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En mesurant les longueurs de la base AC et de la hauteur BC du plan, il sera donc bien facile de connaître la grandeur ƒ du coefficient du frottement. L'angle, sous lequel un corps prend un mouvement naissant sur un plan incliné, est ce qu'on nomme l'angle du frottement. FRANCOEUR.

* FROULLAY-TESSÉ (CHARLES-LOUIS de), évêque du Mans, né en 1687 à SaintDenis-de-Gastines dans le Bas-Maine, mort en 1767, avait administré pendant quarantequatre ans le diocèse du Mans avec autant de sagesse que de modération, fonda un college- séminaire à Danfert, une maison de retraite pour les prêtres infirmes, un Hôtel-Dieu pour les malades, fit fermer deux cimetières qui rendaient insalubre le plus beau quartier de la ville, et, pendant les deux mauvaises années de 1738 et 1739, fournit des aliments et de l'ouvrage à près de 10,000 indigents. On a de ce vertueux prélat un Mandement volumineux contre le traité des Ordinations anglaises, du P. Courayer, 1727, in-4o; des Ordonnances synodales, 1747, in-8°, et un Nouveau bréviaire, Paris, 1748, 4 vol. in-8°..

FROUMENTEAU, nom supposé d'un écrivain protestant du 16e siècle, nommé, Barnaud, auquel on attribue les trois ouvrages suivants : Le secret des finances de France, découvert et départi en trois livres, etc., 1581, 3 tomes souvent réunis en un volume in-8°; Le cabinet du roi de France dans lequel il y a trois perles d'inestimable valeur, etc., 1581 et 1582, in-8°; Traité de la polygamie sacrée : on ignore si ce dernier ouvrage, cité par Le Duchat dans ses Notes sur la confession de Sacy, a jamais été imprimé.

FROVA (JOSEPH), chanoine régulier de Saint-André de Verceil, historiographe de sa congrégation au 18e siècle, prit part à la longue querelle sur le véritable auteur de l'Imitation de Jésus-Christ, et se rangea parmi ceux qui, niant jusqu'à l'existence de l'abbé Gersen, attribuaient cet ouvrage à

:

Thomas à Kempis. Outre plusieurs lettres à ce sujet, on a de Joseph Frova une dissertation De sacris imaginibus, Venise, 1750, in-12; Vita et gesta Gualæ Bicchieri card. collecta à Philadelpho Libyco, Milan, 1767, in-8°.

* FROWDE (PHILIPPE), poète anglais, mort à Londres en 1738, a laissé plusieurs pièces de vers latins insérées Addison dans par son recueil intitulé: Musa anglicanæ, et deux tragédies qui eurent peu de succès at théâtre, mais qui trouvèrent beaucoup de lecteurs lorsqu'elles furent imprimées: the Fall of Saguntum (la Chute de Sagonte), représentée en 1727; et Philotas, en 1731.

FRUGONI (CHARLES-INNOCENT), l'un des plus célèbres poètes italiens du 18e siecle, né à Gênes en 1692, mort à Parme en 1768, était entré à quinze ans dans la congrégation des frères somasques; mais, degoûté d'un état pour lequel il n'avait nulle vocation, il obtint en 1733 du pape Clement XII la permission de se séculariser. Après avoir professé la rhétorique avec succès à Brescia, à Rome, à Gênes, à Bologne, il fut, par le crédit du cardinal Bentivoglio, admis à la cour du duc de Parme, François Farnèse, et sa fortune suivit presque constamment celle de ce malheureux duche, sujet et théâtre de tant de querelles et de combats pendant cette partie du 18e siècle. Quoique poète de cour et astreint à tous les genres de compositions futiles que cette condition comporte, Frugoni dut plus encore sa réputation à son talent pour la satire qu'à l'adresse avec laquelle il savait manier la louange. Ses OEuvres complètes ont été recueillies par le comte de La Torre Rezzonico, avec des Mémoires historiques et littéraires sur la vie et les ouvrages de l'auteur, Parme, 1779, 9 vol. in-8° : on y trouve des odes, des sonnets, des satires, des épîtres, les unes en vers dits versi sdruccioli, d'autres en vers libres, versi scioltı : c'est dans ce dernier genre surtout que Frugoni est demeuré sans rivaux. On a imprimé ses OEuvres choisies, 1782, 4 vol. in-8°.

