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On signala dans la commune de Warhem jusqu'au 29 juillet, 34 cas (18 hommes, 14 femmes et 2 enfants) et 9 décès (4 hommes, 4 femmes et 1 enfant.)

STEENE. en août

La commune de Steene fut la dernière de l'arrondissement qui fut visitée par le choléra.

12 cas (6 hommes, 4 femmes et 2 enfants) y furent constatés, et 8 décès (4 hommes, 2 femmes et 2 enfants.)

L'épidémie de 1866 fut en réalité aussi meurtrière que les précédentes. 10.568 décés (1) sur 22.171 cas furent constatés dans le département du Nord, soit une mortalité de 47 % (47 % en 1832 et 48 % en 1849.)

A Dunkerque, la mortalité des enfants qui n'étaient frappés que dans la proportion de 56.84 % atteint presque le quart du chiffre total.

Le Jeu-de-Mail (rues des Passerelles et du Bâton) donna la moitié des décès, tandis que le reste de la Basse-Ville et la ville fournirent seulement trois huitièmes et les bassins un huitième. (2)

(1) Les arrondissements du département offrirent en 1866 les chiffres suivants de mortalité : Cambrai 335, Douai 630, Hazebrouck 495, Valenciennes 1.727, Dunkerque 582, celui d'Avesnes n'eut comme précédemmeut qu'une mortalité insignifiante, Lille fut fortement éprouvé et compta 6.882 (1.054 en 1832, 2.479 en 1819 et 121 en 1854.)

(2) Le docteur Lemaire fit remarquer que malgré le caractère de transmissibilité absolument reconnu du choléra, aucun cas ne se présenta parmi le personnel des infirmiers tant à l'Hospice Civil qu'à la Caserne du Havre; ni les sœurs, ni l'anmônier, ni les infirmiers ne furent atteints; il appela la bienveillante attention du préfet sur les sœurs de l'EnfantJésus qui soignaient les malades à l'hôpital et à domicile, sur l'aumônier de l'hôpital M. Company, forcé de s'aliter par excès de fatigue, sur les vicaires Devos, de Saint-Martin, qui s'occupa du Jeu-de-Mail, et Bonden qui se dévoua à la Cité Dickson; sur les infirmiers militaires Barra et Poupart et sur les femmes Wayolle et Loongs qui portèrent secours aux malades de la rue des Passerelles.

Nombre de cas constatés de décembre 1865

à fin octobre 1866 dans la ville de Dunkerque

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Tableau des atteintes par âge et par sexe jusqu'à fin août

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Le quartier du Jeu-de-Mail (rues des Passerelles

et de Bâton) fournit à lui seul.......

Tandis que toute la ville et la Basse-Ville ne

donnèrent que...........

Et les bassins du Commerce

186 cas

146

50

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Dunkerque...... décembre 22 octobre 32.113 178 152 95 101 78 59 423 238

1866

Bourbourg-Campagne 26 janvier 3 octobre 2.372 66 93 59 19 20 27

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218 66

1.307 7 8 5 3 8 3

20 16

10 février 31 août

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10 février 10 mai

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Cappelle..... 4 mars
Looberghe.... 14 mars
Bourbourg-Ville... 20 avril
Lederzeele...... 30 avril
Saint-Momelin....30 avril
Leffrinckoucke....12 juin
Hondschoote..... 24 juin
Cappellebrouck... 30 juin
Petite-Synthe. 1er juillet 25 août

22 juillet

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21 août
10 août
15 juillet
21 août
21 août

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31 août

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1er aoùt

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L'ÉPIDÉMIE DE 1892

En 1892, le choléra sévissait dans un certain nombre de centres maritimes; Hambourg, Anvers et le Havre payaient un large tribut au fléau.

L'on craignait, non sans raison, de voir l'épidémie faire son apparition à Dunkerque dont le port était en communication constante avec les villes infestées. Les progrès de la médecine et l'emploi des antiseptiques permettaient cependant d'espérer qu'on pourrait s'opposer énergiquement à son extension.

Bientôt un premier cas fut signalé chez une femme Maes, demeurant dans une cave, rue du Jeu-de-Paume; c'était le 15 août.

La Municipalité, d'accord avec le Conseil d'hygiène, réuni d'urgence par le Sous-Préfet de Dunkerque fit appliquer une quarantaine rigoureuse à tous navires provenant des ports contaminés.

Des ordres furent donnés pour la construction de deux baraquements dans un endroit isolé le long de la ligne intérieure des fronts de mer de l'Est. Une voiture fut spécialement affectée au transport des cholériques et la ville fit venir de la maison GenesteHorscher une étuve à désinfection et des pulvérisateurs. (1)

Sur les conseils du docteur Thoinot, envoyé à Dunkerque au commencement de septembre, par le Ministre de l'Intérieur, une maison d'observation fut aménagée pour les personnes en contact avec les malades.

De plus, un service spécial de police et une équipe

(1) Rapport du docteur Reumaux au Conseil central de salubrité.

de désinfecteurs furent organisés en vue de parer à toute éventualité. (1)

Dans son rapport au Conseil central de salubrité sur la marche du fléau, M. le docteur Reumaux la divise en quatre périodes correspondant à quatre invasions différentes.

PREMIÈRE PÉRIODE DU 31 AOUT AU 18 SEPTEMBRE: 21 CAS ET 8 DÉCÈS

Importation de Hambourg ou du Harre

Le 31 août, l'épidémie frappa mortellement une femme Drolée, demeurant dans une cave, rue du Milieu, 6, ainsi que son nourrisson âgé de 3 semaines.

Il fut constaté que les enfants de cette femme allaient fréquemment à bord des navires grapiller des cordages ou autres objets.

Les 6, 9 et 11 septembre, quatre personnes, dont un homme et trois femmes, succombèrent dans la même maison. Celle-ci qui renfermait quatorze ménages fut évacuée; les malades furent transportés au lazaret et les autres personnes conduites dans la maison d'observation. (2) On procéda à une désinfection générale et le maire fit fermer tous les puits de cette partie de la ville.

(1) Des postes sanitaires furent installés le long des frontières de terre et de mer.

(2) Cette maison d'observation avait été établie dans le Magasin Général aujourd'hui démoli, aux locaux de la Société de gymnastique; des lits militaires y avaient été installés pour les personnes suspectes. Des sœurs de l'Enfant-Jésus leur donnaient les soins nécessaires pendant la journée. Dans les premiers temps, la surveillance pendant la nuit, fut faite par MM. Georges Royer, président de la Société de gymnastique, et Jules Bernay, concierge du Magasin; ceux-ci furent remplacés par des infirmiers de l'Hôpital Civil.

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