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celle de la Prusse, qui avaient soutenu de leurs armes l'électeur de Bavière, qui succomba cette même année accablé du chagrin de ses défaites. Quoique Marie-Thérèse eut tous les talents nécessaires pour gouverner les états héréditaires dont la paix d'Aix-la-Chapelle lui conserva la possession, elle voulut partager son autorité avec l'empereur son mari. Ce prince mourut en 1765, après 20 ans d'un regne glorieux qui ne fut terni que par sa passion pour l'argent, passion qui l'entraina dans des opérations financières plus dignes d'un marchand que d'un souverain. Il laissa seize enfants, parmi lesquels Marie-Antoinette, épouse du malheureux Louis XVI.

* FRANÇOIS Ier, roi de France, naquit à Cognac en 1494 Élevé à la cour de Louis XII, qui le chérissait et dont il avait épousé la fille Claude, il succéda en 1515 à ce prince, mort sans postérité mâle, et fut le premier roi de la deuxième branche des Valois. Ce prince, qui avait déjà signalé sa valeur dans la Navarre contre les Espagnols et dans la Picardie contre les Anglais, eut bientôt occasion de la montrer de nouveau dès qu'il fut assis sur le trône. Heritier des pretentions de son prédécesseur sur le duche de Milan, il se hâta d'envoyer, pour en prendre possession, une belle armée commandée par les meilleurs capitaines qu'on eût encore vus, le connétable de Bourbon, Trivulce, La Trimouille, Bayard, etc.; luimême il gagna en personne sur les Suisses la fameuse bataille de Marignan, qui dura deux jours et à l'issue de laquelle il se fit armer chevalier par Bayard. L'empereur Maximilien étant mort de chagrin en 1520, François Ier et Charles-Quint, déjà roi d'Espagne, se disputèrent sa succession; les électeurs donnèrent la préférence au 2o, et ce fut la source d'une rivalité qui ensanglanta et désola l'Europe pendant 30 ans. La guerre éclata en 1521; les commencements en furent glorieux : Bayard défendit Mézières contre 35,000 Impériaux; mais le Milanais, dout le gouvernement avait ete confié au maréchal de Lautrec, fut perdu pour la France, et le connétable de Bourbon, poussé à bout par les persécutions de la duchesse d'Angoulême, mère du roi, quitta les drapeaux de ce prince pour aller se mettre à la tête des armées de CharlesQuint en Italie. Vainqueur des Français sur ce théâtre de la guerre, le connétable pour suit le cours de ses succès, entre en Pro

vence, s'empare d'Aix, de Toulon, et met le siége devant Marseille. François Ier le force à le lever, le refoule sur l'Italie, y pénètre de nouveau lui-même, s'empare de Milan et est fait prisonnier à la funeste bataille de Pavie en combattant comme un lion au milieu des cadavres de l'élite de ses guerriers, pouvant dire d'eux et de luimême : Tout est perdu, fors l'honneur! Toutefois, il faut bien l'avouer, cet honneur reçut une tache quand François signa le honteux traité de Madrid, avec l'intention formelle de n'en pas remplir les dures conditions. Cependant la guerre se rallume; Charles de Bourbon meurt au siége de Rome en 1527; la ville est prise, saccagée et le pape fait prisonnier. Les Français rentrent en Italie sous la conduite de Lautrec; le Mi lanais est conquis, le royaume de Naples va l'être, lorsqu'un nouvel ennemi, la peste, étend ses ravages sur le camp des Français, et leur armée est anéantie sans avoir été vaineue. La paix est conclue à Cambrai en 1529, François Ier renonce à ses prétentions, donne 1,200,200 écus pour la rançon de ses fils demeurés en otage, et, pour cimenter cc traité, épouse Éléonore, sœur de l'empereur. Ce prince ayant entrepris 6 ans après une expédition en Afrique, François Ier crut l'occasion favorable pour s'emparer encore une fois de l'Italie. Déjà il avait traversé la Savoie et le Piémont, quand Charles reparaît triomphant et pénètre dans la Provence, dont il est force de se retirer plutôt par le manque de vivres que par les forces de l'ennemi. L'Europe fut étonnée de le voir, en 1540, demander passage à François Ier pour aller châtier les Gantois, et plus encore de la générosité avec laquelle ce roi chevalier l'accueillit à sa cour. La guerre recommence presque aussitôt ; elle est, après des succes variés, terminée en 1544 par le traité de Crespi, qui assure enfin la possession du Milanais au duc d'Orléans, deuxième fils de François, qui meurt en 1547 des suites d'une maladie cruelle, dont son goût trop ardent pour les plaisirs lui avait fait contracter le germe dix ans avant, et contre laquelle la médecine de cette époque n'offrait encore que des remèdes impuissants. François Ier à d'autres titres que sa gloire militaire au souvenir de la postérité : c'est lui qui, offrant un asile honorable dans ses états aux savants de la Grèce et de l'Italie, y naturalisa les arts et les sciences, fonda le college de France, bâtit les châteaux de

