Page images
PDF
EPUB

la Pologne en 1686, entra dans une conspi ration tramée en 1689 contre le czar Pierre, qui se contenta de l'exiler d'abord près des frontières de Sibérie, et ensuite près d'Archangel, d'où il obtint la permission de venir habiter dans une de ses terres près de Moscou. Il mourut dans un couvent de cette dernière ville en 1713. GALITZIN (Michel Ier, prince de), de la même famille que le précédent, né en 1674, entra au service dès l'âge de 12 ans, fit plusieurs campagnes contre les Turks et les Suédois, devint colonel des gardes du czar Pierre Ier en 1706, fut fait gouverneur de la Finlande en 1713, remporta un avantage sur la flotte suédoise dans la Baltique en 1720, fut chargé de suivre les négociations qui se terminèrent par la paix de Neustadt, obtint le grade de feld-maréchal en 1724, et mourut à Moscou en 1730, peu de temps après avoir été nommé par l'impératrice Anne sénateur et président du conseil de guerre. C'était, suivant plu. sieurs écrivains, un homme de mérite, d'une valeur rare, d'une grande capacité, et très estimé du czar Pierre-le-Grand.-GALITZIN (Dimitri, prince de), frère du précédent, né vers 1670, assista à l'assemblée qui eut lieu après la mort de Pierre II, et y proposa, pour prévenir le retour du despotisme dont la reine avait eu à souffrir sous les règnes précédents, de rédiger des conditions auxquelles la nouvelle impératrice (Anne) serait obligée de se soumettre, et qu'elle s'engagerait par serment à faire respecter avant son installation. Il fut puni de sa hardiesse par un emprisonnement dans la forteresse de Schlusselbourg, où il mourut en 1738.GALITZIN (Michel II, prince de), président de l'amirauté, mort en 1764, avait voyagé dans sa jeunesse en Hollande et en Angleterre, pour s'y instruire de tout ce qui concerne la construction, l'armement et la manœuvre des vaisseaux. — GALITZIN (Dimitri II, prince de), mort octogénaire en 1793 à Vienne, où il était ambassadeur depuis 1762, acquit la réputation d'un habile diplomate pour avoir ménagé avec succès les intérêts de sa souveraine, Catherine II. GALITZIN (Dimitri III, prince de), parent du précédent, fut nommé ambassadeur en France en 1765, s'y lia avec les hommes célèbres de l'époque, passa ensuite à l'ambas. sade de Hollande, puis se retira en Allemagne, et mourut à Brunswick en 1803. Ce seigneur, qui avait reçu l'éducation la plus

[ocr errors]

Tome 11.

distinguée, joignait le goût des sciences à de grandes connaissances en histoire et en littérature. On a de lui plusieurs ouvrages, dont il suffira de citer les suivants : Description physique de la Tauride (la Crimée) relativement aux trois règnes de la nature, traduite du russe en français, La Haye, 1788, in-8°; Traité de minéralogie, ou Description abrégée et méthodique des minéraux, Maestricht, 1792, in-40, nouvelle édition augmentée, Helmstadt, 1796; l'Esprit des économistes, ou les Économistes justifiés d'avoir posé, par leurs principes, les bases de la révolution française, Brunswick, 1796, 2 vol. in-8°. On a encore du même auteur des Notes et observations sur l'histoire de la guerre entre la Russie et la Turquie, par Keralio; un Essai sur le quatrième livre de Végèce ; et plusieurs Mémoires insérés dans les recueils de plusieurs sociétés savantes. Pendant son séjour en Hollande, le prince de Galitzin y publia une edition des OEuvres d'Helvétius, augmentée du Traité de l'homme et de ses facultés intellectuelles, dont il avait acquis le manuscrit original (voyez HELVÉTIUS). · Un prince Boris de GALITZIN a publié plusieurs morceaux de poésie dans l'Almanach des Muses (français), année 1788, et plusieurs autres personnages de la même famille sont mentionnés honorarablement dans les fastes militaires de la Russie depuis le commencement du 18e siècle.

