dans le gouvernement et dans l'indus trie. On remarque dans cet ouvrage des détails nouveaux sur les finances du Portugal, et une description topographique très-exacte de ce pays. La seconde lettre indique l'origine des portugais et l'histoire de leurs conquêtes dans les deux Indes. On y trouve des renseignemens curieux sur la cause de l'aliénation d'esprit de la reine actuelle. Cette cause était la réhabilitation de Ja famille du duc d'Aveiro et de ses complices, qui avaient tenté, en 1758, d'assassiner le roi dom Joseph, et que le marquis de Pombal fit condamner à mort et exécuter. Le confesseur de la reine lui représenta sans cesse la rébabilitation de la mémoire de ces malheureuses victimes, comme un devoir de religion, et sut tellement allarmer sa conscience, que le prince régent et les ministres furent obligés de s'opposer à l'exécution. La reine se rendit, mais sa tête s'aliéna, et depuis sa raison n'a été lucide, que pendant des momens arés-rares et très-courts. Le reste de ces lettres donnent des détails précieux sur les motifs qui paraissent forcer le Portugal à ne pas séparer sa cause de celle de l'Angleterre sur son commerce, son industrie, ses arts, les mœurs de ses habitans, etc. Lettres sur l'Egypte et la Grèce; par Savary. Nouvelle édition, conforme à la première pour le texte, ornée de cartes géographiques, et augmentée d'une table alphabétique des matières. 4 vol. in-8. belle impression. Bertrand. 12 fr. et 16 fr. fr. de port. radan. 9fr. et 11 fr. fr. de port C'est un avantage pour écrire des faits, d'avoir assisté de près à leurs circonstances. Cet avantage appartient à l'auteur des Essais que nous annoncons; ils deviennent par-là précieux à ceux qui écriront un jour l'histoire de notre révolution histoire qu'il faut laisser tracer par nos neveux, qui plus éloignés que nous des évènemens, les jugeront avec plus d'impartialité, et les embrasseront mieux dans leur ensemble. Chaque jour voit s'augmenter le nombre des matériaux qu'ils pourront employer. Ceux-ci présentent un grand nombre de faits peu connus, et des détails particuliers sur le caractère des premiers personnages de l'assemblée constituante,sur la cour de Louis XVI, sur le duc d'Orléans, M. de Lafayette, la fuite du roi, et sur un grand nombre d'autres évènemens qui se sont succédés jusqu'à l'acceptation de la constitution par Louis XVI en 1791. Le second volume s'arrête à cette mais il nous époque ; continuation. On doit rendre à l'auteur la justice d'avouer que, malgré ses préventions contre ce qu'il appelle la philosophie, et les expressions quelquefois un peu déplacées qu'elles lui inspirent, il a envisagé les évènemens avec un esprit impartial, et jugé les choses indépendamment des personnes. Il suffira d'en citer ici un exemple. annonce uue dans Il s'agissait du manifeste du prince de Condé. Mirabeau demanda que le prince fût tenu de le désavouer, le délai de trois semaines, sous peine d'être déclaré traître à la patrie. Cette de l'assemblée, fut contredite par motion, appuyée par quelques membres Lepelletier, Cazales, Lameth et Robespierre. Ce dernier demanda, «< comment on pouvait prendre des » mesures contre le prince, pour un manifeste qui n'avait aucune authenticité; s'il était convenable de sévir » contre ce prince plutôt que contre » les autres; lui qui avait des raisons » pour ne pas être le partisan de la révolution, puisqu'elle le privait des " jouissances auxquelles il était accoutumé, et des plus éminentes prérogatives M. de Lameth demandait, «s'il était courageux d'attaquer un homme éloigné de 200 lieues, plutôt que » des ministres qui manquaient à leurs » devoirs ?» Certes, continue l'auteur, ni Robespierre, ni M. de Lameth n'é» taient les amis du prince de Condé mais le premier en voulait à Mirabeau, pour avoir