Chambord, de Fontainebleau, de Madrid, commença celui du Louvre, et merita le surnom de Père des Lettres. Mais nous devons dire aussi que le règne de ce monarque, brave, généreux, magnifique, fut terni par le supplice injuste du ministre Samblançay (voyez ce nom), par les persécutions exercées contre le protestantisme naissant et surtout contre les malheureux

Vaudois. La bibliothèque du roi possède plusieurs recueils manuscrits de poésies et de lettres de François Ier. L'abbé Lenglet en a tiré une Épitre (en vers) traitant de son partement de France et de sa prise devant Pavie, et l'a publiée à la fin de l'Histoire justifiée contre les romans, Amsterdam (Rouen), 1735, in-12. Sa vie a été écrite par Varillas, Paris, 1685, 2 vol. in-40; par Gaillard, 1768, 8 vol, in-12. On a publié l'Histoire et parallèle de CharlesQuint et de François Jer, tiré d'un manuscrit de la bibliothèque du Vatican, Paris, 1707, in-12; mademoiselle de Lussan a donné les Anecdotes de la cour de François Ier, Londres (Paris), 1748, 3 vol. in-12; enfin M. Roederer a publié : Louis XII et François Ier, ou Mémoires pour servir à une nouvelle Histoire de leur règne.

* FRANÇOIS II, roi de France, fils de Henri II et de Catherine de Médicis, né à Fontainebleau en 1544, succéda à son père l'an 1559. Trop épris des charmes de la jeune Marie Stuart, qu'il avait épousée l'année précédente, ce prince, d'une santé débile, d'un caractère plus faible encore, demeura, pour ainsi dire, étranger aux événements de son règne, qui ne fut remarquable que par la fortune insolente des Guise, la conspiration d'Amboise, l'arrestation du prince de Condé, son jugement et sa condamnation à mort; jugement qui aurait été exécuté si François, atteint d'un mal violent à l'oreille, n'eût succombé luimême tout à coup en 1560, 17 mois et 20 jours après être monté sur le trône.

FRANÇOIS Ier, duc de Bretagne, comte de Richemont et de Montfort, né à Vannes en 1414, succéda en 1442 à son père Jean V, et mourut en 1450. Quoique ce prince ait fait la guerre aux Anglais de concert avec Charles VII, il n'est guère connu dans l'histoire que comme le meurtrier de son frère Gilles, qu'il fit étouffer entre des matelas, après l'avoir retenu long-temps en prison et avoir tenté plusieurs fois de l'empoisonner. C'est sans doute pour avoir

bâti la chartreuse de Nantes que ce prince a reçu de quelques moines le surnom de François le bien Aimé, auquel il avait si peu de droits.

* FRANÇOIS II, dernier duc de Bretague, petit-fils de Jean IV, succéda à son père en 1459, et prêta foi et hommage au roi Charles VII son suzerain. Ce prince étant mort en 1461, Louis XI, son fils, conçut aussitôt le projet de s'emparer de la Bretagne; mais, suivant son usage, il employa d'abord la ruse et prétexta un pèlerinage pour s'assurer de l'état des forces du duc. Pour prévenir l'orage qui le menaçait, celuici fit, avec les seigneurs de France mécontents, la fameuse ligue du bien public. Louis, battu à Montlheri, signa la paix de Conflans en 1463, recommença plusieurs fois la

guerre, et eut souvent recours à de nouveaux traités quand ses armes étaient malheureuses. François, qui avait donné sa fille à l'héritier du tróne d'Angleterre, fit alliance avec cette puissance et parvint ainsi à conserver ses états: la conquête de la Bretagne, l'un des plus importants projets de Louis XI, fut peut-être le seul dans lequel il échoua constamment. Charles VIII fut plus heureux : La Trimouille, son général, gagna la fameuse bataille de Saint-Aubin sur le duc François, que le chagrin de sa défaite conduisit au tombeau peu de temps après en 1488.

