en France une sorte de consécration, et d'autres, plus modérés ou plus timides, se fut adopté dans une partie de l'Europe. bornaient à demander qu'on se hâtât d'effaEn vain quelques personnes (16) essayèrent- cer de ce système toutes les traces de notre elles de le combattre, ou du moins d'y ancien esclavage (17). Alors surgirent, pressubstituer leurs innovations, toutes ces que simultanément, un certain nombre de tentatives malheureuses ne servirent qu'à nouveaux systèmes dans lesquels on s'acen démontrer la supériorité. cordait assez bien, à la vérité, soit pour Il ne faut pas trop s'étonner que de déplacer la Théologie, soit pour la faire simples libraires, mais des libraires réelle- entièrement disparaitre en la confisquant ment instruits, aient réussi mieux que des au profit de la Métaphysique, mais où, pour gens de lettres, que des savants de profes- tout le reste, on était complètement en siou à donner du crédit à un système biblio- désaccord. Les uns (18) voulaient qu'on suigraphique; car d'un côté, en le concevant vît la marche des idées, et prenaient pour dans son ensemble et dans ses détails, ces base de leurs systèmes Bacon et les encyclolibraires étaient affranchis des prédilections pédistes, c'est-à-dire, les trois mots : raison, exclusives que les savants sont naturelle- imagination,mémoire; les autres (19) adopment portés à avoir pour ce qui fait l'objet taient la marche des études que, comme de principal de leurs études; et d'un autre raison, ils concevaient chacun à leur macolé, les occasions fréquentes qu'ils avaient nière. Celui-là (20) mettait en avant ses trois eues de classer des bibliothèques de tous classes favorites : connaissances instrumenles genres, avaient dû leur faire trouver la tales, connaissances essentielles, connaisméthode la mieux appropriée à l'arrange- sances de convenances.Celui-ci (21) ajoutait ment d'un catalogue de quelque étendue. aux trojs divisions fondamentales des encyC'était d'ailleurs une chose heureuse pour clopédistes celles des besoins physiques et les personnes qui faisaient usage de ces ca- des besoins moraux; tandis qu'un autre (22) talogues et qui en avaient une fois étudié proposait treize classes, en commençant par le classement, de savoir d'avance à quelle l'agriculture, le plus ancien des arts. Ceplace elles pourraient trouver les ouvrages pendant, parmi les novateurs se faisaient qu'elles désiraient se procurer, et d'être remarquer l'abbé Ameilhon, le janseniste ainsi dispensées de lire d'un bout à l'autre Camus, et M. Daunou, ancien oratorien; des volumes quelquefois fort gros. tous trois gens de mérite, sans doute, mais Le système des libraires de Paris était trop partisans des idées dominantes alors à peu près le seul qu'on suivit en France pour ne pas leur faire d'amples conceslorsque la révolution de 1789 éclata. Les sions (23). orages qui bouleversèrent alors l'ordre so- En enlevant à la Théologie le rang dont cial tout entier, n'épargnèrent pas les choses elle était en possession depuis tant d'années purement littéraires. Tout fut remis en dans nos bibliothèques, on pensait que rien question, tout, sans excepter l'ordre à n'était si facile que de l'y remplacer; poursuivre dans la rédaction des catalogues de tant sur ce point, comme sur beaucoup livres. A cette époque on ne dut être que d'autres, il fut impossible de s'entendre. inédiocrement surpris de voir plus d'un apôtre de la Philosophie du 18e siècle attaquer vivement, au nom de la raison, un (17) Lellre de B. à Daunou, du 20 nivôse an ix, système bibliographique qui donnait le pre- dans le Bulletin du Bibliophile, 6e série, p. 75. mier rang aux choses divines et le second (18) Le professeur Butentschon, à Colmar; M. aux lois.Uneréforme radicale fut donc jugée Peignot, alors à Vesoul. indispensable par les plus zélés, landis que l'institut, classe de littérature et beauc-arts. (19) Camus, dans le jer vol. des Mémoires de (20) Le citoyen Arsenne Thiebaut, Exposition du tableau philosophique des connaissances hu'16) D'abord, en 1760, l'abbé Leclerc de Mont- maines, Paris, an x, in-8. loot, dans son Essai sur un projel de catalogue (21) Le P. Laire. de bibliothèque, que l'abbé de Saint-Léger réfuta sictorieusement; ensuite, en 1776, le libraire Née (22) Le citoyen Parent, Essai sur la bibliograde la Rochelle, fort jeune alors, dans le Catalogue phie, 1801, in-8. des litres de Perrol. (23) Voyez à la fin dc celte introduction. La Pbilosophie, les Belles-Lettres et l'His- grande bibliothèque (24); là sont expose's toire, voire même