FRUIT. (Botanique. ) Le fruit n'est autre chose que le pistil modifié par les développements et parvenu au terme de sa croissance. Il offre, comme parties essentielles, le péricarpe et les graines. Les graines sont les ovules arrivés à maturité; le péricarpe est la boîte unique ou le groupe de boites qui contiennent les graines : car, de même

qu'il y a des pistils simples et des pistils composés, il y a des péricarpes simples et des péricarpes composés ; et les péricarpes sont, comme les pistils, formés tantôt d'un seul hystrelle et tantôt de plusieurs hys trelles séparés ou conjoints. J'ai fait connaître, en parlant de la fleur, la structure de ces petites boites que je nomme hystrelles. La graine sera l'objet d'un article à part; je ne traiterai ici que du péricarpe, parce que c'est lui qu'on désigne communément sous le nom de fruit. Il paraît très-varié au premier aspect ; mais, si l'on prend la peine de l'étudier sérieusement, on voit que, sous une infinie diversité de formes, il cache une organisation très-simple. Quelques anomalies paraissent contredire cette assertion; toutefois j'oserai affirmer que des observations plus profondes lui donneront tous les caractères de l'évidence. L'expérience m'a prouvé que des péricarpes, qui semblent essentiellement différents les uns des autres, sont construits sur le même plan, et que toute classification de cet organe, qui ne serait point fondée sur l'anatomie comparée, ne pourrait être en parfaite harmonie avec les affinités naturelles. Puisque le péricarpe n'est autre chose que le pistil arrivé au dernier degré de développement, et que durant sa croissance plusieurs caractères s'effacent, tandis que d'autres se marquent davantage, pour prendre une juste idée de sa structure, il faut le suivre depuis sa naissance jusqu'à sa parfaite maturité. En procédant de la sorte, je suis parvenu à rapporter au même type la plupart des péricarpes que j'ai eu sous les yeux, et dès lors je me suis cru en droit de dire que les traits essentiels de leur organisation étaient identiques.

Le péricarpe du haricot, plante de la famille des légumineuses, est un hystrelle alongé, un peu irrégulier, composé de deux panneaux ou valves soudés bord à bord.

et que les valves restent unies, cela ne change pas la nature du péricarpe. Que l'hystrelle, charnu à sa superficie, ait intérieurement une doublure d'une substance dure et coriace, c'est un accident de peu d'importance. Que deux, quatre, cinq, vingt ou un plus grand nombre d'hystrelles naissent d'une seule fleur, ce n'est évidem ment que la répétition d'un même type; l'unité d'organisation subsiste toujours. Que ces hystrelles, au lieu d'être séparés les uns des autres, soient rapprochés et soudés côte à côte, cette réunion n'affecte en aucune facon la structure de chaque hystrelle en particulier. Qu'il n'y ait qu'une graine, ou qu'il y en ait cent, deux cents, mille, une si grande différence dans le nombre des graines ne fait pas que les boîtes qui les contiennent soient essentiellement différentes. Mais, au lieu de nous borner à l'exposition de quelques idées générales, examinons les faits, et nous conviendrons que l'hystrelle du haricot peut être proposé comme le type d'un très-grand nombre de péricarpes.

Un arbre de la famille des rosacées, le prunier, produit un hystrelle arrondi, marqué d'un sillon longitudinal sur la partie qui correspond à l'axe idéal de la fleur. Cet hystrelle est pulpeux à l'extérieur et il a, à l'intérieur, une doublure ligneuse ou noyau, formée de deux valves solidement soudées l'une à l'autre par leurs bords. Les nourriciers pénètrent dans le noyau, et suivent la même direction que le sillon longitudinal de l'enveloppe charnue. Ce péricarpe n'a qu'une loge qui contient une ou deux graines. Les péricarpes du pêcher, du cerisier, de l'abricotier, autres rosacées, sont construits sur le même modèle. Entre ces péricarpes et l'hystrelle du haricot, la distance n'est pas si grande qu'elle paraît au premier coup d'œil. Quelques genres choisis dans les légumineuses rendront la transition sensible.

