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trie descriptive, à l'usage de l'école royale Polytechnique, planches sans texte, vol. in-f°., 1817; 7° Elémens de géométrie à 3 dimensions, 1 vol. in-8°, avec 5 planches, 1817. L'auteur a dédié ces élémens à M. le duc d'Angoulême, protecteur de l'école royale Polytechnique. 8° Traité de géométrie descriptive, contenant les applications de cette science aux ombres, à la perspective, à la stéréotomie, etc., 1 vol. in-4° avec 72 planches, 1822. 9° M. Hachette a présenté différens mémoires à l'académie des sciences, qui ont été publiés en partie dans le Journal de l'école Polytechnique. HACOT (JOSEPH-FRANÇOIS-NICOLAS), né à Montreuil-sur-Mer, était un avocat consultant distingué au bailliage de cette ville. Il sacrifia les intérêts de sa profession et les tranquilles occupations de son cabinet, pour embrasser avec ardeur, mais avec sagesse, les principes de la révolution, et il fut successivement appelé à diverses places administratives et judiciaires, dont il se montra toujours digne par son zèle et ses lumières. Il parut à la fédération des gardes nationales des départemens du Pas-de-Calais, du Nord et de la Somme, réunies à Lille, et s'y fit remarquer, autant par sa tenue militaire que par ses sentimens patriotiques. Lors d'une cérémonie de bénédiction de drapeaux, qui eut lieu sur la place publique à Arras, l'évêque de ce siége, qui devait la présider, s'était fait long-temps attendre, et lorsqu'il arriva, un mouvement populaire, qui était partagé par une partie des gardes nationaux,

était sur le point d'éclater et ne fut comprimé que par la prudence de leurs chefs, et principalement par le sang-froid et la fermeté de Hacot. Il fut depuis accusateur public, maire d'Arras, en 1793, et président du tribunal criminel du département du Pasde-Calais, séant à Saint-Ouen. Napoléon ayant cessé de le réélire à ces dernières fonctions Hacot se retira à une campagne près de Montreuil-sur-Mer, où il mourut. Ce magistrat a prononcé, dans l'exercice de ses diverses fonctions, plusieurs discours d'installation, harangues et éloges funèbres, dont la plupart ont été imprimés.

HACQUET (BALTHASAR), naturaliste, quoique originaire de France, étant né en 1740, dans la ci-devant province de Bretagne, s'était en quelque sorte naturalisé en Autriche, où il était allé très-jeune, et où il habita toute sa vie. Il fut d'abord professeur de chirurgie à Laybach, et ensuite secrétaire perpétuel de la société impériale d'agriculture et des arts. En 1788, il passa à l'université de Lemborg, en qualité de professeur d'histoire naturelle, et finit par être membre du conseil des mines à Vienne. Il avait parcouru tous les états autrichiens dans le plus grand détail. Durant ses voyages, auxquels il consacrait 3 mois de l'année, et qu'il faisait à pied, il éprouva beaucoup de difficultés et courutquelquefois des dangers. Les habitans de la Carniole le regardèrent comme hérétique et le dénoncèrent comme tel. Hacquet connaissait parfaitement les langues

allemande et sclavonne. On a de lui plusieurs ouvrages intéressans, dont la plupart sont écrits en allemand. Il a publié : 1° Oryctographia carniolica, ou Géographie physique de la Carniole, de l'Istrie et d'une partie des pays voisins, Léipsick, 4 vol. in-4° avec cartes et figures, 1778, 1781, 1785 et 1789. 2° Voyage physico-politique dans les Alpes dinariennes, juliennes, carniennes, rhétiques et noriques, fait en 1781 et 1783, 4 vol. in-8° avec figures et cartes, Léipsick, 1785, 1787; 3° Voyage dans les Alpes noriques, relatif à la physique, et fait de 1781 à 1786, 2 vol. in-8°, Nuremberg, 1791. Ce voyage qui est la suite des précédens, est le résultat des découvertes faites par l'auteur dans les montagnes depuis les frontières sauvages de la Bosnie, jusques aux sources du Rhin. 4° Nouveau voyage physico-politique, fait en 1788 et 1789 dans les monts carpathes, daces ou septentrionaux, 4 vol. in-8° avec figures, Nuremberg, 1790, 1791, 1794, 1796. Hacquet parcourut, en 1788, les montagnes de la Gallicie, les moins connues des naturalistes; parvenu aux bords du Pruth, il se disposait à porter ses pas jusqu'à Jassi, mais il en fut empêché par les armées turques et tartares qui couvraient alors ce pays. Il recommença ses voyages en 1789, et vit Jassi, Choczim, la Podolie, la Bukowine et la Transylvanie. Il a examiné avec soin tous les pays qu'il a visités, et les renseignemens précieux qu'on trouve dans ses ouvrages annoncent un observateur profond. On a encore de lui: Voyage

