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que Saint-Paul, grand cas de la science, ni de l'éloquence humaine; mais sans être savant, il était assez versé dans la science ecclésiastique. Il possédait l'allemand, le latin et le grec, et entendait passablement l'hébreu et l'anglais..... Dans ses sermons, M. Nardin lirait moins parti de son savoir que des sentiments de son cœur; il étudiait plus dans la prière que dans les livres... A la réserve des Sermons que sa famille lui avait demandés, et qu'elle a fait ensuite imprimer, il n'en écrivait aucun en entier; il se contentait de faire une courte disposition des principaux points sur lesquels il devait parler. » Ces sermons ont joui et jouissent encore d'une certaine réputation parmi les Protestants. Nardin vécut dans le célibat. Son exaltation religieuse contribua sans doute à user de bonne heure en lui les ressorts de la vie, il mourut à l'âge de quarante et un ans. Nardin fut le dernier diacre de l'église de Blâmont. Cette église fut supprimée après sa mort, en janvier 1729. On a publié de lui:

1. Le Prédicateur évangélique, ou Sermons pour les dimanches et les principales fêtes, Bâle, 1735; Montbéliard, 1750, in-4°; nouv. édit., revue et retouchée, précédée de la Vie de l'auteur, par J.-J. Duvernoy, Montb., 1754, in-4°; 4e édit., Paris, 1821, 4 vol. in-8°.-La Vie de Nardin, par Duvernoy, fut réimpr., avec des augmentations, par Choffin, Halle, 1759, in-8°, et avec quelques retranchements, Strasb., Levrault, 1847, in-12.

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II. Psaumes et cantiques spirituels, publ. par Choffin, Halle, 1740; nouv. édit., 1755, in-12. Ces cantiques sont en partie trad. de l'allemand; nous les avons attribués à tort à Choffin (Voy. ce nom), sur la foi de Meusel.

NASSER (BARTHÉLEMY), ministre protestant, né à Strasbourg en 1560, fit ses études dans sa ville natale, et alla visiter ensuite les principales universités de l'Allemagne. Diacre de la Cathédrale en 1590, pasteur de SaintThomas en 1593, il obtint plus tard la

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NATALIS, nom d'une famille d'origine italienne, établie à Montauban, où Jean de Natalis, docteur en droit et avocat, remplit avec honneur, en 1628, les fonctions de premier consul. Un de ses descendants, nommé aussi Jean, suivit la carrière des armes, s'éleva au grade de colonel, et obtint, lors de sa retraite, la place de trésorier général. A la révocation de l'édit de Nantes, il resta en France, retenu nous ne savons par quel motif (1); mais il fit passer en Suisse, et de là en Prusse, son fils, qui portait également le nom de JEAN, et sa fille, MARTHE, qui épousa Etienne de Cordier. Plus tard, il réussit à sortir, à son tour, du royaume, et se réfugia à Berlin. Frédéric ler lui donna le titre de conseiller d'ambassade. Il mourut dans un voyage qu'il fit à Aigle pour y chercher sa femme Marthe de Colom.

Né à Montauban, en 1670, le jeune Jean de Natalis entra dans le corps des cadets, et servit avec distinction daus toutes les campagnes de Frédé

(1) En 1686, un Natalis, qualifié d'avocat, fut relegué à Domfront (Arch. gen. M. 671).

ric Ier. Il arriva par sa valeur au grade de lieutenant-colonel dans le régiment de Varennes, et fut nommé, en 1719, commandant de Pillau. Elevé, en 1721, au grade de colonel, il obtint, en 1727, le régiment vacant par la mort du général de Sers. En 1742, le roi de Prusse le nomma gouverneur de Neuchâtel. Natalis mourut dans cette ville, le 29 mars 1754. Il avait épousé, en 1720, Susanne-Charlotte de Lafargue, fille d'un conseiller à la chambre de commerce de Königsberg. Après sa mort, sa veuve retourna à Berlin, où elle finit ses jours en 1779. Trois de ses fils ont servi avec honneur sous les drapeaux prussiens. L'aîné, nommé PAUL, né à Pillau en 1721, s'éleva au grade de général-major, et mérita par ses services la décoration de l'ordre du Mérite. Il mourut à Crossen, le 4 avril 1789. Le second, mort en 1784, avait le grade de major; et le troisième portait déjà les épaulettes de capitaine, lorsqu'il mourut de ses blessures. Ils avaient une sœur, ANNECHARLOTTE, qui s'établit à Crossen.

