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xante pieds, le calcul démontre que sa solidité sera de deux cent quatre-vingt-un pieds cubes; il aura donc la force suffisante pour résister à la charge du vent, même de celui appelé grand frais. Le pont du vaisseau en charge est à six pieds à peu près au-dessus de l'eau; il y a six pieds de distance du pont au-dessus de la voilure, il faut y ajouter la moitié de la hauteur de la voilure, ou vingt-cing pieds. Le centre d'impression du vent sur les voiles est donc élevé de trentesept pieds au-dessus de l'eau. Done chaque flotteur doit être éloigné de l'axe du vaisseau de dix-huit pieds et demi, et la largeur totale du vaisseau, comptée de flotteur en flotteur, prise en dehors des flotteurs, sera de trente-neuf pieds et demi. Il résulte de cette construction que le vaisseau garni de ces deux flotteurs pourra, en portant toute sa voilure, résister à la charge d'un vent soufflant grand frais, cas auquel le vaisseau, dans l'état actuel des choses, ne peut guère porter que la moitié de sa voilure. Il aura donc une marche d'autant plus rapide qu'à voilure égale celle-ci produit un effet au moins double de celui de la voilure actuelle. Dans l'état de repos les deux flotteurs enfoncent dans l'eau de leur demi-diamètre ou quinze pouces. Tout ce que pourra faire la charge du vent grand frais sera d'immerger un flotteur en démergeant l'autre; la plus grande inclinaison du vaisseau ne sera donc jamais de plus de quatre degrés; d'un autre côté, il est évident que le mouvement du roulis, dont la violence est souvent si considérable, sera à peu près nul. Enfin, le vaisseau, ne faisant usage que de la stabilité de ses flotteurs, sans se servir aucunement de la sienne, pourra naviguer en toute sécurité. Quelle ne sera point alors la rapidité du sillage, si on l'emploie ainsi comme aviso!

amincis, par leurs extrémités; ils sont composés ou en bois massif, ou creux, en les construisant alors comme les bouées. Les flotteurs sont immergés dans l'eau de la moitié de leur diamètre; leur pesanteur est étrangère à la stabilité du vaisseau, parce qu'ils ne l'augmentent que par leur déplacement d'eau, la pesanteur du flotteur de bâbord étant en équilibre avec celle du flotteur de tribord. Cependant il y a un avantage à les faire très-légers, pour qu'ils ne diminuent rien du port effectif du vaisseau. C'est pourquoi, en les faisant massifs, ce qui serait beaucoup plus économique, il convient de les faire en peuplier d'Italie, qui est un bois très-léger, ou au moins en sapin. En les faisant massifs, il n'est pas nécessaire qu'ils soient d'une seule pièce. On peut les composer d'un nombre de pièces d'autant plus grand que les bois seront d'un plus mince échantillon. Pour rendre tout ceci plus clair, l'auteur prend pour exemple un grand vaisseau marchand, du port de 400 tonneaux, ayant vingt-cinq à vingt-six pieds de banc, et cent douze pieds de longueur, et dit : « La voilure d'un semblable vaisseau, destiné à étre un bon marcheur, pour un bâtiment de commerce, est ordinairement de neuf mille pieds carrés de surface. Chacun de mes deux mâts supportera donc quatre mille cinq cents pieds carrés de surface. Je donne deux mille huit cents pieds carrés de surface aux deux voiles réunies que j'ai appelées hunier et basse voile, et dix-sept cents pieds carrés de surface aux deux bonnettes réunies, dont chacune aura buit cent cinquante pieds de surface. Je donne à la voilure cinquante pieds de hauteur; ainsi la largeur des huniers et des basses voiles est de cinquantesix pieds, et celle des bonnettes est de dixsept pieds, et la largeur totale de la voilure est de quatre-vingt-dix pieds. Afin que les voilures ne se touchent pas dans les rotations des mâts, je place le mât de l'avant à huit pieds de distance de l'étrave, et le mât de l'arrière à treize pieds de l'étambot. La plus grande charge du vent pour incliner le vaisseau sur le côté, est le quart tout au plus de son effort absolu, agissant perpendiculairement sur la voile. Le vent souffle grand frais lorsqu'il est capable d'un effort absolu de quatre livres sur un pied carré de surface; ainsi, la surface totale de la voilure étant de neuf mille pieds carrés, l'effort d'inclinaison est alors de neuf mille livres; chaque flotteur doit déplacer, lorsqu'il est entièrement immergé, un volume d'eau de neuf mille livres. La solidité d'un flotteur s'il est placé à une distance égale à la hauteur du centre d'effort du vent sur les voiles