L'hystrelle de la casse, composé de deux valves, comme celui du haricot, renferme beaucoup de graines; il reste clos. L'hystrelle de l'anthyllis a deux valves qui s'ouvrent, et il ne contient qu'une ou deux graines. L'hystrelle du detarium a deux val

L'une des sutures regarde la circonférence de la fleur, correspond à son axe, et c'est le long de celle-ci que se prolonge in térieurement le placentaire, formé par les vaisseaux nourriciers, et que, par conséquent, sont attachées les graines. Quand les sutures viennent à se rompre et que les dont on reconnaît l'existence dans son deux valves se séparent, le placentaire se noyau ligneux, quoiqu'il ne s'ouvre pas; divise en deux nervules, fixées chacune à ce noyau est recouvert d'une enveloppe l'une des valves, en sorte qu'elles se parta- pulpeuse et ne renferme qu'une graine. gent les graines. L'analogie entre les péricarpes du haricot, Que les sutures ne soient pas apparentes, de la casse, de l'anthyllis, du detarium et

Tome 11.

ves,

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de toutes les autres légumineuses,est incontestable, et il est hors de doute que le péricarpe du detarium a des traits frappants de ressemblance avec le péricarpe du pêcher, du cerisier, etc.

Le péricarpe de plusieurs renonculacées, telles que l'aconit, l'ancolie, le pied-d'alouette, la pivoine, la renoncule, ne diffère du péricarpe des légumineuses, que parce qu'il est composé de plusieurs bystrelles. Que l'on détache l'un de ces hystrelles et qu'on le compare à ceux des légumineuses, on trouvera, à très-peu de chose près, la même structure. Ce type se reproduit, avec plus ou moins de precision, dans les crassulacées, les magnoliacées, les alismacées, les anonacées, etc., et dans le rosier, le framboisier, le spiræa, qui appartiennent aux

rosacées.

Dans les colchicées, le genre colchicum nous offre trois hystrelles disposés circulai rement autour de l'axe de la fleur, comme ceux du pied-d'alouette; mais, dans cette dernière plante, ils sont entièrement séparés, tandis que, dans le colchique, ils sont soudés tous ensemble par leur angle interne. La nigelle, qui, de même que le pied-d'alouette, rentre dans les renonculacées, nous offre cinq hystrelles soudés entre eux presque jusqu'à leurs sommets, qui forment cinq cornes, lesquelles démontrent clairement l'existence des hystrelles. Le bulbocodium, plante très-voisine du colchique, a comme lui un pericarpe formé de trois hystrelles; mais ces boîtes, soudées côte à côte dans toute leur longueur, ne devien nent distinctes que lorsque, par l'effet de la maturité, elles se séparent et s'isolent les unes des autres.

L'union des hystrelles, suivie d'une semblable séparation, se voit également dans une multitude de familles très-différentes, et chaque hystrelle, devenu libre, tantôt se partage en deux valves, tantôt s'ouvre simplement par l'angle correspondant à l'axe du péricarpe, et tantôt ne s'ouvre pas. La différence dans la manière de s'ouvrir indique qu'il y a des hystrelles composés de valves faiblement soudées bord à bord: telles sont celles duhura crepitans, de l'euphorbe, de beaucoup de légumineuses, etc.; et d'autres formes, soit d'une seule valve courbée en largeur sur elle-même, comme dans les apocynées, soit de deux valves ayant une suture antérieure si solide, que la maturité et la dessiccation ne sauraient en occasioner

la rupture. C'est ce qui a lieu dans le colchique. Quant aux hystrelles qui ne s'ouvrent pas, il y en a une multitude d'exemples; je citerai entre autres ceux des ombellifères, qui, d'abord réunis, se séparent ensuite, et ceux de quelques borraginées, des labiées et des ochnacées, qui, à aucune époque de leur développement, n'ont été soudés les uns aux autres. Le péricarpe des labiées peut se concevoir comme un fruit régulier à plusieurs hystrelles, dont l'axe central, surmonté d'un style, se serait affaissé jusqu'à se confondre avec le réceptacle et à laisser chaque bystrelle en liberté. Le péricarpe des ochnacées a beaucoup d'analogie avec celui des labiées.

