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ENCYCLOPÉDIE
THEOLOGIQUE,

OU DEUXIÈME

SERIE DE DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE,

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DE MÉDECINE PRATIQUE,
DES PROPHÉTIES ET DES MIRACLES,

DE BIOGRAPHIE CHRÉTIENNE ET ANTI-CHRÉTIENNE,
D'ÉLOQUENCE CHRÉTIENNE, DE LITTÉRATURE id.,
D'ARCHÉOLOGIE id., D'HÉRALDIQUE id.,
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DANECDOTES id.,

-DES CROISADES,

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DES MERVEILLES,

DES DÉCRETS DES CONGRÉGATIONS ROMAINES, DES INDULGENCES, D'AGRI-SILVI-VITI-HORTICULTURE,
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AU CATHOLICISME, D'ÉDUCATION,
D'ETHNOGRAPHIE,
DES INVENTIONS ET DÉCOUVERTES,
DES APOLOGISTES INVOLONTAIRES, DES MANUSCRITS, D'ANTHROpologie, DES MYSTÈRES,
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HIEROGLYPHIE, DE STENOGRAPHIE ET DE TÉLÉGRAPHIE, DE COSMOGONIE ET DE PALEONTOLOGIE,
DE L'ART DE VÉRIFIER LES DATES, DES CONFRÉRIES ET CORPORATIONS,
ET D'APOLOGÉTIQUE CATHOLIQUE.

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Publication sans laquelle on ne saurait parler, lire et écrire utilement, n'importe dans quelle situation de la vie.

PUBLIÉE

PAR M. L'ABBÉ MIGNE,

ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ,

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S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, Éditeur,
AUX ATELIERS CATHOLIQUES, RUE D'AMBOISE, 20, AU PETIT-MONtrouge,
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DES INVENTIONS

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ET L'EXPOSITION TANT DE LEURS PROCÉDÉS que des perfeCTIONNEMENTS OU ILS SONT
PARVENUS A L'ÉPOQUE ACTUELLE;

D'APRÈS LES TRAVAUX PUBLIÉS PAR DES SOCIÉTÉS SAVANTES ET PAR LES AUTEURS LES PLUS ESTIMÉS DANS
CETTE INTÉRESSANTE PARTIE DES CONNAISSANCES HUMAINES;

Recueilli et mis en ordre

PAR M. 13 MARQUIS DE JOUFFROY;

PUBLIÉ

PAR M. L'ABBÉ MIGNE,

ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ,

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DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE.

TOME SECOND.

2 VOL., PRIX : 14 FRANCS.

S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE. EDITEUR,
AUX ATELIERS CATHOLIQUES, RUE D'AMBOISE, 20, AU PETIT-MONTROUGE,
AUTREFOIS BARRIÈRE D'ENFER DE PARIS MAINTENANT DANS PARIS.

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DES

INVENTIONS ET DECOUVERTES.

HALOS. Voy. Optique.

H

HARPE. Instrument de musique monté avec des cordes de boyau que l'on fait résonner en les pinçant, ou plutôt en les accrochant avec le bout du doigt et les lâchant immédiatement.

Nous empruntons l'article que l'on va lire à M. Anders; l'historique de ce bel instrument, les progrès, les perfectionnements que là, comme dans les pianos (Voy. ce mot), ont apportés les Errard, y sont on ne peut mieux exposés.

L'origine de la harpe se perd dans l'obscurité des temps; mais il est certain que, parmi les instruments à cordes en usage aujourd'hui, c'est un des plus anciens. On la voit figurer sur plusieurs monuments de l'Egypte, qui remontent à une haute antiquité; et sa construction, de même que ses Grnements, prouve qu'elle a dû être inventée longtemps avant l'époque où ces peintures et ces bas-reliefs ont été faits (1). Le corps de l'instrument, sa base et sa partie supérieure ou console, ont une grande ressemblance avec ces mêmes parties de nos ha, es; mais une singularité s'y fait remarquer, c'est l'absence du montant qui lie la tête à la base. On a peine à comprendre comment un instrument ainsi construit pouvait résister à la traction des cordes et tenir l'accord.

La harpe a-t-elle été transmise de l'Egypte à la Grèce? de là a-t-elle passé chez les Romains, pour s'introduire chez les peuples du Nord, où elle était très-répandue plus tard? Ces peuples au contraire l'auraient-ils eux-mêmes inventée et propagée dans leurs invasions en pays étrangers? Voilà des questions importantes, sans doute, mais qui, pour être traitées à fond, nous entraîneraient hors des limites imposées à cet article. I suffira de dire que les Grecs n'ont pas de mot particulier pour désigner la harpe, et que cet instrument, tel qu'on le

(1) Au musée de Ninive, au Louvre, on retrouve encore la harpe. DICTIONN. DES INVENTIONS. II.

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voit chez les Egyptiens, ne se trouve sur aucun des monuments qui nous restent de la Grèce. Chez les Romains, le mot harpa ne se rencontre que chez un auteur du vr siècle, Venantius Fortunatus (lib. vII, c. 87), et qui, en nommant cet instrument, l'attribue aux nations barbares.

Romanusque lyra, plaudet tibi Barbarus harpa.

«En effet, chez les peuples septentrionaux la harpe existait à une époque fort reculée; plusieurs auteurs ont avancé qu'elle était indigène de ces pays, assertion plus probable que celle de Papias, qui en attribue l'invention à un ancien peuple d'Italie, nommé Arpas, pour expliquer l'étymologie du mot harpe. Quoi qu'il en soit de l'origine douteuse de l'instrument, son usage se répandit peu à peu dans toute l'Europe, et au moyen âge il était devenu général. Depuis le x' siècle jusqu'au xv, la harpe fut l'instrument le plus estimé. Les rois, les princes et les personnages les plus distingués se faisaient un honneur d'apprendre à jouer de cet instrument. Les ménestrels, les troubadours en accompagnaient leurs chants; il était entre les mains des dames, qui le faisaient retentir aux accents de leurs voix. Un grand nombre de passages des poëtes de l'époque indiquée font mention de la harpe, et les miniatures des manuscrits nous en retracent la forme. Elle était de dimension plus petite que les nôtres; le nombre des cordes variait suivant la grandeur de l'instrument. Il paraît qu'au x siècle les cordes se montaient au nombre de dix-sept, comme on le voit dans une pièce de vers de Guillaume de Mackom ou Mackaut, intitulée le Dictionnaire de la harpe, où il compare sa maîtresse à cet instrument, et fait une allusion galante des vertus et des qualités de sa dame aux cordes de la harpe. Le même poete nous apprend la préférence qu'on donnait à la harpe sur tous les autres instruments, en disant :

Mais la harpe, qui tout instrument passe,
Quand sagement bien enjoue et compasse;
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