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encore plusieurs des poésies de Feutry dans les recueils du temps.

FÈVES. (Agriculture.) Dans la grande culture on récolte ce végétal en vert, après la fructification, et on le donne dans cet état aux bestiaux. On le sème en mars, et on peut le récolter en mai ou juin et y faire succeder d'autres récoltes tardives. Sa culture n'exige pas de soin on donne un labour et un hersage, on sème à la volée, on éclaircit et on sarcle après la levée. Les terrains un peu humides conviennent à cette plante, qui est mise au nombre des récoltes vertes, mais qui est l'une des plus épuisantes de ce genre. Aussi nourrit-elle parfaitement le bétail; elle donne beaucoup de lait aux vaches laitières.

D.

* FÈVRE (JEHAN LE), poète français du 14 siècle, n'est connu que comme auteur d'une satire grossière contre les femmes, et d'un ouvrage dans lequel, pour réparer ses impertinences, il les exalte avec emphase: l'an et l'autre sont écrits en vers de 8 syllabes. La satire a été publiée sous le titre de: Livre de Matheolus, Paris, 1492, petit in-fol. goth., ibid., 1518, in-4o, etc.; et la réparation a été imprimée d'abord sous le titre de Rebours de Matheolus, Lyon, chez Olivier Arnoulet, in-4°, goth., Paris, 1518, in-4°, puis sous le titre suivant: le Livre du résolu en mariage, Paris, veuve Tripperel, in-4°, gothique, sans date. On a quel quefois confondu ce Jehan Le Fevre avec le suivant. — FÈVRE (Jehan LE), avocat au parlement de Paris, et rapporteur de la chancellerie de France sous Charles V, composa en 1376, lors d'une fièvre contagieuse qui désolait Paris, un petit poème intitale le Respit de la mort, Paris, 1506, in-4, 1533, in-8°.

*FEVRE (JEAN LE), chanoine de la cathédrale de Langres, né à Dijon en 1493, mort en 1565, avec la réputation d'un savant théologien, d'un excellent mathématicien, curieux des arts mécaniques, surtout de l'horlogerie et de la peinture, a laissé les ouvrages suivants : Livret des emblèmes d'Alciat, mis en rimes françaises, Paris, Wechel, 1536, in-8°, gothique; Dictionnaire de ri mes françaises, ibid., 1572,in-8°; ibid., 1588, in-8°, augmenté par Tabourot; Liber de Horariorum compositione, manuscrit.

* FÈVRE (RAOUL LE), romancier français, prêtreet chapelain de Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne, est auteur d'un Recueil des histoires de Troye, contenant la gé

néalogie de Saturne ét de Jupiter son fils, avec leurs faits et gestes, les faits et prouesses du vaillant Hercule, etc., Lyon, Jacques Maillet, 1484, in-fol., souvent réimprimé et traduit en anglais par Caxton, Cologne, vers 1471, in-fol. Dans ce roman, Le Fèvre prête aux dieux et aux héros de la fable tous les dits et gestes des chevaliers de la TableRonde. On a en outre de cet écrivain; le Livre du preux et vaillant Jason et de la belle Médée, dédié à Philippe-le-Bon, Lyon, 1491, in-fol., souvent réimprimé et traduit cu anglais par Caxton, Anvers, 1492, in-fol.

FÈVRE (DENIS LE), religieux célestin, vicaire-général et provincial de son ordre, né dans le Vendômois en 1488, mort à Paris en 1538, après avoir professé avec eclat les langues grecque et latine, a laissé les ouvrages suivants: Vita sancti Celestini, conscripta primùm à Petro Alliacensi S. R. E. cardinali, limatiori stylo donata, Paris, 1539, in-4o; Poema hebraicum de immaculatá conceptione Virginis Mariæ, Troyes, in-40; des Sermons, etc.

*

FÈVRE (JACQUES LE), théologien et prévôt d'Arras dans le 17e siècle, a publié : Anciens mémoires du 14e siècle depuis peu découverts, sur la vie de Bertrand Duguesclin, Douai, 1692, in-4°. Ce livre fort rare se trouve reproduit en substance dans les tomes 3, 4 et 5 de la Collection universelle des mémoires sur l'histoire de France.

