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in-8°, Paris, 1803, 1806 et 1807. Une seconde édition fut publiée, avec le texte, ibid., 1808, 4 vol. Gaston a composé, en outre, deux tragédies dont une fut représentée à Saint-Pétersbourg, et l'autre reçue au Théâtre-Français; des poésies fugitives éparses dans différents recueils, et un poème sur les quatre âges de la femme, dont on connaît divers fragments.

Annuaire nécrologique de 1822; nous citerous entre autres: de la Liberté des peuples et des droits des monarques appelés à gouverner, etc., Paris, 1818, in-8°; Histoire de la république d'Haïti, etc., ibid., 1819, in-8°; Exposé d'une décision extraordinaire de la régie des droits réunis qui exile un citoyen français pour un écrit prétendu séditieux, ibid., 1822, in-8°: ce dernier écrit est attribué à M. Touloutte par l'auteur du Dictionnaire des Anonymes.(Voyez le n°6372 de la deuxième édition.)

*

GASTON. vicomte de Bearn, est l'un des seigneurs français qui se signalèrent le plus dans la première croisade, d'après le témoignage des chroniqueurs contemporaias. De retour dans sa vicomté, i) prit de nouveau les armes contre les mahométans d'Espagne, et périt dans cette contrée. Il avait publié, avant son départ pour la Terre-Sainte, une ordonnance pour le maintien de la paix entre ses vassaux et sujets. On en trouvera un extrait fort intéressant dans l'Histoire des Croisades, par M. Michaud, tome ler; il peut donner une idée de la législation à cette époque.

GASTON. Voyez Foix et D'ORLÉANS. * GASTON (MARIE - JOSEPH-HYACINTHE de), poète français, né à Rhodez en 1767, fit ses études à Paris au collège du Plessis, et entra ensuite au service. Il était capitaine de cavalerie, lorsqu'il quitta la France à l'époque de la révolution. Après avoir fait quelques campagnes dans l'armée de Condé, il se retira à Saint-Pétersbourg où il séjourna plusieurs années, et reçut les bienfaits de Catherine II et de Paul Ier. Ayant obtenu la permission de revenir en France, sous le régime du consulat, Gaston se fit bientôt connaître par la publication de quelques fragments d'une traduction de l'Eneide qu'il avait commencée en Russie; et, quelque temps après, il en fit paraître, à Paris, les quatre premiers livres. Four croy (voyez ce nom), chargé alors de la direction de l'instruction publique et parent de Gaston, le fit nommer proviseur du lycee de Limoges. C'est en remplissant cette place qu'il publia successivement les autres parties de sa traduction qui ne fut entièrement terminée qu'en 1807. Gaston mourut à Paris d'une maladie de poitrine en 1808. Dės 1796 il avait fait imprimer à Saint-Pétersbourg les six premiers chants de l'Enéide. L'édition de cette traduction, faite en France, parut successivement en 3 vol.

* GASTRELL (FRANÇOIS), évêque anglais, né en 1662 à Slapton dans le comté de Northampton, mort en 1725, a laissé les ouvrages suivants (en anglais): Considérations sur la Trinité, 1702: l'auteur combat daus cet écrit l'opinion de Collins et de Clarke (voyez ces noms); Remarques sur la doctrine de l'écrit touchant la Trinité, par Clarke, 1707; Institutions chrétiennes, ou la Véritable parole de Dieu, 1707; la Preuve morale d'un état futur, in-8°, sans nom d'auteur.

* GATAKER (THOMAS), théologien ct critique anglais, né à Londres en 1574, fut successivement instituteur particulier, prédicateur de Lincoln'sinn, et recteur de Rotherhithe (comté de Surrey), et mourut en 1654. On a de lui plusieurs ouvrages de Controverse et d'autres écrits dont les plus remarquables sont : des Notes sur Isaïe, Jérémie, et les lamentations; un Discours sur la nature et l'usage des loteries ; Traité historique et théologique, 1619, in-4o, etc. Une partie des écrits de Gataker a été publiée sous le titre d'Opera critica, Utrecht, 1678, in-fol.

