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férieurs. (Annales de chimie et de physique, 1820, t. XIII, p. 377.)

Procédés relatifs à la teinture et à l'impression des peaux de maroquin. - Invention de M. Dolfus de Ronnelle (Seine-et-Oise.) La peau sur laquelle on veut imprimer un dessin quelconque étant retirée de l'eau, on l'étend exactement sur une table de bois blanc bien unie, pour que cette peau puisse, au moyen d'un racloir en bois, être tirée en tous sens, afin d'en faire disparaître les plis et toutes les inégalités, et la dégager en même temps de l'eau superflue. On la place ensuite, et avec les mêmes précautions, sur la table à impression où on la racle de nouveau pour achever de l'unir et la disposer à recevoir également l'impression. La planche à imprimer étant chargée des couleurs convenables, on l'applique sur la peau, et pour éviter le coulage, on donne un coup de maillet pour incruster le dessin sur la peau. Alors, sans donner le temps à la couleur de sécher, on porte les peaux dans un bain de teinture, où l'on agite vivement jusqu'à ce qu'on s'aperçoive d'un changement de couleur. On les retire alors pour les mettre dans un second bain, où l'on peut ralentir le mouvement et même laisser séjourner quelque temps. Le premier moyen pour obtenir des couleurs nuancées, est d'ajouter de l'eau gommée au mordant, quand on veut avoir une nuance claire; pour l'avoir plus intense, on diminue au contraire l'eau de gomme prescrite pour la couleur mère. Le deuxième moyen consiste à délayer les ingrédients qui forment la teinture, dans une plus ou moins grande quantité d'eau pure. Dans tous les cas, il faut teindre dans des bains tièdes, et même plutôt froids que chauds. Pour le mordant du rouge mère, on prend un kilogramme d'acide nitrique concentré à 38 degrés et 0,5 d'acide muriatique, on y fait dissoudre lentement 25 décagram. du meilleur étain d'Angleterre; cette dissolution étant encore chaude, on ajoute un kilogram. 5 hectog. d'eau pure, dans laquelle on aura fait dissoudre 1 hectog. d'alun de Rome, et plus ou moins de gomme arabique, suivant le degré de consistance qu'on veut donner à la couleur. Pour la composition d'un bain de couleur rouge, on prend 45 litres d'eau de fontaine, 2 kilog. de bois de Fernambouc moulu, 1 kilog. d'écorce de bouleau séchée au four ou au soleil; on fait cuire le tout ensemble pendant une heure au moins; on soutire la liqueur dans un vase de bois; puis on laisse refroidir. On se sert de ce bain pour y teindre les peaux imprimées, à la manière des maroquins, et on obtient un rouge vif, d'une solidité à toute épreuve. Pour la couleur jaune, on fait usage du mordant du rouge mère, on y ajoute 3 kilog. au lieu d'un kilog. et demi d'eau de gomme et on supprime entièrement l'alun de Rome. Dans quarante-quatre litres d'eau de fontaine, on fait cuire pendant deux heures sept kilogrammes de brindilles de peuplier d'Italie séchées au four ou au

