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citationes dramatica; Prague, 1703; 3 YOlumes in-12; Progymnasmata in triplici

travaux nombreux auxquels Colbjornsen fut appelé ne lui permirent pas de composer de grands ouvrages; mais il publia de nombreuses brochures et des discours qui servirent de commentaires aux réformes dont il était le principal auteur. ABRAHAMS. Kraft et Nyerup, Danske-Norsk Litteratur-Lexicon.- Erslew, Forfatt.-Lexic.

* COLBJORNSEN (Jacques-Édouard), jurisconsulte danois, né en 1744, mort en 1802. Après avoir été avocat à la cour suprême pen dant quelques années, il fut nommé, en 1773, professeur de droit à l'université, premier juge de la marine en 1775, membre de la chambre des domaines en 1787, président de la cour suprême en 1799. ABRAHAMS.

Kraft et Nyerup, Danske - Norsk Litterat.-Lexic.

* COLBRAN (Isabella-Angela), cantatrice espagnole, femme du célèbre compositeur Rossini, née à Madrid, le 2 février 1785, morte vers 1840. Elle eut successivement pour maîtres de musique François Pareja, Marinelli et Crescentini. De 1806 à 1815, elle a joui de la réputation méritée d'une des plus habiles cantatrices de l'Europe. A dater de 1815, sa voix perdit de sa pureté et de sa justesse. Mlle Colbran épousa Rossini le 15 mars 1822, partit pour Vienne, chanta à Londres en 1823, quitta le théâtre peu de temps après, et vint résider à Bologne. On a d'elle quatre recueils de canzoni.

Fétis, Biographie universelle des musiciens.

COLCHEN (Le comte Jean-Victor), administrateur français, né à Metz, le 6 novembre 1751, mort à Paris, le 21 juillet 1830. Il se destina de bonne heure à la carrière administrative. Après avoir été l'un des secrétaires de Boucheporn, intendant de Corse, il devint premier secrétaire, puis subdélégué des intendances de Pau et d'Auch, et plus tard chef de division au ministère des affaires étrangères. La révolution le trouva dans cette place, et l'y laissa. Du 19 février 1795 au 6 novembre suivant, il fut chargé du portefeuille sous le titre de commissaire des relations extérieures. Nommé en 1800 préfet de la Moselle, il remplit ces fonctions avec un zèle éclairé, et encouragea tout ce qui pouvait contribuer au bien de ses administrés. En 1801 il fit partie de la commission chargée de négocier la paix avec l'Angleterre. Ses talents et les services qu'il avait rendus dans les temps les plus difficiles furent récompensés en 1804 par la dignité de sénateur. Appelé à la pairie en 1814, il fut, en juillet 1815, exclu de la chambre des pairs, parce qu'il avait siégé dans celle que l'empereur avait établie pendant les cent jours. Il fut rappelé dans la premère en 1819, et vota constamment avec le parti libéral.

Monit. univ. Gal. hist. des contemp. Biog. de la Moselle, I.

COLCHESTER. Voy. ABBOT.

Bégin,

* COLCZAWA (Charles), littérateur bohème, de l'ordre des Jésuites, vivait dans la première moitié du dix-huitième siècle. On a de lui: Exer

genere chriarum; ibid., 1708, in-8°. Adelung, suppl. à Jöcher, Allgem. Gelehrten-Lexicon. * COLDEMAY (Gérard-Honoré), cartographe allemand, vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Il fut conseiller et archiviste près la cour de la Frise orientale. On a de lui: Eine neue Karte von Ostfriesland (nouvelle carte de la Frise orientale); 1730.

Adelung, suppl. à Jocher, Allg. Gel.-Lexik.

COLDEN (Cadwallader), médecin écossais, né en 1688, mort en 1776. Il passa en Amérique, pratiqua d'abord la médecine en Pensylvanie, s'établit ensuite dans la province de NewYork, et y mit en culture des terrains considérables. Nommé lieutenant gouverneur de cette province, il y fonda plusieurs établissements de bienfaisance. Ses principaux ouvrages sont : an Account of the diseases then prevalent in America; an Essay on the cause and remedy of the yellow fever, so fatal at NewYork in 1743; History of the five Indian nations; Londres, 1745; a Treatise on the gravitation, augmenté et réimprimé en 1751, sous ce titre : Principles of action in matter, with a treatise on the elements of fluxions, or differential calculus. Colden se livra aussi à l'étude de la botanique, et envoya à Linné un grand nombre de plantes, dont le célèbre botaniste suédois a donné la description dans les Actes de l'Académie des sciences d'Upsal en 1743 et 1744. Rose, New biograph. dictionary.

