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Aymée Cassian), ensemble le déduit des chiens de chasse, Paris, Pierre Sergent, in-4°, gothique, sans date (probablement 1511), réimprimé avec la Fauconnerie de Guillaume Tardif; plus la Vollerie d'Artelouch d'Alagona, Poitiers, 1567, in-4°, figures, rare, et à la suite de la Vénerie de du Fouilloux, Paris, 1585, in-4°, souvent réimprimée.

* FRANCIS (PHILIPPE), littérateur anglais, mort à Bath en 1773, est surtout connu par sa traduction d'Horace en vers anglais, qui fut imprimée pour la première fois en 1743, et dont la dernière édition, donnée par M. Édouard Dubois, a paru à Londres, 1807, 4 volumes in-12. On lui doit encore la traduction des Discours de Démosthène, ibid., 1753-55, 2 volumes in-4°; et quelques pièces de théâtre qui n'eurent pas de succès. — FRANCIS (Anne), dame anglaise, morte en 1800, est auteur des ouvrages suivants : Traduction en vers du Cantique de Salomon, etc., Londres, 1781, in-4o; les Funérailles de Démétrius Polyorcètes, poème, ibid., 1785, in-4°; Charlotte à Werther, épitre en vers, ibid., 1787, in-4o; Poésies mêlées, ibid., 1790, in-8°.

FRANCISCAINS (Ordre des). Voyez FRANC. D'ASSISE (Saint).

* FRANCISCI (JEAN), médecin et poète latin, né en 1532 à Ripen ou Rybe dans le Jutland septentrional, mort professeur de médecine à l'université de Copenhague en 1584, a laissé les ouvrages suivants: de Oculorum fabricá et coloribus carmen, Wittemberg, 1556, in-8°; Iter francicum elegiis descriptum, cum ejusdem epigrammatibus, Tu binge, 1559. Il a en outre traduit en latin plusieurs traités d'Hippocrate et de Galien. * FRANCISCI (MICHEL), évéque titulaire de Salubre ou Selimbrie, naquit aux environs de Lille en 1435, et prit l'habit de dominicain dans cette ville; après avoir donné des preuves de son savoir en France et à Cologne, il fut choisi à Gand pour être vicaire-général de la congrégation de Hollande, et plus tard pour précepteur de l'Ar chiduc Philippe, fils de l'empereur Maximi. lien. Ce jeune prince le fit dans la suite son aumônier, et, pour remplir cet emploi avec plus de dignité, le Père Michel fut sacré évêque titulaire de Salubre. Philippe se ren dant en Espagne en 1500, le Père Michel passa à la cour de la princesse Marguerite, veuve de Charles-le-Hardi, qui élevait ses neveux à Malines, et il servit de précepteur à ces princes. Il mourut en cette ville le 2

juin 1502. On peut voir la liste de ses écrits dans Echardet Quétif, tome 2, pages 7-9, parmi lesquels se trouve un traité sur la venue de l'Antechrist; l'on y peut remarquer l'opinion de Pierre d'Ailly, qui disait qu'il viendrait en 1789; de Nicolas de Cusa, qui prétendait que l'Antechrist et la fin du monde arriveraient dans le 18e siècle, et de Jean de Cardan, qui mettait cette redoutable époque en 1800. Heureusement ces prétendus prophètes se sont trompés. Un seul, si toutefois on se souvient de lui, est capable de faire frémir d'effroi les générations futures : c'est Pic de la Mirandole, qui met la venue de l'Antechrist en 1994.

* FRANCISCI (ÉRASME) littérateur et correcteur d'imprimerie, né Lubeck en 1627 ̧ mort à Nuremberg en 1694, a laissé plusieurs ouvrages très-estimés, sur lesquels on peut voir des détails dans l'article que Jean Conrad Zeltner lui a consacré dans son Theatr. viror. eruditorum qui typographiis laudabilem operam præstiterunt. Francisci a été l'éditeur de la Description historique et topographique du duché de Carniole, Laybach, 1689, 4 vol. in fol., figures (en allemand).

* FRANCIUS (PIERRE FRANSZ ou), savant hollandais, né à Amsterdam en 1615, mort dans la même ville en 1703, professeur d'éloquence, d'histoire et de littérature grecque, a laissé un assez grand nombre d'ouvrages dont les principaux sont : Poemata, Amsterdam, 1672, in-12; Orationes, ibid., 1692 et 1704, in-8° : Opera posthuma, quibus accedunt illustrium eruditorum ad eumd. epistolæ, ibid., 1706, in-8°.