l'humble Bibliographie, des tableaux synoptiques des sciences et furent tour à tour, et inutilement propo- des arts, divisés en deux règnes, savoir : sées. Ainsi, non seulement aucun système Sciences cosmologiques et Sciences noolone prévalut, mais même aucun ne put réu- giques; chaque règne y a ses sous-règnes, nir en sa faveur un certain nombre de suf- chaque sous-règne ses embranchements, et frages. En sorte qu'après d'inutiles efforts, chaque embranchement ses sous-embranil fallut en revenir au système des libraires, chements; ce qui donne à chaque règne que chacun regardait d'ailleurs comme le quatre-vingt-quatre divisions particulières, meilleur après le sien. Cependant les an- en partie dotées de noms grecs toul-à-fait ciennes traditions de Martin, auxquelles, respectables. Ce système, beaucoup trop malgré les attaques multipliées des nova- symétrique pour être naturel et rigoureuteurs, presque tous les catalogistes français sement vrai, est tout différent de celui de sont restés fidèles, trouvent aujourd'hui de Bacon; mais il est permis de douter qu'il nouveaux ennemis à combattre. Cette fois ait autant de durée que ce dernier. c'est au nom du progrès, au nom de ce Sans doute, nous nous inclinons respecqu'on appelle la marche de l'esprit humain tueusement devant les savantes et ingequ'on les condamne. Le vieux système, dit- nieuses conceptions de M. Ampère, de on, est tout-à-fait en désaccord avec les même que nous rendons hommage aux velidées nouvelles, avec le développement des léités pliilosophiques et aux subtilités mésciences; on le déclare tout-à-fait inad- taphysiques d'un autre système récemment missible. Mais heureusement cet arrêt n'est mis au jour par un homme d'esprit qui pas sans appel, car enfin, nous le deman- nous a donné plusieurs excellents Catadons, qu'y a-t-il donc de changé dans la logues, et qui, nous n'en doutons pas, nature des choses ? La Philosophie n'est- pourrait, à bon droit, prétendre à des elle pas toujours la philosophie, quel que succès plus élevés; mais il ne nous est nulsoit le point de vue sous lequel on l'envi- lement démontré que ces messieurs aient sage; l'Histoire ne reste-t-elle pas toujours mieux vu que leurs prédécesseurs, quoique l'histoire, soit que, comme le veulent les le premier ait possédé beaucoup mieux encyclopédistes, elle appartienne à la Me- qu'eux le langage philosophique, et que le moire, soit que, dans le système de M. Am- second offre dans plusieurs des sous-divipère, on la classe dans la Noologie, soitsions de son système d'heureux rapproche enfin qu'elle dépende de la Science sociale, ments et quelques idées justes qu'on ferait comme le prétend M. Merlin. A la vérité, peut-être bien de lui emprunter (25). Nous les sciences proprement dites ont beaucoup agrandi leur domaine depuis quelques années; elles se sont enrichies de nouvelles applications bien importantes; des procé- (29) La seconde partie de l'Exposition de M. dés déjà connus, jusqu'ici restés à l'état Ampère, quoiqu'elle fut imprimée depuis longd'essai, ont été perfectionnés et mis en pra- temps, n'a paru qu'en octobre dernier. tique; mais rien de cela ne constitue une (25) Les auteurs des différents systèmes biblioscience entièrement nouvelle, une science graphiques qui ont paru depuis cinquante ans, ne se sont pas assez pénétrés de la différence senqu'on ne puisse, au moyen de quelques sible qui doit exister entre le classement des idées subdivisions, parvenir à introduire dans et celui des livres; et après avoir adopté arbitraile système des libraires, aussi bien que suffisant pour que tous les livres puissent y étre rement un nombre de classes principales trop indans tout autre qu'il plairait de lui subs convenablement placés, ils se sont vus condamnés tituer. aux rapprochements les plus incohérents, aux Parmi les promoteurs du progrès, dont amalgames les plus bizarres. Un moyen certain les noms peuvent avoir le plus d'influence, d'éviter ces inconvénients ce serait de renoncer à ces enchaînements encyclopédiques, si séduisants nous trouvons au premier rang M. André au premier aperçu, mais dont la pralique fait reMarie Ampère, savant illustre, qui, en connaitre tout le vide; car enfin dans le classe1834, nous a donné une Exposition natu ment des livres, c'est bien moins l'enchainement relle de toutes les connaissances humaines, naturel, ou soi-disant naturel, des sciences qu'il faut considérer, que le rapport réel qu'elles conapplicable, selon lui, à l'arrangement d'une servent entre elles dans l'usage que l'on en fait, nous