* GATBLED ou GADBLED ( CHRISTOPHE), ecclésiastique, professeur de mathématiques et d'hydrographie à Caen, né à Saint-Martin-le-Bouillant, diocèse d'Avranches, en 1734, mort en 1782, a publié : Exercice sur la théorie de la navigation, Caen, 1779, in-4o; Exposé de quelques-unes des vérités rigoureusement démontrées par les géomètres et rejetées par l'auteur du Compendium de physique, imprimé à Caen en 1775, petit in-12, destiné à l'instruction de la jeunesse, Amsterdam, 1779, in-8°.

GATES (HORACE), général américain, né en Angleterre vers 1728, s'établit dans la colonie de Virginie vers 1763, prit les armes en faveur de sa nouvelle patrie lors de la guerre de l'indépendance, et parvint rapidement aux grades supérieurs. Chargé du commandement en chef de l'armée amé. ricaine du nord en 1776, il battit le général Burgoyne en plusieurs rencontres et le força

à mettre bas les armes à Saratoga le 13 octobre 1777. Nommé par le congrès, en 1780, général en chef de l'armée américaine du midi dans la Caroline septentrionale, Gates s'efforça vainement de résister avec des milices mal aguerries aux troupes réglées du lord Cornwallis. Cet échec lui ayant attiré l'injuste disgrâce du congrès, il se retira dans une de ses fermes dans le comté de Berkley, et y mourut en 1806, emportant au tombeau l'estime publique que lui avaient méritée ses talents et ses qualités sociales,

* GATHY (JEAN-HENRI ), statuaire, né à Liége en 1750, mort à Paris en 1810, avait, jeune encore, remporté à Rome le grand prix de sculpture. On cite de lui avec les plus grands éloges les bustes de Grétry, de M. Taskin, du comte de Vergennes et de Napoléon.

* GATIEN (Saint), évêque de Tours, et l'un des apôtres des Gaules, vint d'Italie en ces contrées vers l'an 250, fit un grand nombre de prosélytes, et souffrit le martyre plusieurs années après.

* GATTAMELATA (ÉTIENNE), illustre condottiere (partisan italien), né à Narni, entra au service de Venise en 1434, s'eleva par sa bravoure et ses talents militaires jusqu'au commandement en chef de l'armée de Ja république, fut admis au rang des nobles, inscrit au livre d'or, et mourut en 1443. Le sénat lui fit élever un tombeau et une statue équestre dans la ville de Padoue. * GATTEL (CLAUDE-MARIE), littérateur et grammairien, né à Lyon en 1743, mort en 1812, après avoir professé la philosophie dans divers colléges de la France, est auteur des ouvrages suivants: Mémoires du marquis de Pombal, traduits de l'italien, 1785, 4 vol. in-12: quelques critiques doutent que cette traduction, qui ne porte pas le nom de Gattel, soit de lui; Nouveau dictionnaire espagnol-français et français-espagnol avec l'interprétation latine, Lyon, 1790, 3 vol in-8°, 1803, 1813, 2 vol. in-8°; Nouveau dictionnaire de poche françaisespagnol et espagnol-français, 1798, 2 vol. oblongs; Dictionnaire espagnol-anglais et anglais-espagnol, 1803, 2 vol. oblongs; Grammaire italienne de Veneroni entièrement refondue, 1800, in-8°; Inscriptions en vers mises au dessous des noms des hommes illustres du Dauphiné à la fête du 14 juillet 1802, in-8°; Autre dictionnaire françaisespagnol et espagnol-français, 1801 et 1803, 2 vol. in-4°.

* GATTENHOF (GEORGE-MATTHIEU ) médecin allemand, né en 1722 à Mænnerstadt en Franconie, fit ses études à Gottingue et à Wurtzbourg, fut reçu docteur dans cette dernière ville, professa successivement l'anatomie, la physiologie, la pathologie, la médecine pratique, la matière médicale et la botanique à Heidelberg, et mourut en 1788, vice-chancelier et archiâtre du prince-évêque de Spire. Il a laissé des dissertations latines assez peu remarquables sur divers sujets de médecine qui ont été recueillies, traduites en allemand, et publiées par J.-C.-A. Varnhagen, Dusseldorf, 1794, in-8°.

