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d'autres villes, qui portent son nom. Leur nombre devient d'année en année plus considérable et si je n'en ai cité que cinq de 1583 à 1596, j'en trouve le double de 1597 à 1600, trente de 1601 à 1610, près de cent de 1611 à 1617, et bien certainement nous ne les connaissons pas tous. Je n'en trouve qu'un seul au bas duquel il ait mis sa qualité d'appariteur; c'est la Fidelis et succincta rerum adversus A. Merulam tragicè gestarum commemoratio, etc., in-4°, dont la souscription porte: Lugd. Bat. ap. Lud. Elsevirium, Bibliopolam et Academiæ Lugdunensis Pedellum. 1604; et trois, imprimés de son vivant, qui portent les noms de ses fils; savoir la Navigatio Joh. Hugonis, Linschotani, de 1599, que j'ai déjà citée avec le nom de Gilles, et deux opuscules signés, l'un Sumtibus et l'autre impensis Bonaventura; le 1er est intitulé Pro defensione tertia fœderatorum etc. (adversus Becanum). Amst. 1608, in-8°; et le 2e: Aristotelis de poetica Liber. Lugd. Bat. 1610, aussi in-8°.

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Son incessante activité allait sans doute encore s'accroître par l'acquisition d'une imprimerie, que fait son petit-fils Isaac lors de son mariage en 1616. Ce premier et principal instrument de la future illustration de sa famille est déjà même en train de produire des œuvres qui l'année suivante paraîtront avec son nom et Typis Isaaci, lorsqu'au mois de novembre l'incendie d'une grande partie des bâtiments de l'université de Leyde vient arrêter cet élan constamment progressif, et lui causer une impression qui très probablement contribue à håter le terme de sa laborieuse carrière.

Nous voyons par le procès-verbal d'enquête qui fut dressé de cet incendie que le feu se manifesta en premier lieu dans le local des appariteurs et que ce malheur ne pouvait avoir d'autres causes que leur négligence. En conséquence la destitution de Louis Ier et de Matthieu, son fils, ayant été proposée, les Curateurs prononcèrent le 23 novembre celle de Matthieu, et celle de son père resta en suspens; mais Louis Ier mourut, moins de trois mois après ce fâcheux événement. Les registres de St. Pierre à Leyde font mention qu'il y fut inhumé le 4 février 1617.

J'ignore comment sa succession, dont la liquidation eut lieu à l'amiable en 1618, fut partagée entre ses enfants. On peut supposer que Matthieu et Bonaventure s'entendirent pour conserver la librairie de Leyde qu'ils dirigeaient du vivant de leur père, et si nous ne trouvons de traces de leur association que sur les deux ouvrages du savant Brugeois, Simon Stevin: La Castramétation et La nouvelle manière de Fortifications et Escluses, datées de 1618, c'est sans doute parce que beaucoup de livres qu'imprimait Isaac et plus particulièrement ceux qu'il signait : Ex officiná Elsevirianá ou Sumptibus Elseviriorum sur le titre, et Typis Isaaci à la fin, étaient pour leur compte. On a vu que Gilles fut le 1er gérant de la succursale de La Haye, op de Zaal; mais bientôt après il abandonna tout-à-fait la librairie et Louis 11 lui succéda en 1599: cette succursale devint probablement le lot de ce dernier après le décès de son père, car nous savons qu'il la dirigea jusqu'en 1621, qu'on suppose ètre l'année de sa mort. Joost, établi à Utrecht, est décédé vers la même époque que son père et l'on verra plus tard que de lui descendent les Elsevier qui s'établirent à Amsterdam et de nouveau à Utrecht, en 1667.

Indépendamment de ces cinq fils, Louis 1er eut quatre autres enfants, savoir : Arnout, né à Douai, qui fut peintre; Adrien, le plus jeune de tous, qui mourut avant 1612, n'ayant guère qu'une vingtaine d'années, et deux filles : Marie, née avant 1580, et Elisabeth, née à Leyde, qui ont été mariées toutes les deux.

Je trouve dans le manuscrit de Mr Adry un assez grand nombre d'éditions avec la date de 1617, les unes avec le prénom de Louis, les autres avec le nom d'Elsevier seulement; j'ai pensé que je devais toutes les ajouter à son catalogue, mème celles avec son nom, indiquées comme sortant des presses d'Isaac. Ces dernières ne sont qu'au nombre de trois, savoir: la seconde édition des trois livres de Induciis Belli Belgici de Baudius, in-8°; les Illustrium et clarorum virorum epistolæ selectiores, aussi in-8°, et les Satyræ Duæ de Dan. Heinsius, pet. in-12.

CATALOGUE PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE

DES ÉDITIONS QUI PORTENT LE NOM DE LOUIS ELSEVIER Ior OU LE NOM D'ELSEVIER SEULEMENT, SANS PRÉNOM,

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J'ignore comment sa succession, dont la liquidation eut lieu à l'amiable en 1618, fut partagée entre ses enfants. On peut supposer que Matthieu et Bonaventure s'entendirent pour conserver la librairie de Leyde qu'ils dirigeaient du vivant de leur père, et si nous ne trouvons de traces de leur association que sur les deux ouvrages du savant Brugeois, Simon Stevin: La Castramétation et La nouvelle manière de Fortifications et Escluses, datées de 1618, c'est sans doute parce que beaucoup de livres qu'imprimait Isaac et plus particulièrement ceux qu'il signait : Ex officinâ Elseviriana ou Sumptibus Elseviriorum sur le titre, et Typis Isaaci à la fin, étaient pour leur compte. On a vu que Gilles fut le 1er gérant de la succursale de La Haye, op de Zaal; mais bientôt après il abandonna tout-à-fait la librairie et Louis II lui succéda en 1599: cette succursale devint probablement le lot de ce dernier après le décès de son père, car nous savons qu'il la dirigea jusqu'en 1621, qu'on suppose être l'année de sa mort. Joost, établi à Utrecht, est décédé vers la mème époque que son père et l'on verra plus tard que de lui descendent les Elsevier qui s'établirent à Amsterdam et de nouveau à Utrecht, en 1667.

Indépendamment de ces cinq fils, Louis 1er eut quatre autres enfants, savoir: Arnout, né à Douai, qui fut peintre; Adrien, le plus jeune de tous, qui mourut avant 1612, n'ayant guère qu'une vingtaine d'années, et deux filles Marie, née avant 1580, et Elisabeth, née à Leyde, qui ont été mariées toutes les deux.

Je trouve dans le manuscrit de Mr Adry un assez grand nombre d'éditions avec la date de 1617, les unes avec le prénom de Louis, les autres avec le nom d'Elsevier seulement; j'ai pensé que je devais toutes les ajouter à son catalogue, même celles avec son nom, indiquées comme sortant des presses d'Isaac. Ces dernières ne sont qu'au nombre de trois, savoir : la seconde édition des trois livres de Induciis Belli Belgici de Baudius, in-8°; les Illustrium et clarorum virorum epistolæ selectiores, aussi in-8°, et les Satyræ Dua de Dan. Heinsius, pet. in-12.

CATALOGUE PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE

DES ÉDITIONS QUI PORTENT LE NOM DE LOUIS ELSEVIER Icr OU LE NOM D'ELSEVIER SEULEMENT, SANS PRÉNOM,

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