* GALL ou GAL, en latin Gallus (Saint), seizième évêque de Clermont, né vers l'an 489, se fit remarquer, par son grand savoir et sa piété exemplaire, du roi d'Austrasie Thierry, qui l'appela à sa cour. Il assista aux conciles d'Orléans en 541 et 549, et mourut en 554. L'église honore ce saint le Ler juillet. Grégoire de Tours, son neveu, a écrit sa vie, et Fortunat a chanté sa pénitence et sa vie pieuse dans une épitaphe en vers insérée au 4e livre de ses poésies.-GALL (Saint), vingt-troisième évêque de Clermont vers l'an 650, est auteur d'une lettre à Didier, évêque de Cahors. — GALL (Saint), né en Irlande dans le 6e siècle, fut disciple de saint Colomban, qu'il accompagna en France en 585, se retira plus tard en Suisse, y fonda le monastère de son nom, et mourut en 646. Il a laissé un discours ou sermon connu aussi sous les titres d'Abrégé de doctrine chrétienne et Manière de gouverner l'Église, inséré dans le 5e vol. des Lectiones antiq.

45

d'Henri Canisius, Ingolstadt, 1604, et dans le Thesaurus monumentorum de Jacques Basnage, Amsterdam, 1725.

* GALLAIS (Jean-Pierre ), bénédictin, ancien professeur de philosophie, né en 1756 à Doué (Maine-et-Loire), mort à Paris en 1820, correspondant litter: de l'empereur d'Autriche, s'attira quelques persécutions et beaucoup d'épigrammes par le zèle qu'il déploya dans de nombreux écrits contre les principes de la révolution. Le courage de cet auteur est beaucoup plus remarquable que son talent. Parmi les différents ouvrages de J.-P. Gallais nous citerons: Appel à la postérité sur le jugement du roi, Paris, 1793; Histoire du 18 fructidor, du 18 brumaire, du 20 mars; Histoire persane, Paris, 1789; Etudes de littérature, d'histoire et de philosophie, 1812, 2 vol. in-8°, réimprimées en 1814 sous le titre de: Cours de littérature, d'histoire et de philosophie, etc.; Histoire de France depuis la mort de Louis XVI jusqu'au..... 20 novembre 1815, pour servir de suite à l'histoire de France d'Anquetil. Gallais a cooporé en outre à la rédaction de plusieurs écrits périodiques, et a fourni des articles à la Biographie universelle.

* GALLAND ( PIERRE ), professeur au college royal de France, né en 1510 à Aire en Artois, fit ses études à Paris avec succès, devint principal du collège de Boncourt, puis recteur de l'université en 1543, fat nommé par François Ier à la chaire d'éloquence du college royal en 1545, obtint un canonicat à Notre-Dame, et mourut en 1559. Il était lié avec la plupart des savants français de son temps, et compta parmi ses élèves le célèbre Adrien Turnèbe (voyez ce nom). On a de lui les ouvrages suivants : Oratio in funere Francisco Francorum regi facto, Paris, 1547, in-4o, traduit en français par J. Martin, même année : Pro scholá Parisiensi contranovam acad. P. Rami oratio, ibid., 1551, in 4o et in-8°; de Caleto receptâ et rebus à Fr. Lotharingio, duce Gui. sio..., gestis, carmen elegiacum, ibid., 1558, in-40; P. Castellani, magni Franciæ eleemosynarii, vita, ibid., 1674, in-8°; Observations sur les institutions de Quintilien, insérées dans les éditions de ce rhéteur imprimées à Paris, 1549, in-fol., et 1554.

* GALLAND (AUGUSTE), conseiller-d'é. tat, né vers 1570, exerça d'abord la profession d'avocat au parlement de Paris, parvint énsuite aux places de membre du conseil

d'état et du conseil privé, et mourut vers 1645. Il s'était appliqué à l'étude de l'histoire en recherchant les droits du roi sur les domaines de la couronne, qui avaient été alienés par le malheur du temps ou usurpés par des princes voisins. On a de lui : Discours sur l'état de la ville de La Rochelle et touchant ses anciens priviléges, Paris, 1626, in-4o, réimprimé, ibid., 1629, in-8o, et inséré dans le tome 13 du Mercure français; Traité du franc-alleu sans titre, ibid., 1629 et 1647, in-40, traduit en latin et inséré dans le recueil de Feudis imperii francisci de Schilter; des Anciennes enseignes et étendards de France, de la chape de saint Martin, etc., ibid., 1637, in-4°, inséré dans le tome 2 des Antiquités de Paris, par Sauval, et réimprimé à Paris en 1782, in-12; Mémoires pour l'histoire de Navarre et de Flandre, contenant le droit du roi (Louis XIII) au royaume de Navarre, etc., Paris, 1648, infol. A. Galland a laissé en outre plusieurs manuscrits importants, entre autres : un Traité des Albigeois et des Vaudois, 4 vol. in-fol.; et une Histoire de la réforme en France.