* FÈVRE (JEAN-FRANC.), médecin français, professeur à l'université de Besançon, mort dans cette ville en 1739 à 60 ans, a laissé: Opera medica, Besançon (Vesoul), 1737, 2 vol. in-4°. Il y traite de la saignée, de la physiologie ancienne et moderne, de l'usage du café, du thé, du chocolat, du tabac, etc.

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FEVRE. Voyez FABER et LEFÈVRE.

* FEVRET (CHARLES), né à Sémur en Auxois en 1583, avocat et ensuite conseiller au parlement de Bourgogne, mort à Dijon en 1661, est auteur de quelques ouvrages, dont le plus remarquable et le plus connu est un Traité de l'abus, Dijon, 1653, in-fol.; réimprimé à Lyon en 1667, 1677,1736, 2 vol. in-fol. - FEVRET (Pierre), fils du précédent, né en 1625, fut conseiller-clerc et sous-doyen du parlement de Dijon, fonda la bibliothèque publique de cette ville, et mourut en 1706. FEVRET de FONTETTE

(Charles-Marie), arrière-petit-fils de Charles Fevret, né à Dijon en 1710, fut conseiller au parlement de cette ville, et honora le cours de sa magistrature par l'alliance

des vertus avec les talents. C'est à lui que Ja littérature doit les importantes additions faites à la Bibliothèque historique du Père Le Long. Il mourut à Dijon en 1772.

* FEYDEAU (MATTHIEU), ccclésiastique, né à Paris en 1616, se distingua comme prédicateur et comme catéchiste, essuya de longues persécutions pour n'avoir point voulu souscrire à la condamnation du docteur Arnauld, et mourut exilé à Annonay en 1694. On a de lui: Méditations sur les principales obligations du chrétien, tirées de l'ÉcritureSainte, des conciles et des saints Pères, 1649, I vol. in-12 ce livre contribua beaucoup à la conversion du grand Condé ; Méditations sur l'histoire et la concorde des Évangiles, Bruxelles, 1673, 2 vol. in-12, etc. Il a, en outre, laissé manuscrits des Mémoires de sa vie, jusqu'au mois d'octobre 1670. FEYDEAU (Claude), frère aîné du précédent, doyen de l'église collégiale de Moulins, supérieur des dames de la Visitation de cette ville, joignait aux vertus ecclésiastiques de grandes connaissances; on a de lui: Oraison funèbre de Claude Duret; Panegyrique sur la paraphrase des 150 psaumes, etc., Paris, 1619, in-4°, et plusieurs offices de saints et saintes.-FEYDEAU de BROU (Henri), évêque d'Amiens, aumônier de Louis XIV, député à l'assemblée de 1705, né en 1653, mort en 1706, avait tenu des synodes pour le rétablissement de la discipline ecclésiastique et se livra tout entier à ses devoirs épiscopaux. Il a laissé : Ordonnance pour la juridiction des évêques et des curés ; Lettre au sujet de celle d'un curieux sur d'anciens tombeaux découverts en 1697, etc.-FEYDEAU de BROU (Charles-Henri), maître des requêtes, intendant de Bourgogne, conseiller d'état, administrateur-général des économats, né en 1744, mort en 1802, a laissé manuscrite une Traduction de quelques ouvrages d'Euler, avec des notes et des observations, et d'autres ouvrages scientifiques.

bles sont :

FEYERABEND, nom d'une famille de Francfort-sur-le-Mein, célèbre, au 16e siècle, par le grand nombre d'artistes et de littérateurs qu'elle a produits. Les plus remarqua- FEYERABEND (Jean), graveur en bois. Ses ouvrages sont mentionnés dans le premier catalogue de Marolles, p. 149. FEYERABEND (Jérôme et Jean), tous deux imprimeurs distingues. FEYERABEND (Christophe), auteur d'une Traduction, en allemand, des Commentaires de César, Francfort, 1620, in-fol. - FEYERABEND (Si

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gismond), dessinateur, graveur en bois et libraire, publia de belles éditions, entre autres, celle de Tite-Live, 1568, in-fol. ; un Recueil des figures de la Bible, 1569, in4; Annales seu hist. rerum Belgicarum à diversis auctoribus, etc., Francfort,, 1580, in-fol.; Monumenta illustrium eruditione et doct. virorum figuris....expressa, ibid., 1585, in-fol. — FEYERABEND (Charles-Sigismond), libraire, fils du précédent, publia plusieurs recueils de gravures: Papillon en possédait un, daté de 1599, contenant deux cent quatre-vingt-dix-neuf estampes.