* FRANCK (JÉRÔME), peintre flamand, né à Herentals dans le 16 siècle, élève de Floris, dit Frank-Flore, réussit également dans le portrait et dans l'histoire, et fit admirer successivement son beau talent à Paris, où Henri III le nomma son premier peintre, en Italie, puis à Anvers, où il attira près de lui tous les élèves de son ancien maitre qui venait de mourir. On regarde comme ses chefs-d'œuvre un tableau de la Nativité, exécuté en 1585 pour le grand autel de l'église des Cordeliers de Paris, et celui de saint Gomer, place dans une chapelle de Notre-Dame d'Anvers. — FRANCK (François), dit le Vieux, frère du précédent, passe pour l'un des meilleurs peintres de son temps, et l'on regarde comine son chef-d'œuvre un tableau que l'on voit encore à Notre-Dame d'Anvers, représentant Jésus-Christ au milieu des docteurs.

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FRANCE (Ambroise), frère des précédents, suivit la même carrière avec encore plus de succès plusieurs tableaux que l'on voit dans la même église, l'un entre autres, le Martyre de saint Crépin et de saint Crépinien, justifient les éloges que ses contemporains lui ont donnés. FRANCK (Sébastien), fils de François, né vers 1573, élève de Van Ort, peignit avec un succès particulier le paysage et les batailles. On voit de lui quelques bons tableaux en ce genre dans les galeries de Munich et de Vienne. Il a eu deux fils : Gabriel, qui fut directeur de l'Académie de peinture d'Anvers en 1634, et Jean-Baptiste, qui sut mêler dans ses compositions la manière de Rubens et celle de Van Dyck. FRANCK (François), dit le Jeune, frère du précédent, né en 1580 à Anvers, mort dans cette même ville en 1612, fut élève de son père, voyagea en Allemagne et en Italie, et, de retour dans sa patrie, se livra presque exclusivement au genre de l'histoire qu'il traita presque toujours en petit. Le musée du Louvre possédait naguère trois tableaux de ce maître la Fortune dispensant les biens et les maux : le Christ entre les lar rons; la Vierge, saint Joseph et le Sauveur du monde. - FRANCK (Constantin), de la même famille, peintre de batailles, né à Anvers en 1660, nommé directeur de l'Académie de cette ville en 1695, excella surtout à représenter des chevaux. On regarde comme son meilleur ouvrage un tableau représentant le Siége de Namur par Guillaume III, roi d'Angleterre.

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* FRANCK ou FRANKE (JEAN-MICHEL), conservateur de la bibliothèque électorale de Dresde, né en 1717 à Ébersbach en haute Saxe, mort à Dresde en 1775, a publié Specimen catal. bibl. Bunavianæ, Leipsig, 1748, in-4°; Catal. bibl. Bunavianæ, ibid., 1750-56, 3 tomes en 7 volumes in-4o. Cet ouvrage précieux, qui devait avoir un bien plus grand nombre de tomes, n'a pas

été terminé.

* FRANCK (SIMON ), prêtre et poète latin, né à Jemeppe près de Liége en 1741, mort en 1772, victime de son zèle à porter aux malades les secours de la religion, a laissé : un Poème épique sur l'établissement de la religion chrétienne au Japon, et une Ode (en latin) contre les écrivains impies de notre siècle. Ces deux pièces ont été insérées dans le recueil intitulé: Musa Leodienses, Liege, 1761 et 1762, 2 volumes in-12. FRANCE OU FRANQ (dom Placide), religieux

bénédictin de l'abbaye de Gastern, a publie': Sermons sur tous les dimanches et toutes les fêtes de l'année, 1726 et 1727, 2 vol. in-fol. * FRANCK DE FRANCKENBERG (BERNARD), religieux bénédictin, né à Inspruck vers 1693, mort en 1763, prince-abbé de Disentis dans le pays des Grisons, a laissé: Dissertat. critico-hist. de Notkero Labeone, etc., insérée dans le Thesaurus antiq. teutonicarum de Schilter.