-

*COLDING (Paul-Junus), lexicographe danois, vivait dans la première moitié du dixseptième siècle. Il prêcha à Winding, dans l'île de Sélande. On a de lui: Etymologicum-latinum, cum interpretatione danica; Rostock, 1622, in-fol.

Catalogue de la Bibl. imp. de Paris.

COLDORÉ (Julien de FONTENAI), graveur français, vivait dans la première moitié du dixseptième siècle. Il grava en pierres fines, tant en creux qu'en relief, et se fit un nom célèbre, pendant le règne de Henri IV, par la finesse et l'élégance de son travail. Ses portraits sont d'une ressemblance parfaite. On présume que Coldoré est un sobriquet qui lui aurait été donné à cause de plusieurs chaînes d'or qu'il portait à son cou, comme autant de récompenses accordées par le roi, suivant l'usage de ce temps Le vrai nom de cet artiste est Julien de Fontenai, le même que Henri IV qualifie, dans ses lettres patentes du 22 décembre 1608, du titre de son valet de chambre et de son graveur en pierres fines.

Le Bas, Dict. encyc. de la France. Feller, Biogr. univers. (éd. Weiss). mort

COLE (Thomas), théologien anglican, en 1697. Il fut principal du collège de SainteMarie à Oxford, et eut le célèbre Locke pour disciple. Ses principaux ouvrages sont : a Discourse of the christian religion; in-8°;·

a Treatise on imputed righteousness; in-8°;— a Discourse of regeneration, faith and repentance; in-8°.

Gorton, General biograph. dictionary.

COLE (William), botaniste et théologien anglais, né en 1626, à Adderbury, dans le comté d'Oxford, mort en 1662. Il fut secrétaire du docteur Duppa, évêque de Winchester. On a de lui the Art of simpling; Londres, 1656, in-12; Man considered with respect to theology, philosophy, anatomy, and compared with the universe; Adam in Eden: c'est l'histoire des plantes, des herbes et des fleurs, avec leurs synonymes.

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Rose, New biograph. dictionary. Éloy, Dict. de

la médecine.

COLE (William), médecin anglais, vivait dans la seconde moitié du dix-septième. On a de lui: Cogitata de secretione animali; Oxford, 1674, in-12; - Practical essay concerning the late frequenty of apoplexis; ibid., 1689, in-8°; Londres, 1693, in-8°; Novæ hypotheses, ad explicanda febrium intermittentium symptomata et typos excogitatæ hypotyposis; Londres, 1693, in-8°; Amsterdam, 1698, in-8°; — Disquisitio de perspirationis insensibilis materia, etc.; Londres, 1702, in-8°; Des mémoires et des dissertations scientifiques.

Kloy, Dict. de la med. Biographie médicale.

* COLE (William) antiquaire anglais, né à Little Abington, en 1714, mort le 16 décembre 1782. Il fut élevé à Éton et à Cambridge, où il prit ses degrés. En 1736 il partit pour la Flandre française, d'où il se rendit à Lisbonne. Revenu en Angleterre en 1739, il fut nommé en 1740 député-lieutenant du comté de Cambridge, sous lord Montfort, son protecteur, qui en était lord-lieutenant. Après un nouveau voyage en Flandre, il fut nommé diacre, puis recteur de Hornsey, dans le Middlesex, en 1749, et de Bletchey, dans le comté de Buckingham, en 1753. Il visita la France en 1765, en compagnie d'Horace Walpole, et séjourna quelque temps dans ce pays, où il eût fini ses jours si Walpole ne l'eût détourné de ce projet. Revenu en Angleterre, il fut nommé, à la recommandation de lord Montfort, membre de la commission de paix (commission of the peace) pour le comté de Cambridge. Plus tard il se retira dans une maison qu'il avait fait construire dans le village de Milton, où il finit ses jours. Cole s'était livré avec ardeur à l'étude des antiquités de son pays. Quoique aucun ouvrage n'ait été imprimé sous son nom, il a contribué par des notes, des dissertations, à plusieurs publications importantes, parmi lesquelles : les Antiquités de Grose (Grose's Antiquities); l'Ély de Bentham (Bentham's Ely); — la Vie du cardinal Pole (Life of cardinal Pole), par Philips; la topographie britannique ( British Topography), de Gough; - les Mémoires de la Société des gentilshommes de Spalding (the

