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res de cette Académie plusieurs dissertations intéressantes; nous citerons celles sur l'histoire des fossiles et des pétrifications; sur les paratonnerres; sur le caractère et les écrits de J.-J. Rousseau ; sur le mérite moral et lit. téraire de Voltaire.} - FUCHS (George-Frédéric), musicien-compositeur, né à Mayence vers la fin du 18e siècle, mort à Paris en 1821, a laissé plusieurs morceaux d'harmonie qui obtinrent quelques succès à l'époque de leur publication, entre autres la Bataille de Marengo,

*FUEILLE (JEAN-BAPTISTE LOUIS DE LA), littérateur français, né l'an 1691 en Champagne, mort receveur particulier des finances à Sedan l'an 1747, est auteur d'un petit ouvrage dirigé contre les étymologistes et les archéologues, intitulé: Dissertation sur l'antiquité de Chaillot pour servir de mémoire à l'histoire universelle, Paris 1736, in-8° de 16 pages. Cette petite pièce, dans le genre du Mathanasius de Saint-Hyacinthe (voyez ce dernier nom), fut attribuée dans le temps à l'abbé Desfontaines et à Coste de Toulouse. (Voyez ce nom.)

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FUEL DE MÉRICOURT (N. LE), mort à Londres en 1778, n'est connu que comme un des auteurs anonymes des deux ouvrages suivants: Journal des Théatres, Paris, 1776, 6 vol. in-8°; Histoire universelle des Théâtres, ibid., 1777, 13 vol. in-8°. * FUENTE (JEAN-LÉANDRE), peintre espagnol, né à Grenade en 1600, mort dans sa patrie en 1654, se distingua par l'exactitude de son dessin et la beauté de son coloris. On regarde comme ses chefs-d'œeuvre un saint Jean dans l'église de ce nom à Grenade, 8 grands tableaux représentant la Passion dans l'église des Augustins de la même ville, et la Charité dans celle de SaintPhilippe el Real à Madrid.

* FUENTÈS ou FONTE (BARTHÉLEMY de), nom réel ou supposé d'un amiral au service d'Espagne, qui, selon une relation très-douteuse, aurait découvert en 1640 un grand archipel sur la côte nord-ouest de l'Amérique, et aurait, étant parti de Lima, rencontré, par le 53° degré de latitude, le capitaine anglais Shapely venant de Boston, c'est-à-dire de l'est: ce qui prouverait l'existence d'une communication entre les deux Oceans par le nord de l'Amérique. La Relation de Fuentès, contenue dans une lettre de 7 pages in-40, imprimée pour la première fois à Londres en 1708 dans les Mémoires des Curieux, et souvent réimprimée, a été

le sujet de longues discussions entre les voyageurs et les géographes. Delisle, Buache, Fleurieu semblent croire à la vérité du récit de Fuentès; Robert de Vaugondy et Vancouver le regardent comme une fable, et aucun écrivain espagnol n'en parle, à l'exception de l'auteur de l'ouvrage intitulé: Noticia de California, Madrid; 1757, lequel nie formellement l'existence du soidisant amiral.

*FUENTÈS (N., comte de), général espagnol, né à Valladolid en 1560, fit ses premières armes dans la campagne de Portugal sous le fameux duc d'Albe, se distingua ensuite dans celle de Flandre sous les ordres d'Alexandre Farnèse, et accompagna ce prince en France, où le roi d'Espagne, profitant des troubles de la Ligue, espérait asseoir sa domination. Il continua de se signaler par son courage à la guerre et par son talent dans les missions diplomatiques pendant les règnes de Philippe II, de Philippe III et de Philippe IV, et périt en 1643 à la bataille de Rocroy, où il commandait, à l'âge de 82 ans, cette fameuse infanterie espagnole long-temps la terreur de l'Europe, dont la défaite mit le sceau à la gloire du grand Condé et commença dignement celle du règne de Louis XIV.

* FUESI (PIE), religieux dominicain, né en 1703 à Comaron dans la Hongrie, mort à Waitzen en 1769, a laissé plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous citerons: Otia poetica, Vienne, 1744; Fasciculus biblicus, seu selecta SS. effuta metricè pronuntiata, Bude, 1746; Catonis moralia disticha ad Hungaricos versus magná elegantiá redacta, imprimés plusieurs fois, et la dernière à Bude, 1772.