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FRANÇOIS (GÉRARD), médecin de Henri IV, né à Étampes dans le 16e siècle, a écrit en vers les deux ouvrages suivants : Les trois premiers livres de la santé, Paris, 1583, in-16; De la maladie du grand corps de la France, des causes et première origine de son mal, et des remèdes pour le recouvrement de sa santé, ibid., 1595, in-8°.

*FRANÇOIS (dom Claude), bénédictin de la congrégation de Saint-Vannes, né à Paris vers 1559, mort dans l'abbaye de Saint-Mihiel en 1632, avait été chargé d'aller étudier au mont Cassin les principes de cette congrégation, et contribua puissamment à l'établissement de la réforme dans les couvents de son ordre. Croyant que l'exécu tion rigoureuse de la règle ne permettrait pas de réélire un supérieur quelconque après cinq ans d'exercice, il soutint cet avis contre dom Philippe, dont il sera parlé plus bas, et cette discussion, qui ne fut terminée que par un bref du pape, donna naissance à un très-grand nombre d'écrits oubliés aujour

Boucher.

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FRANÇOIS (dom JEAN), bénédictin de la congrégation de Saint-Vannes, né en 1722 à Acremont, village du duché de Bouillon, mort au même lieu en 1791, est auteur des ouvrages suivants : Histoire de Metz ( avec dom Tabouillot) Metz, 1769 et années suivantes, 4 vol. in-4o; Dictionnaire roman, wallon, celtique et tudesque pour servir à l'intelligence des anciennes lois et contrats, Bouillon, 1777, in-4o; Bibliothèque générale des écrivains de l'ordre de Saint-Benoit, etc., ibid., 1777, 4 vol. in-4°.

d'hui. — FRANÇOIS (dom Philippe), autre bé- près Parrocel; et un dessin au lavis, d'après nédictin de Saint-Vannes, né à Lunéville en 1579, mort à Saint-Airy en 1637, eut aussi une très-grande part à l'introduction de la réforme, et se fit remarquer par ses connaissances profondes, en particulier pour la facilité avec laquelle il parlait et écrivait la langue grecque. Il remplit avec distinction les premières dignités de son ordre, et publia plusieurs livres qui ont été longtemps en usage pour les novices dans presque toutes les maisons de Saint-Benoît. Nous citerons seulement : Trésor de perfection tiré des építres et évangiles qui se lisent à la messe perdant l'année, Paris, 1615, 4 vol. in-12; la Guide spirituelle pour les novices, ibid., 1616, in-12; le Noviciat des bénédictins, avec un traité de la mort précieuse des bénédictins, ibid., 1618, in-12. FRANÇOIS (JEAN), jésuite, né l'an 1582 à Saint-Claude en Franche-Comté, mort dans la maison de son ordre à Rennes l'an 1668, professa la philosophie et les mathématiques, et eut l'honneur de compter parmi ses disciples le célèbre Descartes. On a de lui un grand nombre d'ouvrages; les plus importants sont la Science des eaux qui explique leur formation, communication, mouvements et mélanges, Rennes, 1653, in-4°; l'Arithmétique ou l'Art de compter toutes sortes de nombres avec la plume et les jetons, ibid., 1653, 1661, Paris, 1655 et 1659, in-4°. Un autre FRANÇOIS (Jean), religieux récollet, né dans la première moitié du 17e siècle, mort vers 1680, prédicateur à Autun, est auteur d'une pièce intitulée : Sainte Cécile couronnée en sa vie et en sa mort comme vierge et martyre, Autun, 1662, in-8°.