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minéralogique et botanique du mont Terglou en Carniole, au mont Glockner en Tyrol, fait en 1779 et 1781, 1 vol. in-8° avec figures, Vienne, 1784. On trouve dans les journaux et dans les recueils des sociétés savantes, plusieurs mémoires du même auteur, relatifs à l'histoire naturelle. Hacquet fit aussi quelques voyages en France, où il entretenait des relations avec plusieurs savans. Il mourut à Vienne, le 10 janvier 1815.

HADANCOURT (JEROME), astronome, naquit à Toulouse, en l'année 1748, et mourut dans la même ville le 22 avril 1800. Un de ses oncles qui s'était chargé de son éducation, le fit élever chez les jésuites. La carrière du barreau, à laquelle on l'avait destiné, avait pour lui peu d'attrait, et son goût particulier le portait vers L'étude des mathématiques. II s'adonna à cette science, y fit des progrès, et s'appliqua ensuite à l'astronomie. Le seul écrit qui existe de lui, est un mémoire sur le catalogue de 888 étoiles australes, qui ne sont pas visibles en France; cet ouvrage se trouve dans les archives du Lycée de Toulouse. M. Hadancourt se fit, par ses connaissances, une réputation honorable, et coopéra aux observations astronomiques de M. Darquin, observations dont le gouvernement fit imprimer le compte rendu en 1800.

HADDICK (ANDRÉ, LE COMTE DE), naquit à Futak, en Hongrie, en l'année 1710. Son père, qui était chef d'escadron dans un régiment de cavalerie, le destina à la carrière du barreau. Le jeune Haddick, dont les inclinations é

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taient toutes guerrières, abandonna bientôt l'étude des lois pour prendre le parti des armes. Il servit d'abord dans la guerre contre la Turquie, et ensuite dans celle que l'Autriche eut avec la France, et sedistingua par son intelligence et son courage. Pendant la guerre de sept ans, il devint feldmaréchal-lieutenant, et commanda avec succès un régiment de hussards hongrois, et ensuite un corps de troupes autrichiennes,avec lequel il contribua à la défaite éprouvée parle roi de Prusse près de Goerlitz. En 1759, il entra par surprise à Berlin, y leva contribution de 800,000 francs, et en sortit sans avoir éprouvé de perte. Après s'être emparé, en 1758, de la ville de Pirna et de la forteresse de Sonneustein, il fut fait général de cavalerie. Nommé après la guerre gouverneur militaire de la Transylvanie et de la Gallicie, réunies en un seul gouvernement, il s'y comporta avec beaucoup de sagesse, et se concilia l'estime et l'attachement des habitans de ces deux pays. Il fut ensuite promu au grade de feld-maréchal, et présida en cette qualité le conseil de guerre à Vienne. Il mourut le 12 mars 1790, âgé de 80 ans, à la suite des fatigues qu'il éprouva dans une seconde guerre contre les Turcs, où il commandait une armée.

