus généreux, en accorda une de 1,000 livres à un sieur de Pujols en récompense de son apostasie (Arch. M. 673).

Une

(1) A cette date, les professeurs étaient Pérez et Bon, donnant les leçons de théologie et de philosophie, et Trossières, catéchiste.

QUATREFAGES, famille protestante des Cevennes, qui a persisté jusqu'à nos jours dans la profession de la religion réformée.

M. de Quatrefages, membre de l'Institut, a mis à notre disposition, avec une courtoisie pleine d'aménité, tous les documents qu'il possède sur ses ancêtres; malheureusement ils ne remontent pas au delà du xvi® siècle. Dans le XVIIe siècle, nous trouvons un Pierre Quatrefages, docteur en droit, qui, comme député de Bréau, participa aux négociations de la paix d'Alais, en 1629, avec Etienne de Rousset, docteur en droit, conseiller du roi et juge en la viguerie du Vigan; Etienne de La Fabrègue, docteur en droit et premier consul du Vigan; Etienne de Montfaucon, docteur en droit, substitut du syndic; Jean Liron, assesseur en la viguerie du Vigan; Jean Lautal, du Vigan; Jean Caladon-d'Espinasse, du Vigan; Jean Caladon-de-Cauvel, de St-Sauveur; Paul Du Cros-du-Solier, consul de Sumène, el Gabriel Duval, docteur en droit, de Bréau. Vingt-cinq ans plus tard, le 1er juill. 1654, un ancien de l'église de Bréau, du nom de Quatrefages, assista, comme député, au synode du Gévaudan tenu à Meyrueis (Arch, gén. TT. 247). Vers le même temps vivait N. de Quatrefages, officier dans le régiment de Saligny, qui obtint, en 1649, en considération de ses services, la grâce de ses frères compromis dans les troubles de la Fronde. Depuis cette époque, les documents manquent pendant près d'un siècle; nous savons seulement que la famille de Quatrefages resta en France, et que les fils continuèrent à suivre la carrière des armes. Le 22 juill. 1737, JEAN-FRANÇOIS de Quatrefages, fils de Charles, sieur de Bréau, et de Marie Liron, entra avec le grade

de sous-lieutenant dans le régiment de Bassigny. Enseigne, la même année, puis lieutenant, l'année suivante, il fit la campagne de Corse, où il fut blessé. Nommé capitaine, le 1er août 1747, il quitta le service pour cause de blessures, et se retira à Valleraugue, où il s'occupa avec sollicitude de la culture du mûrier. Grâce à ses conseils, à ses soins et surtout à ses sacrifices, cette commune, où l'on ne trouvait plus que quelques mûriers datant du temps de Sully et de Laffemas, est devenue le centre de ce genre de culture dans tout le pays. Le capitaine de Quatrefages mourut en 1756, laissant trois fils et plusieurs filles de son mariage avec Louise Carle, fille de François Carle, ancien capitaine au régiment d'Auvergne, et de Françoise Caulet. Trois de ses filles sont connues, savoir: SUSANNE-MARIE, femme de Jean-Louis Foucher; FRANÇOISE-JEANNE-ROSE, mariée à Jean-Abel Sers-de-La Bastide, et SOPHIE-CONSTANCE, qui épousa Pierre Peyre. L'aîné des fils, nommé FRANÇOIS-CHARLES, sieur de Bréau, prit pour femme Catherine-Marianne de StGla-de-Lescure, qui ne lui donna que deux filles PAULINE, mariée à un suisse du nom de Veret, et ATHÉNAÏS, épouse d'un Béranger-de-Caladon. Le second, LOUIS-JEAN-ARMAND, prit le nom de sa mère, que le général Carle (Voy. ce nom) avait illustré. Cadet au régiment de Bourgogne, en 1779, il fut promu, le 20 août 1780, au grade de lieutenant, et le 1er mars 1791, à celui d'adjudant-major dans son régiment, devenu le 59° d'infanterie. En 1792, ses blessures le forcèrent à prendre sa retraite, et il mourut sans laisser d'enfants de sa femme N. Brousson. Le troisième enfin, JEAN-FRANçois, qui était né le 22 sept. 1767, en