FRANÇOIS (JEAN-CHARLES), graveur ordinaire des dessins du cabinet de Louis XV et du roi Stanislas, né à Nancy en 1717, mort à Paris en 1769, n'eut à proprement parler aucun maitre, et devina pour ainsi dire les principes et les procédés de son art. C'est lui qui inventa la gravure en manière de crayon, découverte qui lui valut les applaudissements de l'Académie de peinture et une pension de 600 francs. Mais bientót d'autres artistes l'égalèrent dans ce genre : un d'eux voulut même s'en approprier l'idée première, et le chagrin que François en ressentit le conduisit au tombeau. On regarde comme ses chefs-d'œuvre un Corps-deGarde, d'après Vanloo; une Vierge, d'aprės Vien; une Marche de Cavalerie, d'a

* FRANÇOIS (LAURENT), ecclésiastique français, né dans la Franche-Comté en 1698, mort à Paris en 1782, est auteur de plusieurs ouvrages religieux, parmi lesquels les plus importants sont : Preuves de la religion de Jésus-Christ contre les spinosistes et les déistes, Paris, 1751, 4 vol. in-12; Réponse aux difficultés proposées contre la religion chrétienne par J.-J. Rousseau dans l'Émile et le Contrat social, ibid., 1765, in-12; Examen des faits qui servent de fondement à la religion chrétienne, précédé d'un court traité contre les athées, les matérialistes et les futalistes, ibid., 1767, 3 vol. in-12. - FRANçois de DOMFRONT (le Père), religieux capucin du 17 siècle, est auteur d'un ouvrage intitulé: Scientia principis christianissimi, in-40.

* FRANÇOISE (Sainte), née à Rome en 1384, fut mariée à l'âge de 12 ans. Son mari ayant été banni de Rome en 1413, elle renonça au monde, fonda le monastère des Oblates ou Collatines en 1425, et mourut en 1440.

* FRANÇOISE, duchesse de Bretagne, fille de Louis d'Amboise, vicomtesse de Thouars, née vers l'an 1427, épousa en 1442 Pierre, comte de Guingamp, second fils de Jean V, dit le Sage, et fut couronnée avec lui en 1450. Elle perdit son mari 7 ans après sans en avoir eu d'enfants, parce que, suivant une dévotion assez en usage à cette époque, les deux époux avaient vécu ensem ble dans une union purement fraternelle. Aussitôt après la mort de Pierre, Arthur, son oncle, s'empara de tous les biens de la duchesse sa veuve, lui enlevant jusqu'à ses pierreries et ses domestiques les plus dévoués. Françoise supporta patiemment cette persécution, qui dura jusqu'à l'avénement de François II, en 1459; alors rendue à la liberté, elle fonda un monastère de carmé

lites à Vannes, où elle fit profession, puis un autre à Nantes, où elle mourut en 1485 après avoir été l'exemple de la communauté par sa devotion, son zèle et son humilité. L'abbé Barrin a publié à Bruxelles (Rennes), 1704, in-12, la vie de cette pieuse princesse, à laquelle ses vertus valurent l'honneur de la béatification.

* FRANCOLINI (BALTHAZAR), jésuite italien, né à Fermo en 1650, mort en 1709, professeur de théologie à Rome, est auteur d'un traité intitulé: Clericus romanus contra nimium rigorem munitus, Rome, 1707. * FRANCOWITZ (MATTHIAS-FLACH), célèbre theologien protestant, appelé aussi Flaccus Illyricus, né en 1521 à Albona, ville qui faisait partie de l'ancienne Illyrie, fut attiré à Bâle, puis à Wittemberg, par la réputation des premiers réformateurs Luther et Melanchthon, adopta leurs principes, et en poussa les consequences beaucoup plus loin qu'eux-mêmes. Après avoir professe successivement à Wittemberg, à Magdebourg et à léna, il mourut à Francfort en 1575, laissant un très-grand nombre d'ouvrages, la plupart dirigés contre l'église romaine. Les plus remarquables sont : Catalogus testium veritatis, Bâle, 1556, Francfort, 1666 et 1672; in-4o; Centuriæ Magdeburgenses, dont l'édition la plus répandue est celle de Bâle, 1634, 3 vol. in-fol.; Hist. certaminum de primatu papæ, Bâle, 1554, in-8°, rare; Contra papatum romanum, 1515, in-8°, plus rare encore que le précédent; de Translatione` imperii romani, Bâle, 1566, in-8°, Francfort, 1612, in-4o; Clavis scripturæ sacræ, Iéna, 1674, Leipsig, 1695, in-fol.; Glossa compendiaria in nov. testam., Bâle, 1570, Francfort, 1659, in-fol. J. Balt. Ritter a publié une Notice sur la vie et les ouvrages de Flaccus Illyricus (Francowitz), Francfort, 1723 et 1725, in-4°.