soleil; on obtient ainsi un bain qui don aux peaux, imprimées avec le mordant c dessus, un jaune doré superbe et très-solid Pour la teinture violette, qui est une co leur mixte, composée du rouge et du ble on se sert du même mordant employé po le rouge mère et on teint ensuite les pea dans un bain composé de quarante-cir litres d'eau pure de fontaine, deux kilog et demi de bois d'Inde ou de campêc moulu, et un kilogr. d'écorce de boulea bien desséchées: on fait cuire le tout e semble et à petit feu, pendant deux heure Lorque le bain est tiré au clair et refroidi,c J passe les peaux, qui prennent une coule violette très-belle et très-solide. En secor lieu, si on a à marier le violet avec le roug en imprimant sur une même peau un de sin qui exige la réunion de ces deux co leurs, on imprimera séparément chacur d'elles avec leur mordant particulier. C lui du vert sera composé de 25 décagr. dissolution d'étain dans de l'acide nitriqu ou muriatique; on ajoute six décagr. sulfate de fer, ou couperose calcinée; on ajoute la quantité d'eau gommée charge d'alun de Rome, suivant l'intensité de co leur que l'on veut avoir. On imprime et tient ensuite dans un bain préparé avec bois de Fernam bouc et l'écorce de boulea et l'on obtient distinctement les de nuances. Si l'on cherche du mordoré pu c'est-à-dire des brunitures pour imprim rouge sur rouge, on les obtient en mêla plus ou moins de couperose calcinée ave le mordant du rouge mère. Si l'on veu faire les différentes variétés de jaune de puis le clair jusqu'au foncé, on étend mordant d'eau de gomme en conséquence Le bleu est une couleur mère très-difficil à imprimer sur étoffe, et à plus forte raiso sur des peaux. Mais on obtient facilemen un fond mat et uni, sans mélange d'autre couleurs. On fait dissoudre 25 décagramme d'indigo dans 5 hectogrammes d'acide sul furique concentré, en favorisant cette disso lution par un léger degré de chaleur; laisse refroidir, puis on ajoute la quantit d'eau nécessaire pour l'amener au degré d nuance cherché. Si l'on veut des mouche ou autres dessins rouge et violet sur u fond bleu, on commence par imprimer ce mouches ou ces dessins, et on passe la peat dans le bouillon bleu. Pour avoir un fond vert avec des dessins particuliers imprime en jaune, on emploie un mordant compos de deux parties d'acide nitrique, une parti d'acide muriatique, une partie d'étain que l'on fait dissoudre, on gomme cette disso lution sans y ajouter d'eau, et on s'en ser pour imprimer les peaux; on les pass ensuite dans un bain de bleu étendu d'eau on ajoute à ce bain une décoction faite avec des brindilles de peuplier d'Italie, dans la proportion des nuances que l'on désire Bien que les maroquins noirs sont trèscommuns, cette couleur offre pourtant des difficultés insurmontables quand on veut l'imprimer en dessins sur les peaux de

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re et de mouton, et l'auteur n'a pu obque du gris uni de toutes les nuances. inne facilement à des dessins imprimés ints en rouge, jaune, bleu, violet, des s gris très-beaux. Pour cela dans vingtlitres d'eau pure il fait fondre un kilome de couperose, et y passe les peaux imées qui prennent un gris cendré : outant un peu de bouillon jaune fait des brindilles de peuplier d'Italie, le sera foncé; si on force la proportion de erose, on aura un gris de fer, etc. Les es procédés s'emploient pour l'impresdes peaux tannées en chamoiserie de espèce. Si les dessins à imprimer sur Deau chamoisée devaient être façonnés, e mouillerait point la peau, on l'impriit à sec avec les mordants appropriés, la plongerait dans ies mêmes bains es maroquins. (Brevets publiés, tom. II, 259.) ARQUETERIE DE MÉTAL DANS LE BOIS hine à faire la), et propre à la décoration eubles, appartements, etc. Invention 1. Jouvet, de Paris. Le mécanisme de machine est disposé de manière que ner le moins habile peut en diriger la uvre. Le balancier où découpoir est à la tête de cette vis a deux filets pour der la manœuvre; un des bouts du baser est recourbé en contre-bas, tandis autre bout porte une masse de plomb servir de volant; un fort établi en bois ent toute la machine; un bras de levier r.de 2 pieds 6 pouces de long, est placé lèlement et à la distance d'environ ice en avant des jumelles ou balancier ; vier est mobile dans le sens vertical, à des bouts et un peu en avant d'un pivot ir duquel il tourne dans le sens hori1, et ce pivot lui-même s'élève plus ou s dans une douille, où il est arrêté par vis de pression à une hauteur voulue, convenable selon le cas. La tige de cette le, étant placée dans une mortaise ale, donne la facilité d'approcher ou gner à volonté le bras du levier des les du découpoir; par conséquent, ce a la faculté d'approcher ou de reculer, se mouvoir en tout sens autour du Le bras du levier repose librement n support placé dans une espèce d'enqui lui permet de s'approcher ou de gner du découpoir. Ce support est fixé établi au moyen d'une vis, et est surd'une tige verticale longue de six s, dont le bout supérieur est recourbé me de potence, et sert à recevoir le du levier pendant qu'on dispose la ine pour le travail; un autre montant, sé comme ce support, mais moins élevé, urt à régler le mouvement horizontal as du levier qui est lesté par une boule omb. Une poupée fixée sur la moise alaucier sert de point d'appui à une le dont le plus petit bout est engagé le carré du marteau du découpoir, $ que l'autre, percé de plusieurs trous, tune petite chappe à laquelle est atta