en tiendrons donc encore cette fois au classement de certains livres où rien n'est système des libraires de Paris. Après l'avoir défini d'une manière positive, où le plus adopté par déférence dans la première édi- souvent le sujet indiqué sur le titre est tion de notre Table méthodique, nous le celui dont l'auteur s'est le moins occupé. conservons aujourd'hui par conviction; Notre système bibliographique a pour objet non pas seulement parce qu'il est plus gé- l'arrangement d'une grande Bibliothèque néralement connu que tous les autres, ce formée sur un plan qui embrasse tous les qui serait déjà d'un immense avantage à genres; les livres y sont classés selon leurs nos yeux, mais surtout parce qu'il s'adapte nuances les plus apparentes, en sorte que avec facilité à la nature des livres que ren- des ouvrages qui ont entre eux une cerferment le plus ordinairement les biblio- tajne analogie, et qui, à la rigueur, pourthèques grandes ou petites (26). Ce n'est raient être aussi convenablement placés pourtant pas que nous regardions ce sys- dans une section que dans une autre, sont ième comme tellement parfait qu'il n'y ait quelquefois très loin les uns des autres : pas quelques améliorations à y introduire, léger inconvénient, auquel nous remédions quelques nouveaux développements à lui par de fréquents renvois qui rapprochent donner, particulièrement dans la classe tout ce qui, à la rigueur, pourrait être rapnommée Sciences et Arts, qu'il est néces- proché (27). Au surplus, ce système, nous le saire de mettre autant que possible en har- sentons bien, ne saurait convenir à tout le monie avec les différentes branches des monde, car il est naturel que chaque posfortes études qui préparent aux professions sesseur de livres classe sa bibliothèque selon savantes; mais ces améliorations si dési- la nature de ses études, selon ses propres rables, nous avons tenté de les faire passer opinions, et qu'au besoin il rattache à sa dans notre Table, au moyen de nouvelles spécialité tout ce qui, de près ou de loin, sous-divisions, et en réformant les titres des semble s'y rattacher. Nous ne verrions pas anciennes. Toutefois, dans notre nomen- même d'inconvénient à ce que, dans cerclature nous avons presque toujours préféré tains cas, on intervertît l'ordre des grandes à des expressions scientifiques sur la signi- divisions, puisque cela n'empêcherait pas fication desquelles les hommes spéciaux, que les ouvrages du même genre se troueux-mêmes, sont rarement d'accord , les vassent toujours réunis; et qu'après tout, termes vulgaires que tout le monde con- dans l'ordre d'une bibliothèque, il importe bait, en restant même quelquefois dans une peu que l'Histoire suive ou précède les sorte de vague assez convenable pour le Belles-Lettres. Ce qui est plus essentiel, c'est que, pour les Catalogues de livres à vendre, et quand il ne s'agit pas d'une spé cialité, on adopte, comme on l'a fait pensoit dans les grandes et savantes professions auxquelles elles s'appliquent, soit dans la pratique dant si long-temps, un classement uniforme de la vie. qui en facilite l'usage aux bibliophiles (26) Ce système peut aussi bien s'adapter à un comme aux libraires eux-mêmes, et préCabinet composé de quelques milliers de volumes serve les uns et les autres du désagrément qu'à une Bibliothèque considérable; seulement, dans le premier cas, il faut s'en tenir aux grandes divisions et aux principales sections; tandis qu'au contraire, si l'on a à classer un grand nombre d'ouvrages sur la même matière, on peut, selon (27) C'est ainsi que les ouvrages sur le Mariage le besoin qui s'en présenterait, établir de nouvelles se placent dans neuf classes différentes, selon le sous-divisions, appropriées aux spécialités qu'elles point de vue sous lequel le sujet est traité. Le devraient renfermer. Lorsqu'il s'agit d'un Cata- mariage, considéré comme sacrement, appartient logue de livres à vendre, qui n'excède pas un à la Théologie et au Droit canonique. - Comme millier d'articles, et qui n'a rien de bien spécial, acte civil, et pour ce qui regarde les droits réc)on ferait bien, peut-être, de s'en tenir à quelques proques des époux, au Code civil. — Quant aux divisions principales, sous lesquelles les articles, infractions qui y sont faites, au Code pénal. au lieu d'être disposés par ordre chronologique, Considéré dans les devoirs des époux, à la Morale ou seraient rangés selon l'ordre alphabétique du nom à l'Économie. — Dans ses rapports avec la popudes auteurs ou du principal mot du titre des ou- lation, à