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LA SUITE DU MENTEUR,

A COMEDY IN FIVE ACTS,

By P. CORNEILLE,

EDITED

WITH FONTENELLE'S MEMOIR OF THE AUTHOR,
VOLTAIRE'S CRITICAL REMARKS, AND NOTES
PHILOLOGICAL AND HISTORICAL,

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London: CAMBRIDGE WAREHOUSE, 17, PATERNOSTER Row.
Cambridge: DEIGHTON, BELL, AND CO.

1878

38688.f.31

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PREFACE.

ALTHOUGH La Suite du Menteur is somewhat inferior to the comedy of which it forms the sequel, yet it may be considered as one of Corneille's most agreeable works, and Voltaire himself, no mean judge in matters of taste, esteemed it very highly. In preparing this edition I have made frequent use of M. Godefroy's Lexique comparé de la langue de Corneille (2 vols. 8vo. Paris, 1862), and of M. Génin's Lexique comparé de la langue de Molière (8vo. Paris, 1846). Voltaire's notes are added at their proper places, and I have inserted by way of biographical sketch, Fontenelle's memoir of his uncle, an essay which is justly regarded as a model of its kind.

GUSTAVE MASSON.

HARROW, 1877.

VIE DE CORNEILLE,

PAR FONTENELLE.

Pierre Corneille naquit à Rouen, en 1606, de Pierre Corneille, maître des eaux et forêts en la vicomté de Rouen, et de Marthe le Pesant. Il fit ses études aux Jésuites de Rouen, et il 5 en a toujours conservé une extrême reconnaissance pour toute la société. Il se mit d'abord au barreau, sans goût et sans succès. Mais une petite occasion fit éclater en lui un génie tout différent; et ce fut l'amour qui la fit naître. Un jeune homme de ses amis, amoureux d'une demoiselle de la même ville, le mena chez 10 elle. Le nouveau venu se rendit plus agréable que l'introducteur. Le plaisir de cette aventure excita dans Corneille un talent qu'il ne connaissait pas, et sur ce léger sujet il fit la comédie de Mélite, qui parut en 1625. On y découvrit un caractère original; on conçut que la comédie allait se perfectionner; 15 et, sur la confiance qu'on eut au nouvel auteur qui paraissait, il se forma une nouvelle troupe de comédiens.

Je ne doute pas que ceci ne surprenne la plupart des gens qui trouvent les six ou sept premières pièces de Corneille si indignes de lui, qu'ils les voudraient retrancher de son recueil, 20 et les faire oublier à jamais. Il est certain que ces pièces ne sont pas belles; mais outre qu'elles servent à l'histoire du théâtre, elles servent beaucoup aussi à la gloire de Corneille.

Il y a une grande différence entre la beauté de l'ouvrage et le mérite de l'auteur. Tel ouvrage qui est fort médiocre n'a pu 25 partir que d'un génie sublime; et tel autre ouvrage qui est assez beau a pu partir d'un génie assez médiocre. Chaque siècle a

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