* FRANCKE (SALOMON), poète et antiquaire allemand, né à Weimar en 1659, fut conservateur des antiquités du duc son souverain, et publia le catalogue des médailles les plus rares de son cabinet sous ce titre Nummophylacii Vilhelmo-Ernestini quod Vinariæ fulget, rariores bracteati nummique fig. æneis expressi, breviterque explicati, Weimar, 1723, in fol. On a encore de Francke deux vol. de poésies allemandes, imprimés l'un à Amsterdam, 1697, in-4o; l'autre à Iéna, 1711, in-8°; le Secrétaire de cabinet ou Introduction au style de la chancellerie, Ićna, 1710 et 1726, trois parties in-8°, sous le nom de Cléander; une Traduction de Phèdre, ibid., 1716, in-8°.

* FRANCKE (Jean-Christophe), jurisconsulte allemand, né vers la fin du 17e siècle, mort vers 1730, acquit une grande réputation par son érudition, son esprit de critique et son zèle à propager le goût des bonnes études dans sa patrie. Il a laissé les ouvrages suivants : Bibliotheca acad., etc., Halle, 1718, en 12 livraisons in-4° : c'est un recueil de pièces lues dans diverses universites d'Allemagne; Bibliotheca novissima observationum ac recensionum, Halle, 1728, in-4°, espèce de journal rédigé en société avec J. -- Gottl. Heineccius, J.-H. Schulze et J.-H. Kromayer; il n'en a paru que 11 livraisons; Vitæ tripartitæ jurisconsultorum veterum à B. Rutilio, etc., conscriptæ, ibid., 1718, in-4°, Institutiones juris Cambialis, Leipsig, 1721, in-8°, Francfort, 1751, 2 vol. in-8°. Francke a donné encore une très bonne édition de Sigonius, De antiquo jure populi romani, Leipsig et Halle, 1718, 2 tom. in-8°; et il fut le principal collaborateur de la Bibliothèque mélangée (en allemand), ouvrage périodique, dont il parut 21 livraisons, formant 12 tomes in-8°, Halle, 1718 et années suivantes. FRANCKENAU. Voyez FRANK.

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FRANCKENBERG (ABRAHAM de), gentilhomme et alchimiste allemand, né en Silésie en 1593, mort dans un château de

Ludwigsdorf en 1652, a laissé plusieurs ouvrages en latin et en allemand, dont ic style est aussi obscur que les matières dont il y est traité. Les plus remarquables sont: Note mysticæ et mnemonicæ ad Bechinas olam, sive examen mundi Rabbini Jedaia Happennini anno Christi jubilæo 32, æræ vulgaris, 1650, 1673, in-8°; Raphaël ou artzengel, Amsterdam, 1676, in-4o.

*FRANCKENSTEIN (VALENTIN FRANCK DE), historien allemand, né à Hermanstadt en 1643, mort en 1697, est auteur de l'ouvrage intitulé: Breviculus originum nationum et præcipuè Saxonicæ in Transylvaniá, etc., Hermanstadt, 1696, in-12, traduit en allemand la même année par J. Friderici, et plusieurs fois reimprimé à Colmar, à Helmstadt et à Dantzig. FRANCKENSTEIN (Michel-Adam FRANCK de), autre historien allemand, né en 1657 à Prague, mort dans la même ville en 1728, est auteur de plusieurs ouvrages dont le plus remarquable est intitulé: Syntagma hist. geneal. de ortu atque progressu domús comitum atque baronum Woracziczkiorum, Prague, 1708, in-fol.

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FRANCKENSTEIN (CHRÉTIEN-FRÉDÉRIC), né en 1621 à Leipsig, mort professeur d'histoire à l'université de cette ville en 1679, a laissé : Exfię macularum solarium, Leipsig, 1641; Disputatio de novo anno, ibid., 1673, in-4o; De ærario populi romani, inséré par Grævius dans ses Dissertations historico philologiques. On lui doit encore une bonne édition de l'histoire de Benjamin Priolo Ab excessu Ludovici XIII ad sanctionem pacis, Leipsig, 1669 et 1686, in-8°. FRANCKENSTEIN (Christian-Godefroi), fils du précédent, jurisconsulte allemand, né en 1661 à Leipsig, mort en 1717, avocat an consistoire de cette ville, a laissé plusieurs ouvrages médiocres publiés sous le voile de l'anonyme ou du pseudonyme. Nous citerons entre autres Continuation de l'introduction à l'histoire de Puffendorf; Vie de la reine Christine de Suède, traduite du français; Histoire des 16e et 17e siècles. - FRANCKENSTEIN (Jacques-Auguste), fils du précédent, né en 1689 à Leipsig, mort dans cette ville en 1733, après y avoir été professeur de droit public et conseiller aulique du duc d'Anhalt, a continue le journal de jurisprudence de Putoneus, dont il a donné la suite du 9e au 14e vol. Il a été pendant 16 ans l'un des rédacteurs des Acta eruditorum, a pu

blié un grand nombre de dissertations et plusieurs ouvrages, dont les plus importants sont : Theatrum hist. Britanniæ, Lusitaniæ et Helvetiæ, Halberstadt, 1723, 1724 et 1725, 3 vol. in-8°; Notæ ad Benzonis vitam Henrici IV imperat., insérées dans les Scriptores rerum suevicarum de Mencken.