l'Économie politique. Sous le rapport vrages anonymes. Cela éviterait un travail sans médical, à la Médecine. Comme appartenant pulité réelle, el serait assez commode pour les aux mæurs et usages des anciens, aux Antiquités. lecteurs. - Enfin, envisagé du côté plaisant, aux Facéties. de manquer l'acquisition d'un bon livre, vrages que ce savant libraire a classés n'apar le motif qu'il ne se serait pas trouvé vaient pas toujours eu dans les idées autant placé dans la section où on devait naturel- de netteté que lui, il est arrivé que rarement lement le chercher. le contenu de leursouvrages répondait d'une Pour atteindre un résultat aussi dési- manière bien précise au titre de la section rable, nul système, nous en sommes con- dans laquelle on les a rangés. Tel est, à notre vaincu, ne vaut celui des libraires de Paris. avis, l'inconvénient qui résulte d'un système Ce serait donc une chose heureuse pour trop rigoureusement logique. Dans l'énoncé tout le monde, et surtout très honorable des titres des sections d'une classe, plus les pour nous, si , au moyen des rectifications expressions qu'on emploie sont positives, et que nous avons faites, l'usage en était main- moins, peut-être, elles répondent aux outenu en France. vrages auxquels on veut les appliquer. Il nous reste à faire un examen rapide du Quelques personnes réunissent l'histoire système dont la table des divisions est ci- de la religion à ses dogmes, et placent avant jointe, et à indiquer en même temps les l'Écriture-Sainte l'Histoire ecclésiastique, différentes modifications que nous y avons qui, selon nous, se rattache de trop près à introduites. l'Histoire civile, pour qu'il soit permis de Nous avons conservé la Théologie à peu l'en séparer; excepté peut-être dans un Caprès comme elle se trouve dans les Cata- talogue tout spécial, où l'on pourrait, à la logues de Martin. En effet, après avoir re- rigueur, la porter à la fin de la Théologie connu, sinon la nécessité absolue, du moins comme un des appendices de cette faculté, la grande convenance de donner le premier dont, dans aucun cas, elle ne saurait être la rang à cette classe, vouloir ensuite en inter- véritable introduction. vertir les divisions c'eût été une inconsé- La science du Droit, avec toutes ses quence que nous avons voulu éviter. Seule- branches, toutes ses applications, a produit ment, comme il fallait trouver une place un si grand nombre d'ouvrages, l'étude en aux ouvrages philosophiques modernes qui est si nécessaire pour arriver à tant de proont pour objet la Divinité et ses différents fessions diverses, qu'il est naturel qu'elle cultes, nous avons réuni ces sortes d'écrits forme une classe à part; et certes, nous dans un Appendice à la Théologie; plaçant n'avons pas l'intention de la réunir à la ainsi à la fin de cette classe ce que d'autres Politique, comme on l'a fait plus d'une fois; ont mis au commencement. encore moins de la rapprocher de l'Art Depuis un demi-siècle, les travaux des militaire, ainsi qu'on l'a pratiqué tout théologiens et des philologues allemands et récemment : ce qui a fait dire à un plaianglais ont donné à la Philologie sacrée une sant, qu'en donnant au Droit cette singuétendue et une variété qui aurait pu néces- lière escorte, on avait voulu, sans doute, siter de nouvelles sous-divisions. Ainsi, de que force restât à la loi. L'importance quc ce que nous appelons les Interprètes, les de tout temps les hommes ont attachée aux Allemands forment deux sections, sous la lois a dû être le motif qui a fait placer la Judénomination d'Hermeneutique et d'Exé- risprudence immédiatement après la Théogèse : néanmoins, comme leurs théologiens logie, à laquelle elle semblait d'ailleurs se donnent à ces deux mots une signification rattacher par le droit canonique. Tout en plus ou moins étendue, et que la plupart de conservant cet ordre de classement, qui, leurs ouvrages sont à la fois herméneutiques à coup sûr, en vaut bien un autre, nous et exégétiques, nous n'avons pas cru devoir avons jugé convenable de placer le Droit adopter ce classement. En l'admettant dans canonique après les autres branches de la son beau Catalogue de M. Silvestre de Sacy, Jurisprudence, comme aussi d'introduire M. Merlin a eu grand soin de bien définir la entre le Droit de la nature et des gens et le distinction qui doit être faite entre chaque Droit civil une section de Droit politique. branche de la critique sacrée, et il a ingé- La classe des Sciences et Arts est celle nieusement formulé les titres propres à cha- dont les divisions demandaient