* FEYJOO Y MONTENEGRO (BENOITJEROME), célèbre critique espagnol, né à Compostelle en 1701, mort en 1764, abbé du monastère Saint-Vincent à Oviedo, avait de bonne heure renoncé au monde pour se livrer tout entier à l'étude des langues, de l'histoire, des belles-lettres, et s'était déjà fait connaître par plusieurs sermons et quelques ouvrages théologiques, lorsqu'il fit paraître, en 1726, les deux premiers vol. de son Théatre critique universel qui eut un succès prodigieux : cet ouvrage, successivement augmenté, fut imprimé à Madrid. en 1738, en 8 vol. in-8°; le supplément parut de 1740 à 1746, en 8 vol. in-8°. Le Théatre critique a été traduit en français par d'Hermilly, Paris, 1742-1746, 4 vol. in-12, en italien, Rome, 1744, et en plusieurs autres langues. On a encore du même auteur: Cartas eruditas y curiosas (Lettres curieuses et instructives), Madrid, 1748, 8 vol. in-8°. La meilleure édition des œuvres de Feyjoo est celle qu'a donnée Campomanès avec une vie de l'auteur, Madrid, 1780, 33 vol. in-8°. * FEYNES (FRANÇOIS), professeur à la faculté de médecine à Montpellier, né à Béziers au commencement du 16e siècle, n'a laissé qu'un ouvrage intitulé: Medicina practica in quatuor libros digesta, Lyon, 1650, in-40.

* FEYNES (H. de), voyageur, né en Provence, traversa la portion de l'Asie qui s'étend entre Alexandrette, Bagdad et Hispahan, parcourut les côtes de l'Inde, et alla jusqu'à Canton : à son retour en Europe, de Feynes, ayant abordé à Lisbonne, fut emprisonné par ordre du gouvernement qui redoutait ses révélations sur l'état des établissements portugais dans les Indes, et ne recouvra sa liberté, sur la demande de Louis XIII, qu'après quatre ans de captivite. Il a publié l'histoire de ses voyages sous le titre suivant : Voyage par terre de

puis Paris jusqu'à la Chine, avec le retour par mer, Paris, 1630, in-12. Cet ouvrage, l'un des premiers qui aient été écrits en français sur les Indes orientales, se fait lire avec intérêt.

FEZZAN. (Géographie.) Hérodote parle des Garamantes, peuple de la Libye, qui fuient le commerce et la société de tous les hommes, n'ont aucune sorte d'armes, et ne savent pas même se défendre. Un peu plus loin, cet historien dit que les Garamantes sont une nation fort nombreuse, qu'ils répandent du sel sur la terre et sément ensuite; qu'ils font la chasse aux Éthiopiens Troglodytes, et se servent pour cela de chars à quatre chevaux. Les Éthiopiens Troglodytes, ajoute-t-il, sont en effet les plus légers et les plus agiles de tous les peuples que nous connaissions ; ils vivent de serpents, de lézards et autres reptiles; ils parlent une langue qui n'a rien de commun avec celles des autres nations; on croit entendre le cri des chauve-souris. Ils est donc évident que, sous ce nom de Garamantes, sont compris deux peuples diffé

rents.

Ce n'est que long-temps après que l'on retrouve le nom des Garamantes chez les auteurs latins. Gênes apparemment, dans leur commerce avec la côte d'Afrique, par les Romains qui s'en étaient emparés, ils eurent des difficultés avec ces conquérants. Cornélius Balbus, général de César, fut envoyé contre eux, pénétra jusque dans leur pays et en triompha. Cette expédition procura, sur les Garamantes, des notions que Pline a conservées, et que les découvertes récentes ont donné moyen d'expliquer. Il cite la Phazanie parmi les pays voisins des Garamantes; ce nom est ensuite devenu celui de toute la contrée, que les écrivains arabes nomment Fazan.