subordonné le » droit d'éligibilité à l'assemblée, à la » nécessité de payer une contribution » d'un marc d'argent décret qu'il » vint à bout de faire révoquer, et M. de Lameth avait sur le cœur le droit de paix et de guerre, constitué Mirabeau, ainsi que le terrible dis» cours prononcé à cette occasion ». " par L'aperçu des journaux qui parurent avec la révolution, et de l'esprit qui les animait, présente un morceau aussi instructif que piquant, et qui fournit occasion à des réflexions philosophiques, sur l'instabilité des caractères et sur l'empire que l'intérêt exerce sur la plus grande partie des hommes. On trouve à la fin du 2e volume quelques détails assez neufs sur la fuite du roi, et sur la maladresse des mesures qui avaient été prises; de telle sorte que ce voyage ne pouvait rester enveloppé du mystère nécessaire à sa réussite. On avait fait construire, pour le roi, une énorme voiture, dont toutes les dimensions annonçaient qu'elle était destinée à contenir des provisions pour des personnes qui craignaient d'en sortir, et alors le bruit courait déjà que le roi voulait quitter Paris. Le départ fut fixé au 19, puis remis au 20 à cause d'une dispute d'étiquette entre Mde. de Tourzel et le comte d'Agoult. En descendant des Tuileries, la boucle d'un des souliers du roi se détacha, il la ramassa, et s'arrêta long-tems à la rattacher. Le long de la route il mit plusieurs fois la tète à la portière, et donna à reconnaître une figure, dont tout le monde avait l'image dans sa poche. Une réparation à faire à sa voiture l'arrêta 2 heures à Montmirail. Il avait déjà été reconnu par le maître de poste de Châlons qui garda le silence; enfin, à Sainte-Ménéhould le roi se montra encore, et fut reconnu par le maître de poste au moment où les chevaux étaient attelés, etc. Les notes ajoutées au bas du texte, offrent souvent des particularités nouvelles, et des réflexions judicieuses; l'ouvrage en général sera lu avec intérêt et consulté avec avantage, Les trois âges des Colonies, ou de leur état passé, présent et à venir; par M. de Pradt. 3 vol. in-8. Giguet et Michaud. 10 fr. et 14 fr. fr. de port. Journal des opérations militaires. du siège et du blocus de Génes, précédé d'un coup-d'œil sur la situation de l'armée en Italie. depuis le moment où le général Massena en prit le commandement, jusqu'au blocus; par Paul Thiebaut, général de brigade. Seconde édition, augmentée et enrichie de plusieurs tableaux et d'une carte, gr. in-8. Magi. mel. 5 fr. et 6 fr. fr. de port. Nous avons rendu compte de la première édition de cet ouvrage dans un des derniers cahiers de la 3e année de ce Journal. Relation détaillée du passage de la Limmat, effectué le 3 Vendémiaire an 8, suivie de celle du passage du Rhin, du II Floréal suivant, et de quelques autres passages de fleuves; par le cit. Dédon l'aîné. Vol, in-8. Levrault. 4 fr. Ce volume contient une notice his On a rassemblé dans ce tableau le récit des opérations maritimes, qui ont eu pour objet l'invasion de l'un des deux empires; les préparatifs, la navigation, l'ordre des descentes et des évolutions militaires. C'est une espèce de bibliothèque maritime qui retrace les connaissances utiles aux marius. Le succès de la première édition paraît attester son mérite. Abrégé de l'histoire générale des Voyages, contenant ce qu'il y a de plus remarquable et de mieux avéré dans les pays où les voyageurs ont pénétré; les mœurs des habitans, etc. Tomes 30, 31 et 32. in-8. Moutardier. 18 fr. Le prix des 29 premiers volumes, avec l'atlas, est de 150 fr. BIOGRAPHIE. Eloge historique du général Montalembert. 