*

GALLAND (ANTOINE), orientaliste, professeur d'arabe au college de France, numismate, etc., né en 1646 près de Montdidier en Picardie, de parents pauvres, vint à Paris à l'âge de 15 ans continuer ses études au collège du Plessis; il suivit les cours de langues orientales du collège de France, accompagna ensuite M. de Nointel, ambassadeur de France à Constatinople, fit avec le même le voyage de Constantinople après avoir acquis en peu de temps la connaissance du grec vulgaire, revint directement de Syrie en France, et reparti bientôt après pour le Levant, dans le but d'y chercher des médailles dont il avait déjà fait une collection lors de son premier voyage. Une troisième excursion pour le même objet lui valut le titre d'antiquaire du roi. Galland fut reçu à l'Académie des inscriptions en 1701, obtint la chaire d'arabe au college royal en 1706, et mourut en 1715. On a de ce savant, simple dans ses mœurs et ses manières, comme dans ses ouvrages : Trois lettres, touchant la critique de M. Guillet sur le voyage la réponse de Spon, Lyon, 1679, in-12; de Grèce de Spon, imprimées avec Paroles remarquables, bons mots et maximes des Orientaux, etc., Paris, 1694, in-12 Lyon, 1695, Paris, 1708 et 1730, in-12;

Lettres touchant l'histoire des quatre Gordiens, prouvée par les médailles, ibid., 1696, in-12; Lettres touchant quatre médailles antiques, publiées par le Pére Chamillard, Caen, 1697, in-12; Lettres touchant la nouvelle explication d'une médaille d'or du cabinet du roi, ibid., 1698, in-12; une autre leure sur le même sujet, imprimée dans le Journal des savants du 15 août 1705; Observations sur quelques médailles de Tétricus le père et d'autres, etc., ibid., 1701, in-8°; de l'Origine et du progrès du café, traduit de l'arabe, ibid., 1699, in-12; les Mille et une nuits, contes arabes, traduits en français, Paris, 1704-1708, 12 vol. in-12, souvent réimprimés; la dernière édition est celle publiée par M. Gauthier, avec des additions, Paris, 1823-26, 9 vol. in-8°, avec gravures: c'est à cet ouvrage qu'Antoine Galland doit, en grande partie, la réputation dont il jouit; Relation de la mort du sulthan Osman, etc., traduite du turk, 1678, in-12; les Contes et fables indiennes de Pidpaï et de Lokman, traduits d'après la version turke, et publiés après la mort de Galland, Paris, 1724, 2 vol. in-12; un grand nombre de discours, mémoires, disser tations, etc., sur des sujets de numismatique, de littérature ancienne et orientale, etc., insérés dans le recueil des Mémoires de l'Académie des inscriptions, dans le Mercure de France, le Journal de Trévoux et autres recueils savants et littéraires. Galland a laissé en outre quinze ouvrages manuscrits, dont la plupart, traduits du turk, de l'arabe et du persan, existent à la bibliothèque du

roi.

GALLAND (Julien), neveu du précédent, se livra à l'étude des langues orientales, et fut drogman (interprète) dans le Levant. On a de lui: Recueil des rites et cérémonies du pèlerinage de la Mekke, etc., Paris, 1754, in-8°. Il a laissé manuscrit un récit de la prise de Constantinople par Mahomet II, traduit d'un auteur grec.

* GALLANDI (ANDRÉ), ecclésiastique italien du 18e siècle, prêtre de l'Oratoire, a publié les deux ouvrages suivants: Biblioth. vet. patrum antiquorumque scriptorum ecclesiæ, Venise, 1765-81, 14 vol. in-40; De vetustis canonum collectionibus dissert. Sylloge, 1790, 2 vol. in-4°.

