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sous celui de Jean BRERELEY. Le famille, se fit catholique et entra plus fameux de tous est son Apo- chez les jésuites, où il se distinlogie des protestants pour la gua dans la prédication et la conreligion romaine, 1604, in-4°. troverse. On a de lui : | la ProSon but est de prouver la vérité géniture des catholiques et des de la religion catholique, par le protestants, Rouen, 1632, in-4"; témoignage des auteurs protes- la Triple corde, Saint-Omer, tants. Le docteur Morton, cha- 1654, in-4°. pelain du roi, et depuis évê- ANDIER DES Roches (Jean), que de Durham, fut chargé de graveur du roi, né à Lyon, s'érépondre à l’Apologie; il le fit par tablit à Paris, où il mourut en un écrit intitulé : “Appel aux 1741, dans un âge fort avancé. Il catholiques pour les protestants”. a gravé quelques sujets de la FaIl voulut essayer à son tour de ble, surtout d'après le Corrége. prouver la religion réformée par Mais son plus grand ouvrage est les aveux et le témoignage des une longue suite de portraits en auteurs catholiques; mais, outre buste des personnes distinguées qu'il ne répondit point aux faits par leur naissance, dans la guerre, rapportés par Anderton, les au- dans le ministère, dans la magitorités qu'il invoquait à l'appui strature, dans les sciences et dans de ses raisonnements étaient des les arts. Cette suite monte à gens décriés pour leurs opinions plus de sept cents portraits , singulières, ou démentis par les avec des vers au bas. L'empereur théologiens orthodoxes. Ander- Charles VI gratifia des Roches ton lui répliqua d'une manière d'une belle médaille d'or, pour péremptoire, dans des notes ajou- quelques épreuves du portrait de tées à la seconde édition de son S. M. I., que ce graveur lui avait ouvrage, publié en 1608, et tra- envoyées. duite en latin par Guillaume Rey- *ANDIGNÉ DE MAYNEUX (Louisner, docteur de Paris, en 1615. Les Jules-François), né vers 1750 , autres principaux ouvrages d’An- d'une ancienne famille de l’Anderton sont : Explication de la jou , mort le 2 février 1822, fut

liturgie de la messe , sur le sacri- successivement grand-vicaire de fice et la présence réelle, en latin, Châlons-sur-Marne à la révoluCologne, 1620, in-4°, et la Religion tion, et de Troyes sous M. de de saint Augustin, 1620, in-8°. Boulogne, depuis le concordat Il expose la méthode dont se ser- jusqu'en 1811,

époque où vit saint Augustin dans les contro- évêque fut enfermé à Vincennes. verses, et l'applique au point Nommé lui-même à l'évêché de de difficulté entre les catholiques Nantes en 1817, il n'y fit briller et les protestants. Ce grand dé- que pendant deux années ses verfenseur de la foi, si digne de fi- tus pastorales. gurer

dans les rangs du sanc- *ANDJOU(Le nabab Fakhr Edtuaire, mourut simple laique, dyn Haçan Djemal Ed-dyn Hopossesseur d'une fortune consi- cein ), littérateur persan, et l'un dérable en fonds de terre. des principaux collaborateurs du *Laurence ANDERTON, de la même célèbre dictionnaire persan

Ferprovince et peut-être de la même hang djihánguyry , commencé

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par ordre du grand-mogol Akbar, avons de lui la Défense du conet terminé sous son fils Djihan- cile de Trente contre Chemnitius : guyr. La bibliothèque royale Defensio tridentinæ fidei, etc., possède deux exemplaires de ce Lisbonne, 1578, in-4', qui est Dictionnaire.

rare. L'édition d'Ingolstadt, 1580, ANDOCIDE, orateur athé- in-8°, l'est beaucoup moins.