* FRANCQUAERT (JACQ.), peintre flamand, né à Bruxelles vers le milieu du 16 siècle, fut, dit-on, élève de Rubens. Il voyagea en Italie pour se perfectionner dans l'étude des beaux-arts, et cultiva avec un égal succès la peinture, l'architecture et la poésie. A son retour dans sa patrie, il fut nommé peintre et architecte de l'archiduc Albert, place qu'il conserva jusqu'à sa mort, dont on ignore la date précise.

* FRANGIPANE (CORNELIO), avocat et poète vénitien de l'illustre et ancienne maison de Castello dans le Frioul, né au commencement du 16e siècle, mort en 1581, a

laissé une traduction en italien des Oraisons de Cicéron pour Marcellus, Ligarius et Dejotarus, imprimée dans le recueil des Diverse orazioni par Fr. Sansovino, Venise, 1561-62 et 69, in 40; Helice, rime e versi di varj compositori friulani sopra la fontana Helice, ibid., 1566, in 4o.— FRANGIPANE (Claudio-Cornelio), fils du précédent, né à Venise en 1533, professa le droit civil dans cette ville, y remplit plusieurs emplois importants, et mourut en 1630, laissant les ouvrages suivants: Allegazione over consiglio in jure per la vittoria navale contra Federico I, imp. e atto di Alessandro III, etc., Venise, 1616, in-4° ; Del parlar senatorio, ib., 1619, in-40; Stylographiæ in principatum Venetiarum Joannis Cornelii, etc., ibid., 1625, in-4°.

FRANGIPANI ou FRANGEPANI (FRANÇOIS-CHRISTOPHE), seigneur hongrois, joua un rôle important dans les troubles qui désolérent son pays dans le 17e siècle, et qui provenait du peu de respect que Leopold Ier avait témoigné pour les priviléges des nobles. Frangipani etant entré dans la fameuse conspiration du palatin Vesselengi, fut mis à mort en 1671 avec un grand nombre d'autres seigneurs; cxécution violente qui fit naître bientôt d'autres conspirations plus terribles; entre autres celle du comte Tékély. (Voyez ce nom.)

* FRANK (SÉBASTIEN), écrivain ascetique et visionnaire allemand, né dans les dernières années du 15e siècle à Donawerth en Bavière, mort en 1545 après avoir été chassé de ville en ville à cause de la doctrine dangereuse qu'il professait, a laissé un très-grand nombre d'ouvrages en allemand; les principes de la grammaire et du style ne sont pas plus observés que les dogmes de la religion et les règles du sens commun dans ces divers écrits, dont nous n'indiquerons

que

les suivants: Traité de l'arbre de la science du bien et du mal, dont Alam a mangé la mort, et dont encore aujourd'hui tous les hommes la mangent, Francfort, 1619, in-4o, Lunebourg, 1692, in-12; le Manuel guerrier de la paix, ou Guerre de la paix pour faire la guerre à toutes les agitations, séditions et extravagances, 1539, in-4o, Francfort, 1555, in-8°; le Livre des sept sceaux que personne ne peut ni bien ouvrir ni bien comprendre, etc., 1539, infol. - FRANK (Christian), autre espèce de visionnaire allemand, né dans la Marche de Brandebourg en 1554, avait été élevé

dans le lutheranisme, se fit catholique et jesuite en 1569, et dans l'espace de 15 ans embrassa alternativement toutes les sectes chrétiennes, y compris le socinianisme. On suppose qu'il mourut dans les dernières années du 16e siècle. Adelung lui a consacré un assez long article dans le tome 2 de son Histoire de la folie humaine. Il a laissé un grand nombre d'écrits qui ne sont pas plus raisonnables que sa conduite; les plus remarquables sont: Colloquium jesuiticum..... ad rectè cognoscendam, hactenùs non satis perspectam, jesuitarum religionem, utilissimum, etc., Leipsig, 1579 et 1580, in-8°; Dolium diogenianum strepitu suo collaborans, dynastis christianis bellumin Turcos parantibus, Prague, 1594, in-4o; Analysis rixe christianæ quæ imperium turbat et diminuit romanum, ibid., 1595, in-4°.