Memoirs of the gentlemens-Society at Spalding); la Collection de poëmes de Nichols (Nichols's Collection of poems); - les Anecdotes de Hogarth (Anecdotes of Hogarth), l'Histoire d'Hinckley (History of Hinckley), et la Vie de Bowyer (Life of Bowyer). Quant à ses manuscrits, très-volumineux, il les légua au British Museum, à la condition qu'ils ne seraient ouverts que vingt ans après sa mort. Ils se composent d'une nombreuse et précieuse correspondance, de portraits, de notes. Il se proposait dans cette œuvre un double objet, celui de faire une publication dans le genre de Wood (Athenæ Oxonien ses), et d'écrire une histoire du comté de Cambridge. Cette collection témoigne que Guillaume Cole avait un penchant prononcé pour l'Église catholique romaine.

NI

Rose, New. biog. dict. Gorton, Gen. biog. chols, Lit. anecd. · D'Israeli, Calamities of authors. COLEBROOKE (Henri-Thomas), célèbre orientaliste anglais, né à Londres, le 15 juin 1765, mort dans la même ville, le 10 mars 1837. II reçut de ses parents une éducation très-soignée, qui n'a pas peu contribué au înérite inestimable de ses nombreux travaux sur la poésie, la littérature et les sciences des anciens Hindous. Dans sa jeunesse il fit un voyage en France, où il séjourna quelque temps. Ses hautes facultés scientifiques et son aptitude extraordinaire pour l'étude des langues lui rendirent bientôt familières notre langue et notre littérature du dix huitième siècle. Envoyé dans l'Inde comme se crétaire de la Compagnie anglaise, il porta dans cette belle partie du monde la haute raison philosophique de son siècle, qui le mit en garde contre les préjugés de la plupart de ses compatriotes, sans le rendre hostile à aucune des croyances de l'humanité. Dès qu'il fut arrivé dans l'Inde, il voulut marcher sur les traces de l'illustre W. Jones, et il connut bientôt à fond la langue admirable des Brahmanes. Destiné à la carrière de la magistrature, qu'il devait illustrer dans le poste le plus éminent, il comprit bientôt que le devoir des maîtres de l'Inde était de connaître les lois qui régissaient avant leurs conquêtes une population de plus de 80 millions d'habitants. Aussi dès l'année 1797 il publia, à Calcutta, en 4 volumes in-folio, une traduction anglaise, remarquablement fidèle, d'un Digeste de lois indiennes, que W. Jones avait fait compiler par des Pandits habiles. Bientôt Colebrooke fut promu aux fonctions de chef de justice ou grand-juge (chief justice) des cours de Sudder-Dewant et de Nizamat-Adaoulat; il fut aussi membre du conseil provisoire du Bengale. Dans une circonstance antérieure, il faillit perdre la faveur de la Compagnie des Indes pour avoir publié, de concert avec deux de ses amis, dont l'un occupe aujourd'hui un emploi élevé en Angleterre, un ouvrage anonyme sur l'agriculture et le commerce du Bengale (Calcutta, 1795, in-4°), dans lequel il avait osé plaider pour la liberté

du commerce dans cette riche partie du monde. Menant dans l'Inde la vie d'un véritable philosophe indien, il consacrait tous les moments qui n'étaient pas réclamés par ses devoirs de juge à l'étude des ouvrages sanskrits, dont il a rassemblé la collection la plus nombreuse et la plus riche peut-être qui existe dans le monde. Aucun sacrifice ne lui coûtait pour se procurer les manuscrits les plus précieux et les plus rares, et ceux qu'il ne pouvait acheter à prix d'argent, il en faisait prendre des copies soignées (1). Non content de ses sacrifices et de ses travaux personnels, Colebrooke fut le premier Européen qui encouragea et propagea l'étude de la langue et des ouvrages sanskrits, en composant et en publiant une grammaire critique de cette langue, d'après les grammairiens indiens (ouvrage resté malheureusement inachevé), un dictionnaire sanskrit (l'Amara Kócha), et plusieurs textes sanskrits importants, au nombre desquels est la grammaire sanskrite de Pânini (Panini Soutra vritti, 2 vol. in-8°, Calcutta), la plus ancienne, la plus abstraite, la plus profonde assurément qui ait jamais été composée dans aucune langue du monde. Le grand recueil des Recherches asiatiques, publié à Calcutta, fut successivement enrichi de nombreux et savants mémoires de Colebrooke, Sur les cérémonies religieuses des Hindous; Sur la langue et la littérature sanskrites; - Sur les Védas; - Sur la poésie sanskrite et prakrite; · Sur la précession des équinoxes, d'après les anciens astronomes indiens, etc., etc., mémoires qui sont tous des traités profonds et complets sur la matière. Colebrooke, comme la plupart des esprits supérieurs, n'a pas été apprécié par ses compatriotes comme il méritait de l'être; même quelques-uns d'entre eux, comme Bentley, l'ont attaqué pour avoir attribué, sur des preuves incontestables, une antiquité trop grande à des ouvrages astronomiques d'auteurs indiens. Colebrooke a honoré sa haute mission de savant autant qu'il est donné à l'homme de le faire, sans jamais trahir la vérité et sans jamais blesser aucunes croyances, fussent-elles idolâtriques. [M. PAUTHIER, dans l'Enc. des g. du m.]

