deux parties en un vol. in-12. Amsterdam (Paris), 1776, et plusieurs autres éditions.

Cet ouvrage est sous la forme d'un dialogue entre un Suédois et un Anglais. Le Suédois avait sûrement bien lu son Platon.

L'abbé Bonnot de Mably, frère de l'abbé de Condillac, né à Grenoble, le 14 mars 1709, est mort à Paris le 23 avril 1785. J'indiquerai plusieurs de ses ouvrages. Il faut avoir la collection entière de ses œuvres. La plus complète a été donnée par Arnoux, l'un de ses exécuteurs testamentaires. Paris, Desbrières, an III, 15 vol. in-8°. Dans le premier volume est l'éloge historique de Mably, par l'abbé Brisard, avec une notice de tous ses ouvrages, p. 97. Les autres éditions de la même collection plus ou moins complète, sont: Loudres (Paris), 1789 et suiv. 14 vol. in-8°. - 24 vol. in-18. — Lyon, 12 vol. in 8°.

-19 vol. in-12.

122 *. De l'Esprit de Lois, ou du rapport que les Lois doivent avoir avec la Constitution de chaque gouvernement, etc. Il y a eu un très-grand nombre d'éditions de l'Esprit des Lois. La première édition fut imprimée à Genève par les soins de Jacob Vernet, pasteur de cette ville, sans nom d'auteur et sans date d'année, chez Barillot, et fils, 2 vol. in-4°., et 3 vol. in-12. Nous allons indiquer les meilleures éditions des œuvres complètes de Montesquieu. 122 a. Les OEuvres de Montesquieu, contenant l'Esprit des Lois, etc. Londres, 1767, 3 vol. in-4°.

123. Les mêmes, avec les nouveaux manuscrits (publiés par Bernard). Paris, an IV—1796, 5 vol. in-4o.

124. Les mêmes OEuvres, avec les notes d'Helvétius sur l'Esprit des Lois (édition donnée par de la Roche). Paris, Didot, 1795, 12 vol. in-18.

125. OEuvres de Montesquieu, avec une notice sur sa vie, par Auger. Paris, Lefèvre, 1816, 6 vol. in-8°.

126. Les mêmes OEuvres, avec l'éloge de Montesquieu par Villemain, les notes d'Helvétius, de Condorcet, et le commentaire de Voltaire sur l'Esprit des Lois. Paris, Lequien, 1819, 8 vol. in-8°.

127. Les mêmes OEuvres, avec les remarques de divers commentateurs et des notes inédites. Paris, Dalibon, 1823, 8 vol. in-8°.

Dans toutes les éditions faites après la mort de Montesquieu, on a

joint à ses œuvres son éloge par d'Alembert, et l'analyse de l'Esprit des Lois, par le même (Voyez ci-devant, no 89); la défense de l'Esprit des Lois, avec quelques éclaircissemens, et quelquefois aussi d'autres pièces que j'indiquerai dans la suite de cet article.

L'Esprit des Lois à été attaqué, défendu, analysé, commenté.

Critiques.

Journal de Trévoux, avril 1749, p. 718. — Gazette ecclésiastique, feuilles des 9 et 16 octobre 1749; 24 avril et 1er. mai 1750, contre la défense de Montesquieu. Observations sur un livre intitulé de l'Es prit des Lois, par Cl. Dupin, fermier-général. Paris (Guérin et Delatour, 1757-1758), 3 vol, in-8°. L'abbé Saint-Léger dit que cet ouvrage, tiré a cinq cents exemplaires est rarissime; mais dont tous, à l'exception de trente, ont été détruits d'après les ordres de l'auteur, sur l'invitation de madame de Pompadour; c'est sans doute de ce livre que parle Voltaire, dans l'avertissement de son commentaire sur l'Esprit des Lois. Une petite société de savans, nourris » dans la connaissance des affaires des hommes, s'assembla long-temps » pour examiner avec impartialité ce livre si célèbre. Elle fit imprimer • pour elle et pour quelques amis vingt-quatre exemplaires de son travail, sous le titre d'Observations sur l'Esprit des Lois, en 3 petits volumes. Alambic des Lois, par Rouillé d'Orfeuil, ancien colonel. — L'Esprit des Lois quintessencié par une suite de lettres analytiques (par l'abbé Debonnaire, docteur en Sorbonne, mort en 1753). 1751, 2 vol. in-12. Observations sur l'Esprit des Lois, par l'abbé de Laporte. Amsterdam (Paris), 1751, in-12. — 2o. édit., 2 part. (peut-être 3. Voyez le Catalogue de la Vallière. Nyon, 1788, no. 2177). - Observations sur l'Esprit des Lois, par Crevier (mort en 1765); 1764, 1 vol. in-12. Théorie des Lois, etc. Voyez le no. 130.