NAUDÉ (PHILIPPE), mathématicien, né à Metz, le 28 décembre 1654, et mort à Berlin, le 7 mars 1729.

A l'âge de douze, le jeune Naudé entra comme page à la cour de SaxeEisenach. Participant aux études et aux jeux du jeune prince, qui lui témoignait de l'affection, il voyait s'ouvrir devant lui une belle carrière, lorsque, au bout de quatre ans, son père, on ne nous apprend pas par quel extravagant caprice, le rappela auprès de lui. Ses parents n'avaient ni les moyens ni la volonté de le pousser aux études; ils ne lui firent donDer aucune instruction; tout ce qu'il savait, et il savait beaucoup en littérature latine, en mathématiques, en théologie, il l'avait appris sans maître. Zélé pour sa religion, il ne voulut point rester en France, après que le culte protestant y cut été interdit. Il partit de Metz le jour même où le temple fut fermé, emmenant avec lui sa femme et son fils. Il réussit à ga

gner Saarbruck, puis il se rendit à Hanau, où il séjourna environ deux ans. De Hanau, il alla s'établir à Berlin, où il obtint, en 1687, la place de professeur de mathématiques au collége illustre de Joachim, place à laquelle il joignit, en 1690, celle de secrétaire interprète. En 1696, il fut nommé informateur des pages et mathématicien de la cour, et, la même année, il succéda à Langerfeld dans la chaire de professeur de mathématiques à l'Académie de peinture. En 1701, la Société des sciences se l'asSocia, et lorsque le roi de Prusse fonda, en 1704, l'Académie des princes, il fut chargé d'y donner les leçons de mathématiques. Il mourut à 74 ans, père d'une nombreuse famille. Voici la liste de ses ouvrages:

I. Méditations saintes sur la paix de l'âme, Berl., 1690, in-12.

II. Histoire abrégée de la naissance et des progrès du kouakérisme, Colog., 1692, in-12.-Cet ouvrage lui est attribué par Barbier, sur la foi de Mylius.

III. Morale évangélique opposée à quelques morales philosophiques publiées dans ce siècle, Berlin, 1699, 2 vol. in-8°.

IV. Geometria zum Gebrauch der Fürstenakademie, Berl., 1704, in-4°. - Peut-être le Gründe der Messkunst, publié à Berlin, 1706, in-4°, n'en est-il qu'une réimpression.

V. La souveraine perfection de Dieu dans ses divins attributs, et la parfaite intégrité de l'Ecriture prise au sens des anciens Réformés, défendue par la droite raison contre toutes les objections du manichéisme répandues dans les livres de Bayle, Amst., 1708, 3 tomes en 2 vol. in-12. Dans ce traité, Naudé s'attache à réfuter Bayle. Le Clerc et Jaquelot l'avaient fait avant lui; mais, dans son opinion, avec très-peu de succès: ils venaient, dit-il, d'être écrasés par le dernier ouvrage du philosophe de Rotterdam. Le premier volume est consacré à l'explication de l'origine du mal dans le monde. L'auteur se prononce énergi

quement pour le système des supralapsaires, et son inflexible logique n'hésite pas à tirer de certains passages de l'Ecriture pris à la lettre cette conclusion révoltante que Dieu est l'auteur du péché; il est vrai qu'il ajoute, comme correctif, qu'il l'est saintement. Dans le second volume, notre calviniste rigide expose le système des supralapsaires qu'il prétend fonder sur la Parole de Dieu, et répond aux objections de Du Moulin, de Daillé, de Claude et d'autres adversaires du supralapsarisme.

