tre les règles de l'amour sacré : cela le fit chasser à coups de pied, comme le duc de Longueville, pour avoir demandé au roy ses couleurs en une lettre de papier illuminé; si je contois les espousailles de Quélus, l'autre contrat signé du sang du roy et du sang de d'O pour tesmoin, par lequel il espousoit monsieur le Grand; de plus, si je redisois les paroles de ce prince agenouillé sur Maugiron mort, ayant la bouche collée entre les deux parties honteuses!... » (Voy., dans la Confession de Sancy, le chap. vi des reliques et dévotions du feu roy.) Quand d'Aubigné écrivait, sous une forme facétieuse, ces horribles révélations de l'histoire secrète du Louvre, il avait été condamné à mort deux ou trois fois par contumace, comme huguenot incorrigible; il était en haute faveur à la cour de Henri IV; il avait barbe grise au menton, et il sentait encore bouillonner dans ses veines la haine implacable que lui inspirait le vice couronné; mais, plus de trente ans auparavant, alors que, durant les guerres de 1577, il résidait à Casteljaloux, commandant quelques chevau-légers de l'armée protestante, et « se tenant pour mort pour les plaies reçues en un grand combat,» il avait formulé, presque dans les mêmes termes, les mêmes accusations contre Henri III et ses courtisans, dans le recueil des Tragiques, qui ne furent publiés que vingt-cinq ans plus tard. C'était donc sur un lit de douleur, et en face d'une mort prochaine, qu'il vouait à l'exécration de la postérité les faits et gestes hideux des mignons et de leur royal maître. Voici comment le poëte préparait alors la tâche de l'historien: Quand j'oy qu'un roy transy, effraié du tonnerre, Quand la peur n'a cessé, par les signes de croix, |