chée une chaîne dont l'autre bout tient au bras du levier. La petite chappe est également percée de plusieurs trous, afin de pouvoir faire varier la longueur de la chaine suivant le besoin. Une pointe à vis à contreécrou, qui a la faculté de se mouvoir longitudinalement dans une fente de trois pouces pratiquée dans le levier, est au point correspondant au milieu du balancier, entre les divers repères de la feuille à découper. Pour ne point affaiblir le levier, on a soin de pratiquer un renflement vis-à-vis la fente. Un rouleau horizontal de quatre pouces de long est placé un peu en avant du levier. Son arête supérieure est au niveau du dessus du contre-poinçon, en sorte qu'un plan horizontal passant par celui-ci est tangent au rouleau. Au-dessus de ce cylindre est une bride en fer laissant un intervalle un peu plus grand que l'épaisseur des feuilles à découper. Le bout de la feuille par lequel on commence doit être engagé entre le rouleau et sa bride; elle est maintenue latéralement par deux rouleaux verticaux qui s'approchent et s'éloignent à volonté; un de ces rouleaux est pressé par un ressort. Deux poulies sont fixées dans le mur visà-vis le milieu du découpoir et dans le même plan vertical: l'une d'elles est à la hauteur du rouleau et amène à l'un des trous de la plaque à découper le crochet qui tient à une corde qui, passant sur une poulie, monte le long du mur, va joindre l'autre poulie plus élevée, et est ensuite tirée constamment par un poids qui lui est attaché. Un piton vissé sur le devant de l'établi est destiné à recevoir le crochet de la corde lorsque le travail est interrompu. Lorsque l'on veut opérer, et que le balancier est armé de ses poinçons et contre-poinçons, après avoir placé sous la machine la feuille à découper divisée dans sa longueur en autant de parties qu'elle peut contenir de fois le dessin, et après avoir pratiqué des trous ou repères à ces points de division tels que la pointe et le crochet puissent s'y engager, on introduit la pointe dans le premier trou en faisant avancer la feuille jusqu'à ce que le deuxième repère se trouve hors du poinçon. On donne un coup de balancier, et, avant de retirer l'emporte-pièce, on fait approcher le grand support contre le bras du levier et on l'arrête dans cette position sur l'établi à l'aide de la vis destinée à cet objet; on retire la pointe du premier repère et on la place dans le second; on fait glisser le petit support jusqu'à ce qu'il touche le levier, et on l'arrête de la même manière que le premier, et l'intervalle ménagé entre eux permet à la pointe d'aller d'un repère à l'autre. On engage ensuite le crochet dans un trou pratiqué au bout de la feuille qui est tirée horizontalement au moyen du poids adapté au bout de la corde. On règle en même temps la longueur de la chaîne qui réunit l'extrémité de la plus grande partie de la bascule avec le bras du levier, de manière que la pointe soit dégagée du repère de la feuille au moment où le poinçon est arrivé au bas