* GATTERER (JEAN-CHRISTOPHE), professeur d'histoire, de géographie et de généalogie à Nuremberg et à Gottingue, né à Lichtenau (territoire de Nuremberg) en 1727, mort en 1789, est regardé comme un des premiers auteurs des progrès que l'étude des sciences historiques a faits en Allemagne dans le 18 siècle. On connaît de lui: Manuel de l'histoire uuiverselle dans toute son étendue, depuis l'origine du monde jusqu'à celle de la plupart des états actuels, Gottingue, 1761, in-8o, premier vol., réimprimé en 1765 : une partie du second vol. a paru en 1764; Précis de l'histoire universelle dans toute son étendue, etc., 1765, in-80 : le premier vol. seulement a paru; Introduction à l'histoire universelle synchronistique, 1771, 2 vol. in-8°; Synopsis hist. univers. sex tabulis comprehensa, 1766, 1769, in-fol.; une 2e édit. refondue du Précis de l'histoire universelle dans toute son éten due, ibid., 1773, in-8°; Histoire du monde dans toute son étendue, première partie, ibid., 1785, in-8o, 2o partie, 1787; Abrégé de l'histoire universelle, premier vol., ib., 1785, in-8°; Essai d'une histoire universelle du monde jusqu'à la découverte de l'Amérique, ibid., 1792, in-8°; un journal sous le titre de Bibliothèque universelle, historique, 16 vol. in-8°; un grand nombre de tableaux et de précis généalogiques, des ouvrages sur le blason; une Diplomatique pratique, Gottingue, 1799, in-40; un Précis de la géographie, 2 vol., 1789 et 1793.

* GATTI (SALVESTRO), gentilhomme italien de la faction dite des gibelins (voyez ce nom), né vers la fin du 13° siècle, avait profité de la translation du saint-siege à Avignon pour s'emparer de la souveraineté de Viterbe. Mais l'empereur Louis IV, étant passé dans cette ville en 1228, fit saisir

Gatti, malgré l'accueil qu'il reçut de ce seigneur, et le fit mettre à la torture pour savoir où était son trésor; puis, ayant obtenu par cette violence une somme de 30,000 florins, il le priva de sa souveraineté. On ignore la fin de ce Gatti.

*GATTI (JEAN OU JEAN-ANDRÉ), religieux dominicain, né à Messine vers 1420, étudia avec succès la philosophie, la théologie, les mathématiques, l'astronomie et même le droit, fut inquisiteur-général de la foi en Sicile, évêque de Cefalu, puis de Catane, et termina ses jours dans sa patrie en 1484. Il n'avait publié aucun ouvrage; mais on connaît de lui deux sermons, un discours et deux oraisons funèbres, conservés manuscrits dans la bibliothèque des

dominicains de Palerme.

* GATTI (BERNARDIN), peintre italien du 16e siècle, surnommé il Sojaro (le Plaisant) en raison de son caractère, fut l'élève du Corrége et imita assez bien la manière de ce maître. On cite de lui une Adoration des Mages, qu'on a vue quelque temps au musée de Paris; la Multiplication des pains, fresque qui décorait le réfectoire des chanoines réguliers de Crémone; l'Ascension du Sauveur, fresque dans une des églises de la même ville; saint George à cheval tuant le dragon, fresque à Sainte-Marie de Plaisance. - Jérôme GATTI, autre peintre italien, né à Bologne dans le 16 siècle, mort en 1626, renonça à la musique pour se livrer à la peinture, fut élève de M. A. Franceschini, et s'attacha principalement à faire des copies des tableaux de son maître. On cite de lui une composition représentant le Couronnement de l'empereur CharlesQuint, et quelques autres tableaux qui ornent les galeries particulières à Bologne. GATTI (Olivier), peintre et graveur, né à Parme dans le 16e siècle, s'établit à Bologne et fut agrégé à l'Académie de peinture de cette ville. Il avait eu pour maitre, en gravure, J.-L. Valerio, et il a laissé plusieurs estampes estimées, entre autres une sainte Vierge caressée par l'enfant Jésus, d'après Garbieri.

* GATTICO (JEAN-BAPTISTE), théologien italien, religieux de la congrégation de Saint-Jean de Latran, né à Novare en 1704, professa successivement la philosophie et la théologie à Naples, à Lucques, puis à Rome, où il mourut en 1754. On a de lui : de Oratoriis domesticis, etc., Rome, 1746;

Acta selecta cæremonialia S. R. E., etc., ibid., 1753.