l’est nien , né vers l'an 468 avant l'ère Cet ouvrage est bien écrit. Le 6e chrétienne, se distingua par son livre, qui traite de la concupiséloquence, qui cependant était cence et de la conception immasimple, et presque entièrement culée de la sainte Vierge, est cudénuée de figures et d'ornements. rieux et intéressant : on y trouve On lui pardonnerait d'avoir été les systèmes, opinions, explicaun orateur médiocre, s'il eût été tions d'une multitude de savants honnête homme; mais sa religion sur ces matières. Il est auteur et ses meurs sont fort suspectes. d'un autre bon Traité contre le Il fut accusé d'avoir mutilé les même Chemnitius , dont l'édistatues de Mercure et profané les tion de Venise, 1564, in-4o, est mystères de Cérès; il n'évita la peu commune. Il a pour titre : peine due à ce sacrilége qu'en Orthodoxæ quæstiones adversus dénonçant tous ses complices, et hæreticos. On a encore de lui 7 ne recouvra la liberté qu'à con- vol. de sermons portugais , où dition qu'il ne reparaîtrait plus il y a de très bonnes choses, et dans la place publique ni dans d'autres qui prêtent à la critique. les temples. Il nous reste de lui Il prétendait que les anciens phiquatre Discours qui furent pu- losophes ont pu se sauver par une bliés par Guillaume Canterus, à connaissance vague d’un RédempBâle, 1566, in-fol. Ils se trouvent teur. (Voyez Platon.) Il faut aussi dans les “Oratores græci” d’E- pour cela leur supposer les lutienne, 1575, in-fol. L'abbé Au- mières et la grâce de la foi, sans ger les a traduits en français avec quoi cette opinion semblerait se ceux de Lycurgue, d'Isée et de rapprocher de celle de Zuingle. Dinarque, Paris, 1792, 1 vol. D'ailleurs, tout ce que nous sain-8°. Le plus curieux de ces vons de ces anciens philosophes, Discours est celui où il accuse les notions qui nous restent de Alcibiade : on y trouve des traits leur conduite, de leurs fastueuqui dévoilent le caractère fou- ses et impuissantes maximes, ne gueux et tyrannique de ce fameux sont pas de nature à nous faire citoyen, qui fit tant de bien et tant augurer favorablement de leur de mal à sa patrie.

salut. (Voy. COLLIUS, LUCIEN, ZéANDRADA ( Diego Paiva NON, etc.) On a publié aussi une D'), d'une des plus illustres famil- harangue latine prononcée par les de Portugal, né à Coïmbre, en Andrada devant le concile de 1528, se distingua parmi les Trente, le second dimanche après théologiens de l'université de Pâques, 1562. cette ville. Sébastien, roi de Por- ANDRADA (François D'), frère tugal, l'envoya au concile de du précédent, historiographe de Trente, où ce docteur parut avec Philippe III, roi d'Espagne, écriéclat. Il mourut en 1575. Nous vit l'Histoire de Jean III, roi de

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Portugal. Cet ouvrage, fait en lande d'Andrada, comtesse de Lilangue portugaise, fut publié à gnarez, lui envoya de l'argent Lisbonne, en 1613, in-fol. On a pour acheter sa liberté; mais il encore de lui l'Expédition des aima mieux s'occuper, dans les Portugais contre les Turcs, en fers, à consoler les chrétiens qui langue portugaise, Coïmbre, 1589, souffraient avec lui. Il mourut in-.

l'an 1582, en odeur de sainteté. ANDRADA (Thomas D’), frère On a encore de lui une Instruction des deux dont nous venons de par- aux confesseurs. ler, nommé, dans son ordre, “Tho-. ANDRADA (Antoine), jésuite, mas deJésus”,commença laréforme missionnaire portugais , pénétra des Augustins déchaussés en 1578. en 1624 dans le Thibet, qu'il conIl suivit le roi don Sébastien en fondit avec le Catay (la Chine); il Afrique, et fut pris à la malheu- a donné une relation de son voyareuse bataille d'Alcaçar, donnée ge sous ce titre : Relation de la le 4 août de la même année; les découverte du Grand Catay , ou infidèles le jetèrent dans une basse- royaume du Thibet, Paris, 1628, fosse où il ne recevait le jour que in-8°. Andrada mourut le 19 mars par les fentes de la porte. Ce fut 1634 : il était né en 1580. — Il y avec le secours de cette faible clar- a encore eu d'autres ANDRADA, té qu'il composa un ouvrage de comme Hyacinthe FREIRE D’Anpiété que nous avons de lui, sous DRADA, auteur de la Vie de don le titre de Travaux de Jésus, ou Jean de Castro, vice-roi des Indes, Trabalhos de Jésus, en portugais, ' Lisbonne, 1651, in-fol., qui passe car c'est en cette langue que le P. pour l'ouvrage le mieux écrit en Thomas d'Andrada l'écrivit en portugais. · Gomez FREIRE D'ANdeux voluines, dont le premier Drada, neveu du précédent, géfut imprimé à Lisbonne l'an 1602, néral de cavalerie, a donné une et le second en 1609. Cet ouvrage Relation et une description d’Orest plein d'onction et respire une mus et des côtes de Perse et d’Atendre piété. L'auteur le divisa en rabie, publiée avec des commenquatre parties; mais il ne put ache- taires par Paul Craesbeeck, Lisver la dernière , que le P. Jérôme bonne, 1647, in-4°, en langue porRomain, de son ordre, y ajouta tugaise.-Fray François de Radesdepuis. Christophe Ferreira le Y-ANDRADA, qui a donné une Chrotraduisit en espagnol, et il fut im- nique des trois ordres de chevaliers primé en 1624 et 1631. C'est de de Saint-Jacques, de Calatrava et cette langue qu'on l'a depuis mis d'Alcantara, Tolède, 1572, inen italien et en français. [ Le père fol., en espagnol. Alléaume, de la compagnie de *ANDRADA (Alphonse D') jéJésus, est auteur de la traduc- suite espagnol, naquit à Tolède en tion, qui a pour titre : Les souf- 1590. Ses succès prématurés le fifrances de Notre-Seigneur Jé- rent nommer, très-jeune encore, sus-Christ. Il y a des éditions en professeur de philosophie. A l'âge 2,5 ou 4 vol.; mais on n'y remar- de 22 ans, il abandonna la chaire que aucune différence. Plusieurs qu'il occupait avec éclat, pour sont ornées d'une Notice sur le P. trer chez les jésuites. Il fut proThomas de Jésus. ] Sa sour, Yo- fesseur de théologie morale; quel