-

Notices of th life of Henry Thomas Colebrooke, dans

(1) Cette belle et inappréciable collection, estimée à une valeur de plus de 200,000 fr., a été donnée par M. Colebrooke à la Compagnie des Indes, qui l'a fait placer dans la bibliothèque de son riche musée. On ne peut contenir son admiration pour le donateur quand on lit sur presque tous ces manuscrits sanskrits, surtout ceux qui traitent des matières les plus difficiles et les plus abstraites, comme les Védas, les traités de philosophie, d'astronomie et de jurisprudence, ces mots : J'en ai com mencé la lecture tel jour, je l'ai terminée tel jour. Souvent même on rencontre plusieurs notes de sa main, qui prouvent avec quel soin, avec quelle conscience il préparait les matériaux de ses publications. Ses mémoires seuls Sur la philosophie des Hindous, que l'auteur de cette notice a traduits et publiés en français, prouvent une si vaste lecture d'ouvrages philosophiques sanskrits et une critique si assurée, que lui seul, nous ne craignons pas de le dire, était capable de les composer.

le n° 9 du Journal of the royal asiatic Society of Great Britain and Ireland, août 1838.- Walckenaër, Notice historique sur la vie et les ouvrages de Colebrooke.

* GOLENDAL ( Henri), théologien allemand, de l'ordre des Jésuites, né à Cologne, le 15 avril 1672, mort le 23 janvier 1729. Il fut successivement missionnaire, professeur de théologie à Osnabrück, chapelain royal à Dresde, prédicateur et recteur de la maison professe à Cologne. Ses principaux ouvrages sont : Amica confabulatio catholicum inter et Lutheranum de existentia sacerdotii inter Lutheranos; Cologne, 1710, in-8°; - Osnabrugensis rusticus edoctus a catholico ecclesiaste methodum, qua facillime demonstrat inanitatem sacerdotii Lutheranorum ; ibid., 1710;— Nullitas sacerdotii Lutheranorum; ibid., 1713, in-8°.

Harzheim, Biblioth. Colon.

COLEONI (Barthélemy), capitaine italien, natif de Bergame, mort au château de Malpaga, le 4 novembre 1475. Il apprit le métier des armes à l'école de Sforza et de Braccio de Mantoue, deux des plus fameux capitaines de cette époque, et entra d'abord au service des Vénitiens, qui lui donnèrent le commandement des troupes employées contre Philippe Visconti, duc de Milan. Après avoir remporté divers avantages sur ce prince, il se mit à son service, et lui fut trèsutile contre les Vénitiens. Arrêté par ordre de Visconti, qui ne pouvait avoir une grande confiance dans sa fidélité, il sortit de prison à la mort de ce prince, en 1447. Les Milanais, qui l'avaient délivré, l'élurent leur général en chef. Coleoni aida ses libérateurs à repousser les Français; mais dès l'année suivante il rentra au service des Vénitiens, qu'il abandonna de nouveau pour aider François Sforze à se rendre maître de Milan; il revint prendre le commandement des armées vénitiennes, qu'il conserva cette fois pendant plus de vingt ans. Sur la fin de sa vie, on lui offrit de se mettre à la tête d'une expédition contre les Turcs; mais cette expédition n'eut pas lieu. Coleoni laissa à sa mort des richesses immenses, qu'il partagea entre ses quatre filles, léguant en outre des sommes considérables à la ville de Bergame, et même à la république de Venise, qui lui fit élever une statue équestre en bronze doré. H est le premier qui ait donné des affûts aux canons et introduit l'usage de l'artillerie de campagne.