* GALLARD (GERMAIN), docteur de Sorbonne, né en 1744 à Artenay près Orléans, fit ses études à Paris avec distinction, fut nommé en 1772 directeur spirituel de l'école royale militaire de Paris, puis grand

vicaire et chanoine de Senlis, perdit ces derniers emplois pendant la révolution, et vécut dans l'obscurité; en 1809, appelé à une chaire d'éloquence sacrée dans la faculté de théologie, il refusa, se contentant d'une petite place dans une des commissions de l'université, et mourut en 1812. Il avait été chargé, par l'assemblée du clergé de France de 1782, de diriger l'édition des OEuvres de Fénélon (in-4o); les retards qu'il apporta dans cette publication lui firent adjoindre le Père Querbeuf, qui continua l'édition jusqu'au neuvième vol. Gallard entreprit plus tard de donner une édition des sermons de M. de Beauvais évêque de Senez, et elle parut en 1807, Paris, 4 vol. in-12. L'éditeur n'y a point inséré deux discours prononcés aux assemblées du clergé et deux sermons sur la cène. Il devait y joindre un éloge du prélat, mais il n'acheva point cette composition, dont un fragment fut imprimé à part, 1807, in-12 de 60 pages.

[ocr errors]

* GALLAS (MATTHIAS ), feld-maréchal des armées impériales, originaire de Trente, né à Maestricht en 1589, fut d'abord page, puis écuyer d'un seigneur de Bauffremont; il fit ses premières armes dans la guerre de l'Espagne contre la Savoie en 1616 et 1617, passa ensuite au service de l'empereur Ferdinand II, servit sous les ordres du célèbre Tilly (voyez ce nom) dans les campagnes contre les Suédois et les Danois, s'éleva de grade en grade à celui de général, commanda un corps de troupes employé en Italie contre le duc de Mantoue, fut ministre plénipotentiaire de l'empereur pour l'exécution du traité de Cherasco, conclu en 1630, revint en Allemagne prendre un commandement sous le comte de Wallenstein (voyez ce nom), refusa de servir les desseins de cet ambitieux général, et le dénonça à l'empereur. Ferdinand II, dans cette circonstance critique, investit Gallas du commandement suprême; et celui-ci, après avoir habilement déjoué les projets de Wallenstein, continua de donner des preuves de sa capacité et de son zèle dans les campagnes suivantes en Allemagne, en Alsace, en Franche-Comté, etc., tour à tour vainqueur et vaincu. La dernière campagne qu'il fit contre les Suédois, en 1644, eut l'issue la plus désastreuse, et lui mérita, dit Schiller, la réputation d'être le premier général du monde pour perdre une armée. Il ne ramena en Bohême qu'une poignée de

;

soldats exténués; et cette catastrophe termina sa carrière militaire. Épuisé par les fatigues, accablé par les infirmités et le chagrin, Gallas mourut à Vienne en 1647. On ne peut lui refuser un rang distingué parmi les illustres capitaines de l'époque, malgré ses derniers revers, qu'il faut peutêtre attribuer à ses trop grandes complaísances pour les soldats dont il était l'idole, et parmi lesquels il négligeait d'entretenir une discipline sévère. On peut consulter, pour l'ensemble des détails de la vie militaire de Gallas, l'Histoire de la guerre de trente ans, par F. Schiller. (Voyez ce nom.) * GALLĀTI (GASPARD), premier colonel du régiment des gardes suisses, né dans le canton de Glaris en 1535, entra au service de France en 1562, devint capitaine d'une compagnie de sa nation, qui fut licenciée en 1573, commanda ensuite plusieurs autres compagnies que la Suisse envoya de nouveau sous Henri III, fut anobli par ce monarque, et comblé de faveurs par Henri IV, dans l'armée duquel il combattit avec une grande distinction, à la journée d'Arques (21 septembre 1549). Lorsque le régiment des gardes suisses fut créé en 1616, Gallati, qui n'avait point cessé de se distinguer dans les différentes campagnes du régiment précédent, devint colonel propriétaire de ce corps, et en conserva le commandement jusqu'à sa mort arrivée en

1629.

* GALLATIN (JEAN-LOUIS), médecin, né à Genève en 1751, fut élève et ami du célèbre Tronchin (voyez ce nom), reçut le bonnet de docteur à Montpellier, devint médecin du duc d'Orléans ainsi que de l'hospice fondé à Paris par madame Necker, et mourut en 1783. On a de lui une Dissertatio de aquá, in-4o; et des Observations sur les fièvres aiguës, Paris, 1781, in-8°.-GALLATIN (Ézéchiel), de la même famille que le précédent, pasteur de l'église de Genève, mort en 1733, a laissé un recueil de Sermons sur divers textes de l'Écriture-Sainte, Genève, 1720, in-8°.