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que temps après, qualificateur de l'observe saint Jean-Chrysostôme. l'inquisition, et travailla aux mis- (Voyez la réflexion qui est à la fin sions d'Espagne pendant près de de l'article saint JACQUES-LE-MA50 ans. Il mourut à Madrid le 20 JEUR.) A la fin, saint André vint juin 1672. On a de lui en espa- à Patras, ville d'Achaïe, lieu de gnol, | Itinéraire historique, Ma- son martyre. Il y fut condamné à drid, 1657, 2 vol. in-4°; | Médi- être attaché en croix, comme l'astations pour tous les jours de l'an- surent les prêtres et les diacres née, 1660, 4 vol. in-16; | Vies d'Achaïe, auteurs des “Actes” de des Jésuites illustres, 1664 et 1667; son martyre. Quoique Tillemont | Traduction de cinq livres asce- et Baillet aient peine à donner à tiques du cardinal Bellarmin, et ces actes une pleine autorité, il est d'autres livres de piété dont il est sûr qu'ils sont fort anciens: ils sont fait mention dans la “Bibliothèque écrits avec une noble simplicité, et des écrivains jésuites”, de Sotwel. n'ont pas le ton ordinaire des lé

ANDRE (Saint), apôtre, frère gendes factices. Ils ont été reconde saint Pierre, naquit à Bethsai- nus par saint Pierre Damien, de, [ et exerçait avec son frère le Yves de Chartres, saint Bernard, métier de pêcheur à Capharnaüm.] Baronius, le P. Alexandre, etc. Il suivit d'abord saint Jean-Baptis- Du Saussay, évêque de Toul, te, qu'il quitta ensuite pour s'at- a répondu à toutes les objections.

à tacher à J.-C. André lui amena L'opinion la plus commune est son frère Simon ou Pierre, pê- que la croix de saint André était cheur comme lui. Ils se trouvèrent formée de deux pièces de bois qui aux noces de Cana, et furent té- se croisaient obliquement par le moins du premier miracle de J.-C. milieu, et qu'elle représentait la Quelque temps après, le Sauveur, figure de la lettre X. Il est certain les ayant rencontres qui pêchaient, que l'on a quelquefois fait usage leur promit de les faire pêcheurs de ces sortes de croix, comme l'ont d'hommes. Lorsque J.-C. nourrit prouvé Gaspard Sagittarius , c. 8, miraculeusement cinq mille per- p. 45 : Gretser "de Cruce”, 1.1, sonnes, André l'avertit qu'il n'y c. 2. “Oper.", t. 1, et Ughelli, avait que cinq pains d'orge et deux “Ital. sacra”, t. 7. Suivant les arpoissons. On ne sait rien de bien chives du duché de Bourgogne, certain sur la prédication de cet la croix de saint André, qu'on apôtre. D'anciens auteurs, tels apporta d'Achaïe, fut placée dans que Sophrone, Théodoret, Eu- le monastère de Weaume, près de sebe, saint Jérôme, saint Grégoire, Marseille. On l'en retira pour la disent qu'ils prêcha l'Evangile transporter à l'abbaye de Saintdans la Sogdiane, la Colchide, Victor de la même ville, avant dans la Grèce, etc. Saint Paulin l'année 1250, où on la vit depuis. assure qu'il futenvoyé dans la ville Philippe-le-Bon, duc de Bourgod'Argos, où il confondit l'élo- gne et de Brabant, en obtint une quence et les raisonnements des partie qu'il renferma dans un sophistes. Mais il ne nous est resté reliquaire de vermeil , lequel fut aucun détail bien avéré de ses tra- porté à Bruxelles. Ce prince instivaux apostoliques, non plus que tua , en l'honneur du saint apôtre, de ceux des autres apôtres, comme l'ordre des chevaliers de la Toi