Sismondi, Hist. des rep. ital. Daru, Hist. de Venise, II, XVII, 9.

* COLEONI (Célestin), historien et théologien italien, de l'ordre des Capucins, natif de Bergame, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. Ses principaux ouvrages sont : Istoria quadripartita di Bergamo e suo territorio nato gentile, e rinato christiano; Bergame et Brescia, 1617, 1619, 3 vol. in-4°; Vita S. Patritii, apostoli et primi archiepiscopi Hibernensis, etc.; Brescia, 1617, in-8°; Tractatus de vero et legitimo matrimonio

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S. gratæ Virginis; ibid., 1618; Vita SS. Martyrum Firmi et Rustici; ibid., 1618, in-8°. Bernard de Bologne, Biblioth. capucine.

COLER (Jean), agronome allemand, vivait vers le commencement du dix-septième siècle. On a de lui: Economia oder Handbuch, etc.; Wittenberg, 1595-1602, in-4°; souvent réimprimné ; Calendarium perpetuum œconomicum; première partie, Wittenberg, 1592, in-4°; deuxième partie, ibid., 1606, 1607, in-4°; 1622, 1627, 1632, in-fol.;- Diss. de bombyce; Giessen, 1605, in-4°.

-

Witte, Diarium biographicum. — Von Rohr, Haushaltungs-Biblioteck.

COLER (Jean). Voy. SPINOSA.

COLER (Jean-Christophe), bibliographe et théologien protestant allemand, né en 1691, à Alten-Gottern, près Langensalza, mort à Wei

mar,

le 7 mars 1736. Il fut ministre et prédicateur de la cour du duc de Saxe-Weimar. Ses principaux ouvrages sont : quelques dissertations académiques de Epigraphe rabbinica, sive præcipuis quibus in scribendis libris suis rabbini usi fuerint rationibus; de Ephræmo et Joanne Damasceno; de illustribus principum juventutis perigrinationibus, etc.; Wittenberg, 1714, in-4°; Historia Gothofr. Arnoldi; ibid., 1718, in-8°;- Acta litteraria Academia Wittebergensis; ibid., 1719, in-8°; Bibliothè que théologique choisie, en allemand; Leipzig, 1724-1736, in-8°; Anthologia, seu epistolæ varii argumenti; ibid., 1725-1728, 1 yol. in-8°; - Remarques importantes sur divers sujets de théologie, d'histoire naturelle, de critique et de littérature, en allemand; ibid., 1734; Acta historico-ecclesiastica, gazette ecclésiastique, écrite en allemand; Weimar, 1734 et suiv., in-8°.

Jöcher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon.

*COLER (Jean-Jacques), théologien allemand, né à Zurich, dans le seizième siècle. Il fut un des élèves de Théodore de Bèze. On a de lui : Questio theologica, an anima rationalis sit ex traduce; Zurich, 1586, in-4°. Le succès de ce petit traité fut assez grand, et Rodolphe Goelenius prit soin de l'imprimer une seconde fois dans sa collection d'écrits sur l'origine et la nature de l'âme Psychologia, hoc est de hominis perfectione; Marpurgi, 1694, in-8°. On doit encore à Jean-Jacques Coler: Præfatio in Epistolas Hutteni, avec le recueil des lettres de Hutten; Nuremberg, 1604,.in-8°.

Catalog. de la Bibl. Imp.

* COLER (Christophe), jurisconsulte allemand, mort en 1604; il jouissait de son vivant d'une grande réputation, et parmi les divers ouvrages qu'il laissa, et qui sont oubliés, on distingua la Parerga ad varios et Pandectarum et Institutionum locos; Altorf, 1597, in-8°.

G. B.

Teissier, Éloges des hommes savants; 1715, t. II, p. 347 Omeis, Gloria academica Altorfin., p. 100. — Fabricius, Historia bibliothecæ, t. V, p. 444.