VI. Recueil des objections qui ont été faites contre le traité de la Souveraine perfection de Dieu, avec les réponses, Amst., 1709, in-12.

VII. Gründliche Untersuchung der mystischen Theologie, Zerbst., 1713, in-8°.

VIII. Examen des deux traités nouvellement mis au jour par M. de La Placette, Amst., 1713, 2 vol. in-12. - Naudé, qui, selon l'expression de Chauffepié, « s'étoit constitué le défenseur des systèmes théologiques les plus durs et les plus outrés, » et qui, dans sa polémique violente, ne ménageait pas ses adversaires, accuse La Placette « d'avoir produit contre Dieu les plus horribles blasphèmes dont on se puisse former l'idée, » parce que le célèbre moraliste attribuait, dans les deux traités en question, une faible part à l'homme dans l'œuvre de son salut.

IX. Theologische Gedanken über den Entwurf der Lehre, von der Beschaffenheit und Ordnung der göttli chen Rathschlüsse, 1714, in-4°.

X. Anmerkungen über einige Stellen des Osterwaldischen Tractats von den Quellen des Verderbens und seines Katechismi, Berl., 1716, in-8°.— Selon Chauffepié, ce traité, où Naudé attaque durement Osterwald au point de vue des décrets absolus, avait déjà paru en français à la suite du No VIII. XI. Entretiens solitaires, Berlin, 1717, in-8°. Traduits en partie du hollandais de Teclinck.

XII. Réfutation du Commentaire philosophique, Berlin, 1718, in-8o.Quoique victime lui-même de la persécution, Naudé se prononce hautement contre la tolérance.

XIII. Traité de la justification, Leyde, 1756, in-8°.—Ouv. posthume. Naudé a publié, en outre, dans le T. V. du Diarium gallicum de La Haye, Epistola quá mendacium nunquam licitum esse demonstratur, et dans le T. III des Miscellanea Berolinensia, un mémoire sous ce titre : Collectio quarundam notarum geometric practicæ facilitatem afferentium. Il avait composé aussi une Apologie de l'Evangile, des Réflexions sur la Théodicée de Leibnitz, et d'autres ouvrages qui n'ont point vu le jour, mais dont les copies manuscrites ont été déposées, après sa mort, dans la bibliothèque du collège de Joachim.

Des nombreux enfants que laissa Philippe Naudé, deux seulement, l'un appelé PHILIPPE, comme lui, et l'autre, ROGER-DAVID, ont laissé un nom dans l'histoire; car rien ne prouve positivement que Naudé, réfugié à Londres, à qui l'on doit, selon Barbier, une traduction française de l'Histoire du Japon, par Kämpfer (La Haye, 1729, 2 vol. in-fol.), descendait de lui.

I. Né à Metz, le 18 octobre 1684, Philippe Naudé était encore au berceau, lorsque ses parents sortirent de France, en l'emportant dans leurs bras. Son père, qui le destinait au ministère évangélique, le fit élever sous ses yeux au collège de Joachim. Après avoir terminé sa philosophie sous La Croze, il entra en théologie; mais un fonds de timidité naturelle et une prédilection très-grande pour les mathématiques l'éloignèrent de la carrière pastorale. Dès qu'il fut libre de se livrer à ses goûts, il s'appliqua avec ardeur à l'algèbre et à la géométrie, où il fit de rapides progrès. En 1707, il fut chargé de remplacer son père à l'Académie de peinture. L'année suivante, il lui succéda au collège de

