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in-8°; le Franc archier de la vraie Église, contre les abus et énormités de la fausse, 1619, in-8°, etc. Le tome 34 des Mémoires de Niceron contient de plus amples détails sur la vie de Fusi, son procès et les écrits auxquels il donna lieu.

FUST (JEAN), orfèvre à Mayence au milieu du 15e siècle, partage avec Guttemberg et Schoeffer l'honneur d'avoir inventé l'imprimerie. Il serait difficile de déterminer au juste les droits de chacun de ces trois hommes célèbres à la reconnaissance du monde savant. On prétend que, dès l'année 1430, Laurent Koster avait conçu à Harlem l'idée de planches en bois, telles à peu près que celles des graveurs, et que peu de temps après il y substitua des caractères mobiles en bois. Quoi qu'il en soit, Fust forma en 1450 une association avec Guttemberg; ils employèrent d'abord les planches de bois, puis les caractères mobiles en bois, et enfin les caractères tires des matrices fondues, et donnèrent la Biblia sacra latina, in-fol., de 637 feuillets, sans date, mais qui a dû être publié de 1450 à 1455. A cette dernière époque Fust, ayant rompu son association avec Guttemberg, en forma une nouvelle avec Schoeffer, et publia : le Psalmorum codex, 1457, le premier livre imprimé avec date, et qui l'a été cinq fois jusqu'en 1516, avec les mêmes caractères; le Durandi ra tionale divinorum officiorum, 1459; les Constitutiones Clementis quinti ; la Biblia latina, 1462; enfin le de Officiis, 1466. Fust vint à Paris cette même année, et y mourut, dit-on, de la peste.

* FUSELI (H.), peintre de l'école anglaise, né à Zurich vers 1738, mort le 16 avril 1825, dans un état voisin de l'indigence à Pultney-Hill près de Londres, professeur de l'Académie royale de peinture, avait commencé sa réputation par un grand tableau qui fut commandé par lord Oxford: Théodore et Honoria, et l'étendit promptement par ses peintures connues sous le nom de Milton's and Shakespeare's Galleries. H. Fuseli joignait à une profonde connaissance de son art des talents très-distin

gués en littérature; et un savant helléniste a dit de lui qu'il n'avait connu personne qui comprît aussi bien Homère.

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cres pour tous les théâtres de la capitale : douze pour l'Opéra, cinq pour le ThéâtreFrançais, dix-huit pour le Théâtre-Italien, et un plus grand nombre encore pour l'Opéra-Comique, le Théâtre de la Foire, etc. Parmi toutes ces pièces une scule eut un succès marqué, Momus fabuliste ; c'est une critique assez fine des fables de Lamotte. La tragédie de Cornélie vestale, jouée sans succès sous le nom de Fuzelier, était réellement du président Hénault.

* FYAZ ou FEYAZ-ALI, célèbre docteur de la secte des Nour-Bakhchyá (ou Soufys illuminés), principalement répandue en Perse, mort vers 1196 de l'hégyre (1781-2 de Jésus-Christ), avait résumé toute la morale religieuse du Koran en dix-sept articles de foi qu'il enseignait publiquement.

* FYENS (JEAN), en latin Fienus, médecin belge, ne en Brabant, exerça à Anvers jusqu'en 1584, époque à laquelle, cette ville ayant été assiégée par le fameux duc d'Albe, il se retira à Dordrecht, où il mourut l'année suivante. Il ne nous reste de lui qu'un ouvrage : De flatibus humanum corpus molestantibus commentarius novus ac singularis, etc., Anvers, 1582, in-8°, Francfort, 1592, in-12, avec des notes de Lievin Fischer; traduit en hollandais, Amsterdam, 1688, in-12, en allemand, Schneeberg, 1759, in-8°. FYENS (Thomas), fils du précédent, né à Anvers en 1567, mort professeur et recteur pour la troisième fois à l'université de Louvain en 1631, est auteur d'un grand nombre d'ouvrages dont quelques-uns jouissent encore d'une réputation méritée, et d'autres ne renferment que des idées bizarres opiniâtrément défendues. Les plus remarquables sont: De cauteriis libri quinque, etc., Louvain, 1598, et Cologne, 1607, in-8°; De præcipuis artis chirurgica controversiis, libri duodecim, publié par Herman Conring, Francfort, 1649, in-4o, traduit en hollandais, Amsterdam, 1685, in-8°, en allemand, Nuremberg, 1679, in-8°; Semeiotice, sive de signis medicis, etc., Lyon, 1664, in-4o.