de sa course. Le levier, tiré obliquement par la chaîne, vient s'appliquer contre le montant dont la tige est recourbée. Alors la pointe est toute prête à retomber dans le repère qui se trouve vis-à-vis. Le tout étant dans cet état, l'ouvrier, debout derrière la machine, relève la vis du balancier; ce mouvement fait baisser le bout de la plus grande partie de la bascule, et la pointe s'engage de nouveau dans le repère qui se trouve vis-à-vis. La feuille, dégagée de l'emportepièce, obéit à l'action du poids qui, au moyen des poulies, la tire horizontalement et la fait mouvoir jusqu'à ce que le levier vienne heurter le petit support. Lorsqu'on abaisse de nouveau la vis du balancier, le jeu de la machine a lieu de la même manière et autant de fois qu'il y a de repères dans la feuille. Il est bien entendu que le découpoir ne doit point détruire les points de repère. Pour sentir la précision du jeu de la bascule, il faut remarquer que la partie opposée à celle qui est engagée sous le carré d'un marteau étant double et même triple de cette dernière, son extrémité parcourra un espace double ou triple de celui de la vis. Cette faculté, combinée avec l'allongement de la chaîne, permet de savoir l'instant précis de la sortie et de l'entrée de la pointe et du poinçon. On se sert de la même machine pour incruster le bois dans du métal, ou même du métal tendre dans du métal. On découpe à cet effet une lame de cuivre, en en conservant les repères; on met dessus une feuille de bois où d'étain de même dimension; on remplace le contre-poinçon ou découpoir inférieur par une plaque qui n'a que les trous de repères; on laisse le même emporte-pièce au balancier, et l'on recommence l'opération avec les deux lames superposées celle de cuivre est en dessous. Les découpures faites dans celle-ci, se représentant exactement vis-à-vis du poinçon du découpoir, sont remplies par des figures égales qu'on aura enlevées dans la lame supérieure de bois ou d'étain; elles pourront inême y être fixées d'une manière solide, si la lame supérieure est en étain, en appuyant un peu fortement sur le balancier qui, la refoulant, en augmente la surface. Dans cette opération, on voit que les découpures à jour faites préalablement dans la lame de cuivre servent à leur tour de lunettes ou de découpoirs pour la lame supérieure; il faut donc que la première présente quelque résistance. (Brevets publiés, n° 90, p. 94, pl. 22.) MASTIC DE BITUME MINÉRAL. Invention de M. Garroz, directeur de la manufacture des apprentis pauvres et orphelins, 1820.

Ce mastic est préférable à celui dont se servent les fontainiers, qu'il peut remplacer très-avantageusement dans tous les cas. Il est assez dur pour sceller solidement le fer dans la pierre; il adhère avec force sur la pierre et la poterie; il est excellent pour les joints des dalles des terrasses, pour boucher les fuites des fontaines de grès, pour poser les robinets, les tuyaux des pierres à laver. Il n'éprouve aucune altération

dans l'eau, et, appliqué sur le bois il le re inattaquable à l'eau. Les tabletiers, les g veurs et les orfévres peuvent l'emplo avec avantage. (Moniteur, 1820, p. 1472

MASTIC ET ORNEMENTS.— Invention de Smith, 1811.-L'auteur a présenté à la soci d'encouragement des ornements à l'imi tion du bois ciselé, d'une exécution tr soignée, composés d'un mastic d'huile graine de lin, de résine noire, de craie p vérisée, de farine et de colle forte. Ces on ments qui acquièrent une grande dure se jettent dans des moules de cuivre ou bois, qu'on soumet à l'action de la press ils sont propres à recevoir la dorure, et so à dix et même vingt pour cent au-desso du prix des ornements ciselés en bo (Archives des découvertes et inventions, tou III, p. 328.)

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MASTIC INALTérable. Ce mastic est fo mé de quatre-vingt-treize parties de briq ou d'argile bien cuite, de sept parties litharge et d'huile de-lin. On pulvérise brique et la litharge; celle-ci doit toujou être réduite en poudre très-fine; on les mê ensemble et on y ajoute assez d'huile de i pure pour donner au mélange la consistan du plâtre gâché; alors on l'applique à manière du plâtre, après avoir toutef mouillé avec une éponge le corps que l' veut en recouvrir. Cette précaution est i dispensable; sans cela l'huile s'infiltrerait travers ce corps, et empêcherait que le ma tic ne prît toute la dureté désirable. Lor qu'on l'étend sur une grande surface, il s fait quelquefois des gerçures; on les bouch avec une nouvelle quantité de mastic. C n'est qu'au bout de trois ou quatre jou qu'il devient solide. Ce mastic peut éu employé avec succès pour couvrir les ter rasses, revêtir les bassins, souder les pier res, et s'opposer partant à l'infiltration de eaux; il est si dur qu'il raie le fer. (Trai de chimie élémentaire, de M. Thenard., t. p. 220.-Société d'encouragement, t. XIII, f 123.-Annales des arts et manufactures, t. L (Invention

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MASTIC LITHOcolle. MM. Péron et Lesueur, 1811.-Ce mastic don les auteurs se sont servis avec avantage pou fermer les vases destinés à conserver des ob jets d'histoire naturelle, se compose:

Résine ordinaire, ou baie sec des marai et ocre rouge.