Joachim. En 1714, il devint membre de l'Académie des sciences de Berlin, et en 1738, la Société royale des sciences de Londres l'admit dans son sein. Il mourut le 17 janvier 1745. Sa femme, Anne Jacob, qu'il avait épousée en 1714, lui avait donné plusieurs enfants, dont sept lui survécurent. Au témoignage de Nicéron, c'était un homme d'un caractère très-estimable et d'une probité reconnue. Son humeur, en effet, était douce et affable, sa piété sincère, ses mœurs irréprochables. Il a laissé en manuscrit un Commentaire sur les principes de Newton et diverses pièces sur toutes les parties des mathématiques, en trois vol. in-4°; mais il n'a rien publié, hormis cinq ou six mémoires, insérés dans les Miscellan. Berolin., sur des problèmes d'algèbre ou de géométrie. En voici les titres: T. I et II, Regula qud inveniuntur omnes cujuslibetcunque producti algebraici divisores, dummodo in nullo divisore terminus sit incommensurabilis; — T. III, Demonstratio trium theorematum; T. V, Conspectus trigonoscopiæ cujusdam novæ ; T. VI, Problema geometr. de maximis in figuris planis; - T. VII, Conspectus trigonoscopici continuatio, cum adjectis quibusdam problematis algebraicis.

Des sept enfants de Philippe Naudé, les noms de deux seulement sont arrivés jusqu'à nous, si toutefois on doit regarder, comme étant du nombre, Jean Naudé, de Berlin, professeur de langue française à l'université de Halle, qui a traduit en français et publié à Halle, en 1794 et 1795, deux vol. in-8° de Petites comédies pour les enfants. L'autre se nommait JACQUES; il naquit à Berlin, le 25 février 1759. Son beau-frère, le savant mathématicien Kies, se chargea de lui donner la première teinture des lettres. On l'envoya ensuite au collège de Joachim, puis à l'université de Halle, où il suivit les cours de théologie. Ses études terminées, il entra comme précepteur dans la famille du célèbre médecin

Stahl, dont la recommandation contribua sans doute à le faire admettre au nombre des Domcandidaten. C'est en cette qualité qu'il fit, aux frais du roi, un voyage en Allemagne et en Hollande. De retour à Berlin, en 1770, il reçut l'ordination, et, l'année suivante, il fut nommé à la chaire de théologie dans le collège de Joachim, place qu'il remplit avec un zèle infatigable jusqu'à sa mort. Il décéda le 30 décembre 1799, laissant la réputation d'un chrétien pieux et d'un excellent patriote.

II. Né à Berlin, le 29 juin 1694, Roger-David Naudé étudia la théologie et fut placé, en 1721, à Emmerick, d'où il fut appelé, en 1724, à Berlin, comme pasteur de la Fredericstadt. Au rapport d'Erman, c'était un théologien savant et un littérateur habile; nous ne croyons pas cependant qu'il ait rien publié. En 1745, il fut nommé professeur d'éloquence et principal du collége français, en remplacement de Jean Rossal. Il remplit ces fonctions jusqu'à sa mort, arrivée le 30 janvier 1766.

NAUDIN (PIERRE), apothicaire à Paris et valet de chambre du roi, laissa cinq enfants de son mariage avec Louise Gilbert, savoir: 1o ANNE, née le 24 mai 1612 et présentée au baptême par Jean Froment, apothicaire, et par Marie Lambert; elle épousa, en 1644, Jean de Gennes, sieur de Boisguy, négociant à Rennes, et lui donna trois enfants, dont un seul, Jean, né en 1653, arriva à l'âge viril ;- 2o MARGUERITE, femme, en 1642, de Gilles Du Val, sieur de Vieuxpont, fils de Thomas Du Val, sieur du Noyer, et de Marthe Bizeuil; —3o THÉODORE, docteur en médecine, né le 26 février 1616, qui épousa, en 1648, Louise Grostéte, fille de Marin Grostéte, sieur du Chesnoy, docteur en médecine, établi à Orléans, et de Priscille Regoumier. Il était mort en 1675, lorsque sa fille LOUISE, née en 1651, se maria avec Philippe Guide, docteur en médecine, fils de Jean Guide, mar