Le Fezzan a sa limite septentrionale à 30° 35'; celle du sud à 24o 4' N.; à l'est, il est borné par le mont Haroutch, à l'ouest par le désert. Ce pays est une grande oasis qui participe de la nature de la région désolée dont elle est entourée. Dans le nord, ses plaines sont traversées par les monts Ouadan, que fréquentent des troupes nombreuses d'autruches et de buffles (ouadan); plus bas, par les monts Soudah ou Noirs, extrêmement escarpés, qui s'elèvent à 1500 pieds, et forment une barrière difficile à franchir : ils doivent leur nom à la couleur de leurs rochers basaltiques.

Partout le Fezzan offre l'image de la stérilité; un sable jaune très-fin et une espèce de gravier couvre la surface des plaines, excepté dans les vallées ou ouadey, situées entre les ramifications des montagnes. Nulle part on n'aperçoit une quantité d'eau courante assez considerable pour mériter le nom de ruisseau. On ne compte, dans tout le pays, que trois sources; cependant, en creusant, on trouve dans plusieurs endroits de l'eau à dix ou douze pieds de profon deur: partout elle a un goût saumâtre.

on

L'aridité du terrain rend la végétation faible; sans le dattier qui, autour des villes, forme de vastes bosquets, le Fezzan présenterait l'aspect du désert. Ce n'est que dans les ouadey que croissent des buissons épineux que les chameaux broutent, et des talh, arbres du genre des mimosa. En cultivant, en arrosant et en fumant, avec des peines infinies, la terre près des villes, obtient de chétives récoltes de froment, d'orge, et surtout de gossob ou sorgho; on a aussi des vignes, des grenadiers, des abricotiers, des figuiers, dont le fruit est petit, mais excellent, et quelques plantes potagères et des légumes, des oignons, des potirons, des melons, du piment; les jardins n'ont, en général, que 60 pieds carrés. Le bétail et la volaille sont très-rares; le chacal, l'hyène, le chat-tigre, des antilopes et des buffles, le vautour, le corbeau, l'autruche, la pintade, sont les plus remarquables parmi les animaux sauvages. Le maherry, chameau qui court très-vite, les chevaux et les ânes sont les animaux domestiques les plus communs. Grâce à son aridité, le Fezzan est exempt de toutes les espèces de mouches, si incommodes dans les pays chauds; mais on y est infesté de fourmis, de punaises et de scorpions.

La population du Fezzan se compose de deux races d'hommes, la blanche et la noire, et d'un mélange des deux. Ceux-ci, quoique de couleur noire, n'ont pas les cheveux tout-à-fait laineux; quelques-uns les ont longs; leur bouche est d'une grandeur démesurée, particularité qui avait frappé les anciens chez les Garamantes. Ils sont de petite taille, maigres, faibles; ils sont gais, aiment la danse et la musique ; presque tous savent lire et écrire; ils parlent un dialecte arabe, différent de celui qui est usité en Égypte. Les femmes sont d'une laideur extrême; leur malpropreté les rend encore plus repoussantes. Elles

ont plus de liberté que dans les autres pays mahometans; cependant elles sont regardées comme esclaves, et ne mangent pas avec leurs maris; elles ne sont guère renommées pour leur chasteté.

Long-temps le Fezzan fut gouverné avec douceur par une famille de shérifs, originaire de Fez, dans le Maroc; le bey de Tripoli, mécontent de ne pas recevoir exactement le tribut qu'il exigeait du sulthan de ce pays, y envoya, vers la dernière moitié du dix-huitième siècle, des troupes commandées par un de ses officiers, qui détrôna la famille régnante, dont tous les mâles furent mis à mort. Le nouveau sulthan écrasa le pays d'impôts, pour satisfaire à l'avidité du bey. Il a une petite armée de 5000 hommes, composée en partie d'Arabes, avec lesquels il va faire des incursions chez les peuplades negres voisines et chez les Tibbous, habitant des cavernes, afin d'en enlever les esclaves; on a comparé le langage de ces derniers au gazouillement des oiseaux.