* FUESSLI (JEAN), réformateur suisse, né à Zurich en 1477, a laissé une Chronique suisse qui va jusqu'en 1519. — Son frère, PIERRE, qui mourut en 1548, avait fait plu sieurs campagnes en Italie et un voyage en Terre-Sainte, dont il a donné la relation. On a encore de lui: l'Histoire de la guerre civile en Suisse, de 1531; et celle de la Prise de Rhodes.

* FUESSLI (MATTHIEU), peintre suisse, né à Zurich en 1598, mort en 1664, fut élève de Gotthard Ringgli, voyagea en Italie et fréquenta à Venise l'atelier de Tempesta et celui de l'Espagnolet, dont il se concilia l'amitié. De retour dans sa patrie, il s'y fit une réputation par son habileté à représenter des scènes effrayantes, telles

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que batailles, pillages, incendies, etc. Cet artiste a gravé avec succès dans le genre de Callot. Son fils et son petit-fils furent de bons peintres de portraits. Le dernier mourut en 1739. - FUESSLI (Jean-Melchior), graveur suisse, né en 1677 à Zurich, mort dans la même ville en 1736, exécuta un grand nombre d'estampes, parmi lesquelles on distingue surtout celle qui représente la Cérémonie des serments qui consacrèrent l'alliance de la république de Venise avec les deux cantons de Zurich et de Berne.

* FUESSLI (JEAN-GASPARD), arrièrepetit-fils de Matthieu, peintre suisse, né en 1707 à Zurich, mort dans la même ville en 1782, fut élève de son père, et voyagea ensuite pour se perfectionner dans les differentes villes de l'Allemagne. A la pratique de son art Fuessli joignait une connaissance approfondie de la théorie ; il a été l'éditeur du Traité sur le beau et sur le goût en peinture par Mengs, Zurich, 1762; des Lettres de Winckelmann, adressées à ses amis en Suisse, ibid., 1778; et a publié d'original: Vies de Rugendas et de Kupetzki, Zurich, 1758, in-40, en allemand; Histoire des meilleurs peintres de la Suisse, 1755, 1774, 4 vol.; Supplément, 1780; Catalogue raisonné des meilleures gravures, etc., ibid., 1771. Ses deux filles, mortes avant lui, avaient réussi dans la peinture des fleurs et des insectes. FUESSLI (Jean-Rodolphe), fils du précédent, né à Zurich en 1737, mort à Vienne en 1806, fut élève de son père, et réussit également dans le dessin, la peinture et la gravure; on lui doit un Journal de l'art destiné pour les états autrichiens quelques cahiers seulement ont paru à Vienne en 1801 et années suivantes; Catalogue raisonné des meilleures estampes, gravées d'après les artistes les plus célèbres de chaque école; les quatre volumes qui ont été publiés à Zurich, de 1798 à 1806, ne comprennent que les écoles flamande et italienne. - FUESSLI (Gaspard), frère du précédent, libraire et naturaliste à Zurich, né dans cette ville en 1745, y mourut en 1786, après y avoir publié : Catalogue raisonné des insectes de la Suisse, 1775, in-4o, figures; Magasin d'entomologie, 1778 et années suivantes, 3 vol. in-8°; Archives d'entomologie, 1781, 1786, 6 cahiers in-40, traduites en anglais et en français, Londres, 1795, in-4°.

* FUESSLI (Jean-Rodolphe ), de la famille des précédents, peintre en miniature,

né en 1709 à Zurich, mort dans cette ville en 1793, étudia les principes de son art sous Melchior Fuessli, et alla ensuite se perfectionner à Paris sous Lautherbourg l'aîné. On a de lui : Dictionnaire des artistes, 1763 à 1777, in-4o, 1779, in-fol. Cet important ouvrage a été continué par son fils. * FUESSLI (Jean-Conrad), ministre et littérateur protestant, né à Wetzlar en 1704, mort près de Zurich en 1775, a été l'éditeur de l'Histoire helvétique de Simler, Zurich, 1734, en latin; des Épîtres des réformateurs, ibid., 1740, etc., et publia d'original: Mémoires pour servir à l'histoire de la réformation suisse, ibid., 1741-1753, 5 vol., en allemand ; Description géographique et politique de la Suisse, Schaffhouse, 1770-1772, 4 vol. in-8°; Histoire de l'église durant le moyen áge, Leipsig, 1770-1774, 3 vol. in-8°.