*FYOT DE LA MARCHE (Claude), abbé de Saint-Étienne de Dijon, né dans cette ville en 1630, mort en 1721, après avoir été aumônier du roi depuis 1651 jusqu'en 1661, a écrit l'Histoire de l'église de Saint-Étienne de Dijon, avec les preuves et le pouillé des bénéfices dépendants de cette abbaye, Dijon, 1695, in-folio. — FYOT De LA MARCHE (François), baron de Mont

pont, neveu du précédent, né à Dijon eu 1669, mort à Paris en 1716, a publié, sous le voile de l'anonyme, les ouvrages suivants : les Qualités nécessaires au juge, etc., Paris, 1700 et 1702, in-12; le Sénat romain, ibid., 1702, in-12, réimprimé l'année suivante sous ce titre : Tableau de l'ancien sénat romain ; l'Éloge et les devoirs de la profession d'avocat, ibid., 1713, in-12.

*

rou,

FYROUZ ou FEYROUZ Ier, empereur des Parthes, paraît être le même que le Pacorus, fils de Vologėse Ier, roi Arsacide, mentionné par quelques écrivains grecs et latins; il succeda à son père vers l'an 83 de Jésus-Christ. Une épigramme de Martial nous apprend qu'il obtint la paix de Domitien en le menaçant de faire paraître un faux Néron, qu'il prétendait être ce prince Jui-même, échappé à la mort et réfugié dans ses états. Fyrouz ou Pacorus voulut profiter des loisirs de la paix pour travailler à l'amélioration de son royaume, ruiné et dépeuplé par les guerres précédentes. Mais les Romains l'ayant attaqué de nouveau, avant qu'il eût pu préparer ses moyens de défense, il fut chassé du trône, et mourut vers l'an 107 de Jésus-Christ. Son fils Khosle Chosroès Ier des écrivains grecs, lui succéda. FYROUz II, roi de la dynastie des Sassanides, fils de Yezdedjerd II, succéda vers 457 à son frère Hormouz, après l'avoir fait périr avec trois princes du sang royal. Un règne commencé sous de si funestes auspices ne devait pas être heureux. La famine et la peste désolèrent la Perse pendant plusieurs années, et Fyrouz, s'étant engagé dans une guerre injuste, fut attiré par l'ennemi dans un défilé où il fut massacré avec toute son armée l'an 488 de JésusChrist. Un autre FYROUZ, l'un des fils du malheureux Yezdedjerd III, se réfugia en Chine en 652, après la mort de son père et l'occupation de ses états par les musulmans. Il sollicita vainement des secours pour en recouvrer la possession, fut obligé de se contenter du vain titre de roi de Pa-sse (Perse) que lui décerna l'empereur de la Chine, et mourut en 679. Son fils, heritier de ses droits, ne réussit pas mieux que lui dans ses espérances, et, depuis, cette famille s'est perdue dans quelque famille

chinoise.

* FYROUZ-CHAH Ier (ROCN-EDDYN ), vingt-unieme souverain musulman de l'Inde, fils d'Altmich, succéda à son père l'an 1236; mais, comme il ne songeait qu'à ses plaisirs

