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L'histoire de la Prostitution a la cour ue i durant le seizième siècle ferait un livre entier, s

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reine Marguerite. · La Prostitution sous les Valois. çois Ier, dit le roi grand nez.

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Causes de sa première expédi

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Sa première maladie.

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Éloge de la cour des

dames. Son origine et son usage.

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- Le roi proxénète. Le rut des cerfs. Les dames en

carême.

Indécence du langage et de la poésie.

selle de Tallard et les papes. La belle Helly. tesse de Châteaubriant.

La demoi

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Faveur de la duchesse d'Étampes.

La petite maison du roi, rue de l'Hirondelle. nocturnes du logis du roi.

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La Prostitution dans la clémence.

Diane de Poitiers et son père. — Jean de Brosse, mari de la duchesse d'Étampes. La belle Ferronnière, etc.

L'histoire de la Prostitution à la cour de France durant le seizième siècle ferait un livre entier, si l'on

voulait recueillir toutes les anecdotes qui sont de nature à peindre les mœurs de l'aristocratie sous les Valois; il faudrait seulement, pour faire un tableau exact de cette incroyable dépravation, extraire des œuvres de Brantôme tout ce que cet abbé courtisan a rassemblé de faits scandaleux, qu'il ra conte le plus librement du monde, sans soupçonner qu'il puisse offenser la pudeur de personne. Cette circonstance seule prouverait, mieux que tous les récits, le degré de corruption, auquel était parvenue la société française du temps de Charles IX et de Henri III: alors on n'avait plus même le sentiment de l'honnêteté, et l'on n'éprouvait aucun embarras à expliquer sans réticence, même devant des dames, les plus sales, les plus ignobles mystères du libertinage. Ainsi, Brantôme, en dédiant son Recueil des Dames galantes au duc d'Alençon, fils et frère de nos rois, le supplie de fortifier de son nom et de son autorité ses Discours, remplis des bons mots et contes que ce prince avait daigné lui apprendre fort privément dans leurs entretiens familiers; et le premier manuscrit de ce recueil ordurier, si précieux néanmoins pour l'histoire de la cour, c'est à la reine Marguerite, épouse divorcée de Henri IV, que l'auteur en fait hommage. Cependant il n'osa pas faire imprimer de son vivant les contes, histoires, discours et beaux mots, qu'il avait recueillis avecques grande peine ; mais, par son testament, il ordonnait à sa nièce la comtesse de Durtal de les livrer à l'impression :

« Je veux aussy, disait-il dans ce testament, que le premier livre qui sortira de la presse soit donné pour présent, bien relié et couvert, à la reyne Marguerite, ma très-illustre maistresse, qui m'a faict cest honneur d'en avoir veu aucuns et trouvé beaux et faict estime. >>

Nous sommes forcés de nous borner dans ce sujet inépuisable, et nous essayerons seulement de caractériser le genre de Prostitution, qui régnait à la cour de France sous chaque roi de la branche des Valois; car chacun de ces rois donna par son exemple et par ses goûts une physionomie spéciale aux mœurs de son temps, et l'on peut dire que, si le seizième siècle tout entier est consacré à une monstrueuse débauche qui paraît être le but et le mobile de toutes les actions humaines, rien ne ressemble moins à la licence de la cour de Henri III, que la licence de la cour de François Ier: l'une est encore française, du moins par intervalles; l'autre est devenue entièrement italienne. Sous François Ier, on retrouve çà et là, au milieu des excès les plus honteux, quelques nobles et pures réminiscences de la chevalerie du moyen âge; sous Henri III, au contraire, tout est dégradé, avili, souillé, au mépris des lois religieuses et sociales. Brantôme en dira plus que nous sur ce triste chapitre des désordres de ses contemporains, et souvent même, en le citant textuellement, nous serons forcés de laisser dans ses œuvres bien des passages obscènes que notre plume se refuserait à transcrire.

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