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grains; cela donne 43 grains d'acide carbonique par 100 grains de carbonate de potasse.

Quant à la quantité d'eau que ce sel contient, il est assez difficile de la déterminer; parce que pour peu qu'on l'échauffe, il laisse échapper, outre l'humidité, une assez grande quantité d'acide carbonique; aussi l'on peut dire de ce sel, que si au premier degré de feu, il abandonne facilement une portion d'acide carbonique, il reste en revanche très-opiniatrément uni aux dernières portions, et je ne crois point que par la calcination seule l'on puisse parvenir à l'en priver entièrement. L'on ne peut donc qu'évaluer la quantité d'eau contenue dans le carbonate de potasse; les divers essais que j'ai tentés à ce sujet me portent à croire qu'elle s'y trouve dans les proportions de 16 à 17 grains par 100.

J'ai dit plus haut que l'on ne peut point par la distillation retirer du carbonate de potasse tout le gaz qu'il contient; je n'ai avancé ce fait qu'après m'en être convaincu par une expérience directe dont je vais rendre compte.

J'ai mis dans une cornue de verre lutée 300

grains de carbonate de potasse, les ayant ensuite distillés, j'ai obtenu quelques gouttes d'eau et environ 34 pouces cubes de Lonique ; j'ai eu soin d'entretenir bon feu sous

gaz

acide car

la cornue et de la tenir rouge pendant plus de deux heures, l'acide carbonique s'est dégagé dès le commencement de la distillation; il restoit dans la cornue une substance saline friable du poids de 2 gros 54 grains.

Lorsque l'on sature l'alcali d'acide carbonique, j'ai dit, que quelque pur qu'il fût, il s'y faisoit un précipité; j'ai ramassé par la filtration une certaine quantité de ce précipité, je l'ai lavé avec grand soin, et après l'avoir fait sécher, je l'ai soumis aux expériences suivantes : 1o. Les acides ne l'attaquent point.

2. La calcination ne lui fait point éprouver de changement.

3. Ce précipité terreux entre en vitrification avec les alcalis, et traité ensuite avec les acides, il forme une gelée.

Ces expériences démontrent suffisament

ce précipité est de la terre quartzeuse.

que

Les chimistes ont toujours été très-embarassés dans l'analyse végétale, pour séparer la terre quartzeuse des alcalis, peut-être réussira-t-on mieux en les saturant d'acide carbonique, J'indique ce moyen, sur-tout dans ce moment où l'on porte plus d'attention qu'on ne l'a fait à la terre quartzeuze que les végétaux contiennent. M. Macie nous a fait connoître dernièrement, que la substance concrète, que l'on

grains; cela donne 43 grains d'acide carbonique par 100 grains de carbonate de potasse.

Quant à la quantité d'eau que ce sel contient, il est assez difficile de la déterminer; parce que pour peu qu'on l'échauffe, il laisse échapper, outre l'humidité, une assez grande quantité d'acide carbonique; aussi l'on peut dire de ce sel, que si au premier degré de feu, il abandonne facilement une portion d'acide carbonique, il reste en revanche très-opiniatrément uni aux dernières portions, et je ne crois point que par la calcination seule l'on puisse parvenir à l'en priver entièrement. L'on ne peut donc qu'évaluer la quantité d'eau contenue dans le carbonate de potasse; les divers essais que j'ai tentés à ce sujet me portent à croire qu'elle s'y trouve dans les proportions de 16 à 17 grains par 100.

J'ai dit plus haut que l'on ne peut point par la distillation retirer du carbonate de potasse tout le gaz qu'il contient; je n'ai avancé ce fait qu'après m'en être convaincu par une expérience directe dont je vais rendre compte.

J'ai mis dans une cornue de verre lutée 300

grains de carbonate de potasse, les

ayant ensuite distillés, j'ai obtenu quelques gouttes d'eau et environ 34 pouces cubes de bonique ; j'ai eu soin d'entretenir bon feu sous

gaz

acide car

la cornue et de la tenir rouge pendant plus de deux heures, l'acide carbonique s'est dégagé dès le commencement de la distillation; il restoit dans la cornue une substance saline friable du poids de 2 gros 54 grains.

Lorsque l'on sature l'alcali d'acide carbonique, j'ai dit, que quelque pur qu'il fût, il s'y faisoit un précipité; j'ai ramassé par la filtration une certaine quantité de ce précipité, je l'ai lavé avec grand soin, et après l'avoir fait sécher, je l'ai soumis aux expériences suivantes : 1o. Les acides ne l'attaquent point.

2.o La calcination ne lui fait point éprouver de changement.

3. Ce précipité terreux entre en vitrification avec les alcalis, et traité ensuite avec les acides, il forme une gelée.

Ces expériences démontrent suffisament que ce précipité est de la terre quartzeuse.

Les chimistes ont toujours été très-embarassés dans l'analyse végétale, pour séparer la terre quartzeuse des alcalis, peut-être réussira-t-on mieux en les saturant d'acide carbonique. J'indique ce moyen, sur-tout dans ce moment. où l'on porte plus d'attention qu'on ne l'a fait à la terre quartzeuze que les végétaux contiennent. M. Macie nous a fait connoître dernièrement, que la substance concrète, que l'on

l'on trouve dans l'intérieur du bambou, et à laquelle on a donné le nom de tabasheer, étoit de la terre quartzeuse.

Avant de terminer, je me permettrai deux observations; la première, c'est que les chimistes ne devroient employer comme réactifs que les alcalis, ou parfaitement saturés d'acide carbonique, ou bien ceux qui en sont dépouillés entièrement; car, sans cette précaution, l'on ne peut juger sûrement de quelle manière ils peuvent avoir réagi.

La seconde observation, c'est que les médecins ne devoient jamais prendre intérieurement d'autres alcalis que ceux qui sont parfaitement saturés d'acide carbonique.

Il résulte de ces observations,

1.° Que les alcalis, quelques purs qu'ils soient, laissent précipiter une terre de nature quartzeuze lorsqu'on les sature d'acide carbonique.

2°. Que le moyen le plus simple pour faire cette saturation, est de faire usage de l'appareil dont je joins ici le dessin.

3°. Que l'alcali saturé parfaitement d'acide carbonique cristallise en prismes rhomboïdaux à plans rhombes, etc.

4°. Que cette combinaison se trouve dans les proportions de 43 d'acide carbonique, de 17 d'eau et de 48 d'alcali pur.

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