à

et ne s'occupait nullement des affaires, des
révoltes éclatèrent de toutes parts contre
lui. Sa sœur, la sultane Rézyah, se mit elle-
même à la tête d'une armée, le fit pri-
sonnier et l'enferma dans un cachot, où il
ne tarda pas à trouver la mort cette même
FYROUZ-CHAH II (Djelal-
année 1236.
Eddyn), vingt-huitième roi musulman de
Déhly, monta sur le trône en 1289 (688 de
l'hégyre), par le meurtre de son prédéces-
seur Key-Cobad, dernier prince de la dy-
nastie des Ghourides, affermit sa puissance
par celui d'un enfant en bas âge que laissait
ce malheureux prince, et, malgré les de-
hors de douceur et de piété par lesquels il
voulut faire oublier ses premiers crimes,
périt lui-même assassiné près de Manik sur
les bords du Gange, l'an 1296 (695 de l'hé-
gyre ). – FYROUZ-CHAR III (Moazem-Mo-
hasseb), trente-quatrième souverain mu-
sulman de Déhly, succéda, en 1351,
Mohammed III, son oncle, et se distingua
surtout par son goût pour les bâtiments
somptueux et utiles; il fit creuser un grand
nombre de canaux pour faciliter le com-
merce intérieur, jeta des ponts sur plusieurs
rivières, fonda des mosquées, des hôpitaux,
des écoles, des bains, etc. Tandis qu'il
s'occupait ainsi à embellir ses états, son
visir conspirait contre lui, et, par des me-
nées adroites, était parvenu à lui persuader
que son fils en voulait à ses jours. Le cré-
dule Fyrouz allait faire perir ce jeune
prince, lorsque celui-ci lui prouva son in-
nocence et lui révéla les coupables intrigues
de son ministre. Honteux de la méprise
qu'il avait commise, Fyrouz ne crut pou-
voir la réparer qu'en abdiquant en faveur
de son fils (1387), et mourut de chagrin en
1388, après avoir régné pendant 38 ans et
9 mois.

* FYROUZAN, général du malheureux Yezdedjerd III dans le 7e siècle, commandait l'armée que ce prince avait réunie pour s'opposer à l'irruption des musulmans en Perse. La bataille de Néhavend décida du sort de ce royaume : 30,000 Persans périrent par le fer ennemi, et 80,000 furent ensevelis dans le fossé qui servait de retranchement à leur camp. Le brave Fyrouzan, s'étant retiré dans les montagnes, fut défait de nouveau, et mourut misérablement l'an 642 de Jésus-Christ (21 de l'hégyre).

*

FYT (JEAN), peintre, né vers 1625 à Anvers, excella à représenter des animaux morts et vivants, des fleurs et des fruits.

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autres compositions, dont le plus grand nombre se trouve dans les Pays-Bas.

G.

Pour faire sentir la prononciation du G dans différents mots, on a intercale, devant a, o, u, la voyelle e entre les deux lettres, et on prononce mangea, forgeons, comme s'il y avait manja, forjons; de même l'on a écrit autrefois commencea, que aperceu, pour faire prononcer commença, aperçu. On a, depuis, remplacé l'e par une cédille.

Pour donner au G sa valeur naturelle devant e, i, on met après les consonnes un u muet, comme dans guérir, guider.

G, suivi de la lettre N, forme ce qu'on appelle une articulation mouillée, comme dans règne, signe, excepté dans quelques mots tirés du grec, tels que gnomonique, gnostique.

On suppose qu'autrefois on écrivait par un G des mots qui s'écrivent aujourd'hui par un j; tels sont les mots jambe, jardin, que l'on prononce, dans quelques provinces du Nord, gambe, gardin.

Le c et le g ont ensemble une affinité d'étymologie. Notre mot français Cadix vient du latin Gades.

Le mot Taos, Gaios, se traduisait en latin par Caius.

Les Romains écrivaient indistinctement vicesimus ou vigesimus, Cneius ou Gneius. Nous écrivons second, et nous prononçons segond; nous changeons, au contraire, la prononciation du g en celle du c devant une voyelle ou un H non aspiré. Nous écrivons sang épais, et nous prononçons sank-épais; long hiver, lon-k-hiver.

Les Romains ne se servaient point du G avant la première guerre punique; selon Térentius Scaurus, ce fut Spurius Carvilius qui distingua le e du G, et qui inventa la figure de cette dernière. (Diomèdes, lib. II, Capit. de litter.)

