CETTE DERNIÈRE PARTIE CONTIENT : 1o Observations préliminaires sur les éditions in-12 qu'on peut annexer à la collection des impressions Elseviriennes en petit format. 2o Catalogue par ordre chronologique des principales éditions in-12 qu'on peut annexer à la collection des Elseviers en petit format, 1651-1681. Ce Catalogue est subdivisé comme suit : A. Éditions au Quærendo, ou signées : à Amsterdam, chez Abraham Wolfgang; Editions pseudonymes et anonymes qui appartiennent aux mêmes presses. B. Éditions imprimées en Hollande par divers imprimeurs, soit avec leurs noms, soit Pseudonymes ou Anonymes. C. Éditions imprimées en Belgique et principalement à Bruxelles par François Foppens, soit avec les noms des imprimeurs, soit Pseudonymes ou Anonymes. 5o Tables alphabétiques des noms des Auteurs et des titres des ouvrages sans nom d'Auteurs, cités dans les Annales et dans l'Appendice. OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES SUR LES ÉDITIONS IN-12 QU'ON PEUT ANNEXER A LA COLLECTION DES ELSEVIERS EN PETIT FORMAT. J'ai terminé, très imparfaitement sans doute, la tâche que je m'étais imposée de décrire les productions typographiques de cette célèbre famille qui fut jadis la gloire des Pays-Bas, comme les Alde et les Estienne l'avaient été de l'Italie et de la France. Un penchant irrésistible m'a entraîné à publier ses Annales, et j'ai compris dès le principe que pour remplir cette importante lacune dans l'histoire de l'imprimerie, au gré des bibliophiles qui recherchent surtout leurs chefs-d'œuvre en petit format, il me fallait, sans dépasser le terme que nos renseignements assignent à l'activité des presses Elseviriennes, et sans considérer comme leurs produits toutes les éditions que certains amateurs persistent à leur attribuer; qu'il me fallait, dis-je, rendre compte d'un assez grand nombre de livres in-12, qui par leur ressemblance, leur rareté ou leur valeur sont placés dans les collections d'Elseviers les plus distinguées, quoiqu'ils soient évidemment étrangers à leurs presses. Je ne me suis pas dissimulé toutes les difficultés que présente raient le choix et le classement de ces livres : j'en ai acquis la conviction lorsque, pour bien classer les éditions anonymes et pseudonymes exécutées par les Elsevier eux-mêmes, j'ai dù distinguer d'abord celles de leurs presses de Leyde d'avec celles de leurs presses d'Amsterdam, et ensuite les unes et les autres de quelques impressions étrangères si bien imitées, qu'il est presque impossible de ne pas s'y méprendre. De ce chef j'ai déjà rectifié plus d'une erreur, et indépendamment de l'opinion que j'ai émise sur l'origine de plusieurs petites éditions italiennes, dans la note de l'article Tasso, de 1652 (page 321), les nombreuses comparaisons que j'ai faites d'Elseviers véritables avec d'autres éditions dans leur genre, me laissent encore des doutes sur l'origine vraie de bien de livres que des devanciers, plus savants et plus experts que moi, ont si positivement accrédités comme productions Elseviriennes, qu'il serait téméraire aujourd'hui de chercher à faire prévaloir une autre opinion. Je laisse donc Elsevier plus d'un livre qui peut-être ne l'est pas, parce que dans le doute ou malgré mes convictions, je ne puis pas péremptoirement prouver le contraire. J'ajouterai que cela tient encore à une autre cause: il est certain que, dans le principe, Louis III a fait exécuter à façon quelques éditions avec son nom et avec sa marque, et qu'ensuite on lui en a attribué beaucoup d'autres, sorties des mèmes presses sans ces signes distinctifs: Moi-même j'ai dû classer parmi les Elsevier, quelques livres marqués dans le catalogue officinal de Daniel de 1681, comme devant être vendus cum jure copiæ et Privilegio, tandis qu'ils sont très probablement imprimés ailleurs que chez lui; et par ces motifs il doit nécessairement se trouver encore dans mes catalogues des éditions anonymes et pseudonymes de Leyde et d'Amsterdam, plus d'un livre qui appartient à l'Appendice, tout comme il s'en trouve probablement dans celui-ci, qui sont des Elseviers véritables. En un mot je conserve la conviction que, malgré mes soins et mes recherches, malgré toutes les rectifications qu'on a eu l'obligeance de m'indiquer, les Annales Elseviriennes ne seront jamais entièrement purgées d'erreurs. Quant au choix des livres que, typographiquement parlant, il fallait comprendre dans l'Appendice, comme pouvant convenablement s'annexer à la collection des petits Elseviers, il était d'une nécessité rigoureuse qu'ils fussent du format in-12 et d'une date antérieure à 1682: du reste leur rareté et leur valeur dans les ventes, leur ressemblance mème, sont choses si arbitraires, et appréciées par les amateurs d'une manière si différente, que sous ce rapport il n'est guère possible de les contenter tous. Quant au nombre, j'avais dit dans mon introduction que je ne me proposais pas de reproduire toute la notice de M. Brunet, quoique le travail de ce savant bibliographe fut sans contredit le meilleur et le plus judicieusement choisi qui existe sur ces annexes; mais plusieurs de mes amis s'étant récriés contre une limitation aussi restreinte, j'ai fini par décrire, tant dans mes deux catalogues des éditions Anonymes, publiées par les Elsevier, que dans les suppléments et dans l'Appendice, près de 300 articles où le nom de ces célèbres imprimeurs ne se trouve pas. La notice de M. Brunet, y compris les éditions de Wolfganck, n'en contient guère plus que 550, et cependant on a imprimé depuis, avec une inconcevable légèreté, que la liste que contient le T. 5, p. 813, du Manuel, est bien plus étendue que la mienne. Quoi qu'il en soit, j'ai poursuivi mes recherches; plusieurs honorables Bibliophiles de France, d'Allemagne, de Suisse, et de Belgique, me sont venus en aide, et cette nouvelle édition des Annales, soigneusement revue et corrigée, contient 2048 articles, dont plus de 650 que les Elsevier n'ont pas signés ; au lieu de 1870, dont 496, non signés par eux, que contenait la première. Dans cette augmentation, l'Appendice seul compte 125 articles de plus, sans que je me sois écarté du format in-12 et sans |