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son-d'Or, qui ont pour marque de notes, et accompagnée des distinctive la croix dite de Saint- OEuvres de saint Amphiloque et André ou de Bourgogne. [L’E- de Methodius; le tout imprimé à cosse honore saint André comme Paris, 1644, in-folio. son patron, ]

ANDRÉ DE CRÈTE, qu'il ne faut ANDRÉ, juif de Cyrène, sur- pas confondre avec le précédent, nommé LUCUAS, prétendu Messie, se distingua par so: zèle pour la

, qui se donna pour libérateur des défense des saintes images. Ayant Juifs, du temps de Trajan. Il ra- quitté son monastère pour aller à nima leur enthousiasme qui pa- Constantinople, il soutint ,généraissait assoupi. Il leur persuada reusement la doctrine de l'Eglise, qu'ils seraient agréables au Sei- et eut assez de courage pour regneur, et qu'ils rentreraient enfin procher à l'empereur Constantin victorieux dans Jérusalem, s'ils Copronyme son attachement à exterminaient tous les infidèles l'hérésie des iconoclastes, et sa dans les lieux où ils avaient des fureur contre les catholiques. Ce synagogues. Les Juifs, séduits par prince affecta d'abord de la mocet homme, massacrèrent (dit-on) dération à son égard; mais, voyant plus de 220,000 personnes, dans qu'il ne pouvait vaincre sa conla Cyrénaïque et dans l'ile de stance, il le fit déchirer de coups. Chypre. Dyon et Eusébe disent Enfin, après diverses tortures, il que, non contents de les tuer, ils ordonna qu'il fût mis à mort. Anmangeaient leur chair, se faisaient dré consomma son sacrifice le 17 une ceinture de leurs intestins, octobre 761. Il est nommé en ce et se frottaient le visage de leur jour dans le Martyrologe romain. sang. Effet terrible de l'aveugle

*ANDRÉ ler, roi de Hongrie, ment dont Dieu avait frappé ce fils aîné de Ladislas fer, et concurpeuple ingrat, de l'esprit de fu- rent de Pierre Ier dit "l'Allemand”.

“ reur et de rage qui s'en empara, Contraint, comme ses frères, de et le ravala au rang des bêtes fé- se réfugier en Russie, il en fut raproces; et en même temps, accom- pelé en 1047 par les seigneurs honplissement visible de la prédiction grois mécontents de Pierre, et de J.-C., touchant les faux Messies parvint à monter sur le trône, en qui viendraient tromper le peuple promettant à la nation hongroise infidèle et ingrat qui avait refusé de lui laisser la liberté de suivre de reconnaître le véritable. Voy. l'idolâtrie, qui était la religion BARCOCAEBAS.

dominante. A peine fut-il le maîANDRÉ, dit “de Crète”, parce tre qu'ilforça ses sujets d'embrasser qu'il était archevêque de cette île, le christianisme, et que, pour asou le “Jérosolymitain”, parce qu'il surer la durée de cette conversion, s'était retiré dans un monastère il fit couronner son fils Salomon, de Jérusalem , était de Damas, et âgé de 5 ans, malgré la convention mourut en 720, ou selon d'autres par laquelle Béla, son frère, devait en 723. Il a laissé des Commentai- être son héritier. La guerre fut

a res sur quelques livres de l'Écri- bientôt déclarée entre les deux ture, et des Sermons. Le P. Com- frères, et les deux armées en vin

a donné une édition , rent aux mains en 1061. Abanornée d'une traduction en latin, donné par les siens au moment de

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