* FRANCKLIN (THOMAS), ecclésiastique et littérateur anglais, né en 1721 à Londres, mort dans cette même ville en 1784, chapelain du roi et ministre de Brasted dans le comté de Surrey, a publié une Traduction de Sophocle, Londres, 1759, 2 vol. in-4o; une Traduction de Lucien, ibid., 1780, 2 vol. in-4o; les Épitres de Phalaris, ibid., 1749, in-8°. Il traduisit du français, et fit représenter comme lui appartenant en Orespropre : te, Electre et le Duc de Foix de Voltaire, ainsi que le Comte de Warwick de La Harpe. * FRANCO (BATTISTA), peintre italien, né en 1498 à Venise, moit dans cette même ville en 1561, fut l'un des imitateurs les plus passionnés de Michel-Ange et le maître du Baroccio. Il a exécuté quelques-unes des fresques de la bibliothèque de Saint-Marc à Venise, qui représentent la fable d'Acteon. Cet artiste a aussi gravé un grand nombre de sujets pieux d'après Raphaël; une Bacchanale d'après Jules Romain, et le Déluge d'après Caravage. Ses estampes sont marquées des initiales B. F. V.

FRANCO (NICOLAS), poète licencieux et satirique, né à Bénévent, selon les uns en 1505, selon d'autres en 1515, fut d'abord l'ami et ensuite l'antagoniste du trop fameux Pierre Arétin, aux ouvrages duquel il ne fut pas étranger. Le pape Pie V, placé depuis au rang des saints, le fit pendre à Rome en 1569, pour arrêter par cette leçon les autres auteurs de livres immoraux. On prétend cependant que le pontife ne donna cet exemple sévère que par le ressentiment d'un distique latin placé par Franco sur des latrines magnifiques que ce pontife venait de faire construire. Franco a publié un grand nombre de poèmes et autres ouvrages où l'on trouve beaucoup de facilité et une vaste érudition, dont il serait à desirer qu'il eût fait un usage plus honorable. Les principaux sont: Il Petrarchista, nel quale si scuoprono nuovi secreti sopra il Petrarcha, e si danno a leggere molte lettere che il medesimo Petrarcha in lingua toscana scrisse a diverse persone, Venise, Giolito, 1539, 1541 et 1543, in-8°; la Priapeia, Turin (Casal), 1541, et 1546, in-8°`, réim

primée en 1548 avec les rime dirigées contre ce poème et par l'auteur contre l'Arétin; Molini a fait réimprimer la Priapeia avec le Vendemmiatore du Tansillo (voyez ce nom) en 1790 à Paris, sous cette fausse rubrique : a Peking, regnante Kien-long, nel XVIII secolo, in-8°; la Philena, istoria amorosa, Mantoue, 1547, in-8°.

* FRANCO (PIERRE), chirurgien français, né dans le 16e siècle à Turriers, près Sisteron, en Provence, se rendit surtout celébre par son habileté à faire l'opération de la taille. Il passe pour l'avoir pratiquée le premier par le procédé du haut appareil, dont on lui attribue l'invention, procédé quelquefois utile, mais dont il eut la bonne foi d'indiquer lui-même les dangers et les inconvénients. On ignore la date de la mort de ce célèbre chirurgien; on sait seulement qu'il passa de bonne heure en Suisse et qu'il professa successivement l'anatomie à Fribourg et à Lausanne. Nous lui devons les deux ouvrages suivants: Traité contenant une des parties principales de la chirurgie, laquelle les chirurgiens herniaires exercent, Lyon, 1556, in-8°; Traité des hernies, contenant une ample déclaration de toutes leurs espèces et autres excellentes parties de la chirurgie, etc., ibid., 1561, in-8o.