chand à Châlons-sur-Saône, et de Jeanne Riboudeault, mariage dont naquirent deux fils, Philippe, baptisé le 4 décembre 1678, et Jacques-Louis, né le 7 janvier 1680. Outre cette fille, Théodore Naudin eut un fils, THEODORE, né le 11 avril 1650, et une seconde fille, PHILOTHÉE-ESTHER, qui devint la femme de l'avocat Louis de Rochebouet, sieur de Launay, fils de Jacques de Rochebouet et d'Esther Stuart, à qui elle donna JacquesLouis, né le 18 janvier 1680, autre Jacques-Louis, baptisé le 19 mars 1681, Marguerite-Philothée, baptisée le 28 juin 1682, Esther, baptisée le 28 novembre 1683, et autre JacquesLouis, baptisé le 14 janvier 1685;

4° MARIE, présentée au baptême, le 1er février 1626, par le chirurgien Jean Naudin et par Marie Gilbert, femme du peintre Du Garnier; 5o PAUL, né le 2 juin 1628.

Le chirurgien Jean Naudin, que nous venons de mentionner, était vraisemblablement le frère de l'apothicaire Pierre; il mourut à Paris en 1665, à l'âge de soixante-dix ans, ayant eu de son mariage avec Marguerite de SaintGermain, trois fils: JEAN, né le 15 mars 1615, et présenté au baptême par Jean de Valigny, écuyer du duc de Bouillon, et par Jeanne Mallard ; PIERRE, né le 4 février 1616, et CHARLES, baptisé le 24 mai 1618 (Reg. de Charenton).

La famille Naudin tirait apparemment son origine de Loudun ou de Saumur. Elle professait depuis longtemps la religion réformée. En 1572, Michel Naudin épousa dans l'église protestante de Loudun Anne Bontemps, et en 1578, Toussaint et Pierre Naudin, de Saumur, se marièrent dans la même église, le premier avec Lucrèce Andion, le second avec Vincente Dubois. La révocation de l'édit de Nantes la dispersa. Une partie s'établit en Hollande, une autre en Amérique. En 1700, la veuve Naudin fut enfermée avec sa fille à l'Union chrétienne de Paris (Arch. E. 3386).

NAVIÈRES (CHARLES DE), poëte médiocre, né à Sedan, le 3 mai 1544, d'une famille noble, mais peu aisée, et mort à Paris, le 15 novembre 1616. Après avoir terminé son éducation littéraire à l'université de Paris, Navières suivit la carrière des armes et devint gentilhomme servant du prince et de la princesse d'Orange. Il remplit pendant quelque temps cette place; puis il passa au service de Robert de La Marck, prince souverain de Sedan, qui le nomma son écuyer. A la mort de ce prince, en 1574, il continua à vivre à Sedan, avec le titre de capitaine de la jeunesse de cette ville. Nous ne savons à quoi l'astreignait cette charge; mais elle ne le détourna pas de son penchant pour les lettres. Il cultivait de préférence un genre de poésie qui a toujours été en honneur auprès des poëtes, nous voulons dire la poésie laudative culture ingrate et pleine de dégoûts, mais quelquefois de bon rapport. En 1606, il fut admis en présence de Henri IV pour lui lire des fragments d'un poëme héroïque qu'il composait à sa louange. Le monarque, qui aimait l'encens, l'encouragea à mener son épopée à bonne fin. Heureux de cette approbation, Navières retourna à Sedan; mais il n'y fit pas un long séjour; il pensa qu'il serait mieux inspiré par la présence de son héros, en même temps qu'il serait plus digne de ses faveurs si, à son exemple, il renonçait à sa religion. Il alla donc à Paris, et abjura; mais soit que la mort de Henri IV eût déjoué ses calculs, soit pour toute autre cause que nous ignorons, il vécut assez misérablement, retiré dans le collége de Reims, où son compatriote et ami, Jean Morel, qui en était le principal, lui donna un logement et l'admit à sa table. « Un même goût pour l'étude et pour les mêmes genres d'études, une conformité plus grande de caractère, dit M. l'abbé Boulliot, produisirent bientôt entre Jean Morel et Navières une liaison étroite. Con

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