Dans les péricarpes formés par l'agglomération de plusieurs bystrelles soudés ensemble, les cloisons convergentes, qui divisent la cavité interne en plusieurs loges sont formées chacune par les côtés contigus de deux hystrelles voisins. Ce fait admis, on concevra sans difficulté que l'union des côtés contigus puisse être assez forte pour qu'ils ne se séparent jamais; c'est ce qui arrive fréquemment. Dans ce cas, des sutures extérieures ou la dissection, ou, à défaut des sutures et de la dissection, l'analogie, prouvent presque toujours l'existence des hystrelles, et, par suite, l'origine des cloisons. Les pericarpes de cette nature quelquefois ne s'ouvrent pas, mais plus souvent s'onvrent par le déchirement de leur paroi, ou par la rupture d'une suture longitudinale située à la partie antérieure de chaque hystrelie.

Ce dernier mode de déhiscence se manifeste dans le lis, la tulipe, le lilas, les bruyères, etc. Les botanistes disent alors qu'il y a autant de valves, que de cloisons, et que chaque valve porte une des cloisons le long de sa ligne médiane; description trèsintelligible, mais superficielle, et qui donnerait la plus fausse idée des choses, si l'on s'arrêtait au sens rigoureux qu'elle présente, puisque les panneaux dont se compose la paroi du péricarpe, et par la désunion desquels il s'ouvre, sont constitués chacun par les deux bords antérieurs, libres et divergents de deux valves contiguës appartenant à deux hystrelles voisins, et que les cloisons ne sont que les portions rentrantes et unies par couple de ces mêmes valves. Il suit, de là, que les péricarpes dont il est question ont, sinon pour le botaniste qui s'en tient aux formes extérieures, du moins pour l'anatomiste qui cherche la structure

Ces idées, bien comprises, répandent une vive lumière sur les affinités botaniques. L'élève le moins avancé peut concevoir que la même famille renferme dans ses limites des végétaux dont les péricarpes ont un aspect très-divers, puisqu'il devient sensible que presque toujours les différences ne sont que dans l'apparence, et que le fond de l'organisation reste le même.

interne, le double de valves qu'il y a d'hys- rement par leurs bords, comme se joignent trelles, et, par conséquent, de cloisons. les douves d'un tonneau. On peut observer L'organisation des péricarpes est quel- cette structure dans l'œillet, le gypsophila, quefois masquée par une enveloppe pul- le cerastium. peuse ou charnue, qui trompe l'œil de l'observateur peu exercé. Si l'on enlève l'enveloppe, on reconnaît bientôt l'identité de structure. Le péricarpe du néflier offre intérieurement cinq petits hystrelles durs et ligneux, auxquels on a donné le nom de nucules ou petits noyaux. Les hystrelles, disposés circulairement autour de l'axe du fruit, sont irréguliers et comprimés sur les côtés; chacun est composé de deux valves soudées l'une à l'autre par leurs bords. En s'y prenant avec adresse, on peut séparer les deux valves comme on sépare les valves d'une coquille d'huître. La pomme a la même organisation que la nèsle; mais les cinq hystrelles ont des valves minces, élastiques comme des lames de corne. Cette différence dans la consistance mérite à peine d'être rapportée ici.

Le nombre des hystrelles peut même varier sans que les traits essentiels du péricarpe disparaissent. Celui de l'alisier, genre très-voisin du pommier et du néflier, offre denx, ou trois, ou quatre, ou cinq hystrelles semblables à ceux de la pomme. Celui du sorbier n'a jamais que trois hystrel les. Celui de l'amandier n'en a jamais qu'un. Tous ces végétaux appartiennent à la famille des rosacées.