COLERIDGE (Samuel Taylor), poëte et publiciste anglais, né à Ottery-Mary, dans le Devonshire, le 21 octobre 1772, mort à Londres, le 25 juillet 1834. Il était le plus jeune des fils de John Coleridge, vicaire de Sainte-Marie-Ottery. A neuf ans il perdit son père, qui laissait une veuve et onze enfants. Au mois de juillet de l'année suivante, le jeune Coleridge fut envoyé à l'école de l'Hôpital du Christ à Londres, où il eut pour condisciple Charles Lamb, dont le nom devait également retentir dans le monde littéraire. Il se livra d'abord avec ardeur aux études métaphysiques et théologiques, comme il le rapporte lui-même : « Je m'enfonçai dans les controverses », dit-il (I had bewildered myself in metaphysics and in theological controversy); il paraît même qu'il traduisit les Hymnes de Synesius. En 1791 il alla continuer ses études au collége de Jésus à Cambridge; mais d'une nature indolente, il ne se fit remarquer que par un modeste succès au concours d'ode grecque fondé par W. Browne. Il quitta l'université en 1794, avant d'avoir pris ses degrés. Après avoir erré sans argent et dénué de tout, dans les rues de Londres, il s'engagea dans le 15me régiment de dragons, sous le nom de Comberback. Un de ses officiers s'aperçut de l'intelligence et de l'instruction de Coleridge; aussitôt il écrivit à des amis du jeune soldat, qui se hâtèrent de le libérer du service. Coleridge se rendit alors à Bristol, où il fit connaissance avec Southey, qui y résidait. En même temps il fonda un journal, le Watchman, dont il fit l'organe des opinions libérales, pour lesquelles il se montrait enthousiaste à cette époque de sa vie. On en jugera par ce passage de son Ode à la France: << Lorsque la France en courroux souleya ses membres gigantesques, frappa de son pied terrible, et qu'avec des serments dont furent ébranlés cieux, terre et mers, elle jura qu'elle serait libre, tu sais, ô Dieu ! quelles furent mes craintes et mes espérances. » (When France, in wrath, her giant-limbs upreard, And with that oath which smote heaven, earth and sea, Stamped her strong foot, and swore she would be free, Witness me, heaven, how i have hoped and fear'd). Peut-être que plus tard un poëte français, M. Barbier, se souvint de ces accents poétiques et grandioses de Coleridge, lorsqu'il écrivit ses Iambes, qui annonçaient une si chaude inspiration. Le journal de Coleridge vécut peu, quoique l'auteur eût fait dans les districts manufacturiers, pour avoir des souscripteurs, une tournée dont il a donné dans le dixième chapitre de sa Biographia literaria une piquante description. En 1795 il se maria avec Sarah Fricker, de Bristol, dont Southwell épousa le même jour la sœur, et qui le fit renoncer à un projet de colonie humanitaire (la Pantisocratie), dont il avait, avec ses amis, rêvé l'établissement en Amérique. Il alla demeurer à Nether-Stowey, dans le Sommerset, au pied des monts, dans le

voisinage de Wordsworth et de son bienfaiteur, | Coleridge reçut dès lors des atteintes que l'abus M. Poole. Il écrivit alors des articles dans plusieurs journaux de Londres. En 1796 il fit paraître un volume de poésies, dont quelques-unes étaient de la composition de Charles Lamb; et en 1797 il donna une nouvelle édition de ce recueil avec des poésies de Ch. Lloyd. Il ne discontinua point, pendant les trois années qui suivirent, de cultiver la langue des muses; mais ses productions durant cette période ne furent imprimées que plus tard. C'est dans ses entretiens avec Wordsworth qu'il conçut le plan des Lyrical Ballads et des Rhymes of an ancient mariner qui depuis eurent tant de succès et pendant quelque temps firent école. Alors aussi il composa la première partie de Christabel (1797) et sa tragédie intitulée Remorse. Coleridge professait à cette époque les doctrines des unitaires, et il prêcha dans ce sens à Taunton.