Oxide rouge de fer, cire jaune, huile d térébenthine.

Suivant qu'on veut rendre ce lut plus of moins gras, on ajoute plus ou moins de re sine et d'oxide de fer, ou d'huile de téré bentine et de cire. On commence par fair fondre la cire et la résine, et on ajoute l'o cre rouge, en remuant le tout avec une spa tule de bois; lorsque le mélange a bie bouilli pendant un quart d'heure, on y verst l'huile de térébenthine, on mêle et on laiss continuer l'ébullition pendant huit à dix mi nutes. Pour prévenir l'inflammation de tan de substances combustibles, on se condul ainsi 1° on prend un vase dont la capacite soit au moins triple ou quadruple de celle

qui serait suffisante pour la quantité de lut e l'on veut préparer; 2° ce vase doit être arvu d'un manche, afin que l'on puisse le Petirer facilement de dessus le feu, toutes efois que la matière en ébullition se soure et menace de franchir les bords; 3° il at t éviter d'exposer le vase à l'action imtate de la flamme, parce que l'huile de enthine en évaporation prendrait feu ; entin, si malgré toutes ces précautions, mélange venait à s'enflammer, on courait le vase avec un plateau de cuivre ou le. Pour s'assurer de la qualité de ce , on en prend de temps à autre quelques les avec une spatule, on les laisse aber et refroidir sur une assiette et on le son véritable.degré de force. (Archides découvertes et inventions, tome !!, page 323.)

MASTIC POUR LES COnduits d'eau.— Inventé 1811. On fait fondre du suif, auquel - ajoute de la chaux vive en poudre; on e jusqu'à ce que la consistance du mée soit un peu plus liquide qu'épaisse; y trempe des étoupes, et on les applien les arrêtant par une ligature, sur duit ou tuyau du métal qui suinte, s lequel la soudure ne peut prendre Case de l'humidité. L'expérience a prouvé fce mastic dure depuis dix ans, appliquer des ouvertures à des tuyaux de Ye. (Archives des découvertes et inven, tome III, page 325.)

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MASTIC POUR LES DÉCORS en relief. on de M. Beunat, de Sarrebourg (Meur, 1806. Ce mastic, avec lequel on. route toutes sortes de riches sculptures du le plus moderne, est supérieur à celui on employait alors en Angleterre. Laventeur peut former avec cette mase les décors en bas relief, tels que ses, chapiteaux, doucines, quarts de rond, vels, talons, tores, etc., et autres orneeats qui s'exécutent dans l'architecture. peut aussi former avec le même mastic baguettes pour cadres, bordures, etc., et *placer enfin tout ce qui se sculpte. Tous décors, exécutés d'après les dessins Furnis par les premiers architectes de Pasont susceptibles d'être peints en déPepe à l'buile et au vernis, et la compoon est si belle et si dure, qu'on peut la er tant en mat qu'en bruni, sans avoir in de blanchir ni de réparer; elle suptre même une dorure qui représente celle cuivre doré au feu. On donnera les gens pour rendre ces ornements flexibles susceptibles d'être placés sur toutes sortes cavités et de contours. Ce mastic se comde marbre ou granit réduit en poudre, feur de farine, de terre de Cologne, ou e propre à la remplacer, de colle forte, suffisante quantité pour réunir les ingréts; le tout cuit et réduit en consistance Convenable pour être mis dans des formes avées en cuivre ou acier, estensuite frappé balancier. (Brevets publiés.)

a été fait par M. Mérimée, au nom d'une conmission spéciale, à la société d'encouraDICTIONNAIRE DES INVENTIONS. II.