Les Fezzaniens ne font jamais partie de ces expéditions, auxquelles prennent part tous les bandits des territoires limitrophes. Quant à eux, ils sont dénués de courage; quoique très-obligeants entre eux, on les accuse d'être intéressés, égoïstes, avides, trompeurs et inhospitaliers. Leurs mauvaises qualités sont dues au gouvernement tyrannique sous lequel ils gémissent, et qui les plonge dans la misère. Ils vivent principalement de dattes ; quelquefois ils mangent un peu de chair de chameau; les autres viandes sont trop chères pour les pauvres ; les plus riches n'ont pas le moyen de s'en régaler plus de trois fois par semaine. Toute la population est ignorante et superstitieuse; les riches sont très-paresseux; la classe inférieure est laborieuse; les Fezzaniens préparent et façonnent bien le cuir; ils fabriquent des bouracans grossiers; leurs ouvrages en fer sont lourds, mais soli des. Tout homme est maçon ou charpentier; les maisons sont en terre; le seul arbre du pays, propre à fournir des solives ou des planches, est le palmier, qui donne un bois poreux qui casse et pourrit aisément. Par sa position, à son extrémité septentrionale du désert, le Fezzan fut de tout temps un rendez-vous des caravanes venant soit de l'intérieur de l'Afrique, soit de l'Égypte et des côtes de la Méditerranée; aussi ce pays a-t-il toujours été un des grands

débouchés du commerce des esclaves; il n'a d'autres productions à échanger que le natron, le sel gemme et l'alun. La monnaie courante est la piastre d'Espagne; les petits paiements se font en grains; les Fezzaniens transportent au Bornou, à Timbouctou, à Cachena, dans le Soudan, les marchandises qu'ils reçoivent des côtes maritimes et d'Égypte.

Morzouk, capitale du Fezzan (25° 54′ N.), est entourée de murs en terre; elle est environnée d'étangs, dont les exhalaisons rendent le climat insalubre pour les étrangers et même pour les habitants. C'est durant les mois les moins chauds, d'octobre en février, que s'y tient la grande foire, occasionée par l'arrivée des caravanes.

Bonjeu (30° 35′ N.) est le lieu le plus septentrional du Fezzan; on y voit des restes d'un fort construit par les Romains. Les inscriptions qu'on lit au dessus des portes indiquent qu'il a dû être construit sous Septime-Sévère. On trouve encore, dans un des ouadey, Gherna, jadis Garama, ancienne capitale des Garamantes.

perton; Géographies d'Édrisi, Jean Léon, Marmol ; Voyages de Horneman, Lyon, Denham et Clapdivers itinéraires d'Arabes.

E...s.

* FIACCHI (Louis), ecclésiastique italien, né en 1754 à Mugello (Toscane), mort à Florence le 26 mai 1825, membre de l'Académie de la Crusca et ancien professeur de philosophie, s'est fait connaître par diverses productions littéraires, et s'est acquis beaucoup de réputation par ses poésies pastorales, et notamment par ses fables ésopiennes.

*FIACRE (Saint), né en Irlande vers la fin du 6e ou au commencement du 7e siècle, suivant les légendes, qui lui donnent la qualité de prince, vint en France, où saint Faron, évêque de Meaux, lui assigna pour résidence une solitude dans la Brie, partie de son diocèse. Il y bâtit, pour les voyageurs ou pèlerins nationaux et étrangers, un hospice qui depuis est devenu un bourg célèbre par ses pèlerinages, et y mourut vers l'an 670. Il existe différentes opinions sur le motif qui a fait donner aux voitures de place le nom de ce saint: l'abbé Feller a cru pouvoir les concilier en imaginant que l'hôtelier qui, le premier, loua ces sortes de voitures n'avait pris pour enseigne l'image de saint Fiacre que parce que ces mêmes voitures, avant d'être employées à un autre usage,

ne servaient qu'à conduire les Parisiens en pèlerinage à la chapelle du saint ermite. Notre biographe appuie son opinion sur ce que l'hôtellerie de Saint-Fiacre était située rue Saint-Antoine, précisément sur le che min de Paris à Saint-Fiacre. On révoque en doute l'authenticité des actes de ce saint, dont on a plusieurs vies; nous citerons entre autres celle qu'a donnée dom Pirou, bé. nédictin de Saint-Maur, Paris, 1636, in12.- Un autre personnage du même nom, frère-lai de l'ordre de Saint-Augustin, né en 1619 à Marli, près Saint-Germain-en-Laye, mort à Paris en 1684, eut quelque célébrité dans son temps par des prédictions dont plusieurs se vérifierent et lui attirèrent la confiance de personnes du plus haut rang. Il fut très-lié avec Claude Bernard, surnommé le Pauvre Prêtre (voyez C. BERNARD). Sa vie (par le P. Gabriel de Sainte-Claire) a été imprimée à Paris en 1722, in-12. Il en a été publié un abrégé (par Guyot), Paris, 1805, in-8°.