au-dessus de l'eau) doit être de cent vingtcinq pieds cubes; ainsi, en la portant à deux cent cinquante pieds cubes, la distance du

flotteur à l'axe du vaisseau sera réduite à moitié. Si la forme du flotteur est celle

d'un cylindre de trente pouces de diamètre, terminé à chaque extrémité par un paraboloide de cinq pieds de longueur, ce qui lui donne une longueur totale de soi

M. Ducrest donne le nom de vaisseaux pirogues à des vaisseaux qui enfoncent trespeu dans l'eau, qui sont très-étroits et extrêmement longs; en les faisant très-fins à leurs extrémités, on sent combien, à l'aide des flotteurs, leur sillage doit être plus rapide que celui des vaisseaux actuels, même les plús fins gréés, d'après le procédé de l'auteur. Il appelle vaisseaux composés trois navires très-étroits, très-longs, tirant trèspeu d'eau, et accolés ensemble par des tra verses horizontales: de manière à ne former qu'un seul corps de navire, naviguant avec son gréement, sans flotteurs, parce que les navires latéraux en tiennent lieu. (Brevets non publiés.)

NOIR ANIMAL. - L'on donne ce nom à un charbon résultant de la calcination d'une matière animale quelconque. Le résidu de cette calcination, faite à l'abri du contact de l'air, est le charbon animal. Celui des os est de beaucoup le plus commun.

quent. On l'emploie au raffinage des surent Le noir animal est d'un usage très-frédans la peinture, et il est aussi un excellent engrais pour l'agriculture. C'est à un chi

miste russe qu'on doit la découverte des pro

riétés décolorantes da charbon; mais en 1811, M. Figuier, de Montpellier, reconnut dans le charbon d'os une propriété décolorante très-supérieure à celle du charbon de bois. De là, un an après, M. Charles Derosne fit employer au décolorage des sirops, pour la purification des sucres, le noir animal au lieu du charbon de bois, et, par cette substitution on obtint un immense avantage dans le raffinage de sucre; car les sirops rendirent 10 pour 100 de plus de sucre cristallisé et d'une qualité supérieure à celle obtenue par le raffinage au charbon de bois. Aussi la quantité de noir animal employée dans les raffineries est-elle très-considérable On en peut juger facilement quand on saura qu'en moyenne il faut un kilogramme de noir animal pour la purification d'une même quantité de sucre.

seaux l'inclinaison nécessaire pour le versement qui s'opère aussitôt que le seau est arrivé à la hauteur de l'axe; le basculement est aidé par la petite fourchette, et quand le seau est entièrement vide, il se retourne et reprend sa première position. En descendant, l'obliquité de sa paroi supérieure force l'air à se vider à mesure que le seau s'emplit; une noria peut élever, en une demi-heure et à l'aide d'un homme, un mètre sept cent quatre-vingt-douze cubes d'eau à la hauteur de trente-six pieds, ou mille pieds cubes dans une journée de dix heures. Si l'on veut obtenir des résultats plus marqués, on peut établir un manége et faire tourner le cheval autour du puits. (Société d'encouragement, 1820, page 264 et 277.) — La Société d'encouragement a jugé avec raison que l'importation d'un objet aussi utile que celui dont nous venons de donner la description, méritait le prix qu'elle eût accordé à la personne qui aurait inventé quelque chose analogue; le résultat d'une bonne importation est le même pour le public que celui d'une invention.

Noria simplifiée.