* GATTINARA. Voyez ARBOIS.

* GAUBERT (N.), né en 1750 à Gaillac, d'où il prit le nom d'abbé de Gaillac, avait trouvé un singulier expédient pour gagner de l'argent et acquérir une sorte de célébrité: à chaque naissance, mariage ou mort qui arrivaient dans l'une des cours de l'Europe, il s'empressait de faire (on prétend même de faire faire ) une pièce de vers sur la circonstance, et l'adressait à tous les princes qui avaient à se réjouir ou à s'affecter de l'événement, et qui ne pouvaient se dispenser de récompenser le zèle officieux

de l'abbé de Gaillac. Le malheureux Gau

bert mourut victime de cette innocente spé

culation. En 1792 on trouva dans l'armoire de fer, aux Tuileries, une de ces œuvres banales qu'il avait adressée à la reine Marie-Antoinette ; il fut mis en prison comme conspirateur, et fut massacré le 2 septembre à l'Abbaye.

GAUBIL (ANTOINE ), savant jésuite, missionnaire, né à Gaillac (Languedoc ) en 1689, joignit aux études ordinaires de ceux qui se destinent au ministère évangélique celles des mathématiques et de l'astronomie, fut envoyé à la Chine en 1723, apprit parfaitement les langues chinoise et mantchoue, devint interprète de la cour impériale, exerça cette charge pendant trente ans avec une intelligence rare et un zèle qui lui meritèrent l'entière confiance de l'empereur, et mourut à Pékin en 1759. On a de ce savant missionnaire, celui de tous les Européens qui a peut-être le mieux connu la littérature chinoise, plusieurs ouvrages historiques et scientifiques, parmi lesquels nous citerons: Traité historique et critique de l'astronomie chinoise; et quelques autres Mémoires sur la même matière, imprimés dans le recueil d'Étienne Souciet (voyez ce nom); Histoire de Gentchiscan (Gengiscan, ou plutôt Djenguys-Khan) et de toute la dynastie des Mongoux, Paris, 1739, in-4o; Histoire de la dynastie des Tang, imprimée dans les 15 et 16e vol.

des mémoires concernant les Chinois : on trouve à la suite de cette histoire un Traité de la chronologie chinoise; une traduction française du Chou-King, livre qui renferme des traditions authentiques sur l'histoire de la Chine et de ses souverains, même avant l'établissement des dynasties héréditaires; Description de la ville de Pékin, etc.,

publiée par MM. Delisle et Pingré; des notices et des lettres, insérées dans le recueil des Lettres édifiantes, tomes 16, 26 et 31; le Journal d'un voyage de Canton à Pékin, inséré par Prévôt dans le tome 5 de l'Histoire générale des voyages, et dans le recueil du Père Ét. Souciet. Le Père Gaubil était membre de l'Académie de SaintPétersbourg, et correspondant de celle des sciences de Paris.

* GAUBIUS (JÉRÔME-DAVID GAUBE ou), medecin, membre de plusieurs Académies et sociétés savantes, né à Heidelberg dans le Bas-Palatinat en 1705, mort en 1780 à Amsterdam, où il avait professé la médecine et la chimie pendant un grand nombre d'années, a laissé sur cet art divers écrits d'abord publiés séparément, puis recueillis sous le titre suivant : Opera academ. omnia, Leyde, 1787, in-4°. L'éloge de Gaubius, prononcé par Vicq-d'Azyr à la société royale de médecine, a été inséré dans l'Histoire et les Mémoires de cette compagnie.

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GAUCHAT (GABRIEL), docteur en theologie, abbé commendataire de SaintJean de Falaise, prieur de Saint-André, né à Louhans en 1709, mort en 1779, est auteur des ouvrages suivants : Rapport des chrétiens et des Hébreux, 1754, 3 vol. in-12; Lettres critiques, ou Analyse et réfutation de divers écrits contraires à la religion, de 1755 à 1763, Paris, 19. vol. in-12; le Paraguay, conversation morale, 1756, I vol. in-12; Catéchisme du livre de l'Esprit, 1758, 1 vol. in-12; Harmonie générale du christianisme et de la raison, 1766, 4 vol. in-12; Extrait de la morale de Saurin, 2 vol. in-12; la Philosophie moderne analysée dans ses principes, in-12; le Philosophe du Vallais, 2 vol. in-12.