le plus à être cune des branches de cette critique. Ce- remaniées; peut-être même qu'au lieu de pendant, comme les auteurs des divers ou- chercher, comme nous l'avons fait, à établir entre les parties de chaque grande section l'étaient, sans que cependant les différentes une sorte de liaison, qui n'est pas toujours branches en soient aussi bien développées fort naturelle, il eût été plus sage de subs- qu'on pourrait le faire dans un Catalogue tituer à une classe unique un certain nom- spécial. bre de classes tout-à-fait séparées les unes des autres (28); mais nous n'avons pas osé Cen'est pas sans hésitation que nous avons tenter cette réforme. Voici les seuls chan- conservé à la tête des Arts la Mnémonique, gements que nous nous soyions permis d'écriture et l'art typographique; car, nous ainsi que ce qui regarde les différentes sortes Les mélanges et dictionnaires encyclopédi- le sentons bien, ce classement est fort conques qui véritablement n'appartiennent pas testable. La mémoire proprement dite est plus aux Sciences et Arts, qu'à toute autre une faculté de l'homme et non pas un art, classe de notre système, ont été extraits de la troisième classe, et forment une classe et l'examen de cette faculté pourrait être spéciale qui vient immédiatement après n° 3661, ou dans la Physiologie. Quant à placé ou dans la Métaphysique, sous le l'Histoire. Ensụite, afin de rattacher autant l'écriture, et surtout celle qui mérite la que possible l'Économie et la Politique aux Sciences philosophiques et morales, il en a qualification de calligraphie, peut - être été formé une sixième section de la Philo- faudrait-il la considérer comme une désophie, sous le titred’Application de la mo- pendance de l'art du dessin, tandis que rale, ayant pour appendice l'Économie po la typographie, malgré toute son influence lilique, avec les applications de cette science sur les destinées du monde, resterait un art pouvelle à l'économie sociale. On n'a fait mécanique. Mais alors quelle place assignedépendre ni la Physique, ni l'Histoire natu- rait-on à la télégraphie et aux autres marelle, ni les Mathématiques, de la Philoso- nières particulières de correspondre autrephie, comme cela était autrefois en usage. ment que par l'écriture ? Tout cela peut Ces sciences forment chacune une section être envisagé sous différents points de vue, séparée. La Chimie se trouve jointe à la et voilà pourquoi nous avons mieux aimé Physique, dont elle est une sorte de dépen- rester dans l'ancien système, tout imparfait dance. L'Histoire naturelle et la Médecine qu'il nous semble, que d'en adopter un ont reçu de nouvelles divisions. Les Ma- autre qui ne le serait peut-être pas moins. thématiques et toutes les sciences ou pro- des livres qui, sans avoir entre eux un rap D'ailleurs, par ce moyen se trouvent réunis sessions dont elles forment la base princi- port bien étroit, ne manquent pas cependant pale, sont mieux ordonnées qu'elles ne port bien étroit, ne manquent pas cependant d'une certaine analogie : ces réunions sont surtout ce que l'on aime à trouver dans un Catalogue. La classe des Beaux-Arts reste à peu de (28) Par exemple les seize classes suivantes : chose près ce qu'elle était, car les nouvelles 1 Sciences philosophiques et morales. 2 Science politique et Économie sociale. subdivisions que nous y avons introduites 3 Mathématiques pures, avec leurs applications n'en changent pas la disposition générale. les plus directes. L'idée de réunir les Beaux-Arts aux Belles1 Sciences physiques et chimiques. 3 Astronomie. Lettres, comme on l'a fait dans plusieurs 6 Sciences naturelles proprement dites, avec des systèmes dont nous avons parlé, ne l'Agriculture comme appendice. nous a pas séduit, malgré ce qu'elle peut 7 Sciences médicales. d'abord présenter de spécieux. Sans doute & Marine. 9 Art militaire. la Peinture et la Poésie, de même que tout 10 Genie des ponts et chaussées. ce qui est du domaine de l'imagination, 11 Appendice aux sciences, contenant ce qu'on ont dans leurs théories phildsophiques et a appelé les sciences occultes. arbitraires quelques rapports généraux, et 19 Arts du dessin. 13 Musique. même certains points de contact entre elles, 14 Arts mécaniques et méliers. mais en réalité, les Beaux-Arts ne different 15 Exercices gymnastiques (y compris la chasse pas moins de la Poésie dans les études qui y et la pêche, qui pourraient, à la rigueur, former une sorte d'appendice à la Zoologic). préparent, que dans leurs procédés d'exé16 Jeur. cution et dans leurs résultats. La Musique, |