gement, un rapport duquel il résulte que les doreurs et décorateurs avaient jusqu'alors employé des procédés qui demandaient une grande perte de temps en raison des diverses façons qu'il devait donner à la matière. M. Beunat à fait disparaître toutes ces difficultés, et son mastic, qui a la dureté et la solidité du bois, n'est pas susceptible de se fendre par l'extrême sécheresse, et peut cependant être ramolli au point de se prêter à toutes les formes sur lesquelles on veut l'appliquer. Les ornements composés avec ce mastic, sortent du moule avec tant de netteté et tellement lisses qu'ils peuvent être dorés sans aucune opération préparatoire; une fois fixés avec des clous et de la colle, ils ne craignent plus aucune secousse. Le prix de la dorure sera conséquemment réduit considérablement, parce que les frais de la sculpture étaient les plus forts. Enfin, M. Beunat à porté l'art de mouler à un tel degré, que si le mastic qu'il emploie pouvait présenter quelque défectuosité, il lui serait infiniment facile d'en créer un autre. Il livrait aux prix de son tarif tous les ornements dont on lui traçait les dessins. (Société d'encouragement 1812, page 150.)

MASTIC QUI RÉSISTE A L'ACTION DU FEU ET DE L'EAU. Inventé en 1811.-On prend une demi-pinte de lait, que l'on mêle avec pareille quantité de vinaigre, de manière à faire coaguler le lait, on ajoute à ce dernier les blancs de quatre à cinq œufs, après les avoir bien battus. Ces deux substances étant parfaitement mêlées, on ajoute de la chaux vive passée au tamis, et on forme une pâte qui acquiert la consistance de la pâtée. Ce mastic, employé avec soin pour réunir des corps brisés, ou remplis de fente et de gerçures de quelque espèce qu'elles soient, résiste au feu et à l'eau si on a le soin de le laisser parfaitement sécher après l'avoir employé. (Archives des découvertes et inventions, tome III, page 325.)

MASTICS DE DIAL. Inventé par M. Dihl, en 1809. Le premier mastic de M. Dihl peut remplacer le plomb, les dalles, la tuile, l'ardoise et la pierre, tant pour les couvertures que pour les terrasses. On l'emploie pour les joints des pierres, avec lesquelles il se lie et forme un corps plus dur que les pierres elles-mêmes. On en forme une espèce d'enduit, qui, appliqué sur les murs salpétrés, en arrête la dégradation et préserve de l'humidité les pierres tendres et le plâtre. Il se lie parfaitement avec le fer, le bois, le plomb et le verre; il est préférable au mastic des vitriers pour le scellement du verre. Quand on a des réparations à faire dans des constructions en pierre, on peut l'employer avec le plus grand succès pour les écornures des corniches, de la sculpture, des moulures, des marches et des saillies quelconques. Avec ce mastic on fait des aires de la plus grande solidité pour les granges, hangards; on en forme des compartiments qui, mêlés avec des marbres, remplacent la pierre de liais, pour les antichambres, les salles à manger, etc. (Archi

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ves des découvertes et inventions, tome II, p. 351.) En 1817, l'auteur à obtenu un brevet de quinze ans pour un autre mastic propre à faire divers objets d'art. En 1820, un certificat de perfectionnement à été délivré à M. Dihl. Dictionnaire des découvertes, tome XI, page 167-170.)

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MATIERE PLASTIQUE. Invention de M. Souillard de Paris, 1820. - Cet artiste a eu d'abord pour but, dans ses recherches, la restauration des vases en porphyre, agate, porcelaine, et des émaux. Sa pâte rapproche très-bien les morceaux brisés; et comme elle est susceptible de recevoir toutes les couleurs, les restaurations laissent peu de traces sensibles. La matière plastique de M. Souillard lui sert à prendre des empreintes, à mouler des bas-reliefs, des camées et des médailles. Il lui donne à volonté l'apparence métallique. Cette composition n'éprouve point de retrait; les traits les plus délicats sont reproduits avec la plus grande précision, et prennent les empreintes les plus fines, mieux encore que le cliché. (Société d'encouragement, 1820, p. 179.)

MATIÈRE SAVONNEUSE, pour faciliter la fabrique des mousselines, siamoises, etc. - Inventée par M. Bourlier, de Laval, en 1816. L'inventeur, fabricant de savon, a découvert et composé une matière en pain, gommée et très-savonneuse, dont l'usage doit faciliter et perfectionner la fabrication des mousselines siamoises, toiles et baptistes. Elle dispense de l'emploi du suif pour parer les chaînes, et rend celle en coton ou en fil constamment douce, fraîche, unie, très-lisse et très-forte. On peut, par son moyen, éviter l'établissement des matières dans les caves, et ne plus craindre l'action de l'air. Les qualités des tissus sont meilJeures, l'ouvrier économisera le temps et la peine, et le blanc qu'on obtiendra, sera beaucoup plus beau. (Archives des découverles et inventions, tome IX, page 414, 1816.)

