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ta, ont le plus contribué à répandre les connaissances des livres sanskrits.

HALIFAX (SAMUEL), fils d'un pharmacien de Mansfield, dans le comté de Derby, naquit en 1733. Ayant adopté l'état ecclésiastique, il fit de bonnes études, et fut professeur d'arabe, et ensuite de droit à l'université de Cambridge, où il se fit connaître avantageusement. Il devint ensuite évêque de Glocester, et passa de là à l'évêché de Saint-Asaph. Il a fait un assez grand nombre de sermons estimés, et un ouvrage intitulé: Analyse du droit civil romain, comparé aux lois d'Angleterre. Savant théologien, prédicateur éloquent, et habile jurisconsulte, il mourut le 4 mars 1790. HALL (MAURICE-CORNEILLEVAN), fils d'un notaite, naquit à Vianen en 1768, et fit ses études à l'université d'Utrecht. Il passa ensuite à celle de Leyde, y soutint une thèse de continentia causarum, et s'y fit recevoir docteur en droit. Il alla exercer la profession d'avocat à Amsterdam, y mérita bientôt une réputation avantageuse, et fut reçu membre de la société d'utilité publique. Après les changemens survenus en 1795, dans le gouvernement de la Hollande, il se montra partisan de la cause populaire, et fut nommé procureur de la commune à Amsterdam. Il se comporta avec autant de prudence que de fermeté dans cette place, qu'il perdit par suite des événemens du 22 janvier 1798. Après le 12 juin suivant, il reprit les fonctions qu'il avait momentanément quittées, et fut nommé repré

sentant du peuple. Pendant la session qui dura 3 ans, il occupa plusieurs fois le fauteuil comme président, et fut chargé de faire un grand nombre de rapports. It refusa les fonctions législatives, auxquelles il fut appelé de nouveau, et décidé à ne plus s'occuper que de sa profession d'avocat, il fixa son domicile à Amsterdam. En 1813, il prit les armes pour défendre l'indépendance de son pays, et accepta la place de lieutenant-colonel du bataillon d'Ams. terdam. Il se retira lorsque ce corps fut licencié, et refusa de siéger à la seconde chambre des états-généraux. En 1815, le roi le nomma chevalier de l'ordre du Lion-Belgique. M. Van Hall, malgré le temps qu'il donnait à ses fonctions publiques, et à sa profession, ne négligea ni les sciences ni les lettres. On a de lui plusieurs ouvrages estimés. Il publia en 1809, son Pline Second, qui eut beaucoup de succès. La société poétique d'Amsterdam couronna, en 1792, son Traité sur la satire; ses poésies furent imprimées en 1 volume, à Amsterdam, en 1818, et elles viennent d'avoir une seconde édition. On a encore de M. Van-Hall, qui est membre de l'institut des Pays-Bas, et de plusieurs sociétés savantes: Harmen Alfkens. Cette production contient des considérations philosophiques et juridiques sur un misérable qui vint lui-même se remettre entre les mains de la justice après avoir massacré ses propres enfans.

HALLE (JEAN-NOEL ) médecin célèbre, chevalier des ordres de la légion-d'honneur et de

Saint-Michel, membre de l'institut (académie des sciences), président de l'académie royale de médecine, et professeur de la Faculté de médecine de Paris, naquit dans cette ville le 6 janvier 1754, d'un peintre distingué, Noël Hallé, chevalier de SaintMichel, professeur et recteur de l'académie royale de peinture. Le jeune Hallé se proposait, à l'exemple de son père, de suivre la carrière des beaux-arts, pour laquelle il montrait beaucoup de dispositions. Son oncle, le célèbre médecin Lorry, le détermina à préférer celle des sciences. Ille prit sous sa direction, et le mit promptement à même de marcher sur ses traces. Peu de temps après sa réception en qualité de docteur de la Faculté de Paris, en 1777, Hallé devint membre de la société royale de médecine, où, dès son admission, il se fit remarquer par l'utilité de ses travaux. La rivalité qui existait alors entre cette compagnie et la Faculté de médecine, lui fit refuser par cette dernière la dignité de régent, à laquelle le doctorat seul lui donnait des droits. La révolution mit fin à cette sorte de débats aussi nuisibles aux sciences que peu dignes d'occuper des hommes qui avaient voué deurs soins et leurs veilles au soulagement de l'humanité. Hallé vit en gémissant, mais sans en être atteint, les orages de la révolution. En 1795, lors de la réorganisation de l'instruction publique, il devint membre de la commission des livres élémentaires, et fut bientôt nommé professeur à l'école de Santé, depuis

