VI. DIALOGUES fur l'utilité des Voyages par Mr. HURDE.. 375 VII. OEUVRES du PHILOSOPHE BIENFAISANT. . VIII. RELATION HISTORIQUE de IX. HISTOIRE de l'IRLANDE par 385 407 419 X. LETTRE de Mr. FORMEY aux Auteurs de la Bibliothèque des Sciences, &c. & MEMOI RE de Mr. DES VIGNOLES touchant la MER ROUGE. 442 XI. L'HOMME DE LETTRES par 455 XII. NOUVELLES LITTERAIRES. 479 BIBLIO. BIBLIOTHEQUE DES SCIENCES ET DES BEAUX ARTS, POUR LES MOIS DE AVRIL, MAI, JUIN, MDCCLXIV. ARTICLE PREMIER. HISTOIRE DE L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES, Année MDCCLXI, avec les Mémoires de Mathématique & de Phyfique pour la même année &c. Tome XXI. Part. II. A A Paris de l'Imprimerie Royale MDCCLXIII. I vol. in 4. de 188. pages pour l'Hiftoire, & de 504 pages pour les Mémoires. Ous avons rendu compte à la tête du Tome XX. de cette Bibliothèque, de l'Hiftoire de PAcadémie des Sciences pour l'Année 1757. Si aujourdhui nous donnons l'Extrait de l'année 1761, c'eft une fuite d'un arrangement dont nous avons averti le public. M. DE FOU CHY Secrétaire perpétuel de l'illuftre Com. pagnie a publié le préfent Volume; mais les trois années intermédiaires 1758, 1759 & 1760. qui ont été confiées aux foins de quatre Académiciens, fuivront inceffamment. Déjà le Volume de l'année 1758 a vu le jour, & nous nous promettons d'y puifer la matière d'un Extrait intéressant pour le Trimeftre prochain. Voyons fans plus de délai ce que contient dans fes différentes claffes, le Volume que nous avons fous les yeux. PHYSIQUE GENERALE. Il n'entre dans cette premiere claffe que quatre Mémoires. Nous les indiquons en fuivant l'ordre où M. DE FOUCHY les a mis dans les favantes Analyfes qu'il en donne. Le I. contient des Obfervations fur les nouvelles methodes d'aimanter & fur la déclinaifon de l'Aimant, par Mr. DE LA LAN. DE. Que l'Aimant aît la propriété d'attirer le fer & l'acier, c'eft ce que les Anciens n'ont pas ignore; mais ce qui n'étoit pour eux qu'un objet de curiofité & d'étonnement, eft devenu depuis le douzième Siècle par l'invention de la Bouffole, & depuis par celle des Aimans artificiels, un des objets les plus intéresfans. Auffi les plus habiles Phyficiens, dans notre fiècle & dans le précédent, n'ont ils rien négligé foit pour recueillir avec exactitude les phénomènes du magnétisme, foit pour en découvrir les loix, foit pour en deviner les causes, & de degrés en degrés ils ont fait dans cette étude des progrès, qui, en les inftruifant de plus en plus fur l'efpèce d'analogie qui fe trouve entre l'aimant & le fer, les ont mis en état de compofer des aimans artificiels dont la force furpaffe de beaucoup celle des aimans naturels. On appelle aimant artificiel toute pièce de fer ou d'acier à qui l'on a donné, ou qui a pris la vertu magnétique fans toucher à l'aimant. Il y a environ 200 ans que le P. Grimaldi Jéfuite, obferva qu'une barre de fer, tenue pendant quelque temps dans une fituation verticale, s'aimantoit affez pour attirer par fon extrêmité d'en A 2 bas bas la pointe Sud d'une Aiguille de bouffo. le, & pour la repouffer par fon extrêmité d'en haut. En 1634 Gaffendi en fit l'épreuve fur la tige de la croix du clocher de S. Jean d'Aix en Provence. La même chofe fut vérifiée à la fin du fiècle, fur des morceaux de la croix d'un clocher à Chartres. M. de la Hire frappé de ce phénomène, voulut effayer de le renouveller par fon induftrie. Il plaça entre deux pierres des fils de fer élevés d'environ 60 degrés dans le plan du Méridien, & il fe trouva qu'en effet ces fers avoient acquis au bout de dix ans, une vertu magnétique très fenfible. D'un autre côté Robault avoit trouvé, qu'un fil d'acier rougi au feu & trempé, en le tenant verticalement acquéroit affez de vertu magnétique pour attirer jufqu'à des grains de limaille de fer. MM. de Réaumur & du Fay, allèrent plus loin. Ils s'af furèrent qu'en frappant une tringle de fer' par une de fes extrêmités, elle acquéroit un degré de magnétifme affez confidérable, & qu'on étoit maître de changer les poles de cette espèce d'aimant en frappant la tringle de l'autre bout. Enfin MM. Mi. cbel & Canton trouvèrent il y a quelques années le moyen de frotter des barreaux d'acier les uns contre les autres, de maniè re que par ce fimple frottement ils acquéroient un commencement de vertu magnétique. Mais M. Antbeaume a fait plus que tout cela. |