* FUET (LOUIS), canoniste français, nė à Orléans en 1681, mort à Paris en 1739, n'avait commencé à apprendre la langue latine qu'à l'âge de 20 ans. Toutefois ses études pour être tardives n'en furent que plus solides; il se rendit en peu de temps trèshabile dans le droit canon, et eût fait honneur par ses lumières au clergé de France si son évêque ne lui eût refusé un démissoire, parce qu'il lisait Jansenius et qu'il se rangeait parmi les adversaires de la bulle. La même cause lui suscita plusieurs désagréments lorsqu'il se fut fait recevoir avocat an parlement de Paris, où il signala ses talents dans un grand nombre de consultations données en faveur des appelants. On lui doit les ouvrages suivants : Mémoire sur l'injustice de l'excommunication dont on menace les appelants, Paris, 1712 et 1719; Traité des matières bénéficiales, ibid., 1721; Mémoire et consultations relatifs aux dignités collégiales de Saint-Pierre de l'Isle, ibid., 1726.

*FUGA (FERDINAND), architecte italien, né en 1699, mort à Naples en 1782, architecte du roi, a exécuté plusieurs travaux remarquables, notamment l'hospice général des pauvres dans cette dernière ville.

* FUGERE (ALEXANDRE-CONRAD), litté rateur français, né en 1721 à Paris, mort dans cette ville en 1758, fut chargé par M. de Malesherbes, après la mort de de Boze, de la direction du Journal des savants, et y inséra plusieurs articles remarquables, entre autres : une Analyse de la lettre de J.-J. Rousseau sur la musique française ; un Exa

men critique d'une nouvelle traduction des Olympiques de Pindare; un Tableau du change des monnaies dans les principales villes de l'Europe, etc. Il a laissé plusieurs ouvrages manuscrits. Son éloge a été inséré dans l'Année littéraire, 1758, tome 4, et dans le Journal des savants (août 1758). * FUGGER, nom d'une famille de riches négociants d'Augsbourg, anoblis par l'empereur Maximilien. Dominique Custos, graveur d'Anvers, a publié une suite de centvingt-sept portraits des membres les plus illustres de cette famille, sous ce titre : Faggerorum et Fuggerarum quæ in familia natæ, quæve in familiam transiverunt, quot exstant, ære expressæ imagines, 1593, 1618, 1620 et 1754, in-fol., avec des descriptions des personnages en allemand. Cette collection remonte à Jacques Fugger, dit le Vieux, mort en 1469. — Fugger (Huldrich), né à Augsbourg en 1528, mort à Heidelberg en 1584, avait embrassé l'état ecclésiastique et devint camérier du pape Paul III; mais, ayant adopté les principes de la réforme, il se démit de son emploi et revint en Allemagne, où il se livra exclusivement à la culture des lettres. Protecteur éclairé des beaux-arts et des savants, il n'accorda pas seulement ses largesses aux écrivains allemands, mais il les répandit même chez l'étranger, et donna entre autres une forte somme d'argent au célèbre Henri Estienne pour qu'il pût continuer ses savantes et précieuses éditions. Il avait formé à grands frais une riche collection de manuscrits anciens qu'il légua avec tout le reste de sa bibliothèque à l'électeur palatin. Son frère, Jean-Jacques, partagea son goût pour les livres et forma une bibliothèque précieuse, dont Jérôme Wolfius fut le conservateur. On a de lui, en allemand : la Vraie description historique de la maison d'Hapsbourg et d'Autriche, 1555, 2 vol. in-fol., manuscrit enrichi de plus de 30,000 figures d'armoiries, sceaux, portraits, etc., dont on conserve des copies dans les bibliothèques de Vienne et de Dresde. Lambécius et Kollar en ont publié des fragments, et Sigismond de Birken un extrait en allemand intitulé: Miroir d'honneur de la maison d'Autriche, 1668, in-fol.-FUGGER (Antoine et Raimond) fondèrent au 16e siècle à Augsbourg deux hôpitaux, un cabinet d'antiques, une galerie de tableaux, un jardin botanique, et l'église de Saint-Maurice, où ils firent placer un magnifique jeu d'orgues, le plus

grand et le plus beau qu'on eût encore vu en Allemagne.-FUGGER (Othon-Henri), comte de Kirschberg et de Weissenhorn, né en 1592, mort en 1644, après avoir signalé sa valeur et ses talents militaires au service de l'Espagne et de l'empire en Bohême, dans les Pays-Bas, en Franconie, etc., et avoir mérité par sa belle conduite d'être promu au grade de grand-maître de l'artillerie.