Réponses aux Critiques.

Défense de l'Esprit des Lois, à laquelle on a joint quelques éclaircissemens. Genève, Barillot, 1750, 1 vol. in-12. Montesquieu répond en particulier au Gazetier ecclésiastique. C'est cet écrit qu'on a réimprimé dans la collection de ses OEuvres. Remerciement sincère à un homme charitable. On l'a attribué à Voltaire; il est réimprimé dans les éditions des OEuvres de Montesquieu, 1759, 1764, 1767, dans celle de Plassan. Paris, 1796, et dans les autres éditions modernes. Apologie de l'Esprit des Lois, ou Réponse aux observations sur l'Esprit des Lois par l'abbé de Laporte, par de R. Boulanger de Rivery, mort en 1758. Amsterdam, 1751, in 12. — Suite de la Défense

de l'Esprit des Lois, ou examen de la République du Gazetier ecclésiastique; par La Baumelle. Berlin, 1751, in-12. Le gazetier répondit en 1752, p. 89.— Réponse aux Observations sur l'Esprit des Lois de l'abbé de Laporte, par Risteau, directeur de la compagnie des Indes. Londres, 1751, in-12, réimprimé avec les Lettres familières. Paris, Vincent, 1777, in-12. Voyez à ce sujet la Lettre de Montesquieu à l'abbé de Guasco, du 27 juin 1752.

Commentaires et Analyses.

Commentaires sur quelques principales maximes de l'Esprit des Lois par Voltaire, publié d'abord à Genève, 1778, in-8°.; ensuite dans la collection des œuvres de Voltaire. Voyez aussi l'article Lois, dans le Dictionnaire philosophique du même Voltaire, et l'article Montesquieu, parmi les écrivains du siècle du Louis XIV. — Analyse de l'Esprit des Lois, par d'Alembert, imprimée avec l'Esprit des Lois. Analyse de l'Esprit des Lois, par l'abbé Bertolini, imprimée en Italie en 1754; réimprimée dans le Supplément de Plassan, et dans l'édition de Basle, 1800- - L'Esprit de l'Esprit des Lois, attribué à Legras de Villard, 1749, in 8°. et in-4°. — Extrait de l'Esprit des Lois, chapitre par chapitre, par de Forbonnais, 1750, 1 vol. in-12. Le tome 3 des Opuscules de Fréron. Amsterdam (Paris), 1753, contient un extrait, chapitre par chapitre, de l'Esprit des Lois, des observations sur quelques endroits de ce livre ; une idée des critiques qui en ont été faites, avec des remarques de l'éditeur, et cinq Lettres de La Baumelle sur l'Esprit des Lois. — Le Génie de Montesquieu, par Alexandre de Leyre, 1758, 1 vol. in-12. · L'Esprit des maximes politiques pour servir de suite à l'Esprit des Lois, par Pecquet. Paris, Prault père, 1757, 1 vol. in 4o. — Analyse raisonnée de l'Esprit des Lois, par le même. Paris, Nyon, 1768, I vol. in-12.

Montesquieu, né au château de la Bréde, le 18 janvier 1689 est mort à Paris, le 10 février 1755. Voyez ci-devant le n°. 89, l'indication des auteurs qui ont écrit sa vie. J'aurais pu multiplier ces indications, d'après la France littéraire, 1769, tome 2. Louis XVI lui a fait élever en 1783 une statue. Elle est l'ouvrage de Clodion Michel.