* FIALETTI (ODOARD), peintre et graveur de l'école vénitienne, né à Bologne en 1573, mort à Venise en 1638, fut l'eleve du Tintoret: le Boschino cite de lui trentebuit tableaux qui ornaient les églises de Venise. Cet artiste a laissé aussi deux livres de Principes du dessin, Venise, in-4o; des Scherzi d'amore (jeux d'amour), en 20 planches; Abiti delle religioni con le armi e breve descrizioni loro, Venise, 1626, in-4o.

FIANCÉ (ANTOINE), médecin, né en 1552 près de Besançon, fut mandé par le consulat d'Avignon pour administrer les secours nécessaires, lorsque cette ville fut affligée de la peste en 1581, et mourut luimême victime de son dévouement. Son ouvrage le plus important est la Platopodologie, satire en vers contre ses envieux. Jean Aimé de Chavigny, de Beaune, a publié un recueil intitulé : Larmes et soupirs sur le trépas de M. Antoine Fiancé Byzontin, Paris, 1582, in-86.

* FIARD (JEAN-BAPTISTE), ecclésiastique, né en 1736 à Dijon, fit ses études chez les jésuites de cette ville, entra de bonne heure dans la fameuse société, et, lorsqu'elle fut supprimée, professait la rhétorique au collège d'Alençon. Après avoir exercé le saint ministère dans sa ville natale comme vicaire des paroisses Saint-Philibert, puis de Saint-Pierre, il se trouvait pourvu d'un mépart à Saint-Michel lorsque la révolution survint. Excepté d'abord de la déportation comme sexagénaire, il n'en continua qu'avec plus de zèle à remplir les devoirs qu'il se croyait imposés par sa profession, subit une détention de deux années (1793-95), et termina paisiblement en 1819 sa longue carrière, qu'il avait partagée entre l'étude et les fonctions sacerdotales. On a de lui quelques écrits singuliers, dont la facilité et l'élégance de style font regretter que l'auteur n'ait pas choisi des sujets * FIAMMA (GALVANO), historien, né en plus dignes de son talent. Nous citerons, 1283 à Milan, entra fort jeune dans l'ordre entre autres: Lettres philosophiques sur la des dominicains, professa le premier la magie, Dijon, 1803, in-8°; la France tromphilosophie morale au couvent de Saint-pée par les magiciens et démonolâtres du 18• Eastorg, et mourut en 1344 ou 1371. Il a laissé, entre autres ouvrages: Manipulus florum sive historia mediolanensis, inséré dans le tome 11 des Rerum italicarum scriptores; Chronica ordinis prædicatorum; Chronica extravagans; Chronicon majus : on trouvera des détails sur ces différents ouvrages dans la Bibl. ord. prædic... d'Échard; dans la Bibl. script. mediol. d'Argelati, et dans les Memorie di Milano de Ch. Giulini. Gabriel FIAMMA, chanoine régulier de SaintJean de Latran dans le 16e siècle, puis évêque de Chioggia, a laissé des Cantiques spirituels et un recueil de Sermons imprimés pour la première fois à Venise en 1579. Un autre FIAMMA (Dominique), religieux de l'ordre des clercs réguliers, mort en 1650, a laissé entre autres ouvrages de piété : Directorium mentalis orationis, etc.

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siècle, ibid., 1803, in-8°. Le Journal de Dijon du 6 août 1825 contient une Notice plus détaillée sur l'abbé Fiard par M. C.-N. Amanton.

* FIBONACCI (LÉONARD), mathématicien, né à Pise au commencement du 13. siècle, visita la Barbarie, et introduisit le premier en Italie l'usage des chiffres nommés arabes. On a de lui, manuscrits, dans la bibliothèque Magliabecchiana, deux ouvrages intitulés : Incipit liber abaci compositus à Leonardo, etc. (c'est un traité d'arithmétique); l'autre Practica geograph. Targioni, dans son livre intitulé: Relazione d'alcuni viaggi, a donné des extraits de ces deux ouvrages.

* FIBUS (BARTHÉLEMY), théologien, né à Aix-la-Chapelle, entra dans la société des jésuites à Cologne, en 1662, et ensei

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