NORIA. Cette noria, dont la première idée nous vient des Arabes, et pour laquelle M. Galleaux a obtenu le prix de 1,000 fr., mis au concours par la Société d'encouragement, se compose: 1° d'un bâti en charpente, dont les sommiers reposent sur la margelle ca puits; deux traverses assemblées dans des montants portent les collets des axes des grandes roues et du pignon. Le mécanisme est formé de deux plateaux parallèles crensés, en fonte de fer; ils sont montés sur deux disques de bois fixés à un arbre par deux croisillons boulonnés. En avant du premier disque et à une distance de deux pouces, est placée une roue à crochet en fonte percée à sa circonférence de quarantebuit trous recevant des chevilles qui forment que roue dans laquelle engrène le pignon qui est monté sur un petit axe portant une anivelle et un volant; un cliquet d'arrêt, en tombant sur les dents du rochet, empêche le retour; sa chaîne est composée de barres de bois réunies par de petits axes; les seaux Soot placés entre les deux branches de la chaine et à la distance qui varie suivant la profondeur des puits. L'axe auquel le seau est fixé, traverse ce seau presque à son centre de gravité; il est aussi attaché à l'axe du chalDoD placé immédiatement au-dessus par une petite fourchette. Cette fourchette embrasse de ses deux branches l'épaisseur du seau; les extrémités de ces branches sont fixées par des vis sur les faces extérieures du seau et peuvent tourner sur ces vis. Entre les deux plateaux crénelés et à la hauteur de l'axe, s'élève une cuvette qui reçoit l'eau des seaux; elle porte intérieurement un large tuyau qui passe sous le plateau du côté opposé à la manivelle, et s'élève à la hauteur de l'axe, de manière que l'eau reprend le niveau de la hauteur à laquelle on a élevée. Au fond du puits et entre les branches de la chaine sont placés deux disques pleins, sans créneaux qui maintiennent l'écartement de la chaine. La manivelle étant mise en mouvement, le pignon fait tourner la roue ainsi que les deux disques crénelés montés sur le même axe. La chaîne, en passant dans les positions successives qu'elle peut prendre sur les plateaux, donne aux (1) Extrait du Dictionnaire des découvertes .

Perfectionnement de M. Burel, chef de bataillon du Génie. 1815. Cette noria est disposée pour être placée sur la bouche d'un puits ordinaire, et pour être mise en mouvement par un cheval tournant autour du puits, de manière qu'il n'est pas nécessaire de se servir d'engrenage. Pour cet effet, l'arbre de la lanterne qu'embrasse la double chaîne sans fin à laquelle les godets sont attachés, sert en même temps de levier du manége. Cet arbre est porté vers le milieu de sa longueur par une roue de voiture, à laquelle il est fixé, de manière qu'en faisant circuler celle-ci autour du puits, la lanterne, placée au centre de l'orifice, éprouve en même temps le mouvement de rotation qui fait tourner la chaîne des godets, et celui du levier du manége dans le plan horizontal; et, afin que la lanterne reste toujours au-dessus et au milieu du puits, elle est portée par un petit équipage muni de deux roulettes à gorge de poulie, qui roulent sur le bord extérieur de la margelle, et d'un cylindre vertical qui en parcourt la circonférence intérieure. L'eau élevée par les godets tombe, à travers les fuseaux de la lanterne, dans une auge portée par l'équipage qui la verse au delà de la margelle dans une rigole circulaire, d'où elle se répand sur la terre qu'on veut arroser. M. Burel a établi une noria qui élève dixhuit cents litres d'eau par heure du fond d'un puits qui a neuf mètres de profondeur au-dessous de sa margelle. Elle pèse, avec ses godets et équipages, quatre-vingts kilogrammes; elle exige, pour être mise en mouvement et à vide, six à sept kilogrammes et coûte environ cinquante francs. Bulletins de la Société d'encouragement, tome XIV, page 227 (1)].