école de Médecine. Quoiqu'il n'eût point accepté cet emploi, on ne le remplaça pas. Il est vrai que l'école de Médecine, organisée sous le titre d'école de Santé, eut peu de durée. A la formation de l'institut national, qui eut lieu en 1796, il fut élu au scrutin par le premier tiers des membres nommés d'office par le gouvernement. Désigné par Corvisart pour lui succéder comme professeur de médecine au collège de France, il prit pour sujet de ses leçons, l'Histoire de l'expérience et de l'observation en médecine pour établir les fondemens de la véritabie théorie, ouvrage d'un haut intérêt, et que la mort ne lui a pas permis de revoir avec tout le soin dont il le jugeait susceptible. Dans cet ouvrage, fruit d'un esprit très-judicieux et d'une longue expérience, l'auteur comprend d'abord l'époque d'Hippocrate, et donne l'édition complète des ouvrages de ce demidieu de la médecine, classés d'après l'ordre philosophique des idées. La réputation que Hallé avait acquise comme savant et comme praticien, le fit nommer, sous le gouvernement impérial, médecin ordinaire de l'empereur Napoléon, qui le décora de l'étoile de la légion d'honneur. Après la restauration de la famille royale sur le trône de France, en 1814, Hallé devint premier médecin de Monsieur, comte d'Artois, et fut nommé, par Louis XVIII, chevalier de Saint-Michel. Mort en 1822, des suites de l'opération de la pierre, il a laissé les souvenirs les plus honorables. Dans tous les instaus

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qu'aujourd'hui, présente dans ses Observations des faits curieux qu'il apprécie fort judicieusement. 4° Recherches sur la nature et les effets du méphitisme des fosses d'aisance, mémoires susd., année 1782. Les observations consignées dans ces recherches, où la nature du méphitisme est examinée d'après les faits établis alors, parurent très-remarquables, et le sont encore si l'on considère combien la science dans cette partie était peu avancée. Elles peuvent servir aujourd'hui de points de comparaison avec les progrès que cette science a faits dans une période de 40 ans. Ces observations ont été imprimées dans les mémoires de la même société et séparément, Paris, in-8°, 1785. 5° Mémoires sur les effets du camphre donné à haute dose, et sur la propriété qu'a ce médicament d'être le curatif de la pierre, Mémoires de la société royale de médecine, années 1782-1783; 6° Reflexions sur les fièvres secondaires, et sur l'enflure dans la petite vérole, mêmes mémoires, années 17841785; Réflexions sur le traitement de la maladie atrabilaire, comparé à celui de plusieurs autres maladies chroniques, et sur les avantages de la méthode évacuante dans ces maladies, mémoires ci-dessus, année 1786; 8° Rapport sur l'état actuel du cours de la rivière de Bièvre, mémoires, etc., 1789:9° Procès-verbal de la visite faite le long des deux rivières de la Seine depuis le PontNeuf jusqu'à la Rapée, etc., His

de sa carrière studieuse, il a contribué aux progrès immenses que la science médicale a faits depuis un demi-siècle. Ses ouvrages, ses cours, ses expériences, sa longue pratique souvent remarquable par les succès qu'il obtenait, ou les lumières qu'il rapportait au foyer commun, attestent ses droits à l'estime publique dont il jouissait déjà comme homme priré. La confiance qui lui était accordée était telle, qu'il fut constamment choisi pour faire partie des commissions chargées d'examiner les découvertes en médecine, par l'ancienne société royale, par le gouvernement, par l'institut et par la Faculté actuelle. Sa clientèle était nombreuse et distinguée; et quoique beaucoup occupé, il trouvait toujours le temps d'exercer en faveur des pauvres son ministère tout de consolation et d'humanité. Voici la liste des ouvrages qu'il a mis au jour: 1° Détail des expériences faites pour déterminer les propriétés et les effets de la racine de dentelaire dans le traitement de la gale, inséré dans les Mémoires de la société royale de médecine, année 1779; 2° Observations sur les phénomènes et les variations que présente l'urine considérée dans l'état de santé, mêmes mémoires, année 1779; 3° Observations sur deux ouvertures de cadavres qui ont présenté des phénomènes trèsdifférens de ceux que semblait annoncer la maladie, mémoires déjà cités, années 1780-1782: Hallé, qui dès son entrée dans la carriè-toire de la société royale de mére médicale, s'est beaucoup occupé d'anatomie pathologique, science alors bien moins cultivée

T. IX.

decine, 1790; 10° Rapport à l'institut sur le galvanisme. Ce rapport, inséré dans les mémoires de cette

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compagnie, est l'un des plus recommandables sous le double rapport de la science et de l'utilité. Le galvanisme (voy. GALVANI) et ses effets y sont développés avec une précision, une logique et une simplicité remarquables. 11° Rapport à l'institut sur les propriétés febrifuges attribuées à la gélatine par M. Séguin. M. RoyerCollard a inséré dans sa Bibliothéque médicale le rapport de Hallé, qui ne partage point l'opinion de M. Séguin, sur les propriétés qu'il accorde à la gélatine. 12° Rapport sur la vaccine, fait à l'institut en 1800; 13° autre Rap port fait à l'institut en 1812, et inséré dans les mémoires de ce corps; 14 Rapport sur les effets d'un remède proposé pour le traitement de la goutte, suivi de 64 expériences, etc., Paris, in-8°, 1811; ce fut par ordre du gouvernement que Hallé se livra à l'examen du spécifique contre la goutte, inventé par M. Pradier (voy. ce nom), et qu'il ne traita guère plus favorablement que les expériences de M. Séguin. 15o Hallé a concouru à la rédaction de l'Encyclopédie méthodique, et a donné au Dictionnaire des sciences médicales différens articles importans, notamment ceux qui ont pour objet, l'air, l'eau, les bains et l'électricité. On doit encore à ce savant une traduction de l'ouvrage anglais de E. Goodwin connu sous ce titre De la connexion de la vie avec la respiration, Paris, 1798. Il s'est rendu éditeur d'une excellente édition des OEuvres complètes de Tissot, 1809 et années suivantes. On a rédigé sur ses leçons un ouvrage intitulé

Hygiène, ou l'art de conserver là santé, Paris, in-8°, 1806.