Plutarque (Quæst. rom. 54 ) répète cette origine. Il ajoute que ceux qui ont la langue épaisse prononcent ordinairement Lau lieu de R. Il y a encore beaucoup de personnes qui, par un vice de langue, prononcent l'r comme un G.

Le Ga remplacé plusieurs consonnes dans la composition des mots dont l'usage adoucissait la prononciation. On a dit, en latin, aggredi pour adgredi, suggerere pour subgerere; et les Grecs écrivaient yyces, &, quoiqu'ils prononçassent comme les Latins ont prononcé angelus, ancora.

Sur d'anciennes inscriptions latines, on lit LECIONES pour LEGIONES, AVCVSTALIS, CARTACINIENSES. Dans certains mots français, le G s'est change enj: de goia (basse latinité), nous avons fait joie.

Le G s'est mis encore pour le K des Grecs. Kuxvos est devenu cygnus, cygne. G, chez les anciens, a signifié quatre cents, suivant ce vers :

G quadringentos demonstrativa tenebit. Quand il est chargé d'un tiret, G, il signifie quarante mille.

Parmi les lettres numérales des Grecs, le r signifie trois.

Le г, dans les médecins grecs, est la marque d'une once.

Dans le comput ecclésiastique, le G est la septième et dernière lettre dominicale. Dans les poids, G signifie un gros. Dans la musique, G marque une des clefs de G-ré-sol.

G, sur nos monnaies, indiquait la ville de Poitiers.

La lettre initiale G signifie, sur les médailles romaines, Genius, Germanicus, Galerius, Gallus, etc.

Ces abreviations, et les différentes significations de la lettre G et du r sur les mé-

dailles, n'intéressant guère que les archéologues, nous renverrons, pour les détails particuliers, au Lexicon de Rasche, tom. 3, pages 1226 et suivantes.

La forme du r (gamma) a varié; on la voit ainsi sur les anciens monuments <. Quelquefois il a la forme d'un C, comme sur les médailles de Gelas, où on lit CEAAE; sur celles d'Agrigente, où on lit AKPACAE. (Diplomatique.) Tous les G des manuscrits et des monuments sont divisés en six séries principales, caractérisées par les formes diverses de cette lettre, qui est tantôt droite, tantôt oblique, tantôt contournée; ces séries remontent au premier siècle, et la cinquième ne commence pas avant le moyen âge, où les G deviennent anguleux et carrés. (Voyez la Nouvelle diplomatique des Bénédictins. )

DUMERSAN.

* GAAL (BERNAERT), peintre hollandais du 17e siècle, né à Harlem, fut élève du célebre Wouvermans ( voyez ce nom), imita sa manière, et comme lui peignit des batailles, des manéges, des convois de che vaux, etc. Ses tableaux, devenus assez rares, ont eu de la vogue dans le temps; on en estimait le dessin et le coloris.

* GABATO ou GABOTTO (SÉBASTIEN). Voyez CABOT.

* GABBIANI (Antoine-Dominique), peintre florentin, né en 1652, mort en 1726 par suite d'une chute qu'il fit en travaillant à fresque, était élève de Vincent Dandini et de Ciro Ferri. On cite, parmi les compositions de cet artiste, un tableau représentant Jésus chez Simon le Pharisien, à la galerie de Dresde; plusieurs fresques dans le palais ducal à Florence, et surtout la coupole de Sainte-Madelaine des religieux de Citeaux.