HADDICK (LE COMTE DE), fils du comte André Haddick, gouverneur - général de la Gallicie, adopta, dès sa première jeunesse, la carrière des armes, et servait en qualité de colonel contre les Français, dans la campagne de

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1793. Il s'y distingua dans plusieurs occasions, et fut nommé général-major pour être entré à Saint-Quentin à la tête d'un parti. En 1795, faisant partie de l'armée aux ordres du général Wartensleben, il se trouva à la bataille d'Amberg, aux affaires de Kornback et d'Aschaffenbourg, et y montra beaucoup de courage et de connaissances militaires. Au mois de mai 1797, il fut décoré du titre de commandeur de l'ordre de Marie-Thérèse, et fait lieutenantgénéral. Il organisa ensuite l'insurrection de la Hongrie avec le prince d'Esterhazy, passa en Italie en 18 1800,ety commanda une division; fut aussi employé,en 1809, dans l'armée aux ordres de l'archiduc Jean, et enfin il commanda en chef, le 14 juin, à la bataille de Raab, où il fut battu par les Français, sous la conduite du prince Eugène, vice-roi d'Italie.

HENER (JEAN-JACQUES), fils d'un imprimeur de Nanci, chevalier de Saint-Louis. A l'article du chevalier Desilles (voy. DESILLES), nous avons cité l'action héroïque d'un jeune garde national qui, lors des troubles de Nanci, chercha à sauver ce nouveau d'Assas de la fureurdes troupes insurgées. Nous avons exprimé le regret de ne pouvoir faire connaître le nom de ce soldat-citoyen; aujourd'hui nous sommes plus heureux, nous nommons M. Hæner, et nous réparons à son égard l'injuste oubli des biographes qui nous ont précédés. Voici quelques détails sur cette action, que l'assemblée constituante, les journaux et tous les bons citoyens honorèrent alors d'un hommage patriotique. Lẹ

marquis de Bouillé, à la tête de son corps d'armée, marchait sur Nanci pour réprimer les troubles que la garnison y avait excités; il requit, en passant à Champigneulles (canton de Frouard), la garde nationale que commandait M. Hæner, de se joindre à l'expédition. M. Hæner se hâte d'obéir. A un quart de lieue de Nanci, on forme une avant-garde d'hommes de bonne volonté. Cet officier se présente pour en faire partie; il est placé au premier rang. Il s'avance jusqu'à la porte Stainville, où se trouvait un fort détachement du régiment du Roi, l'un des corps insurgés dont la soumission avait été annoncée et garantie à M. de Bouillé. Un coup de fusil tiré par un chasseur de ce régiment, tue à côté de M. Hæner un capitaine du régiment suisse de Vigier, M. Stoupakris. Cet acte de perfidie devint le signal du combat. C'est dans ce moment que M. Hæner aperçoit le jeune Desilles, officier des chasseurs du régiment du Roi infanterie, couché sur la lumière d'un canon, et que des soldats furieux perçaient de leurs baïonnettes. Il n'hésite pas à voler à son secours, et arrive, à travers une grêle de balles, jusqu'à ce brave et généreux officier, qu'il enlève, malgré les obstacles qu'on lui oppose et les balles qui continuent à siffler autour de lui, et dont une atteint M. Desilles dans ses bras. I le transporte hors de la ville, et le dépose dans la maison du curé de Saint-Fiacre. En récompense de ce trait de courage et d'humanité, M. Hæner fut nommé officier au 3 régiment de chasseurs à cheval.

Louis XVI lui avait accordé la croix de Saint-Louis'; mais les événemens postérieurs ne permirent pas que sa réception eût lieu. Par ordonnance du 20 novembre 1816, M. Hæner a été nommé chevalier de Saint-Louis. Cet honorable citoyen a traversé la révolution sans être atteint par les nombreux orages qui l'ont tourmentée à tant d'époques, et qui ont fait tant de victimes. Tout dévoué à son pays, il ne voit le bonheur et la paix que dans les vertus civiques C'est mâ par ces sentimens qu'il a cherché dans l'exercice d'un art utile, à conserver l'estime que lui avait acquise le beau trait qui a rendu sa jeunesse si recommandable. Il est imprimeur à Nanci.

