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séparer le calcul algébrique du Le quatrième livre comprend calcul numérique, et que d'ailla théorie et la pratique du nivelleurs la géométrie tire bien plus lement. On entre icr dans des déde secours de l'algèbre que l'algè-tails assez étendus, parce qu'il bre n'en pourrait tirer de la géo peut arriver qu'un officier soit métrie. On en verra des exemples chargé d'une opération plus diffi

remarquables dans plusieurs pro-eile sé d'un qui consiste à tracer

un petit profil de retranchement.

blèmes, et notamment dans l'évaluation du segment sphérique, et Vient ensuite le cinquième le calcul des dimensions d'une livre, qui renferme la trigonobatterie. métrie rectiligne, dont on expose succintement et suffisamment les principes, ainsi que son applica

des hauteurs, et aux calculs d'un front de fortification.

Dans la géométrie, on a tâché de s'écarter le moins possible de la géométrie de M. Legendre ettion à la mesure des distances et de celle de M. Lacroix, en sacrifiant quelque chose de l'extrême rigueur de plusieurs démonstrations, afin de rendre plus faciles pour tous l'intelligence des vérités géométriques; mais l'on a fait en sorte que la concision ne nuisît point à la clarté des raisonnemens, et ne rompît point la chaîne des propositions.

Après avoir exposé, dans le premier livre de cette partie du cours, les propriétés des lignes et des surfaces, on passe à la résolution de divers problèmes qui y sont relatifs, et l'on donne les solutions graphiques et celles que fournit le calcul numérique, soit que l'on opère sur le terrain, soit que l'on travaille dans le cabinet. Le second livre est consacré à l'exposition des propriétés des plans, des corps à faces planes et des corps ronds; on y trouve aussi quelques considérations sur la mesure des corps qui constituent les ouvrages de fortifications

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Le troisième livre a pour objet la géométrie descriptive, mais cette science est restreinte à ce qu'il importe le plus d'expliquer aux élèves des écoles impériales militaires pour le cours de fortification.

On trouve en outre dans ce livre un petit traité du levé des plans: cette matière est présentée un peu plus longuement que dans le cours de Bezout, parce qu'il nous a semblé que cet auteur avait laissé, beaucoup à désirer à ce sujet. Ensuite on indique brièvement les différens procédés géométriques qu'on peut mettre en usage pour copier ou réduire les plans, parce qu'il est essentiel d'y exercer les élèves avant de leur faire dessiner le terrain à vue..

Le sixième livre comprend des notions élémentaires sur la géométrie analytique, propres à faire saisir l'esprit des démonstrations de certaines propositions de mécanique, et à mettre sur la voie de la recherche des propriétés de l'étendue.

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Enfin, dans la mécanique, après les applications des principes de statique aux machines simples, on donne successivement la théorie du mouvement des projectiles, un aperçu de dynamique et d'hydrostatique, et la théorie du baromètre appliquée à la mesure des hauteurs."

Dans tout cet ouvrage, on s'est imposé une concision qui cependant est graduée de manière que les premières parties sont plus développées que les autres, et cela afin que les élèves, acqué-çais, qui se liguèrent pour aller sant plus d'habileté à s'approprier les lecons des professeurs soient plus à même d'en faire un jour des applications avec discer

un ouvrage particulier, et elle méritait d'être proposée par l'Ins en-mé titut, puisque c'est en France surtout qu'on a cherché à flétrir le dévouement héroïque des Fran

nement.

C'est aussi dans cette vue que l'on a terminé ce cours par une table des définitions et des principes, rédigée à l'exemple de celle de Bezout; laquelle ande plus l'avantage de présenter dans un cadre beaucoup plus étroit, L'ensemble et la filiation des théo ries mathématiques, et d'offrir aux élèves une sorte de programme qui les aidera à faire eux-mêmes le résumé des leçons de leurs professeurs, et à se ren dre compte, , par ce moyen, de l'état de leurs connaissances. ***

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Littérature. Histoire..

en Palestine, et les exploits enfantés par l'enthousiasme 'religieux et par l'honneur chevaleresque.