HALMA (NICOLAS, ABBÉ), chanoine honoraire de la cathédrale de Paris, d'une famille originaire de la Basse-Allemagne; un de ses ancêtres avait signé la cession de Sédan à la couronne de France, lors de l'acquisition de cette principauté souveraine au royaume, en 1642. Né à Sédan en 1756, il s'appliqua à l'étude de la médecine, et embrassa ensuite l'état ecclésiastique. Au commencement de la révolution, il était principal du collège de sa ville natale; les biens appartenant à l'ancienne éducation publique furent vendus comme biens ecclésiastiques, et les supérieurs de college se trouvèrent sans place et sans titre. Adjoint de 1" classe au génie militaire pour la surveillance des travaux de fortifications, M. l'abbé Halma dut aux travaux et aux études de sa jeunesse des ressources honorables, et un paisible abri contre les orages du temps. On voulut l'élever au grade de capitaine dans l'arme du génie; il refusa, et fut cassé de son premier emploi. Quelque temps après on le mit en réquisition, pour servir en qualité de chirurgien de troisième classe, dans un hôpital militaire ambulant, où il passa un an et demi à panser les soldats blessés. Après le 9 thermidor an 2 (27 juillet 1794), le

bureau de la :

guerre lui rendit son emploi d'adjoint au corps du génie, et le nomma secrétaire rédacteur des études de l'école Polytechnique. Il donna sa démission, et fut placé au cadastre en qualité de géomètre calculateur.

métropolitaine de Paris, il continua ses travaux sur l'astronomie des anciens; il a cherché à expliquer le zodiaque de Denderah, d'une manière conforme aux dog

trouvé des incrédules, l'ouvrage du moins a prouvé que M. l'abbé Halma réunit plusieurs branches de la science qui bien rarement se trouvent ensemble, la connaissance des livres et du corps hu main,de l'astronomie et de la théologie, des sciences exactes, et de presque toutes les langues mortes etvivantes. Ce savant si recomman. dable a reçu un témoignage bien flatteur de l'estime des membres de l'académie royale des sciences de Prusse, dans sa nomination de correspondant de cette compagnie.

On le nomma ensuite successivement professeur de géographie et mathématiques au prytanée de Paris, et professeur de géographie à l'école Militaire de Fontainebleau. Chargé enfin de don-mes établis. Si son explication a ner des leçons d'histoire et de géographie à l'épouse du premier consul, et à diverses personnes de cette famille qui devait à son tour tenir une si grande place dans l'histoire, il reçut, en cette qualité, le titre de bibliothécaire, mais sans fonctions. Par suite de la dissolution du mariage de Na poléon et de Joséphine, il perdit cet emploi. Le célèbre géomètre Lagrange lui fit obtenir la place de bibliothécaire de l'école des ponts-et-chaussées, qui lui laissa quelques loisirs. Le plus difficile des ouvrages qui nous soient restés des anciens, l'Almageste de Ptolémée, trouya en lui un traducteur. Une profonde érudition, la possession des langues anciennes et même des langues modernes, la connaissance de l'astronomie et des autres sciences exactes, étaient nécessaires à ce travail. Encouragé par M. Delambre, il l'entreprit et le termina. Hypsycle, Théon, Ptolémée, Eratosthène, Proclus, Aratus, parurent traduits en français, et accompagnés de savans commentaires. C'était rendre à la science un véritable service, et bien appliquer cette immense érudition et cette patience de recherches qui distinguent M. l'abbé Halma à un si haut degré, et qui chaque jour deviennent plus rares. Nommé conservateur de la bibliothèque royale de Sainte-Geneviève, et chanoine honoraire de l'église

HALMA (NICOLAS), frère puiné du précédent, né à Sédan, a donné au Théâtre-Français une tragédie d'Astyanax, que distinguaient la pureté, l'élégance, et une certaine saveur antique, et qui cependant eut peu de succès. Il faut, à un siècle comme le nôtre, des secousses plus violentes. Nous aimons mieux, disait Montaigne, ce qui nous poind que ce qui nous oint. Geoffroy encouragea l'auteur, qui publia depuis la Malteide, poëme épique en 16 chants. On y trouva, comme dans la tragédie d'Astyanax, de l'élégance, de la poésie, plus d'art que de force; et ce qui est bien digne d'éloges, nulle afféterie, nulle emphase, et nulle trace de mauvais goût. C'était une entreprise hardie, qu'une épopée dans un siècle où la gloire militaire absorbait toutes les autres gloires. Le choix du sujet é

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