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GAUCHER (CHARLES-Étienne), graveur, né à Paris en 1740, mort en 1804, fut élève de Basan et de Lebas (voyez ces noms ).On a de lui un grand nombre d'estampes, telles qu'une suite de portraits format in-8°; différents sujets d'histoire faisant partie de la galerie du Palais-Royal; la Collection des peintres flamands; le Couronnement de Voltaire au Théatre-Français; les Adieux de Louis XVI à sa famille, etc. Gaucher a laissé aussi plusieurs opuscules sur les beaux-arts; un Traité d'anatomie pour les artistes; plusieurs notices sur des graveurs en taille-douce, insérées dans le Dictionnaire des artistes de l'abbé de Fontenai; un opéra-comique intitulé : l'Amour

maternel, reçu à Paris, mais non représenté, etc.

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GAUDEN (JOHN), évêque anglais, né en 1605, fut d'abord chapelain de Robert, comte de Warwick, puis doyen de Bocking; il prit parti pour le parlement au commencement de la guerre civile, et fut du nombre des théologiens convoqués à Westminster en 1643. S'apercevant enfin que le parlement ne cherchait qu'à détruire les anciennes institutions, Gauden manifesta son opposition dans plusieurs écrits contre les excès du parti dominant ; il signa la protestation adressée à l'armée, et se rangea parmi les défenseurs de Charles Ier. Toutefois il conserva ses bénéfices sous le gouvernement de Cromwell, fut promu à l'épiscopat par Charles II, et mourut en 1662. Ce prélat est auteur d'un assez grand nombre d'écrits de politique ou de controverse, et de l'ouvrage intitulé: Eixo xchen, qui eut plus de 50 éditions dans l'espace d'une année. (Voyez CHARLES Ier STuart. )

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GAUDENCE (Saint), en latin Gaudentius, évêque de Brixia (Brescia) en Italie, fut envoyé en 405 à Constantinople par Innocent Ier, pour le rétablissement de Jean Chrysostome dans son siege. Il mourut vers 410, laissant quelques ouvrages qui ont été imprimés dans la Bibliothèque des Pères.

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* GAUDENZI (Pellegrino), poète et littérateur italien, né à Forli vers 1749, mort en 1784, a laissé les ouvrages suivants: la Nascità di Cristo, poème en trois, chants, Padoue, 1781; la Campagna poème dithyrambique; Examen critique de la vie de Cicéron, par Plutarque, mémoire écrit en italien et inséré dans le 2e vol. des Saggi dell' academia di Padova, dont Gaudenzi était membre. Ses OEuvres complètes ont été imprimées à Nice, 1786, avec la vie de l'auteur en tête.

* GAUDENZIO ( PAGANINI), savant professeur de grec et de belles-lettres à Rome et à Pise, né à Poschiavo (pays des Grisons) en 1596, mort en 1648, a laissé un grand nombre d'écrits, tels que des dissertations sur la philosophie, la morale, les antiquités, la poésie, l'histoire ; des éloges, des harangues, des traites philologiques et des opuscules dont on trouve le catalogue dans Niceron et dans les Vita Italorum doctriná excellentium de Fabroni. On regarde comme le meilleur ouvrage de Gaudenzio celui qui est intitulé: de Philos. apud Romanos initio et progressu, etc., Pise, 1643, in-4o, trés-rare.

* GAUDIN (LOUIS-PASCAL), peintre espagnol, né à Villa-Franca (Catalogne) en 1556, fit ses études à l'université de Cervera

et y fut reçu docteur en théologie. Il passa ensuite en Sardaigne, professa la théologie pendant plusieurs années à Cagliari, revint en Espagne et entra dans la chartreuse dite la scala Dei, où il fit profession en 1595, C'est dans cette retraite qu'il se livra plus particulièrement à la peinture, qu'il avait commencé à cultiver dans sa jeunesse ; et ses ouvrages lui acquirent une réputation telle, que le pape Gregoire XV l'appela à Rome pour travailler aux établissements du palais de Monte-Cavallo et de la basilique de Saint-Pierre ; mais, au moment de parlic, cet artiste mourut dans son monastère en 1621, Ses principales compositions sont: la Vie de saint Bruno, en huit tableaux ; l'Immaculée conception; la Vie de la Vierge, en six tableaux; un saint Pierre et un saint Paul. On trouve dans ces tableaux une grande intelligence de composition, de la correction dans le dessin, de la noblesse de caractère dans les figures, mais peu d'entente du clair-obscur.