FUGUE. (Musique.) Le mot fugue vieht du latin fúga, fuite. On a, sans doute, donné ce nom aux pièces de musique composées en ce genre, pour indiquer que toutes les parties y figurent tour à tour, er s'emparant à leur entrée du motifprincipal, et que, par le mouvement qu'elles opèrent et leurs positions respectives, elles ont l'air de se poursuivre et de se fuir alternativement.

La nature du livre dans lequel nous écrivous ne nous permet pas d'énumérer, avec tous les détails techniques, les règles d'après lesquelles on doit traiter une fugue; mais nous croyons devoir à nos lecteurs d'indiquer les principaux éléments de ce genre de composition, et notamment ceux qui servent à lui donner son caractère particulier. Le nom de l'auteur, à qui nous sommes redevables de cette ingénieuse conception, est inconnu; maís, quel qu'il soit, il doit être considéré comme le législateur de la science musicale: car les règles prescrites pour construire une véritable fugue n'ont d'autre but que celui d'apprendre à déduire toutes les conséquences du principe que l'on a pose, d'enseigner l'art d'établir un motif avec clarté, de le présenter sous toutes les faces, de l'accompagner de manière à le faire valoir, de n'en faire, à son gré, briller que quelques fragments, de l'agrandir, de le resserrer, de le multiplier dans toutes les parties par imitation, selon le besoin et l'effet que l'on veut produire; enfin, par l'emploi de ces divers moyens, d'acquérir l'art de mettre de l'unité d'intérêt dans son œuvre. L'étude de la fugue est donc indispensable pour quiconque veut composer de la musique; elle est à cet art ce que celle de l'écorché est à la peinture, et tout musicien, qui prétendrait s'en affranchir, serait comparable à un peintre qui voudrait faire des tableaux sans avoir étudié les lois de la perspective, et sans connaître les proportions du corps humain.

Pour composer une bonne fugue, il faut d'abord être initié à tous les mystères de l'harmonic; il faut avoir fait des canons à la Ime ou 8ve, à la 4te, à la 5te des imitations régulières, à la Ime ou Sve, à la 4te ou à la 5te des imitations de rhythme ou de quantité; mais surtout il faut avoir fait un cours complet de contre-point, et particulièrement de celui que l'on nomme contrepoint double à l'Sve; car cette dernière espèce peut seule donner les moyens de placer tour à tour le sujet ou motif, à la partie grave ou basse, à la partie aiguë ou dessus, ou bien dans l'une des parties intermédiaires, en conservant toujours le même contresujet ou contre-fugue comme accompagnement, si le sujet principal est à la basse, ou comme basse, si le motif se fait entendre en dessus. Lorsque la fugue est à deux contre-sujets, il faut avoir recours aux règles établies pour la composition du contrepoint triple.

Dans la facture des choeurs, des morceaux d'ensemble, l'emploi de ces règles est souvent d'un grand secours, et même indispensable; car elles donnent, pour éviter la monotonie qui pourrait naître du désir de conserver l'unité d'intérêt, en répétant souvent le motif principal, les moyens de le transporter d'une partie à une autre, selon la nature des différentes voix et le caractère de leur diapason. Dans toute espèce de musique, ces règles servent aussi de guide pour la contexture des pièces que l'on veut écrire elles enseignent l'art de moduler convenablement, d'établir des phrases, des périodes conséquentes entre elles; de marquer la ponctuation de la mélodie par les différentes cadences harmoniques; de composer des épisodes qui, n'étant que d'heureuses péripéties, retardent avec adresse le retour du motif principal, et le font réentendre avec un plaisir nouveau, lorsqu'il se reproduit à la conclusion du morceau.