Pendant plusieurs années l'ignocondamné absolument les Croirance et l'esprit de système ont sades, sous le rapport de leurs causes et de leurs effets. L'incauses et de leurs effets. LinHuence de l'esprit philosophique qui a infesté le XVIIIe siècle, a été telle que, plusieurs prédica teurs de l'évangile n'ont pas cru devoir célébrer les vertus de SaintLouis, sans déclamer inconsidérément contre les Croisades. On peut s'en convaincre en lisant les cés, le 25 août 1767, par l'abbé panégyriques de ce roi, prononBassinet, et en 1769, par l'abbé Couturier. N'était-il pas indécent que des prêtres fissent retentir les églises des opinions de Voltaire? Ce dernier qui a écrit l'his toire avec la même légèreté qu'un roman, prononce avec assurance (chap. LI, Essai sur l'histoire générale) que les Croisades épuiLa classe d'histoire et de litte-sèrent l'Europe d'honimes et d'arrature ancienne de l'Institut a proposé pour sujet du prix de L'ouvrage de M. Choiseul-Dail1808: «d'examiner quelle a été lecourt prouve combien cette asserl'influence des Croisades sur la tion est erronée; il est le résultat » liberté civile des peuples de des recherches les plus profondes, l'Europe, sur leur civilisation, et de la critique la plus éclairée. » et sur les progrès des lumières, Comme il n'est pas soumis à un » du commerce et de l'industrie.»esprit de système, il ne craint pas Cette question avait peut-être été de produire les preuves de ce. résolue par Robertson, daus son qu'il avance. La moitié du volume troduction à l'histoire de Char- est consacrée à indiquer les sourQuint. Il n'en était pas moins ces dans lesquelles il a puisé. De à désirer qu'elle fût traitée dans la discussion des faits, il conclut

DE L'INFLUENCE DES CROISADES
SUR L'ETAT DES PEUPLES DE
L'EUROPE "
par
Maxime de
Choiseul Daillecourt. (Voyez
No 12: 9° année.)

1

gent, et ne la civilisèrent pas.

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que l'influence des Croisades dérive de trois causes principales: de l'émigration d'un grand nombre d'hommes, de la communication de plusieurs peuples entre eux, de l'impulsion donnée aux esprits par une dévotion particulière.

priétaire du Glaneur Littéraire; et directeur des Causes célèbres, rue du Coq St-Honoré, n° 4, et Favre, libr., Palais-Royal, galeries de bois, du côté du jardin, n° 263, aux Filles de Mé

moire.

Biographie.

MÉMOIRES DU PRINCE EUGÈNE DE SAVOIE, écrits par lui-même. (Voyez le N° 15.-9 année.) 'Ces mémoires avaient été pu

LE REGNE DE CHARLEMAGNE, roi des Français et empereur d'Occident; par N. Rougeron. - Un volume u-12, avec portrait. Prix, 3 fr., et 3 fr. 75 cent. franc de port. Chez, Raymond et Menard, libr., rue Haute-bliés à Weimar, en 1809, mais

feuille, n° 16.

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avec l'incorrection qui caractérise tous les ouvrages français impriLETTRES SUR L'ESPAGNE, ou Essai més dans l'étranger. Peut-être ne sur les mœurs, les usages et la doit-on pas, au reste, en accuser littérature de ce royaume, par Téditeur, et la faute en est-elle feu Ladixmerie; précédé d'un uniquement au prince Eugène luiEloge de l'Auteur, et suivi d'un même; car, comme il n'a jamais Précis sur les formes judiciaires su signer son nom, sans se servir de l'Inquisition, par C. P. de trois langues différentes, il est augmenté d'une Anecdote es vraisemblable qu'en écrivant ses pagnole, et de pièces fugitives, mémoires, il aura commis passapar madame Fanny de Beau-blement de fautes, que l'exactiharnais.-Deux vol. in-8° d'en- tude allemande se sera cru obliviron 800 pag. Prix broché 10 fr., et 12 fr., franc de port. Chez Briand, libraire, rue des Poitevins, n° 2, au coin

de la rue Hautefeuille. On trouve chez le même libraire, les Œuvres complètes de Florian, vingt-quatre vol, in-18, papier fin et papier ordinaire.