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tenir l'encre était en raison de son ad rence au tube capillaire, et sachant que fluides ne pèsent qu'en raison de leur et de leur hauteur, il conclut qu'on augmenter la quantité d'encre en étal sant un réservoir dont le sommet n'exce rait pas la hauteur observée, et que, quel large que soit le réservoir, la pression toujours relative qu'à une coloune du mètre de l'orifice dont la pesanteur est limitée par la hauteur. Cette plume est ceptible de contenir de l'encre pour t jours, à toujours écrire elle peut rem cer les tire-lignes. Un petit bouchon de li dans lequel on pique cette plume, peut empêcher de sécher l'encre. (Brevets publiés.)

NUCTOGRAPHIE, ou Art d'écrire sans y voir.—Invention de M. Julien Leroy. La base de cette invention est dans les deux parallèles élastiques que l'on tend à volonté, soit séparément, soit ensemble, selon qu'on le désire le reste se compose d'une crémaillère, dans les nuctographes à ressort, et d'un crochet ou étoile, dans ceux portatifs. Le fond et les deux parallèles en soie, quoique peu de chose en eux-mêmes, dit l'auteur, n'en sont pas moins une difficulté vaincue car les parallèles en bois, ou autres matières, empêcheraient, par leur solidité, de faire les lettres majuscules et les autres jambages plus grands que le corps d'écriture. Avec le nuctographe dont il s'agit ici, on écrit et plus droit et aussi bien qu'en y voyant. L'auteur ayant reconnu la nécessité d'une plume nuctographique, pour qu'on pût se servir avantageusement de l'instrument qui vient d'être décrit, imagina la suivante. Certain de la préférence qu'obtiendraient toujours les plumes d'oie, il a trouvé le moyen d'y adapter une soupape à ressort spiral; le tuyau de la plume sert de réservoir d'encre; et, comme l'on tient la plume avec le pouce et le médium, l'index, qui ne fait qu'appuyer sur la plume, fait aller à volonté, par un petit mouvement facile, la soupape qui laisse échapper une partie d'encre nécessaire et calculée pour un nombre de lignes déterminé; de façon qu'en se servant du nuctographe on sait qu'après tel nombre de signes on a besoin de faire agir la soupape. Le tuyau d'une plume ordinaire porte de l'encre pour un jour; la soupape peut s'adapter à toutes les plumes. L'auteur a varié les plumes de plusieurs façons elles peuvent s'établir en métal, en verre; et ayant reconnu les nombreux inconvénients que présentent les plumes à tube capillaire, M. Julien Leroy à cherché à y remédier et croit y être parvenu. Après avoir reconnu que la hauteur où pouvait se

NYCTOGRAPHE.-Invention de M. De non. Cette machine, à l'aide de laqu un aveugle peut écrire avec la plume et cre, se compose d'un pupitre sur lequel établi un châssis ou cadre mobile, pou monter et descendre au-dessus de la fen de papier, à l'aide d'une crémaillère et d bouton à ressort. Le papier reste fixé, moyen d'une patte en fer. Une tringle bois ou en fer sert à guider la main : il tenir cette tringle entre le quatrième e cinquième doigt. La tringle est mouvar pour ne point gêner l'habitude contra par la main. En avant de la tringle est corde à boyau qui maintient le dessus de plume et l'empêche de s'écarter. Un curs en forme de poids, qui pousse la plume marchant, fixe le point où elle s'est arre Un moyen également simple apprend qu est parvenu au bout de la ligne : alors baisse la tablette d'un cran et l'on commence à écrire une nouvelle lig Quand toute la page est écrite, on remo le châssis au haut du pupitre, en levan bouton à ressort. (Société d'encouragem 1820, pag. 12.)