Les principaux éléments de la fugue sont:

la fugue; il doit toujours commencer par la tonique ou par la dominante du ton, et finir sur l'un de ces deux intervalles. Quelquefois on le termine sur la tierce, mais rarement; il se compose assez ordinairement d'une phrase de quatre mesures, quelquefois de six; celles de huit sont peu usitées. Il ne doit pas parcourir dans son étendue plus d'une sixte diatoniquement; car il arriverait que la réponse, au renversement ou dans les modulations, se trouverait ou trop haut ou trop bas pour la voix. Cependant il y a quelques exemples de motifs de fugues qui parcourent un intervalle de septième ; mais ils sont rares. Le sujet peut moduler, c'est-à-dire qu'il peut aller d'un ton à un autre; mais, pour que la modulation soit régulière, il faut qu'elle se fasse entre deux tons qui aient un rapport immédiat, comme d'une tonique à sa dominante, ou d'une dominante à sa tonique. Les sujets de fugue, qui commencent à la quinte du ton, sont préférables à tous les autres, en ce qu'ils vont conclure à la tonique, et que par ce fait la première résolution ou cadence harmonique s'opère dans le ton de la fugue.

Les sujets chromatiques sont vicieux en ce que, pour y répondre régulièrement, on est forcé de trop denaturer le sujet, et que la réponse n'en est plus une. Cependant il y a quelques exemples de bons sujets en ce genre; mais ce n'est que dans le mode mineur qu'ils sont praticables.

De la réponse.

La réponse est l'imitation exacte en valeur et en rhythme du sujet; elle doit contenir autant de notes que lui, et placées aux mêmes temps de la mesure. Une des conditions expresses de la réponse est que, à chaque mouvement par demi-ton qu'opère un intervalle pour marcher sur un autre, il faut répondre à ces demi-tons par ceux appartenant à l'échelle du ton dans lequel se fait la réponse. Elle doit toujours commencer dans la même mesure que celle où le sujet vient de finir, et après avoir compte des pauses, ou au moins une demipause, quand elle reprend dans le cours de ja fugue. Cet usage est de rigueur; car, sans l'emploi de ce moyen, les différentes entrées des sujets, des contre-sujets et celles de leurs réponses, seraient moins remarquables, et viendraient se confondre avec Le sujet est le thème choisi pour motif de les parties accessoires de la fugue.

1o Le sujet; 2o la réponse; 3° les contresujets; 4o la mutation; 5o la coda; 6° l'exposition; 7° les épisodes ou divertissements; So la fugue à l'inverse; 9° la fugue par aggra vation; 100 la fugue par diminution; lo la fugue per syncopation; 120 la stretta; 13° la pedale; 14° la conduite générale de la fugue. Du sujet.

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Quand le sujet commence par la tonique, la réponse doit commencer par la dominante; quand le sujet commence par la dominante, la réponse doit commencer par la tonique. Quand le sujet finit par la tonique, la réponse doit finir par la dominante; quand le sujet finit par la dominante, la réponse doit finir par la tonique. Quand le sujet commence et finit sur la tonique, la réponse doit commencer et finir sur la dominante. Quand le sujet finit sur la médiante, la réponse doit finir sur la tierce de la dominante.

Des contre-sujets ou contre-fugues. Un contre-sujet n'est véritablement qu'une seconde fugue, qui sert d'accompagnement à la première, puisque les mêmes règles qui sont prescrites pour établir convenable ment la réponse, au sujet de la fugue, doivent être suivies pour répondre convenablement aussi au contre-sujet.

Les contre-sujets, étant destinés à figurer tour à tour comme accompagnements en dessus.ou en dessous du sujet de la fugue, doivent se composer selon les règles prescrites pour le contre-point double à l'octaye.

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Le caractère distinctif du contre-sujet, par rapport au sujet de la fugue, doit se faire remarquer par l'opposition du rhythme de chacun d'eux, et la quantité de notes dont ils se composent ; c'est-à-dire que, si le sujet de la fugue procède, soit en montant ou en descendant, par de larges valeurs, telles que des rondes ou des blanches, contre-sujet doit procéder par des valeurs plus resserrées, telles que des noires et des croches, et vice-versa, afin que, étant placée tour à tour en dessus ou en dessous comme accompagnement du sujet, il le laisse briller sans cesser de briller lui-même.

le

Pour faire sentir l'entrée du sujet et celle du contre-sujet, il faut n'opérer cette entrée qu'après l'attaque du sujet ou du contre-sujet, c'est-à-dire, une mesure ou une demi-mesure après cette attaque. Il est de bon style de ne faire l'entière terminaison du contre-sujet qu'après celle du sujet, ce qui donne l'avantage de remplir le vide qui se trouve dans les accompagnements à cette époque, puisque la réponse au contre-sujet ne doit, ainsi que lui, ne faire son entrée qu'après celle de la réponse au sujet, auquel, à son tour, il vient servir d'accompagnement.

Tome 11.

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