LE DÉCAMERON HISTORIQUE, ou Faits dramotiques de l'Histoire; par M. Coffin, avocat près la Cour d'appel de Paris, membre des Sociétés académiques des sciences de Paris et de Maçon. -Trois vol. in-12, avec gravur.

Prix, 6 fr., et 7 fr. 50 cent. franc de port. Chez Lahu, libraire-commissionnaire, pro

gée,
de conserver. Est-il naturel
que le prince Eugène, avec aussi
peu de dispositions pour écrire,
se soit amusé à composer des mé-
moires? S'ils sont véritablement
de Ini, pourquoi sont-ils restés si
long-tems sans voir le jour ? Ces
questions ne sont pas faciles à
résoudre. Il nous semble cepen-
dant que ce qui prouve le plus en
faveur de l'authenticité d'une com-
position de ce genre, c'est une
certaine physionomie originale
qu'il est difficile de donner à un
ouvrage dont on n'est pas soi-
même le héros ; et à cet égard
les mémoires du prince Eugène
ont un air de vérite qui nous pa-
rait plus convaincant que toutes
les preuves que l'Editeur a réunies

dans sa préface. Celle qu'on dit être du prince est assez courte pour qu'on puisse la copier ici en entier. Elle est écrite d'un style propre à faire juger le ton de l'ouvrage, et porte au plus haut degré le cachet de l'originalité.

mieux, il ne retournera plus » dans ce pays-ci, je jurai bien de n'y rentrer que les armes à la main. J'ai tenu ma parole.

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»J'y suis venu de plusieurs côtés ce n'est pas ma faute, si je n'ai pas été plus avant. Sans les Anlly a, à ce qu'on m'a dit, plu-glais, je donnais la loi dans la casieurs manuscrits italiens et alle- pitale du grand monarque, et je mands sur mon compte, que je faisais enfermer dans un couvent n'ai ni Jus ni écrits. Un flatteur sa Maintenon pour toute sa vie. » qui s'appelle Dumont, a fait imVIE DU PRINCE EUGÈNE DE SAprimer un grand in-folio, qui s'appelle Mes Batailles. Il est bien VOIE, généralissime des armées ampoulé, ce monsieur-là ; il fait autrichiennes ; écrite par luiJ'aimable aux dépens de Turenne, même, et publiée pour la pre qui, à ce qu'il dit, aurait été pris mière fois en 1809. Troisième à Crémone en 1703, ou tué à édition, revue, corrigée et augs Hochstet en 1704, s'il avait eu meutée de notes, et de la deraffaire à moi. Quelle platitude! nière partie de la Vie de l'Auteur jusqu'à sa mort; avec portrait. Prix, 2 fr. 50 cent.,

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et 3 fr. 50 c. franc de port. →→ Chez Michaud frères, imprim. libraires, rue des Bons-Enfans,

n°:34.

. I

» Quelques historiens, bons ou mauvais, se donneront peut-être la peine d'entrer dans les détails de ma jeunesse, dont je ne me souviens presque plus. Ils parle ront sûrement de ma mère, un peu intrigante à la vérité, chas- Ce précieux ouvrage, reste sée de la cour, exilée de Paris, long tems ignoré, jettera un grand et soupçonnée, je crois, de sor- jour sur les événemens politiques cellerie par des gens qui n'étaient et militaires du siècle de Louis XIV. pas de grands sorciers. Ils diront Ce prince, que le général autri comment je suis né en France chien n'aimait pas, y est jugé et comment j'en suis sorti, la rage avec sévérité, ainsi que quelquesdans le cœur contre Louis XIV, uns de ses ministres et de ses qui m'a refusé une compagnie de généraux; mais, d'un autre côté, cavalerie, parce que, disait-il, tout bon Français sera touché de j'avais une complexion trop fai-la franchise avec laquelle le ble; et une abbaye, parce qu'il prince Eugène fait l'éloge du couprétendait (sur je ne sais quel rage des Français, et de l'habimauvais propos sur mon compte, leté de quelques-uns de leurs géou fausses anecdotes de la galerie néraux. Vendôme, Boufflers et de Versailles) que j'étais plus fait Villars y sont parfaitement apprépour le plaisir que pour l'église. ciés par leur généreux ennemi. Il n'y a pas de huguenot, chassé On y trouvera sur la cour de par la révolution de l'édit de Nan- Vienne et sur les grands hommes tes, qui lui ait conservé plus de qui dans le même tems illustrèhaine. Aussi quand Louvois, ap-rent l'Allemagne, des détails, et prenant mon départ, dit : « Tant des anecdotes qui ne sont pas