HAGER (Joseph), savant orientaliste, d'une famille originaire d'Allemagne, est né à Milan, vers 1750. Ses parens l'envoyèrent à Vienne (en Autriche), où il fit ses études, et de là à Rome, où il mérita bientôt, par ses connaissances distinguées, d'être associé à la congrégation de la Propagande de cette ville. Il s'y fortifia dans la connaissance des langues vivantes de l'Europe, et dans celles des langues orientales, entre autres, l'arabe et le chinois. Il se rendit en Angleterre, et, pendant son séjour dans cette contrée, il publia, en anglais, un Traité des caractères et des hieroglyphes chinois (1 vol. in-fol.). Avant de retourner dans sa patrie, M. Hager voulut visiter Paris; il y fut attaché à la bibliothèque impériale, qu'il quitta peu de temps après, par suite de discussions un peu vives avec d'autres orientalistes.

Dans cet intervalle, il livra à l'impression quelques ouvrages, en langue française, sur les antiquités de la Chine et les mœurs de ses habitans. Il fit paraître également le Prospectus d'un Dictionnaire chinois. De retour en Italie, en 1809, il devint professeur de langues orientales à l'université de Pavie, et, après la suppression de la chaire qu'il y occupait, conservateur de la grande bibliothèque publique de Milan, connue particulièrement sous le nom de Braidensis. M. Hager jouit de la juste considération due à ses qualités personnelles et à ses utiles travaux. Nous avons déjà parlé, à l'article de M. Azuni (voy. AzUNI), de la discussion polémique que ce savant et M. Hager ont eue ensemble relativement à linvention de la boussole, que M. Azuni revendiquait en notre faveur, et que M. Hager prétendait appartenir aux Chinois. Nous ne reviendrons pas sur ce sujet; nous nons contenterons de rappeler les productions les plus connues de M. Hager: 1° The expla nation of the elementary characters of the Chinese; with an analysis of their ancient symbols and hieroglyphs (Londres, in-fol., 1801); 2° Dissertation on the newly discovered Babylonian inscriptions (Londres, in-4°, avec 6 planches, 1802); 3° Monument de Yu, ou la plus ancienne inscription de la Chine (Paris, 1802, Didot l'aîné, in-fol. avec figures); 4° Panthéon chinois, ou parallèle entre le culte religieux des Grecs et celui des Chinois, avec une nouvelle preuve que la Chine a été connue des Grecs (Paris, 1802, Didot l'aîné,

grand in-4° avec figures); 5o Description des médailles chinoises du cabinet impérial de France, précédée d'un Essai de numismatique chinoise (Paris, imprimerie impériale, 1805, in-4° avec figures). Dans ces deux derniers ou vrages, l'auteur prétend prouver que la Șera metropolis de Ptolémée était située dans la province connue actuellement sous le nom de Schen-si. Il réfute particulièrement l'opinion de M. Gosselin, de l'institut (académie des sciences), qui, dans un mémoire imprimé dans le recueil de cette société (tome 4), a démontré que la Sera metropolis est Séri-Nagar, sur le Gange. 6° Prospectus d'un dictionnaire chinois (Paris, 1805);

Elements of the chinese language (Londres, 1806); 8° Memoria sulla bussola orientale, letta all' università di Pavia ( Pavie, 1810, in-fol. avec figures); 9° Illustrazione di uno zodiaco orientale del gabinetto dalle medaglie di S. M. à Parigi, scoperto_recentemente presso le sponde del Tigri in vicinanza dell' antica Babilonia, monumento che serve ad illustrare la storia dell' astronomia ed altri punti interessanti d'antichità (Milan 1811, in-4°); 10° Miniere dell' Oriente (Milan, 1811, in-4°). C'est un parallèle très-curieux entre les Turcs et les Chinois. L'auteur y prouve que d'intimes communications ont jadis existé entre ces deux peuples, et que la plupart des usages turcs sont d'origine chinoise. 11° Iscrizioni cinesi di Quangcèu (Milan, 1816, in-8°). Dans cette production, M. Hager explique les principales inscriptions chinoises tracées sur

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