76 pag. gr. in-4. avec le portrait du général. Montalembert avait un droit égal à voir consacrer sa mémoire, comme amilitaire distingué, et comme auteur de plusieurs inventions utiles. Son historien a cherché à faire de sa vie une source d'instructions utiles. C'est ainsi qu'il faut louer les hommes de bien. L'introduction nous promet un ou vrage, qui portera le titre de : Galerie universelle des portraits. Il aura le même auteur déjà connu par un grand nombre d'ouvrages. 11 formera six vol. in-4, chacun d'environ 600 pages, dont chacun sera composé de douze vies et d'autant de gravures. VOYAGES. Voyage dans l'Inde et au Bengule, fait dans les années 1789 et 1790, contenant la description des îles Séchelles, de Trinquemale, des détails sur le caractère et les arts industriels des peuples de l'inde, la description de quelques pratiques religieuses des habitans du Bengale, etc.; par L. Degrandpré. 2 vol. in-8. ornés de gravures, et du plan de la citadelle de Calcuta. Prix 10 fr. et 13 fr. fr. de port; sur pap. vélin 24 fr. et 27 fr. fr. de port. Le nouveau voyage du cit. Degrandpré offre un grand nombre de faits, de notions et de détails, sur les mœurs, le commerce et les habitudes des peuples qu'il a visités en allant de l'Islede-France au Bengale. Il a séjourné aux Séchelles, Trinquemale, à Pondichéry et à Madras ; il s'est rendu ensuite dans la Mer-Rouge, et après quelque séjour à Moka, il s'en est retourné à l'Isle-de-France. Tel est le plan et l'étendue de ce voyage, qui, peut-être n'offre pas d'importantes découvertes, mais se distingue par des observations piquantes, et sur-tout par un grand respect pour la vérité. L'auteur croit avoir remarqué que l'esprit de révolution paraît agir même sur le fanatisme des Indiens. Des trois principales fètes, celle de la chasse des Dieux, se célèbre avec moius de pompe; à celle du Char, les dévots sont moins empressés à se faire écraser sous les roues du char, et la coutume. des veuves des Brames, de se brûler vives sur le cadavre de leurs maris, paraît paraît s'affaiblir. L'auteur essaya cependant d'en sauver une; mais on l'avait trompé d'un jour, et le sacrifice était déjà consommé à son arrivée. Près de Pondichery il a vu une femme, ayant un enfant au sein, marcher lentement sur un brâsier ardent de plus de vingt pieds de long. Il examina ses pieds et n'y vit aucune marque de brûlure. Il cite encore quelques traits de ressemblance entre des peuples différens et très-éloignés les uns des autres. Les habitans de la côte occidentale de l'Afrique, par exemple, étaient bariolés de différentes raies de couleur sur la peau, comme les indiens sectateurs de Chiven, quoiqu'il n'y ait aucun rapport religieux entre eux. A cette même côte d'Afrique, dont l'auteur a donné la description dans son premier voyage, les Priapes jouent un graud rôle dans les fêtes, et il paraît qu'on les honore dans l'Inde. Les matelots du cit. Degrandpre lui en apportèrent un énorme, qu'ils avaient arraché d'une niche creusée dans un therme, pour remplacer le timon du gouvernail de leur chaloupe. on Parmi les détails sur les mœurs, est étonné de la facilité et de la célérité avec laquelle un européen riche, arrivant à Pondichery une maison montée; tout se fait, pour ainsi dire, comme par enchantement autour de lui. 9 a lettre de Richer-Sérisy, sur la Russie. 2 vol. in-8. Bertrand. 6 fr. et 8 fr. fr. de port. L'auteur de ce voyage a adopté la forme épistolaire pour décrire les mœurs, les coutumes, la vie domestique, souvent aussi les localités. Il traite quelquefois des affaires publiques, des hommes en place, des arts, des amusemens du peuple, etc. C'est ainsi qu'il passe en revue la Norwège, la Laponie, l'Islande et la Russie. Pour ceux qui ont vu ces pays, les jugemens de M. Swinton ne sont certainement pas sans appel, sur-tout ceux qu'il porte sur les russes; néanmoins son ouvrage renferme des réflexions trèsjudicieuses, et des renseignemens exacts, qui en font une lecture à-lafois instructive