[ocr errors]

GALLE (PHILIPPE ), graveur hollandais, né à Harlem en 1537, vint s'établir à Anvers, où il ouvrit un magasin d'estampes, et mourut en 1612. On lui doit plusieurs recueils tant de sa composition que de celle d'autres graveurs, d'après des peintres flamands; nous citerons, entre autres, une suite de portraits d'hommes célèbres des 15 et 16 siècles, différentes suites du

Vieux et du Nouveau-Testament, et la Vie et les miracles de sainte Catherine, en 34 pièces. GALLE (Théodore), fils aîné du précédent, comme lui graveur et marchand d'estampes, né à Anvers en 1560, voyagea dans sa jeunesse en Italie, et séjourna à Rome pendant plusieurs années. De retour à Anvers, il publia un grand nombre d'ouvrages soit d'après ses propres dessins, soit d'après Rubens, Stradan et autres maîtres. Les principaux sont : la Vie de saint Joseph, en 28 planches; le Comte Ugolino avec ses enfants dans la tour; Cornélie, mère des Gracques, etc., etc. GALLE (Corneille), dit le Vieux, frère puîné du précédent, ne à Anvers en 1570, fut l'élève de son père, et le surpassa de beaucoup ainsi que son frère aîné. Comme celui-ci, Corneille fit le voyage d'Italie, y séjourna long-temps, s'y perfectionna dans le dessin, revint à Anvers, et s'y établit marchand d'estampes, sans négliger la pratique de son art. Il a gravé un grand nombre de portraits d'après Van Dyck, notamment ceux de Charles [et et de sa femme; et, dans le genre historique d'après Rubens, Raphaël, Annibal et Aug. Carrache, Paggi, F. Vanni, Zuccharo, et plusieurs autres maîtres de l'école italienne.-GALLE (Corneille), dit le Jeune, fils du précédent, fut élève de son père, mais n'atteignit point son talent. Ses meilleures productions sont des portraits; ses sujets d'histoire, d'après Rubens, D. Teniers, G. de Crayer et autres peintres flamands, sont d'une touche bien inférieure. * GALLE ou GALLÆUS (Servatus), pasteur des églises wallonnes de Ziériczée et de Harlem, né à Roterdam en 1627, mort à Campen vers la fin de 1709, cultiva la littérature ancienne. On a de lui: Dissertationes de sibyllis earumque oraculis, Amsterdaın, 1688, in-4o; il y a joint une autre dissertation sur le Hercules Magusanus ;

ci' xpnaipoi, hoc est Sibyllina oracula, auxquels il a joint les Oracula magica Zoroastris; Astrampsychi oneirocriticum, elc., ibid., 1689, in-4o, grec et latin, avec notes et commentaires; une édition de Lactance avec des notes, Leyde, 1660, in-8°.

* GALLEGOS (Ferdinand), peintre espagnol, né à Salamanque en 1461, mort en 1550, imita le genre d'Albert Durer (voyez ce nom), au point qu'on a quelquefois confondu les ouvrages de ces deux artistes. On a de Gallegos: une sainte Vierge avec l'enfant Jésus dans ses bras, et à ses côtés saint

André et saint Christophe; plusieurs autres tableaux représentant saint Michel, saint Antoine, l'Adoration des mages, conserves dans la cathédrale de Salamanque.

* GALLELLA (CHARLES-ANTOINE), ecclesiastique italien, né à Messine dans le 16e siècle, a laissé un écrit intitulé: ad Patrum intelligentiam super textum Evang. ad dubiorum solut. formam redact., Gênes, 1643. * GALLET ou GALET (N.), ecclésiastique français, attaché au célèbre archevêque de Cambrai, a écrit la vie de ce prélat sous ce titre : Recueil des principales vertus de Fénélon, Nancy, 1725, in-12, très-rare. On a encore de lui une Dissertation dogmatique et morale sur la doctrine des indulgences, sur la foi des miracles et sur la pratique du rosaire, ibid., 1724, in-12.