* GABELCHOVER ou GABELKOVER (OSVALD), médecin et historien allemand, ué à Tubinge en 1538, fut archiâtre (premier médecin ) et bibliothécaire de quatre ducs de Wurtemberg successifs, et mourut en 1616. On a de lui un manuel de médecine écrit en allemand et intitulé: Nützlich artzneybuch, etc., Tubinge, 1596, 1599, souvent réimprimé malgré son faible mérite, et traduit en hollandais ainsi qu'en anglais; et 3 vol. d'une Histoire générale du Wur. temberg (en allemand), conservés manuscrits dans la bibliothèque royale de Stutt gard. GABELCHOVER (Wolfgang), fils du précédent, né à Stuttgard, fut, comme son

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Tome 11.

père, médecin de la cour de Wurtemberg, et joignit à la pratique de son art la culture de l'histoire naturelle et de la philologie. On a de lui: Curationum medicinalium centuriæ sex, Tubinge et Francfort, 1611, 1627, in-8°. Il a aussi traduit, de l'italien en latin, trois traités d'André Bacci (voyez ce nom) sur la Licorne et ses vertus, sur l'Élan et ses propriétés, et sur les pierres précieuses ; les deux premières versions ont paru à Stuttgard, 1598, I vol. in-8°, et la troisième à Francfort, 1603, in-8°.

*

mer,

:

GABIÉNUS, soldat romain, est cité par plusieurs historiens (Dion, livre XLIX; Appien, livre V; Pline, livre VII ) pour le fait suivant ayant été blessé mortellement dans un combat contre Sextus Pompée, et après être resté tout le jour parmi les morts sur le champ de bataille, il parut se ranidemanda à voir Pompée, disant que le dieu souverain des enfers le deputait à ce général pour lui annoncer que sa cause avait trouvé grâce devant les dieux, qu'il obtiendrait la victoire, et que, pour preuve de sa mission, on allait le voir lui-même rendre l'âme à l'instant. L'événement ne justifia qu'en partie la prédiction de Gabiénus, qui expira en prononçant ces mots; mais le fils du grand Pompée fut defait peu de temps après, et perdit la vie l'an de Rome 719 par ordre de Marc-Antoine.

* GABILLON (Frédéric-Auguste), écrivain protestant, né à Paris vers le milieu du 17e siècle, entra d'abord dans l'ordre des théatins, puis s'enfuit de son couvent, et passa en Hollande, où il embrassa la religion réformée. Poursuivi pour dettes, il se réfugia en Angleterre, y prit le nom de Jean Leclerc, journaliste hollandais en réputation, fut accueilli par plusieurs personnes distinguées et leur emprunta sous différents prétextes des sommes considérables. Sa fourberie ayant été découverte, il repassa en Hollandé, et eut l'impudence d'intenter un procès en calomnie au véritable Leclerc, qui se plaignait qu'il eût pris son nom. Il sollicita ensuite la direction d'une église; mais sa demande fut rejetée. On ignore la fin de cet aventurier, qui a laissé les écrits suivants : la Vérité de la religion réformée,' prouvée par l'Écriture-Sainte et par l'antiquité, etc., La Haye, 1701, in-12; Oraison funèbre ( en latin) de GuilLaume III, roi d'Angleterre, insérée dans un recueil de discours sur la mémoire de ce prince, Leipsig, 1703, in-8°.

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GABINIEN, célèbre rhétoricien du temps de Vespasien, est cité par saint Jérôme comme un modèle de délicatesse et d'élégance de style.

* GABINIUS (AULUS), partisan de Pompée, proposa de confier à ce général une autorité presque absolue, sous prétexte de poursuivre les pirates, et fit passer cette loi malgré une vive opposition. Ayant été nommé consul l'an 58 avant Jésus-Christ, Gabinius se lia avec Clodius contre Ciceron, et contribua à le faire exiler. Charge l'année suivante du gouvernement de la Syrie, il signala son administration par les exactions les plus violentes, fit une expédition contre les Juifs révoltés avec Aristo. bule, les défit non loin de Jérusalem, et y replaça sur le trône Hyrcan, qui en avait été chassé. La durée de son commandement étant expirée, il le conserva malgré le sénat, et osa violer la loi rendue récemment d'après les livres sibyllins en marchant à la tête de ses troupes pour rétablir sur le trône d'Égypte Ptolémée Aulète, qui lui promettait mille talents. De retour à Rome, en 54 avant Jésus-Christ, il fut accusé de péculat absous d'abord par le crédit de Pompée, puis accusé de nouveau, il fut en voyé en exil, quoique Cicéron eût consenti à se charger de sa défense. Ce consulaire intrigant et factieux mourut à Salone l'an de Rome 704 ( 40 avant Jésus-Christ).