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MATIÈRES FILAMENTEUSES (Système de machine propre à mélanger, à ouvrir, carder et filer les). Invention de MM. Pobecheim et James White de Paris. Les auteurs dans leur mémoire descriptif, après avoir établi qu'une nappe de laine bien égale de largeur et d'épaisseur, et composée de parties homogènes, est la base de toute bonne filature, et après avoir décrit les moyens qu'ils ont crus propres à préparer la laine pour que cette nappe devienne la plus parfaite possible, disent: Rien de plus facile que de réduire cette nappe en ruban et de tordre ce ruban pour en faire un gros fil; opération indispensable dans le système des auteurs. Ensuite ils passent à la description de leur machine : elle se compose d'une bobine qui tient le fil que l'on veut affiner et d'une suite de cylindres formant un des moyens imaginés par les auteurs pour tirer sans laminoirs; système qu'ils regardent comme étant d'une grande importance, tant par, rapport au prix et à l'usure des machines qu'à l'économie de la force. Peu importe la manière dont les cylindres soient placés pourvu que le fil

soit obligé d'embrasser une bonne par de leur circonférence, c'est tout ce qu'il a d'indispensable; car le changement position, de longueur ou de diamètre d cylindres est la même pour tous; mais a ménagé une petite augmentation da les diamètres de ceux qui se succèder pour qu'une petite accélération de mo venient, dans les derniers, fasse serr d'avantage ce fil contre la paroi de chacu De plus, ces cylindres sont taraudés ou u n au mat pour mieux saisir le fil de fer q les embrasse et dont le frottement tient li de la pression énorme des laminoirs ord naires. Il y a une autre suite de cylindr qui ont les mêmes propriétés et dont l'e cès du mouvement sur ceux-ci fixe la qua tité d'étirage. Il existe deux roues qui, e filées dans les axes de deux cylindres serve à leur donner à tous le mouvement. C roues peuvent comme à l'ordinaire, êt dentelées et avoir un diamètre fixé, sele les grosseurs principales des fils qui doive passer dans une machine donnée, mais auteurs ont choisi des plateaux garnis plomb qui, glissant sur les axes, appuie par leur poids sur les roues et en reçoive plus ou moins de mouvement, selon q celles-ci sont rapprochées des axes ou sont éloignées. Les roues sont placées à v sur l'axe principal afin de pouvoir les fix partout moyennant des écrous. C'est s l'axe principal qu'est fixée la grande ro qui donne le mouvement au détordeur de même que la seconde roue, qui, par croisement de la corde donne à la bobine u mouvement contraire à celui du tordeur ce mouvement est contraire; car, comm le détordeur et la bobine agissent sur le deux bouts du fil qui les soutiennent, faut que leurs mouvements soient opposé pour ne pas détruire par l'un ce que l'autr aurait fait.

Cette propriété de saisir et d'opérer su le même fil en plusieurs endroits, disent le auteurs, est une marque distinctive de cett nouvelle invention. D'ailleurs, comme l'al longement du fil par la machine exige un augmentation proportionnelle de tors, dernière roue est là pour la donner, et l'o conçoit que rien n'est plus aisé que d'y fixe la quantité selon le besoin. Il ne reste plu qu'à d'écrire le détordeur pour avoir un idée parfaite de cette invention. Ce de tordeur consiste en un châssis qui es circulaire à son extérieur et percé inte rieurement d'une ouverture carrée ; dan cette ouverture sont placés deux fouet portant sur deux vis, sur la pointe des quelles tourne très-lestement un léger cy lindre. Les fourches ont une partie solide qui, placée par rapport aux cylindres de l'au tre côté de l'axe du mouvement des four ches, sert de contrepoids aux cylindres. Al que ceux-ci ne soient pas exposés à s'ouvri par la force centrifuge du système, il par de la tête d'une des branches des fourches une petite barre, qui va rejoindre à l'extré mité de la masse solide de l'autre fourche afin qu'en écartant les cylindres l'un de

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