tra au service de la Hollande, où un de ses parents, Rey, dit Carle, occupait un grade supérieur dans l'armée. Il fut admis, comme cadet, dans le régiment de Saxe-Gotha, le 23 août 1784, et y obtint, en 1787, l'épaulette de lieutenant; mais lorsque la guerre éclata entre la République française et la Hollande, il ne put se résoudre à porter les armes contre sa patrie, donna sa démission et rentra en France par Huningue. Pris pour un espion, il courut danger de la vie; cependant il parvint à dissiper les soupçons et fut nommé lieutenant dans le 9e bataillon de l'Isère. Capitaine depuis le 19 germinal an II, il reçut, le 20 germinal an IV, un congé illimité, et se retira à Valleraugue, où il remplit diverses fonctions municipales. En 1834, il alla s'établir à Toulouse, et y publia, sur la culture du mûrier, des mémoires qui le firent agréger, en 1838, à la Société d'agriculture de la Haute-Garonne. Il en resta membre correspondant, lorsqu'il vint se fixer à Paris, où il mourut le 1er mars 1858. Il avait été marié deux fois. Sa première femme, N. Chabal, de Valleraugue, lui donna plusieurs enfants dont aucun ne lui survécut. De la seconde, Louise-Marguerite-Henriette-Camille de Cabanes, sont nés une fille, ZENAÏDE, mariée à Jules Peyre, et, le 10 fév. 1810, un fils, JEANLOUIS-ARMAND, membre de l'Institut et professeur au Muséum.

QUELLENEC (CHARLES DE), vicomte du Fou, baron DU PONT (1) et de Rostrenen, fils aîné de Jean de Quellenec et de Jeanne de Maure, s'est rendu célèbre dans le parti protestant sous le nom de SOUBISE, qu'il prit à la mort de Jean L'Archevêque, à cause de son mariage avec Catherine de Parthenay. Dans la seconde guerre civile, il se joignit à la noblesse protestante du Poitou, pour marcher au secours de Condé. Dans la troisième, à la nouvelle

(1) En 1564, il y avait dans cette baronnie une église desservie par Claude Charretier, ce qui nous porte à croire que le père et la mère du jeune baron professaient aussi la religion protestante.

de la fuite du prince, il se hâta d'aller à sa rencontre avec un petit corps de troupes, et l'escorta jusqu'à La Rochelle. Il combattit vaillamment à Jarnac et tomba entre les mains des Catholiques; mais il recouvra bientôt la Jiberté par adresse. Il donna de nouvelles preuves de sa valeur à La RocheAbeille, au Port-de-Piles, où il perdit un de ses meilleurs officiers, Du Verger l'aîné, du Poitou. Lorsque Coligny passa dans le Midi, Soubise fut placé sous les ordres de La Noue, dont il seconda avec zèle toutes les opérations militaires, jusqu'au siége de Fontenayle-Comte. Obligé, par la gravité de la blessure qu'il y reçut, de se faire transporter à La Rochelle, La Noue lui laissa le soin de continuer l'attaque. Après avoir livré plusieurs assauts inutiles, Soubise allait abandonner l'entreprise, lorsque la place capitula, le 24 juin 1570. Il en confia le gouvernement à Languillier, et reconduisit ses troupes harassées à La Rochelle. Il suivit ensuite La Noue à la prise de Marans, et Pontivy à l'attaque de Saintes, où il déploya une rare intrépidité et reçut deux blessures. La paix se conclut sur ces entrefaites. A la Saint-Barthélemy, Soubise, qui était venu à Paris pour assister aux noces du roi de Navarre, voulut, pendant le tumulte de la nuit, courir au secours de l'amiral; mais il fut incontinent arrêté, mené à la porte du Louvre et massacré. Nous avons parlé ailleurs du procès que sa bellemère lui avait intenté (Voy. VI, p. 343); nous n'avons plus à revenir sur ces turpitudes.