Dans le néflier, le pommier, l'alisier et le sorbier, les hystrelles n'adhèrent point entre eux par leurs côtés, et, s'ils n'étaient pas plongés dans une substance pulpeuse, ils présenteraient l'aspect du péricarpe du spiræa. Dans d'autres genres, tels que le sébestier et l'azédarac, qui ont aussi un pé ricarpe pulpeux à l'extérieur, les hystrelles, soudés les uns aux autres circulairement, forment au centre un noyau à plusieurs loges, et ne diffèrent pas essentiellement des péricarpes secs, composés de plusieurs hystrelles conjoints. L'analogie entre ces péricarpes ne saurait donc être contestée.

Un péricarpe est quelquefois composé de plusieurs hystrelles qui, au lieu d'être repliés sur eux-mêmes de manière à former chacun une boîte distincte, sont presque plans et forment en commun la paroi d'une cavité unique. Dans ce cas, les hystrelles disposés circulairement autour de l'axe, qu'ils ne rencontrent qu'à la base et au sommet du péricarpe, se joignent ordinai

MIRBEL.

* FRUITIERS (PHILIPPE), peintre, né vers 1625 à Anvers, quitta la peinture à l'huile, pour la miniature et la gouache. On a peu de détails sur la vie de cet artiste; il faut cependant qu'il ait eu un talent réel, puisque Rubens lui fit faire en un seul tableau son portrait et celui de toute sa famille.

* FRUMENCE (Saint), en latin Frumentius, apôtre de l'Éthiopie au 4o siècle, né à Tyr, fut élevé par Méropius, son parent, et conduit par lui en Abyssinie. Ayant obtenu l'affection du roi de ce pays, Frumence s'en servit pour y faire connaître la religion chrétienne. Il fit en 331 un voyage en] en Égypte, reçut l'épiscopat de saint Athanase, patriarche d'Alexandrie, retourna près de ses néophytes, et continua de gouverner avec sagesse son église naissante jusqu'à sa mort arrivée vers 360.

*

FRYE (THOMAS), artiste irlandais, né en 1710, mort à Londres en 1762, s'y était fait une grande réputation comme peintre de portraits. Il a gravé avec quelques succès plusieurs têtes de grandeur naturelle, parmi lesquelles on admirait la sienne propre. L'Angleterre lui doit le perfectionnement de la porcelaine, dont il dirigea une manufacture pendant 15 années.

* FRYTH. Voyez FRITH.

*FUALDÈS (N. . . . .), ancien procureur du roi à Rhodez, assassiné le 19 mars 1817 dans la maison d'un certain Bancal, manouvrier de cette ville, était né vers 1761 au Mur-de-Barrez, et avait été reçu avocat au parlement de Toulouse quelques années avant la révolution. La police ayant découvert, après d'actives recherches, les auteurs du meurtre atroce de ce magistrat honorable, leur proces fut instruit devant la cour d'assises de l'Aveyron. Les débats de cette cause compliquée, et dans laquelle les dé

positions extraordinaires d'une dame Manson qui s'y trouva impliquée jetèrent plus d'intérêt que de lumières, ont fixé pendant assez long-temps l'attention générale. Nous n'entreprendrons pas d'en tracer les détails, qu'on peut lire dans l'ouvrage intitulé: Histoire et procès complet des assassins de M. Fualdès, par le Sténographe français (M. Latouche), Paris, 1818, 2 volumes in-8°, 3e édition, et dans tous les journaux du temps.

* FUCA (JEAN de), pilote grec, né au 16e siècle dans l'île de Cephalonie, et dont le véritable nom était Apostolos Valerianos, mort à Zante en 1602, servit pendant plus de 40 ans sur les vaisseaux du roi d'Espagne aux Indes occidentales. Ayant été détaché en 1592 du port d'Acapulco pour trouver un passage qui menât du grand Océan à l'Océan atlantique, il découvrit effectivement un détroit qui porte son nom : il l'indiqua comme situé entre le 47e et le 48e degre de latitude boréale; mais le voyageur anglais Vancouver l'a décidément fixé entre le 48e et le 49e degré.