* FRANCO (FRANÇ.), médecin espagnol du 17e siècle, né à Xativa dans le royaume de Valence, était professeur à l'université d'Alcala, fut ensuite médecin du roi de Portugal Jean III, et revint, après la mort de ce prince, occuper la première chaire de médecine à l'université. On suppose qu'il mourut en cette ville; mais on ignore en quelle année. Des différents ouvrages qu'avait publiés Franco, il ne nous reste plus que les deux traités suivants : Libro de enfer medades contagiosas y de la preservacion de ellas; De la nieve y del uso de ella: ils ont été réunis, Séville, 1569, in-4°.

* FRANCO (JEAN), médecin, né à Eersel, village du Brabant méridional, pratiqua l'art de guérir à Bruxelles vers la fin du 16e siècle. On a de lui: Ephemeris meteorologica, Anvers, 1594, in-40.

* FRANCO (ANTONIO), jésuite portugais, né à Montalvao, dans la province de l'Alentejo, l'an 1662, mort à Évora l'an 1732, a laissé plusieurs ouvrages latins et portugais; les plus remarquables sont: Annus gloriosus societatis Jesu in Lusitania, etc., Vienne, 1720, in-4o; Synopsis annalium societatis Jesu in Lusitania, ab anno 1540 Tome 11.

usque ad annum 1725, Augsbourg, 1726, in-fol.; Imagem do primeiro seculo da com panhia de Jesus em Portugal, 2 tom. in-fol. ; Imagem do segundo seculo, 1 tome. Ces deux derniers ouvrages sont restés manuscrits.

* FRANCO-BARRETO (JEAN), poète portugais, né à Lisbonne en 1606, mort en 1664, avait étudié les belles-lettres sous le célèbre François Macedo, et fit partie de l'expédition maritime envoyée en 1646 au Brésil pour délivrer Bahia de l'oppression des Hollandais. Revenu dans sa patrie, il quitta la carrière des armes pour se livrer à l'étude, prit le bonnet de docteur à l'université de Coïmbre, et fut nommé secrétaire de l'ambassade portugaise en France. Franco, après s'être dignement acquitté de cet emploi, embrassa l'état ecclésiastique et fut nommé vicaire de Barrerio en 1648. Les ouvrages de Franco le placent au rang des bons poètes de son temps; les principaux sont: Cyparisso, fabula mythol., en octaves, Lisbonne, 1631; Eneida portugueza, Lisbonne, première partie, 1664, in-12, deuxième, 1670, in-12; Ortographia da lengua portugueza, ibid, 1670, in-4o. Il a laissé en outre un grand nombre de manuscrits, dont quelques-uns ne sont pas sans importance.

* FRANCOEUR (FRANÇOIS), musiciencompositeur, surintendant de la musique du roi, né en 1698 à Paris, mort dans la même ville en 1787, se lia de bonne heure avec François Rebel, autre surintendant de la musique du roi, et donna, en société avec lui, dix opéras (de 1726 à 1760) et deux divertissements: le Retour du roi, pour les années 1744 et 1745; et le Trophée, prologue en mémoire de la bataille de Fontenoy (1745). - FRANCOEUR (Louis-Joseph), 'neveu du précédent, né à Paris en 1738, nommé maître de musique de l'Opéra en 1767, est auteur du livre intitulé: Diapason de tous les instruments à vent, Paris, 1772.

* FRANÇOIS D'ASSISE (Saint), instituteur de l'ordre des frères mineurs, né à Assise en Ombrie l'an 1182, s'appelait d'abord Jean Bernardon, et fut nommé François à cause de la facilité avec laquelle il parlait le français. Il se livra d'abord au négoce; mais bientôt il renonça à tous ses biens, fit profession de pauvreté et se consacra à la prédication de l'Évangile. Il eut en peu de temps un grand nombre de disciples, dont il forma un ordre religieux vers l'an 1209. It

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établit pour eux plusieurs monastères en Italie, en Espagne, en France. Il alla jusqu'en Égypte prêcher l'Évangile aux infidèles. De retour en Europe, il continua à établir des monastères et à édifier les peuples par ses prédications et ses vertus. Il se démit du généralat en faveur de P. de Catane, et se retira sur une des plus hautes montagnes de l'Apennin. Là il eut plusieurs visions et, entre autres, celle d'un séraphin crucific et tout en flammes, ce qui lui fit donner le nom de seraphique. Il mourut à Assise en 1226, à 45 ans. Il reste de lui deux Règles (publiées par le Père J. de La Haye en 1641) et plusieurs ouvrages où il exhorte ses disciples à la surbordination ecclésiastique et à la pauvrete.

