Mémoires historiques et militaires sur Carnot

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Baudouin Frères, 1824 - France - 394 pages

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Page 126 - Non, je ne puis consentir à regarder ce bien si universellement préféré à tous les autres, sans lequel tous les autres ne sont rien, comme une simple illusion. Mon cœur me dit que la liberté est possible ; que le régime en est facile et plus stable qu'aucun gouvernement arbitraire, qu'aucune oligarchie. Cependant, je le répète, toujours prêt à sacrifier mes plus chère? affections aux intérêts de la commune patrie, je me contenterai d'avoir fait entendre, encore cette fois, l'accent...
Page 130 - Carnot, qui le premier lui en avait ouvert le chemin , peut être malheureux , et par un decret daté de Schœnbrunn, le 23 août 1809, il lui accorde une pension de 10,000 francs comme ancien ministre de la guerre (*) : « Carnot » n'eût-il fait, écrivit-il à son ministre d'alors, » que de contribuer au déblocus de Mau» beuge , il aura toujours des droits à ma » reconnaissance et à mon intérêt. » (") C'est par erreur que MM. de Montholon et de Las Cases rapportent dans les Mémoires...
Page 119 - Mais, quelques services qu'un citoyen ait pu rendre à sa patrie, il est des bornes que l'honneur autant que la raison imposent à la reconnaissance nationale. Si ce citoyen a restauré la liberté publique, s'il a opéré le salut de son pays, sera-ce une récompense à lui offrir que le sacrifice de cette même liberté? Et ne serait-ce pas anéantir son propre ouvrage que de faire de ce pays son patrimoine particulier?
Page 350 - Des plénipotentiaires sont partis pour traiter au nom de la nation , et négocier avec les puissances de l'Europe cette paix qu'elles ont promise à une condition qui est aujourd'hui remplie. » Le monde entier va être attentif comme vous à leur réponse; leur réponse fera connaître si la justice et les promesses sont quelque chose sur la terre.
Page 246 - La peur fait prendre de part et d'autre des mesures extravagantes , et c'est dans ces mesures qu'est le véritable péril. Pour les spectateurs, il ya de quoi rire de ces terreurs paniques et réciproques : on peut dire que les deux factions, ont le cauchemar ; chacune d'elles s'arme pour combattre des moulins à vent : la seule chose à craindre c'est que, lorsqu'elles seront armées sans savoir pourquoi , elles ne se trouvent en présence , et ne se battent réellement ; mais on commence à s'éclairer...
Page 282 - Latour d'Auvergne; sa gloire ne doit point être séparée de celle de ces héros républicains; et c'est au nom de la république, que ma main doit déposer ces lauriers dans sa tombe ; puisse l'ombre du grand Turenne être sensible à cet acte de la reconnaissance nationale, commandé par un gouvernement qui sait apprécier les vertus!
Page 125 - ... métaphysiques qu'on reproche sans cesse au système contraire ? Jusqu'ici on n'a rien inventé pour tempérer le pouvoir suprême , que ce qu'on nomme des corps intermédiaires ou privilégiés : serait-ce donc d'une nouvelle noblesse qu'on voudrait parler par ce mot d'institutions?
Page 249 - ... fait de si grandes choses , puisse se réduire à vivre en simple citoyen. Quant à moi , je crois qu'il n'ya que Bonaparte, redevenu simple citoyen , qui puisse laisser voir le général Bonaparte dans toute sa grandeur.
Page 284 - Le plus ancien capitaine devait com» mander, c'était Latour d'Auvergne. Il » obéit, et bientôt ce corps fut nommé par » les ennemis la colonne infernale. » Un de ses amis n'avait qu'un fils, dont » les bras étaient nécessaires à sa subsis» tance ; la conscription l'appelle.
Page 126 - La liberté fut-elle donc montrée à l'homme pour qu'il ne put jamais en jouir! fut-elle sans cesse offerte à ses vœux comme un fruit auquel il ne peut porter la main sans être frappé de mort! Ainsi la nature , qui nous fait de cette liberté un besoin si pressant , aurait voulu nons traiter en marâtre?

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