* FUCHS (LÉONARD), médecin et botaniste allemand, né l'an 1501 à Wembdingen en Bavière, mort professeur à l'université de Tubinge en 1566, a laissé un grand nombre d'ouvrages en latin tant sur la médecine proprement dite que sur la botanique. Les plus remarquables sont : Institutionum medicin., ad Hippocratis, Galeni aliorumque veterum scripta rectè intelligenda mirè utiles libri quinque, Tubinge, 1565, in-8o, 6o édition; Paradoxorum medicorum libri tres, etc., Bâle, 1535, in-folio, Paris, 1555, in-8°; De historia stirpium commentarii insignes, etc., Bâle, 1542, in-folio, figures, reimprimé un très-grand nombre de fois, avec ou sans figures, et traduit dans toutes les langues de l'Europe, entre autres en français par Guillaume Gueroult, Paris, 1548, in-4o, figures par Éloi Magnan, ibid., 1549, in-folio, figures. George Hizler a publié : Oratio de vitá et moribus Leonhardi Fuchsii, Tubinge, 1566, in-4°.

* FUCHS ou FUSCH (REMACLE), médecin et naturaliste, souvent appelé Remacle de Limbourg, du nom de la ville où il naquit au commencement du 16° siècle, mort à Liége en 1587, est auleur de plusieurs onvrages, dont les plus importants sont: Morbi hispanici, quem alii gall., alii neupolit. appellant, curandi..... exquisitissima methodus, etc., Paris, 1541, in-4°; Hist. om

nium aquarum hodiè quæ in communi practicantium sunt usu, vires et rectè distillandi ratio, ibid., 1542, in 8o, Venise, 1542, in-8°; Pharmacorum omnium quæ in communi sunt practicantium usu tabulæ decem, Paris, 1546, in-8°, Venise, 1598, in-fol.-FUCHS (Gilbert), frère du précédent, médecin et archiátre de l'évêque de Liége, né à Limbourg en 1504, mort à Liége en 1567, est auteur des ouvrages suivants: Conciliatio Avicennæ cum Hippocrate et Galeno, Lyon, 1541, in-4°; Gerocomica, hoc est senes ritè educandi modus et ratio, Cologne, 1545, in-8o ; De acidis fontibus sylvæ Ardennæ, et præsertim de eo qui in Spå visitur libellus, Anvers, 1559, in-40, figures, traduit en français, Liége, 1517, in-8°. Il a aussi traduit du grec en latin, avec des commentaires, le traité De salubri ratione victús, attribué à Polybe de Cos, gendre et disciple d'Hippocrate, Anvers, 1543, in-12.

* FUCHS (THEOPHILE), poète allemand, né en 1720 à Leppersdorff dans la HauteSaxe, mort à Meissen vers 1810, était fils d'un pauvre paysan, qu'il aida lui-même dans ses travaux jusqu'à l'âge de 18 ans. A cette époque il obtint la permission d'aller faire ses études à Leipsig, et partit à pied, ne possédant que 7 florins, et composant le long de la route un poème en vers alexandrius sur sa misère actuelle et ses brillantes espérances pour l'avenir. Le poète Hagedorn, ayant lu ce premier essai de Fuchs, fit en sa faveur une collecte de 700 écus, qui lui permit pendant 5 ans de suivre ses études. Lorsqu'elles furent terminées, il se rendit à Dresde, où il fut nommé en 1751 second pasteur à Zehren, et commença dès lors à jouir d'une honnête aisance. Les poésies de Fuchs, presque toutes dans le genre lyrique, ne le placent guère qu'au troisième rang parmi les poètes allemands. Elles ont été pour la plupart insérées dans le recueil de Christ.-Henri Schmidt. Il avait publié luimême : Poésies d'un fils de paysan, Dresde, 1752, in-8°, nouvelle édition augmentée, ibid., 1771, in-8o; Ma vie jusqu'à l'âge de 77 ans, brièvement racontée pour la gloire de Dieu et la consolation des pauvres, 1796, in-8°. - FUCHS (Jean-Christophe), physicien et littérateur allemand, né à Gross-Germersleben dans le duché de Magdebourg en 1726, mort en 1795, gouverneur des pages du roi et de la reine de Prusse, était membre de la société des Scrutateurs de la Nature de Berlin, et a inséré dans les mémoi

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