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158. Nouveau Traité de la Civilité, etc. (Voyez à l'année 1672, ci-devant, No 119.)

159. Réflexions, ou Sentences et Maximes morales (par le duc de La Rochefoucauld). Suivant la copie imprimée à Paris, 1679. pet. in-12. B.

Brunet ajoute Jolie édition Elsevirienne, faite sur l'originale de 1665.

1680.

160. Adelaïde de Champagne (par Pierre d'Ortigue de Vaumorière). Suivant la copie imprimée à Paris (Amst., Dan. Elsev.), 1680. pet. in-12.)

B. P.

Brunet ajoute que l'édition de Paris, Barbin, 1680, est en 4 parties, et qu'il n'a vu que 2 parties de l'édition Elsevirienne. L'édition hollandaise à la Sphère, de 1680, et suivant la copie imprimée à Paris, que j'ai sous les yeux, est bien en 4 parties de 165 pp. chiffrées, pour les 2 premières et de 176 pour les 2 autres, les 4 titres compris; mais je doute qu'elle sorte des presses de Daniel.

161. Les Amours d'Alcibiade (par Mme de Villedieu). Suivant la copie de Paris, chez Cl. Barbin, 1680. pet. in-12. B.

Édition Elsevirienne comprise et marquée d'un astérisque dans le catal. offic. de

Daniel de 1681.

162. Clitie, Nouvelle (Amst., Dan. Elsev.). 1680. pet. in-12. B. Cet ouvrage est sorti des presses Elseviriennes d'Amsterdam: il se trouve aussi marqué d'un astérisque dans le catal. offic. de 1681.

163. (CONESTAGE). Histoire de la Réunion du Royaume de Portugal à la couronne de Castille, traduit de l'italien de Jer. Conestage. Suivant la copie à Paris, chez Cl. Barbin (Amst., Dan. Elsev.), 1680. 2 tomes en un volume pct. in-12.

B.

164. La Devineresse, ou les faux enchantements, Comédie (par de Visé et Th. Corneille). Suivant la copie, etc., 1680. pet. in-12. B. Marquée d'un astérisque dans le catal. offic. de 1681.

165. Le Duc d'Alençon. Suivant la copie à Paris (Amst., Dan. Elsev.), 1680. pet. in-12. B.

166. (LA CHAPELLE). Les Amours de Catulle, par Mr de La Chapelle. Suivant la copie imprimée à Paris (Amst., Dan. Elsev.), 1680. pet. in-12.

Marqués d'un astérisque dans le catal. offic. de Daniel de 1681.

B.

167. Nouvelles d'Elisabeth, Reyne d'Angleterre. (La Sphère.) Suivant la copie imprimée à Paris, chez Cl. Barbin, 1680. 1 vol. pet. in-12 en 2 parties, l'une de 120 et l'autre de 114 pp. Le titre de la

1re partie est compris dans la pagination; celui de la 2de ne l'est pas. B. P.

Ce livre est imprimé à Amsterdam par Daniel Elsevier et marqué d'un astérisque dans son catal. offic. de 1681.

168. (SAINT DISDIER). Histoire des Négociations de Nimègue, par le Sieur de Saint Disdier. Suivant la copie à Paris, chez Cl. Barbin. (La Sphère.) 1680. in-12 de 10 ff. prélimin., 330 pp. et 10 ff. non chiffrés.

Édition Elsevirienne portée au catal. offic. de Daniel de 1681.

P.

169. (SIMON). Histoire de la Religion des Juifs et de leur établissement en Espagne et autres parties de l'Europe, où ils se sont retirés après la destruction de Jérusalem, écrite par Rabbi Moses Levi. A Amst., chez Pierre de la Faille, 1680. (Ce faux titre est avant la préface et la table.) Le véritable titre, qui vient après, porte Histoire critique du Vieux Testament, par le R. P. Richard Simon, Prestre de la congrégation de l'Oratoire. Suivant la copie imprimée à Paris, 1680, (ou plutôt sur la copie informe d'un exemplaire de la 1re édition qui avait été supprimée). in-4° de 612 pp. A.

Adry ajoute qu'il y a beaucoup de fautes dans cette édition de Daniel, et renvoie à ce sujet aux lettres de Richard Simon. Le catal. Lammens cite aussi cette édition comme sortie des presses des Elsevier; mais aucun de leurs catal. n'en fait mention.

1681.

170. Homaïs, Reyne de Tunis. (La Sphère.) à Amst. 1681. pet. in-12 de 120 pp. Cte G. de Nedonchel.

Cet opuscule est rarement indiqué dans les catalogues comme production Elsevirienne, et celui de l'officine de Daniel n'en fait pas mention; cependant, comme sa Sphère, ses caractères et ses lettres grises sont les mêmes que celles de l'article No 171 qui suit, je me crois obligé de le placer ici.

171. (MAIMBOURG). Histoire du Lutheranisme par le P. Louis Maimbourg, de la Comp. de Jésus. 2o édit. Suivant la copie imprimée à Paris, 1681. 2 vol. p. in-12, le 1er avec titre gravé de 504 pp. et le 24 de 268 pp. de texte et 14 pp. de table. Cte G. de Nedonchel.

Cette 2de édit. me paraît évidemment appartenir encore aux presses de Dan. Elsev. et si son catal. offic. de 1681, n'en fait pas mention, ce peut être parce qu'elle aura été entreprise à façon, et commencée probablement avant son décès.

NOTICE BIOGRAPHIQUE

DE

PIERRE ELSEVIER, PETIT-FILS DE JOOST,

LIBRAIRE A UTRECHT.