[ocr errors]

GALLET (N...), poète français, chansonnier du 18e siècle, ne vers 1700, fut marchand épicier-droguiste à Paris, vécut dans une société intime avec Piron, Collé, Favart, Panard (voyez ces noms) et quelques autres gens de lettres d'un caractère aussi jovial que le sien, négligea ses affaires par suite de cette liaison, finit par faire banqueroute, et mourut insolvable en 1757. On connaît de lui plusieurs operas-comiques, parodies et parades, qu'il donna seul ou en société avec Piron, Panard et Pontau (ces pièces sont restées manuscrites, à l'exception de Polichinelle auteur, parade en un acte, imprimée à Paris, 1750, in-8°); et des chansons ou vaudevilles qui n'ont jamais été réunis, mais que l'on trouve dans différents recueils. Le caractère de Gallet est dépeint dans les Mémoires de Marmontel, et dans une comédie-vaudeville de MM. Moreau et Francis Dallarde, intitulée: Gallet, ou le Chansonnier droguiste, représentée en 1806 à Paris sur le théâtre des Variétés. Un autre GALLET, joueur de dés, fameux dans les 16 et 17e siècles, est mentionné dans la quatorzième satire de Regnier, dans la huitième de Boileau, etc.

* GALLET (JACQUES), ancien supérieur du séminaire de Saint-Louis à Paris, né à Lamballe (Bretagne) vers le milieu du 17e siècle, mort en 1726, curé de Compans dans le diocèse de Meaux, s'était livré à de profondes recherches sur l'histoire de Bretagne. L'abbé Desfontaines fit, d'une partie défectueuse du travail de Gallet, les tom. 5 et 6 de son Histoire des Ducs de Bretagne, qui parurent en 1737; il a été réimprime à la fin du premier volume de l'His

toire de Bretagne de dom Morice, qui l'a beaucoup amélioré, tant par ses propres corrections que par la restitution du texte, d'après le manuscrit original que possédait le cardinal de Rohan.

*

GALLETTI (PIERRE-LOUIS), savant bénédictin italien, né à Rome en 1724, mort en 1790, s'occupa toute sa vie de recherches sur l'antiquité et sur l'histoire litteraire et ecclésiastique de l'Italie. On a de lui un grand nombre d'ouvrages sur ces matières, dont les principaux sont: Lettera intorno la vera e sicura origine del ven. ordine de' PP. Girolamini, Rome, 1755, in-4o; Capena municipio de' Romani, ibidem, 1756; Gabbio antica città di Sabina scoperta, etc., ibid., 1757, in-4o; Del vestarario della santa romana Chiesa, Discorso, ibid., 1758; Memorie di tre antiche chiese di Rieti, etc., ibid., 1765; Ragionamento dell' origine e de' primi tempi dell' abadia Fiorentina, ibid., 1773, in-40; Del primicero della santa sede apostolica e di altri uffiziali maggiori, etc., ibid., 1776, in-12; Memorie per servire alla storia della vita del cardinale Domenico Passionei, etc., ibid., 1762. On doit aussi au Père Galletti une collection des inscriptions du moyen age qui se trouvent encore dans plusieurs contrées d'Italie, publiée à Rome de 1757 à 1766, 5 vol. in-4o; la publication de plusieurs lettres inédites de saint Basile-leGrand et du vénérable Bede, et de trois Discours de Th.-Ph. Inghirami de Volterre.

Un autre GALLETTI (Tommaso), en latin Galletus, ecclesiastique italien du 17e siècle, docteur en droit civil et canonique, n'est connu que comme auteur d'un commentaire sur le psaume 22, sous le titre de: Religiosus, etc., Lyon, 1615, in-12.

* GALLI (FERDINAND). Voyez BIBBIENA. * GALLI (N.), protestant, né à Nîmes, et réfugié à Londres après la révocation de l'édit de Nantes, a publié des Mémoires de la guerre des Cévennes sous le colonel Cavalier (en anglais), 1726, in-8°. On a pensé que cet ouvrage n'était que la traduction des mémoires rédigés en français par Cavalier lui-même; mais il est plus vraisemblable que c'est une production originale composée d'après les récits de ce chef des camisards, et qui renferme d'ailleurs des faits controuvés.

* GALLICANUS (VULCATIUS), sénateur romain dans le 3e siècle de l'ère chrétienne, fut l'un des auteurs des Scriptores hist. Au

« PreviousContinue »