comment les Editeurs rendent compte eux-mêmes de la différence des deux éditions :

moins précieuses, La touchante
union du prince Eugène avec
Marlborough, exprimée par ce
prince lui-même, sera à jamais
l'admiration de la postérité. On
ne trouvera dans cet écrit ni les
dissertations ni les commentaires,»
qui rendent les mémoires justifi»
catifs si ennuyeux et si longs: ce
sont les souvenirs d'un homme de
génie, qui, à
à la fin de sa carrière,

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« La première édition, publiée a Weimar en 1809, est trèsfautive, sur-tout dans les noms propres, celle de Paris, publiée récemment, est plus exacté sous » ce rapport: máis on n'a pas cru devoir y ajouter des notes né» cessaires à uue narration si ra pide; on n'y a pas non plus ajouté la dernière partie de la vie de l'auteur. Nous n'avons rien négligé pour l'exactitude des noms propres, et nous avons

oublie toutes les circonstances inutiles et ne voit plus que les masses, dont il fait à grands traits in tableau d'une exactitude et d'une simplicité admirables. Les plus importans évènemens y sont » aisément trouvé dans les nomreprésentés en dix lignes, et au» breux matériaux qui existent cune cause principale n'y est sur le prince Eugène, de quoi omise.: un volume suffit pour » éclaircir suffisamment ses récits décrire la plus glorieuse carrière,par un petit nombre de notes, pour raconter les travaux et les triomphes d'un demi-siècle. Si l'on pouvait douter de l'authenticité de ce manuscrit, on en trouvera les preuves dans l'Avis de l'éditeur; mais la meilleure et

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et de quoi former un tableau » complet, en présentant l'his »toire des derniers momens de sa vie. Nous avons terminé ce volume par une Table des matières, qui n'est autre chose que

dont nous avons aussi cenrichi cette édition. ash of norib e.I

Voyages tom

VOYAGE DANS

FRAN ANCIENNE

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la plus, irrécusable, c'est l'em-le relevé des notes marginales preinte du génie de l'auteur que, malgré la négligence et l'aimable simplicité de style, on reconuajt à chaque pensée, à chaque expression. Quand on aura lu cet Ouvrage, il sera démontré quei personne n'a pu se mettre ainsi à Ja place d'un grand homme, que personne n'a pu inventer tous les précieux détails qui sont mis au jour pour la première fois, et que, pour trouver tout cela dans son imagination, il eût fallu être initié dans des secrets impénétrables, et enfin être plus habile et plus grand que le prince Eugène luimême.

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Cet ouvrage est le même que celui que nous venons d'annoncer dans l'article précédent. Voici

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Clovis et CharIXe siècles de l'ère chrétienne, lemagne, dans les V, VI et par Antoine Mieville, Deux Volumes in-12. Prix, 6 fr., et 7 fr. 50 c. franc de port.

-

Chez Barba, libr., PalaisRoyal, derrière le ThéâtreFrançais, no 51.

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VOYAGES ET CONQUÊTES DE COLOMB, ou.. La Découverte de l'Amérique; ouvrage traduit de l'allemand de M. Campe, pour instruction et l'amusement de

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