* FRANK (JEAN-GEORGE), ministre luthé rien, né en 1705 dans le duché de Bade, mort en 1784, surintendant de l'église d'Hohnstedt, a laissé plusieurs ouvrages dont les plus importants sont : Prælusio chronologiæ fundamentalis, etc., Gottingue, 1774, in-4; Novum systema chronologiæ fundamentalis, etc., ibid, 1778, in-fol.; Fondement astronomique de l'histoire sacrée de la Bible et de celle des anciens peuples, Dessau, 1783, in-8° (en allemand ).

*FRANK, FRANCK ou FRANKE (JEAN), médecin allemand, ne vers 1640, mort en 1728 à Ulm, s'est occupé spécialement de pharmacologie, et a publié, de 1690 à 1723, huit ouvrages sur cette partie intéressante de la science médicale. Les plus remarqua bles sont: Trifolii fibrini hist., selectis observat. et perspicuis exemplis illustrata, Francfort, 1701, in-8o ; Herba alleluia, botanicè considerata, ex veterum ac recentiorum decretis, Ulm, 1709, in-12, fig.; Trac tatus singularis de urtica urente, de quá Græci et Latini pauca, paucissima Arubes conscripserunt, Dillingen, 1723, in-8°.

* FRANK ou FRANCK DE FRANKENAU (GEORGE), médecin allemand, né en 1643 à Naumbourg dans la Haute-Saxe, mort en 1704, a laissé un très-grand nombre d'ou. vrages, la plupart relatifs à son art, e dont quelques-uns lui sont étrangers; nous citerons seulement Lexicon vegetabilium usualium, etc., Strasbourg, 1672, in-12, souvent réimprimé, particulièrement à Leipsig en 1698, sous le titre de : Flora fran cica; de Calumniis in medicos et medicinam, Heidelberg, 1686; de Palingenesia, sive re

suscitatione artificiali plantarum, hominum, etc., Halle, 1717, in-4o ; Satyræ medica XX, etc., Leipsig, 1722, in-8° FRANK DE FRANKENAU (George-Frédéric), fils du précédent, mort en 1732, professeur extraordinaire de médecine à Copenhague, est auteur des ouvrages suivants; Onychologia curiosa, seu de unguibus tractatio phy sico-medica, Iéna, 1695, in-4° ; Anastomosis retecta, etc., Copenhague, 1704, in-4o; Disquisitio epistolaris de succi nutritii transitu per nervos, ejusque in corpore humano effectibus, Leipsig, 1696, in-12.

FRANK (PIERRE), né en 1745 à Rotalben dans le grand-duché de Baden, fut élevé à Heidelberg, où il apprit l'anatomie et la médecine. Engagé au service de l'évêque de Spire, il remplit ensuite une chaire à l'université de Gottingue, et à celle de Pavie, où il remplaça le célèbre Tissot. Nommé directeur-général des hôpitaux de la Lombardie, il quitta cette place en 1795 pour aller occuper celle de professeur de clinique à Vienne. Il y éprouva des chagrins qui le décidèrent à passer en Russie, où il fut nommé archiâtre impérial. Des raisons de santé l'obligèrent de retourner à Vienne, où, en 1809, il refusa les offres de Bonaparte, qui voulait l'attirer en France. Il mourut en 1821. On a de lui: Système de police médicale, Milan, 1808, 11 vol. in-8°; Choix d'opuscules appartenant à la midecine, Pavie, 1785, 12 vol. in-8°; Plan d'école clinique, Vienne, 1790, in-8o ; de l'Art de traiter les maladies, Pise, 1818, 9 vol. in-8°, etc.

* FRANKE (JEAN), hébraïsant et pasteur allemand, né en 1650 à Schlicht dans le Mecklenbourg, mort à Neubrandenbourg en 1723, a laissé sur la philologie sacrée plusieurs ouvrages dont on peut voir la liste dans le Dictionnaire de Jocher, et parmi lesquels les plus importants sont : Lux tenebrosa sive schedium de accentuationis hebrææ imperfectione; Historia Ruthæ juxta accentus hebræos explicata; Ministerium accentuum hebræorum monstratum clarò §. Scripturæ dictis; Diacritica sacra; Memoriale symbolicum; sciagraphia logices anti

quo-novæ.

* FRANKE (AUGUSTE-HERMAN), philan thrope allemand, né à Lubeck en 1663, nommé en 1692 à la cure de Glaucha, près de Halle, dans le duché de Brandebourg, y fonda de ses deniers et des aumônes des particuliers deux établissements destinés à

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