OBJECTIFS ACHROMATIQUES. D'après le rapport fait à l'Institut le 4 mai 1812, par MM. Arago, Bouvard et Delambre, on voit que M. Lerebours a présenté plus de quinze objectifs achromatiques à deux verres, de 43 à 45 lignes d'ouverture, et de 5 pieds de foyer. Trois de ces objectifs sont d'un flint-glass provenant des verreries de M. Dartigues, deux avec du flint de M. Dufougerai: la matière des autres est anglaise. On connaissait déjà la propriété du flint-glass de M. Dartigues, de fournir d'excellentes lunettes achromatiques; mais les expériences de la commission ont établi que la perfection et l'habileté employées par M. Lerebours sont au-dessus de tout éloge car tous les objectifs sont parfaitement achromatiques, et terminent les bords des images avec une netteté qui ne laisse rien à désirer. Les épreuves n'ayant laissé aucun doute sur

la bonté absolue des lunettes de M. L bours, elles furent comparées aux lune anglaises de l'Observatoire, c'est-à-dire lunette de Dollond, et à l'instrument passages sorti des ateliers de Ramsden. commission assure que les instruments sentés par M. Lerebours sont de beau supérieurs à ceux dont il s'agit, bien la lunette de Dollond soit un peu plus cou et celle de Ramsden beaucoup plus long avec moins d'ouverture. La commiss conclut à ce que des félicitations so adressées à M. Lerebours, sur le succès q vient d'obtenir. La classe a adopté le port et les conclusions. (Moniteur !! page 552.)

OCEAN (Courants de l'). Expérie propres à déterminer leur direction et rapidité. Découverte de M. Bernardi Cet excell Saint-Pierre, de l'Institut.

ervateur, sur l'expérience et la sagesse qui l'on peut toujours se reposer, prole moyen suivant, qu'il a éprouvé à leurs reprises. Il consiste à abandonner flots, quand on est en mer, des boues vides et bien bouchées, dans lesles on renferme une note relatant la du jour, la latitude et la longitude. le Saint-Pierre cite trois expériences de eare qui lui ont réussi. Il n'est pas dou, dit-il, que les routes parcourues par rois bouteilles ne déterminent en grande e la vitesse et la direction des courants ont régné pendant qu'elles étaient à la Il n'est pas moins certain que si, à trois points de projection, il se fût vé quelque écueil, les vaisseaux qui s'y ent brisés auraient pu, au moyen de rajectiles, donner avis de leur désastre les côtes habitées et en recevoir des rs. Il y a plus les trois routes de ces eilles eussent offert, dans tous leurs s, les mêmes ressources aux naufraOr, suivant M. de Saint-Pierre, ces mences si simples peuvent en même s éclairer sur la direction des courants Océan, et servir quelquefois au salut avigateurs.

RE-(Analyse de celle de Pourrain et de Saint-Amand.)- Le département du ait autrefois le seul pays de la France exploitait une mine d'ocre. On asque les Hollandais l'achetaient presque et qu'après l'avoir fait calciner, ils la revendaient dix fois plus cher sous in de rouge de Prusse ou d'Angleterre. lage de Pourrain possède une mine lante de cette substance qui est exploir plusieurs particuliers. La plus grande de cette ocre est d'un heau jaune, tire sur le brun; cette dernière est yée de préférence, pour faire l'ocre . Cette mine offre des couches dont seur varie considérablement; on y es lits d'oxyde brun de fer, dont les résentent une forme mamelonnée, et tres sont divisés en pans irréguliers. trouve aussi des sulfures de fer dont

d'oxygène, ce qui le fait passer de l'état d'oxyde jaune à l'état d'oxyde rouge. Dans le second procédé, on délaye avec de l'eau, dans un bassin carré, l'ocre que l'on a extraite de la mine; on laisse reposer le tout; l'ocre se précipite (ce lavage se fait probablement pour séparer les matières grossiè res qui se précipitent, et le dépôt dont il est question est celui qui se fait seulement après la séparation de ces premières matières); alors on fait écouler l'eau, et lorsque le dépôt a acquis une certaine consistance, on le divise en masses cubiques d'environ 4 pouces de côté, que l'on envoie dans le commerce après leur dessiccation. Pour obtenir de l'ocre rouge, on fait calciner ces masses cubiques; mais cette manière de préparer l'ocre rouge n'est point aussi bonne que la précédente, parce que l'oxygène, nécessaire à la saturation de l'oxyde de fer, ne peut que difficilement pénétrer jusqu'au centre de ces masses; aussi arrive-t-il fréquemment que leur intérieur n'est pas bien rouge. Néanmoins ce second procédé serait peutêtre préférable au premier, et donnerait une couleur plus pure, si on avait soin de pulvériser les pains avant de les exposer au feu. La réputation qu'a acquise l'ocre de Pourrain, non-seulement en France, mais même chez l'étranger, a déterminé MM. Mérat et Guillot à en faire l'analyse. Un autre motif les y a encore engagés, c'est que les auteurs qui parlent des ocres ferrugineuses, se contentent de dire que ce sont des mélanges terreux, siliceux ou argileux, et de fer à l'état d'oxyde. Dans la composition d'une ocre estimée dans le commerce, 100 parties d'ocre calcinée ont fourni :