Comme sur Louis III, le père Adry nous a induit en erreur sur Pierre Elsevier, d'Utrecht, qu'il dit petit-fils d'Arnout et arrière-petit-fils de Matthieu, fils de Louis Ier. Cela ne peut pas ètre, parce que de cette manière il indique cinq générations là où il n'y a d'espace que pour quatre, et la découverte du testament de la veuve de Joost nous a fourni la preuve irrécusable, que le mème Pierre était son petit-fils et neveu de Louis III.

Ce testament nous apprend en outre que son père, qui portait aussi le prénom de Pierre, en épousant Anna Dirks Vandermast, s'était marié contre le gré de sa mère, et que par ce motif, sauf pour sa part légitime, il a été exclu de sa succession. Il alla d'abord s'établir à Rotterdam, où son fils Pierre naquit et fut baptisé le 8 mars 1643. Plus tard ils fixèrent leur demeure à Amsterdam, et les parents y étant décédés avant l'année 1657, le jeune Pierre eut pour tuteurs ses oncles Louis Elsevier III et André Hellerus, époux de Marie Elsevier, sa tante, qui le mirent à même d'étudier le Droit à l'université d'Utrecht, et lui frayèrent ainsi le chemin aux emplois qu'il remplit depuis dans l'administration de cette ville.

Entre-temps il se fit connaitre par quelques poésies flamandes. J'ai indiqué, en 1845, quatre facéties en vers, qu'il fit imprimer de 1662 à 1666, sous les titres de Scheele Griet of de Gestrafte Wellust, De Gestoorde Vreught, De Springende Doctor, De Broekdragende Vrouw. En 1666, il épousa à Utrecht Aletta Van Benthem, fille de Jean et de Claire Van Wyckersloot, dont il eut deux filles il la perdit après deux années de mariage, et à la suite d'un assez long veuvage, il épousa en secondes noces, le 25 Mars 1677, Sophie Van Luchtenberg, dont naquirent deux fils, Jonathan et Pierre, qui sont morts sans progéniture.

:

Il parait qu'avant le décès de sa première femme, Pierre avait entrepris le commerce de la librairie, et j'ai fait mention dans l'Introduction, de l'autorisation qu'il obtint du magistrat d'Utrecht, le 5 Juin 1667, pour vendre seulement des livres non reliés, avec défense formelle d'en vendre de reliés et d'en relier ou d'en faire relier chez lui; défense contre laquelle il réclama, mais qui fut confirmée par une nouvelle résolution du 22 Juillet de la mème année.

Les livres qui portent le nom de Pierre Elsevier, à Utrecht, ne sont pas nombreux, et encore en est-il à peu près un quart qu'il faut ranger parmi les faux Elseviers, parce que évidemment ils ont été imprimés en France sans sa participation, ou à une époque où il s'était déjà retiré des affaires. Huit éditions, signées par lui, parurent de 1668 à 1672. Il y en a une neuvième qu'il ne fit que commencer ou du moins qui ne fut achevée que trois ans après, et parut avec une autre signature. Il existe en outre une édition (ex offic. Hackianà) dont il fit les frais, et trois où son nom se trouve; mais qui, comme je viens de le dire, ne lui ont jamais. appartenu.

C'est trop peu, en quatre ans, que sept à huit volumes d'une assez médiocre importance typographique, pour que je puisse admettre que Pierre ait imprimé lui-même, et j'ai la conviction

qu'il se borna à être libraire-éditeur, faisant imprimer à façon les éditions qui portent son nom. Mr Rammelman partage cette opinion, après avoir fait inutilement toutes les recherches possibles pour découvrir quelques traces de son imprimerie ou quelque document constatant qu'il eut des presses.

Je sais que l'on peut m'objecter que le Sylloges Epistolarum de Burmann contient plusieurs passages qui le qualifient formellement d'imprimeur: mais il me semble que même dans l'opinion des hommes de lettres, cette qualification pouvait fort bien s'appliquer à un libraire qui avait entrepris l'impression et la publication d'une édition, quoiqu'il eût fait imprimer cette édition à façon et hors de chez lui. Il ne s'agit d'ailleurs dans ces quelques passages du Sylloges que d'une seule édition, des OEuvres posthumes du savant Meursius, et la suite de la correspondance qui y est relative me parait indiquer assez clairement que ce n'était pas à Utrecht mème qu'on l'imprimait. Voici, du reste, une analyse de cette correspondance qui met à mème d'en juger, et je copie textuellement le manuscrit du père Adry :

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<«< Au mois de Mars 1669, Grævius écrivait à Heinsius qu'il << avait peine à trouver un imprimeur pour se charger des opus<«< cules de Meursius, quelques excellents qu'ils fussent enfin, dit-il, j'ai trouvé ici (à Utrecht) notre affaire: is est Petrus Elsevier; movebit Præla dès qu'il aura reçu le manuscrit du commentaire De trium Insularum antiquitatibus. Plus tard, en 1672, il écrit que l'ouvrage de Meursius, entrepris par « Pierre Elsevier, va bientôt paraître, et il laisse Heinsius maitre « de la préface au mois de juin de cette année, il écrit encore qu'une armée est dans les environs d'Utrecht et qu'il ne peut

«

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« avoir des nouvelles du livre de Meursius, dont il avait reçu

« 13 feuilles trois mois auparavant. En effet, Louis XIV s'em

parait alors de la Hollande et le 1er juillet 1672 les Français « se rendirent maitres d'Utrecht. Dans le mème mois, Heinsius

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