QUESNOT (JEAN-JACQUES), fils d'un juge de Clarensac, se retira dans le Brandebourg, après la révocation de l'édit de Nantes, et établit à Berlin, avec le secours de l'électeur, une fabrique de galons, qui paraît ne pas avoir prospéré. Il transporta donc son industrie dans le Danemark, où il n'avait pas à redouter une aussi forte concurrence. Son beau-père étant mort sur ces entrefaites, il revint en France, en 1688, pour recueillir sa succession;

mais un collatéral qui s'en était déjà emparé, le dénonça. Il fut donc arrêté sous l'accusation de n'être venu dans le Dauphiné que pour embaucher des ouvriers nouveaux convertis et les faire passer en Danemark. On le retint pendant plusieurs mois dans les prisons de l'évêché de Grenoble ; cependant on finit par le remettre en liberté, sur les pressantes réclamations de l'ambassadeur de Danemark. Quesnot se hâta de retourner dans sa patrie d'adoption. Sa femme se nommait Marie Roux, et était fille d'Antoine Roux, de Misoen. Sa mésaventure a donné lieu à la publication de l'Innocence acca. blée ou le Prisonnier trahi, Cologne, 1689, in-18, recueil de vingt-quatre lettres, adressées par lui à Coin, ministre de l'église française de Hambourg, à Malortie, écuyer de la duchesse de Zell, à Guillaume L'Huillier, à Hambourg, au pasteur Janvier et à d'autres personnes qui s'intéressaient à son sort.

QUINTIN (JEAN), docteur en droit canon, né à Autun, le 20 janv. 1500, avait passé une partie de sa jeunesse à voyager en Orient et habité même pendant quelque temps l'ile de Malte, avant de se décider à choisir une carrière. De retour en France, il se rendit à Poitiers pour reprendre le cours de ses études; mais il ne sut pas déguiser son penchant pour la Réforme, et fut obligé de fuir, à ce que racontent La Place et de Thou. Les écrivains protestants l'accusent d'avoir abandonné ses convictions pour un gros bénéfice dans l'ordre de Malte. Il serait très-possible que la peur n'eût pas été sans influence sur sa détermination; car c'était un homme sans aucune énergie morale. Quoi

qu'il en soit, il rentra dans l'Eglise romaine et devint professeur de droit canon à Paris. C'est lui qui fut chargé de prononcer aux Etats-généraux d'Orléans la fameuse harangue au sujet de laquelle Coligny exigea une réparation publique (Voy. III, p. 381). Il est probable que, dans cette circonstance encore, Quintin avait cédé à la peur. Il était suspect, puisque Mézeray affirme que,pendant qu'il débitait son discours, qui ne respire que haine et persécution, les principaux chefs du clergé suivaient des yeux ce qu'il lisait; et le sachant, il aura craint d'attirer le danger sur sa tête, s'il refusait l'honneur qui lui était décerné. Cette faiblesse fut fatale au pauvre vieillard. Les mordantes satires dont les Protestants l'accablèrent, lui causèrent tant de chagrin, qu'il en mourut, le 9 avril 1561. On a de lui plusieurs ouvrages qui prouvent qu'il possédait des connaissances étendues et variées. Nous ignorons s'il était parent de Claude Quintin, qui professait la philosophie à Lausanne,en 1548.

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Parmi les Protestants français réfugiés à Berlin, Erman et Réclam cltent Jean Quintin, tailleur, de Montpellier, qui sortit du royaume avant même la révocation. En 1700, les mattres tailleurs, d'origine française, établis à Berlin, étaient Jean Gutienne et Jean Roger, de Metz; Paul Vielouve, Antoine Blanc, Jean Dubuy, de Picardie; Jacq. Montauban, du comté de Foix; Jacq. Sevin, de Gergeau; Jean Cuzet et Isaac Hollier, de Montauban; Daniel Vandeville et Jean Vallée, de Milhau; Germain Lavitte, de Montpellier; Pierre Barnouin, du Dauphiné.

R

RABASTEINS (Bertrand de), vicomte de PAULIN, le plus illustre, avec

Bernard-Roger de Comminges, des fameux Vicomtes du Quercy, apprit le

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