* GABIO (JEAN-BAPTISTE), savant helléniste, né à Vérone au commencement du 16e siècle, professa la littérature grecque à Rome, et mourut dans cette même ville vers 1590. On a de lui les traductions latines suivantes : des Tragédies de Sophocle avec des notes, Venise, 1543, in-8°, edition très-rare, reimprimée à Paris en 1557; du Commentaire de Théodoret sur la vision du prophète Daniel, Rome, 1562, in-fol., et du Commentaire, du même auteur, Ézéchiel, ibid., 1563 (ces deux traductions ont été insérées par le Père Sirmond dans son édition des œuvres de Théodoret); de l'Histoire de la cour de Constantinople par G. Scilitza Curopalate, Rome, 1570, in fol. Gabio a traduit aussi, de l'italien en grec, le Calendrier grégorien, avec les tables de J.-B. Santi, ibid., 1583.

sur

* GABIOT (JEAN-LOUIS), auteur dramatique, né en 1759 à Salins (Franche-Comte), vint à Paris à l'âge de 18 ans, entra comme instituteur dans une maison d'éducation, et travailla ensuite pour le théâtre jusqu'à sa

mort arrivée en 1811. Il est auteur d'ar grand nombre de comédies', toutes jouées, avec plus ou moins de succès, sur le théâtre secondaire appelé Ambigu-Comique, où le directeur Audinot lui avait donné un emploi administratif. La liste de ces pièces, dont plusieurs ont été imprimées, se trouve dans les différents Almanachs des spectacles de 'Paris, publiés de 1784 à 1811. Il nous suffira de citer: Esope aux boulevarts, comédie en acte et en vers, Paris, 1784, in-8°, citée avec éloge dans l'Année littéraire; le Baron de Trenck, fait historique, en un acte et en vers, 1788, in-8°; Estelle et Némorin, Paris sauvé, l'Auto-da-fé ou le Tribunal de l'inquisition, mélodrames; la Lanterne magique, l'Aveu délicat, le Porte-feuille, etc., comedies. Gabiot a publié en outre le Duel, poème, suivi de l'Origine de la gaze et des bouffantes, Paris, 1777, in-8°; une traduction française (en société avec M. Voiron) du Poème des Jardins du Père Rapin, 1782, 1803, in-8°, assez estimée, malgré les fautes qu'elle renferme.

GABIOT (Jean), jésuite, de la même famille, né et mort dans le 17e siècle, fut recteur du college de Besançon. On a de lui l'ouvrage suivant: Mariæ pro acceptis à Deo in sacrá et illibatá conceptione beneficiis votiva congratulatio, Lyon, 1651, in-8°.

* GABLER (JEAN-PHILIPPE), l'un des plus célèbres théologiens de son temps, né le 4 juin 1653 à Francfort-sur-le-Mein, fut reçu en 1778 maître ès arts à léna ; il occupa successivement les places de lecteur de théologie à Gottingue, de professeur à Dorsmund et à Altorf: ce fut seulement en 1787 qu'il obtint le bonnet doctoral. En 1804 il fut nomme professeur de théologie à Iéna, avec le titre de conseiller ecclésiastique du duché de Saxe-Weimar ; enfin, en 1812, après la mort de Griesbach, Gabler occupa la première chaire de théologie. Mort à lena le 17 fevrier 1826. Il a publié un Essai sur le Nouveau-Testament; une Introduction historique et critique sur cet ouvrage; un Nouvel essai sur l'Histoire de la création de Moïse. Il a en outre enrichi de notes l'Histoire primitive d'Eichhorn, et a elé l'un des plus savants collaborateurs d'un journal théologique.

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GABRIEL, médecin syrien, né dans le 9e siècle, exerça son art avec le plus grand succès à la cour des khalyfes Haroun, Amyn et Mamoun, acquit des richesses considerables, et mourut en 829 (213 de l'hégyre).

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