Rapport historique sur les progrès des sciences naturelles depuis 1789, et sur leur état actuel: présenté à Sa Majesté l'empereur et roi, en son Conseil d'état, le 6 février 1808

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Imprimerie impériale, 1810 - 298 pages

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Page 305 - C'est donc avec raison que Cuvier, dans son rapport sur les progrès des sciences, a proclamé le livre de Jussieu « comme un ouvrage fonda» mental, et qui fait, dans les sciences d'observation, une » époque peut-être aussi importante que la Chimie de » Lavoisier dans les sciences d'expérience.
Page 200 - ... place ; toutes entrent et sortent successivement : la vie est un tourbillon continuel, dont la direction, toute compliquée qu'elle est, demeure constante, ainsi que l'espèce des molécules qui y sont entraînées, mais non les molécules individuelles elles-mêmes ; au contraire, la matière actuelle du corps vivant n'y sera bientôt plus, et cependant elle est dépositaire de la force qui contraindra la matière future à marcher dans le même sens qu'elle. Ainsi la forme de ces corps leur...
Page 388 - La marche des affinités chimiques, ressort général de tous les phénomènes naturels, a été expliquée ; la chaleur, principal de leurs agents, a reçu des lois rigoureuses; l'électricité galvanique est venue ouvrir des régions toutes nouvelles, dont nul ne peut encore mesurer l'étendue; la nouvelle théorie de la combustion, en jetant sur toute 'la chimie la plus vive lumière, et la nouvelle nomenclature, en facilitant son étude, en ont inspiré le goût, et ont occasionné une foule...
Page 11 - Au reste, si nous continuons à rapporter ainsi toutes nos sciences physiques à l'expérience généralisée, ce n'est pas que nous ignorions les nouveaux essais de quelques métaphysiciens étrangers pour lier les phénomènes naturels aux principes rationnels, pour les démontrer à priori, ou, comme ces métaphysiciens s'expriment, pour les soustraire à la conditionnalité.
Page 331 - ... moyens de les prévenir et de les guérir. Les êtres organisés sont donc le principal objet de la médecine et de l'agriculture; mais toutes...
Page 261 - On sait aussi qu'une infinité de plantes fléchissent diversement leurs feuilles ou leurs pétales, selon l'intensité de la lumière : c'est ce que Linnaeus, dans son langage figuré, a nommé le sommeil des plantes. M. Decandolle a fait, sur ce sujet, des expériences fort curieuses, qui lui ont montré dans les plantes une sorte d'habitude que la lumière artificielle ne parvient à surmonter qu'au bout d'un certain temps. Ainsi, pendant les premiers jours, des plantes enfermées dans une cave,...
Page 387 - ... soustraire les hommes à l'empire des préjugés et des passions; faire de la raison l'arbitre et le guide suprême de l'opinion publique, voilà l'objet essentiel des sciences, voilà comment elles concourent à avancer la civilisation, et ce qui doit leur mériter la protection des gouvernements qui veulent rendre leur puissance inébranlable, en la fondant sur le bien-être commun. Si...
Page 78 - Mais c'est précisément la création de ce lien qui constitue la gloire incontestable de Lavoisier. Jusqu'à lui , les phénomènes particuliers de la chimie pouvaient se comparer à une espèce de labyrinthe dont les allées profondes et tortueuses avaient presque toutes été parcourues par beaucoup d'hommes laborieux ; mais leurs points de réunion , leurs rapports entre elles et avec l'ensemble , ne pouvaient être aperçus que par le génie qui saurait s'élever au-dessus de l'édifice et en...
Page 15 - Gouvernemens se croient le droit de ne voir et de n'encourager dans les sciences que leur emploi journalier aux besoins de la société; et sans doute le vaste tableau que" nous avons à tracer pourroit ne leur paroître , comme au vulgaire, qu'une suite de spéculations plus curieuses qu'utiles.
Page 209 - Vauquelin (2) s'en est assuré. M. Théodore de Saussure a vu,, de son côté , que la plante n'admet point les parties les plus grossières que contient l'eau dans laquelle. on la plonge (3).

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