et amusante. Le récit de Swinton est suppléé en quelque sorte par un abrégé de deux voyages faits en Dannemarck et en Suède, par Jos. Marshall. L'objet principal de ce dernier était l'agriculture; il répète et confirme l'observation qu'on a faite souvent, qu'on trouve des terres fertiles sous des lati tudes fort élevées ; que la présence continuelle du soleil pendant un été court, compense la longueur des hivers, et que, tout compensé, les habitans de ces pays, réputés tristes, sont à-peuprès aussi heureux que ceux des climats les plus favorisés. Voyages d'Antenor en Grèce et en Asie, avec des notions sur l'Egypte; manuscrit grec trouvé à Herculanum; traduit par E. F. Lantier. 3 vol. in-8. de 1130 pag. avec 5 planches. Quatrième édition, corrigée par l'auteur. Buisson. 11 fr. et 14 fr. fr. de port. La quatrième édition de ces voyages L'exécution typographique de celle-ci prouve le succès dont ils jouissent. est supérieure à celle de la précédente, ainsi que les gravures et le papier. Voyage en Norwège, en Danne- M m GÉOGRAPHIE, L'ancienne Géographie universelle, comparée à la moderne, etc., avec une table générale, en forme de Dictionnaire, de tous les noms anciens des royaumes, provinces, villes, fleuves, rivières, lacs, montagnes, etc. comparés avec leurs noms modernes; par Jos. Romain Joly. 2 gros vol. in-8. avec un gr. altas in-4. de dix-huit cartes, sur grand raisin. Arthus Bertrand et Lottin, 18 fr. et 24 fr. fr. de port. L'auteur de cette géographie a étudié Ptolémée, et consulté la plupart des écrivains modernes, qui ont traité la géographie ancienne. Tels sont Ortelius, Horn, Cluver, L. P. Briet, Paul Merula, Audifret, Cellarius, enfin les dictionnaires de Th. Corneille et de Moreri, Quant aux villes, bourgades, montagnes, promontoires, lacs, golfes, etc. il s'est à-peu-près borné à une simple énumération; son unique but étant d'aider ceux qui se livrent. à l'étude des histoires anciennes. Il y a ajouté la géographie ecclésiastique l'intelligence de l'histoire de L'atlas contient la table générale mentionnée sur le titre, et dix-huit cartes bien gravées. Supplément au Dictionnaire géographique des postes de Guyot, contenant les noms de toutes les villes, communes, et principaux endroits des départemens des Alpes maritimes Dyle, Escaut Forêts, Jemmapes, Léman, Lys, MeuseInférieure, Mont-Blanc, MontTonnerre,Deux-Nèthes,Ourthe, Meuse, Sarre et Vaucluse. Un vol. in-8. de 260 pag. à 2 COlonnes. Lecousturier l'aîné. 3 fr. 50 c. réunis en totalité ou en partie à la Plusieurs de ces départemens ont été République; d'autres en ont fait partie depuis long-tems. On a indiqué les départemens dans lesquels les lieux sont situés, et leur distance en kilomètres, du bureau de poste par lequel les lettres doivent être adressées. On y a joint de Seine et Oise, attendu les changeencore les départemens de la Seine et mens survenus dans le service des postes aux lettres dans ces deux départemens. CARTES GÉOGRAPHIQUES. Nouvelle Uranographie, ou méthode très-facile pour apprendre à connaître les constellapour apprentions, afin de savoir s'orienter et se diriger à leur aspect, tant sur terre que sur mer trouver l'heure, tracer une méridienne, et estimer sa latitude du lieu d'où l'on observe; par A. Ruelle, Une feuille grand monde. Chez Dezauche et Delamarche. 12 fr. avec linstruction. Plan de Belgrade avec des lignes de circonvallation. Chez Royer. 60 c. PHILOSOPHIE. De la Vérité, ce que nous fûmes, ce que nous sommes, ce que nous devrions être; par A. E. M. Grétry. 3 vol. gr. in-8. Chez l'auteur. 12 fr. et 16 fr. fr. de port. langage, tient de près à la philosophie La musique, considérée comme un Bas-Rhin, Haut-Rhin, Rhin et à la morale, puisqu'elle exprime et Moselle, Roër, Sambre et nos idées et met en feu nos passions. |