* GAUDIN (JACQUES), docteur de Sorbonne et chanoine de l'église de Paris, mort en 1695 à 83 ans a laissé quelques ouvrages de controverse dont Moreri a donné les titres un Éloge historique du Père Lallemant, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, Paris, 1679, en latin; et une Oraison funèbre de M. de Péréfixe.

* GAUDIN (JACQUES), oratorien, abbé et vicaire-général de Mariana en Corse, député de la Vendée à l'assemblée législa tive, membre de l'Académie de Lyon, juge et bibliothécaire de La Rochelle, né aux Sables d'Olonne (Vendée), mort en 1810, est auteur des ouvrages suivants : Inconvénients du célibat des prêtres, prouvés par des recherches historiques, Genève (Lyon), 1781: Mirabeau détermina le libraire Lejay à réimprimer cet ouvrage sous le titre de : Recherches sur le célibat ecclésiastique, Paris, 1790, in-8°; Voyage en Corse (en vers et en prose) et vues politiques sur l'amélioration de cette ile, Paris, 1788, in-8°; Avis à mon fils ágé de sept ans, 1805, in-12. Il a traduit: Différents traités de morale de Plutarque, Paris, 1777, in-12; les Mémoi res de Jean Graham, marquis de Montrose, contenant l'histoire de la rébellion de son temps, Paris, 1768, 2 vol. in-12; Gulistan, ou le Jardin des roses, traduit du poème de

Saadi (probablement sur la versification latine de Gentius), 1789, in-8°, et 1791 avec un Essai historique sur la législation de la Perse. L'abbé Gaudin ne se fit connaître à l'assemblée législative que par un Rapport sur les Congrégations séculières, dont il proposa la suppression, qui fut prononcée le 18 août 1792.

* GAUDIN (JEAN), jésuite, né à Poitiers en 1617, mort vers 1690, a composé pour l'instruction de la jeunesse des ouvrages qui se distinguent par la clarté des definitions, la pureté du style et par des observations judicieuses ; les principaux sont: Trésor ou Dictionnaire des langues latine, française et grecque, Tulle, 1677, Limoges, 1709, 2 vol. in-4°; Rudiment de la langue latine, souvent reimprimé; Epigramm. libri tres, Limoges, 1661, in-12.

* GAUDIN (ALEXIS), chartreux, mort vers 1707, serait demeuré enseveli dans l'oublile plus profond, sans la peine qu'a prise l'illustre Bayle (voyez tome 4, page 179 de ses OEuvres diverses) de répondre aux attaques dirigées contre lui par ce solitaire dans un écrit intitulé: la Distinction et la nature du bien et du mal, Paris, 1703, in-12. Suivant l'abbé Archimbauld, on doit encore à Alexis Gaudin un petit Traité sur l'éternité du bonheur et du malheur après la mort, etc., extrait d'un ouvrage plus important qui n'a pas vu le jour, et que l'auteur se proposait de publier sous le titre de Caractères de la vraie et de la fausse religion.

* GAUDIO (VINCENT), docteur en droit et professeur à l'Académie royale de Naples, né vers 1745 à Bari dans la Pouille, quitta sa patrie après avoir embrassé la foi protestante, séjourna successivement à Gottingue, à Giessen, à Berlin, et obtint en 1766 le droit de bourgeoisie à Amsterdam. On ignore l'époque de la mort de ce professeur; il a laissé, outre quelques écrits polémiques pour la défense de J.-J. Rousseau, alors que cet illustre philosophe était en butte aux persécutions que lui suscita le ministre protestant Montmollin, différents ouvrages lant imprimés que manuserits dont M. A.-A. Barbier a donné la liste dans son Examen critique des Dictionnaires, d'après le Journal des Savants, édition de Hollande, l'Onomaste de Saxius et le Dictionnaire d'Adelung ; nous ne citerons que les suivants : Disputatio prima juris romani de hæreditatibus quæ ab intestato deferuntur,

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