On a prétendu que Montesquieu avait pris une partie de ses vues dans la République de Bodin, dans la Politique d'Aristote et ailleurs Il n'est pas auteur dont on ne puisse dire des choses semblables. On ne médite pas seul une matière, sans rencontrer une partie des idées que de pareilles méditations ont produites: chacun partage l'honneur de l'invention, et un moderne n'est pas plagiaire pour avoir eu

les mêmes vues qu'un ancien : il ne le serait pas même pour les avoir adoptées, après les avoir examinées et jugées.

128. Commentaire sur l'Esprit des Lois, par le comte Destutt de Tracy. Paris, 1819, in-8".; nouvelle édition, suivie d'observations inédites de Condorcet, etc. Paris, 1822, in-18.

129. Tableaux analytiques de l'Esprit des Lois de Montesquieu, suivis de la comparaison de plusieurs principes et passages de Montesquieu et de Blackstone, par Th. Regnault. Paris, 1824, in-fol.

230. Théorie des lois civiles, par Linguet, avocat au parlement. Londres, 1767, in-12, 2 vol.

L'objet de Linguet est de combattre une partie du système de Montesquieu. Il a publié en 1770 des Lettres sur la théorie des Lois civiles, contenant sa défense contre ses adversaires, 1 vol. in-12. Le tout a été réimprimé en 1774, 3 vol. in-12 - Réponse aux docteurs modernes. Paris, 1771, 3 part., in-12. Linguet, né à Reims, le 14 juillet 1736, a été mis à mort à Paris, le 27 juin 1794. Voyez la Notice, sur sa vie et ses ouvrages, par M. Dupin jeune, dans le tome 3 des Annales du Barreau français.

131. Traité des Lois de Cicéron, trad. par Morabin. Paris, Morin, 1777, I vol. in-12.

La première édition est de 1719. La même traduction est imprimée an tome 6 du Recueil des OEuvres philosophiques de Cicéron. Paris, Didot jeune, 1796, 10 vol. in-18.

132. La Science de la Législation; par Gaëtano Filangieri, traduit de l'italien (par Gauvain-Gallois). Paris, Cuchet, 1786, et années suiv., 7 vol. in-8°. - An VII, 7 vol. in-8°. — Nouv. édit., revue et augmentée, avec un commentaire, par M. Benjamin-Constant. Paris, 1822, 5 vol. in-8°. Le texte italien a eu plusieurs éditions: les plus modernes sont: La Scienza della Legislatione, del cit. Gaët. Filangieri. Genova, Gravier, 1798, 8 vol. in-8°. — Livorno, 1799, 5 vol. in-8°. Ib. 1807, 5 vol. in-8°.

133. Traité de Législation, ou exposition des lois générales suivant lesquelles les peuples prospèrent, dépérissent ou deviennent stationnaires; par Charles Comte. Paris, 1826, 4 vol. in-8°.

Voyez ci-après titre III, § 3, les livres que j'ai indiqués sur les diverses formes du gouvernement et leurs lois. Plusieurs de leurs auteurs ont traité des principes généraux de la sociabilité, et quelques personnes les réuniraient peut-être au présent article.

TITRE III.

Traités I. Du Droit naturel;

II. Du droit public entre les nations; partie théorique; - partie positive, ou collections de traités;

III. Du Droit public des nations considérées individuellement; relations inté

rieures et extérieures ; économie

politique.

J'appelle Traités du Droit naturel les ouvrages où l'on considère les principes des lois que Dieu a écrites dans le cœur de l'homme, et les corollaires qui se déduisent de ces principes. J'appelle Droit public entre les Nations, les règles auxquelles les nations doivent se conformer, soit dans les rapports, soit dans les dissensions qu'elles ont les unes avec les autres. Il y a ici théorie, résultante de l'examen des principes ; et pratique ou positif, résultant des traités. J'appelle Droit public des Nations considérées individuellement, les règles qui déterminent les relations intérieures du chef et des membres dont l'état est composé; les relations extérieures de l'état; l'économie politique ou l'administration intérieure.

C'est ce qui me donne lieu de diviser l'indication des livres qui concernent le droit public des nations en deux parties : relations intérieures et extérieures, économie politique. On peut bien aussi dans cette partie, comme dans celle du droit public entre les diverses nations, distinguer la théorie, de la pratique ou du positif, c'est-à-dire l'examen des principes et