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Il existe aussi, dans le département de la Nièvre, à Saint-Amand, une mine d'ocre que l'on exploite; elle est d'un jaune plus pâle que celle de Pourrain. Les mêmes chimis

ils en ont retiré les mêmes substances, mais dans des proportions très-différentes; 100 parties calciuées ont donné :

Silice,
Alumine,

92,25

1,91

Chaux,

3,23

Oxide de fer,

2,61

100,00

part sont dans un état de décomposites l'ont également soumise à l'analyse, et insi que dans une marnière qui est à et dans laquelle on rencontre, en ouelque cornes d'ammon ou nautiles, de es grosseurs. On suit à Pourrain deux lés différents dans l'exploitation de Le premier consiste à laisser sécher, in hangard, l'ocre que l'on retire de le à l'aide de piochés, à la pulvériser e par le moyen d'une roue verticale urne dans une auge horizontale, puis miser dans une espèce de bluteau. On s ce qui est connu, dans le commerce, le nom d'ocre jaune. Pour faire l'ocre , on chauffe fortement, dans une esde four à réverbère, l'ocre qu'on a sécher sous le hangard, et qui est en morceaux; ensuite on pulvérise et on e. L'action du feu détermine l'oxyde qui est le principe colorant de l'ocre, combiner avec une nouvelle quantité

En comparant les résultats de ces deux analyses, on voit que l'ocre de Saint-Amand contient beaucoup plus de silice et bien moins d'alumine et de chaux que celle de Pourrain, et que l'oxyde de fer, qui est la partie colorante de l'ocre, y est environ sept fois moins abondante, ce qui doit, dans le commerce, faire donner la préférence à l'ocre de Pourrain. (Société d'encouragement, an XI, pag. 112.)

OEUFS (Incubation artificielle des). - Depuis un temps immémorial, les Egyptiens sout en possession de faire éclore les poulets sans l'aide de poules. Ils emploient, pour y parvenir, des fours d'une construction particulière, désignés sous le nom de mamals. Dans cette contrée, les habitants du village de Bermé parcourent, à certaines époques de l'année, les provinces les plus éloignées, muuis d'un fourneau portatif chauffé, à ce qu'il paraît, au moyen d'une lampe. Ils se chargent, à façon, de faire éclore les œufs, en achetant ceux-ci pour les revendre en poulets aux habitants. Les procédés des Berméens, fruit d'une longue pratique et favorisés par le climat du pays, n'ont pas été importés en Europe; icì des expériences assez nombreuses ont été en treprises pour parvenir au même résultat; M. de Bonnemain, physicien français, après avoir étudié avec un grand soin toutes les circonstances favorables à l'incubation naturelle, est parvenu à faire éclore les œufs d'une manière constante et plus assurée même que ne le font ordinairement les oiseaux de nos basses-cours.

Les appareils de M. Bonnemain se composent 1° d'un calorifère par la circulation de l'eau; 2° d'un régulateur qui y est adapté pour maintenir une température égale; 3° d'une étuve échauffée constamment au degré de l'incubation, qu'il nomme couveuse. Il a annexé à celle-ci une poussinière destinée à réchauffer les poussins pendant les premiers jours qui suivent leur nais

sance.

Nous décrirons successivement ces trois appareils.