En 1798 ses amis Josiah et Thomas Wedgwood lui procurèrent les moyens de visiter l'Allemagne pour y compléter son éducation, comme il le dit lui-même. Wordsworth l'accompagna. A Gættingue, Coleridge suivit les cours de Blurnenbach sur l'histoire naturelle et les leçons d'Eichhorn sur le Nouveau Testament. Sous Tychsen il s'initia à la connaissance du gothique d'Ulphilas; il fit ainsi un cours d'histoire littéraire de la langue allemande. A son retour en Angleterre, en 1800, il alla résider aux Lacs, où s'étaient fixés aussi Southey et Wordsworth, le premier à Keswick, l'autre à Grasmere; et la même année il donna un premier fruit de son voyage en Allemagne, sa traduction du Wallenstein de Schiller. En même temps il fournit aux journaux, tels que le Morning-Post et le Courier, des articles politiques et littéraires. En 1804 Coleridge fit un voyage à Malte, pour y visiter son ami Stoddart; du mois de mai de cette année au mois d'octobre de l'année suivante, il fut secrétaire d'Alexandre Ball, gouverneur de l'île, puis à son retour en Angleterre, il fit à Royal Institution des lectures sur la poésie et les beaux-arts. Un nouveau recueil périodique, the Friend (1809), qu'il fonda ensuite, dura plus longtemps, mais comme spéculation ne fut guère plus profitable que le Watchman. En 1810 Coleridge quitta les Lacs. Arrivé à Londres, il se fixa à BasilMontagu, et plus tard il devint l'hôte de M. Gillman à High-Gate. Des affaires embarrassées tourmentèrent la fin de sa carrière. En 1819, une faillite de son éditeur eut sur son esprit une fâcheuse influence. Il fit alors de nombreux projets de publication; pour commencer, il concourut à la rédaction du Blackwood's Magazine. Le numéro d'octobre 1821 contient un article intitulé: Choix de la correspondance littéraire de M. Coleridge (a Selection from M. Coleridge's literary correspondence); il devait être suivi d'une esquisse de l'histoire et de la philosophie de la superstition (a Sketch of the history and philosophy of superstition), qui ne parut jamais. La santé de

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de l'opium aggrava encore. En 1825 il devint membre de la Société royale de littérature. Le roi George le désigna comme un des dix membres royaux. Cette nomination valut à Coleridge une pension de 100 guinées sur la cassette du roi. Les dernières années de sa vie s'écoulèrent au milieu de ses amis et dans le charme des conversations intimes, où il déployait, dit-on, une verve et une abondance presque incroyables. Wordsworth l'appelait un homme de prestance à grands yeux gris. (a noticeable man with large grey eyes) Son caractère était bienveillant, inais parfois dépourvu de fermeté. Il fut en quelque sorte le chef de l'école littéraire des Lakistes, qu'on appelait ainsi parce que les principaux adeptes habitaient les bords des lacs de Westmoreland et du Cumberland. Le principe littéraire arboré par cette école était le retour à l'élément national britannique. C'est à ce genre, louable tant qu'on ne l'exagère point, et puisé en partie aux doctrines littéraires de l'Allemagne, qu'appar tiennent les productions de Coleridge qui ont eu le plus de succèsen Angleterre, telles que Christabel; Rhymes of an ancient mariner. Il est facile aussi de reconnaître une certaine parenté entre ces œuvres et celles de Walter Scott et de Byron, quoique ce dernier s'en défendit. Un rapide aperçu de M. Villemain donne la mesure de Coleridge. L'Angleterre, dit cet éminent critique, avait des métaphysiciens raisonneurs sans invention, mélancoliques sans passion, qui, dans l'éternelle rêverie d'une vie étroite et peu agitée, n'avaient produit que des singularités sans puissance sur l'imagination des autres hommes : tel était Woodsworth et le subtil et touchant Coleridge. Près d'eux se groupait la foule des poëtes descriptifs, des peintres de lacs et de montagnes; mais rien n'était moins nouveau, après Thompson, après ce qu'avaient décrit l'Allemagne et la France. » Ce jugement s'accorde avec celui des Anglais eux-mêmes; le talent de Coleridge, disent-ils, procédait de l'art plutôt que de la nature (he is a poet of art rather than of nature). Voici la liste de ses ouvrages, indépendamment des articles épars dans les journaux et recueils: the Fall of Robespierre; in-8°, 1794; - Lyrical Ballads; 1797; Poems; 1796 et 1797; Wallenstein; 1800; the Remorse, tragedy; 1812; — the Statesman's Manual; 1816; · Lay sermon; 1817;- Biographical sketches; 1817;— Zapolya, drame; 1818;- Biographia literaria; 1817;-Aids to Reflection; 1825; - the Constitution of the Church and State; 1830; Theory of Life; Londres, 1849; ouvrage posthume, trouvé dans les papiers de Coleridge et édité par Waston; · Œuvres complètes, éditées par lui-même; 1828, 3 vol. in-8°; et en 1834, avec des additions. On a réuni sous le titre de Table Talk une partie de sa correspondance. V. R. Penny Cyclop. - Rose, New biographical dict.

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