*FRANÇOIS DE PAULE (Saint), fonda teur de l'ordre des minimes, né à Paule en Calabre en 1416, fut élevé chez les religieux de Saint-François, se retira ensuite dans la solitude et y fonda un monastère dans le quel il réunit, sous le nom de minimes, plusieurs disciples et en forma un ordre qui fut approuvé par Sixte IV en 1473. Appelé par Louis XI au lit de mort, il exhorta ce monarque à réparer par une mort sainte une vie souillée de crimes, et obtint à cette occasion d'établir son ordre en France. I mourut au couvent du Plessis du Parc en 1507. Les courtisans français lui avaient donné le nom de bon homme, d'où ses religieux conservèrent celui de bons Hommes.

* FRANÇOIS XAVIER (Saint), surnommé l'Apôtre des Indes, né au château de Xavier, au pied des Pyrénées, en 1506, neveu du docteur Navarre, étudia à Paris, et enseigna la philosophie au college de Beau vais. S'étant dié avec saint Ignace de Loyola, il devint un de ses plus fervents disciples, alla en Italie, où il servit les malades dans un hôpital de Venise, puis fut, sur la recommandation de saint Ignace, envoyé par Jean III, roi de Portugal, dans les Indes orientales pour y prêcher l'Évangile. Il arriva à Goa en 1542, propagea la religion chrétienne, non-seulement de cette ville, mais sur la côte de Comorin, à Malaca, dans les Moluques, au Japon, et mourut dans une ile de la Chine en 1552, au moment où il allait porter la foi dans ce royaume. Il reste de lui cinq livres d'Epitres, Paris, 1631, et quelques autres ou

vrages.

FRANÇOIS DE BORGIA (Saint), duc de Gandic et vice-roi de Catalogue, renonça

au monde après la mort d'Éléonore de Castro, son épouse, se fit jésuite en 1548, et devint général de cet ordre en 1565. Il mourut à Rome en 1572, ayant rendu les plus grands services à la société. Il reste de lui des ouvrages traduits d'espagnol en latin, Bruxelles, 1675.

* FRANÇOIS DE SALES (Saint), né dans le château de Sales, près de Genève, en 1567, d'une maison noble de Savoie, prit le bonnet de docteur en droit à Padoue, fut avocat à Chambéry, puis prévôt de l'église de Genève à Annecy. Il convertit un grand nombre de zwingliens et de calvinistes. L'évêque de Genève le choisit pour son coadjuteur, et ne put lui faire accepter cette charge qu'avec peine. Envoyé en France pour les affaires de la religion, il s'y fit généralement estimer, et Henri IV voulut l'y retenir. De retour à Genève où l'évêque venait de mourir, il fut mis à sa place et usa de son autorité pour la réforme de son diocèse et des monastères. Il institua en 1610, de concert avec la baronne de Chantal, l'ordre de la Visitation, et établit dans le Chablais une congrégation d'ermites. En 1618, il accompagna à Paris le cardinal de Savoie, qui venait conclure le mariage du prince de Piémont avec une fille d'Henri IV, et fut nommé par la princesse son premier aumônier. Il n'accepta cet emploi qu'à condition qu'il ne l'empêcherait pas de résider dans son diocèse, et revint à Annecy, où il continua à se livrer aux œuvres de charité. Il mourut d'apoplexie à Lyon en 1622. Les plus connus de ses ouvrages sont : l'Introduction à la vie dévote, et Philothée ou Traité de l'amour de Dieu. Ses OEuvres ont été publiées en 1823, 16 vol. in-8°.

* FRANÇOIS Ier (ÉTIENNE), 'empereur d'Allemagne, né en 1708 du mariage de Leopold-Joseph-Charles, duc de Lorraine et d'Élisabeth-Charlotte d'Orléans, fut élevé dès l'âge de 12 ans à la cour de Charles VI, et dès lors destiné à devenir son gendre et son successeur. Ayant hérité du duché de Lorraine en 1729, il le céda, par un arrangement conclu en 1735, pour le duché de Toscane dont il fut mis en possession 2 ans après, à la mort de Jean Gaston, dernier rejeton mâle de la célèbre famille des Medicis. L'empereur Charles VI étant mort lui-même en 1740, François-Étienne, époux de Marie-Thérèse, fut proclamé en 1745 empereur, malgré l'opposition de la France et

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