Le calorifère a pour but de transmettre la chaleur dans toutes les parties de l'étuve, à l'aide de tuyaux dans lesquels l'eau échauffée circule. Il se compose d'un foyer cylindrique en cuivre, contenant une grille qui le sépare du cendrier. Ce foyer est de toutes parts baigné dans l'eau par la chaudière cylindrique dans laquelle il est renfermé, et qui contient, en outres cinq tuyaux dans lesquels circule la fumée, afin qu'elle communique à l'eau la plus grande partie de sa chaleur avant de s'échapper par la cheminée.

Un ajustage, implanté à la partie supérieure de la chaudière, fait communiquer l'intérieur de celle-ci avec un tuyau vertical réuni avec un tuyau horizontal auquel sont soudés des ajustages à brides qui s'adaptent à un égal nombre de tubes. Ce jeu de tubes est introduit dans la paroi de l'étuve; il traverse celle-ci sous une pente presque insensible, et va sortir par le côté opposé; les mêmes tubes, deux fois recourbés, rentrent à 8 ou 9 pouces au-dessous dans l'étuve, qu'ils traversent de nouveau pour ressortir et rentrer encore; enfin, après avoir fait dans l'étuve deux ou trois circulations semblables (1), ils se réunissent de

(1) On fait encore ordinairement passer au dehors de l'étuve un jeu de tubes au-dessus d'une sorte de cage doublée, à sa partie supérieure, d'une peau

nouveau au dehors de l'étuve en un s tube transversal auquel est adapté un tuy qui descend latéralement dans la chaudie à la partie inférieure. Ce tuyau pourt entrer dans la partie supérieure de la ch dière, et cette disposition est même pl commode pour emplir et démonter le ca rifère. Mais, dans ce cas, il est convenal de faire descendre le tuyau jusqu'auprès fond, d'interposer entre son orifice et le fo de la chaudière une capsule en cuivre fi par trois attaches, afin que l'eau échauf ne se dirige pas vers cet orifice, ce qui lentirait le mouvement de l'eau; enfin, est utile de souder à ce tuyau, autour toute la partie plongée dans la chaudièr une double enveloppe pleine d'air qui e pêche que l'eau descendant ne soit écha fée en passant dans la chaudière, ce q diminuerait la vitesse de la circulation.

Un tube ouvert, élevé au-dessus du pol le plus haut du premier tuyau, sert dégagement de l'air contenu dans l'eau; autre tube, adapté à l'une des parties inf rieures, mais élevé au niveau des tubes circulation les plus élevés, est surmo d'un entonnoir par lequel on remplit t pareil.

Tout étant ainsi disposé, on enlève couvercle du foyer, on jette dedans charbon de bois en quantité suffisante p remplir à moitié ou aux deux tiers la ca cité du fourneau; on replace le couverc puis on ôte le bouchon de l'ouverture q sert à allumer le feu, et l'on introduit, p cet orifice, quelques charbons embrast Lorsque le feu commence à s'allumer, replace le bouchon et l'on ouvre la po du cendrier, jusqu'à ce que le tirage soit établi, puis on ferme toutes les sues. Dans tout le chemin que suivent produits gazeux de la combustion, ils co muniquent à l'eau une grande partie leur chaleur et sortent de la cheminée une température peu élevée.

D'après ce que nous avons dit à l'artic CALORIFÈRE, on concevra facilement comme l'eau échauffée dans le calorifère s'élève raison de sa légèreté spécifique, acqui par un tuyau, et détermine un mouveme progressif dans tous les tubes, qui ramè dans la chaudière une quantité d'eau co respondante par le tuyau plongeur. mouvement circulatoire une fois commen doit continuer tant que l'eau continue s'échauffer dans le calorifère, et que température n'est pas égale dans toutes parties de l'appareil. On conçoit qu'u égalité parfaite de température ne saura exister, puisqu'il se fait une déperditio continuelle de chaleur au travers de tou la superficie des tuyaux; cependant température de l'air renfermé dans l'étu étant tantôt échauffée à une températur peu différente de celle des nombreux tube qui le traversent et les coudes au delion

de mouton avec ses poils, où les jeunes poussin vont se réchauffer

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